Bilan de 2021 et 2022 – après 6,5 ans en Tour du monde

Je me rends compte seulement en 2023 que j’ai complètement oublié d’écrire mon bilan 2021. Je vais donc regrouper les deux bilans en un (2021 et 2022) même si, en réalité, ces années ne peuvent pas être plus contrastées.

2021

  • Monténégro : Je pense que c’est la meilleure période de ma vie depuis le Covid. Tout ce qui s’est passé au Monténégro a été extraordinaire. Nous avons non seulement pu profiter des meilleurs logements du pays (confort et emplacement) mais aussi des pistes de ski !!! J’ai vraiment dépassé ma limite et ma peur en suivant des cours de ski tous les jours pendant une dizaine de jours. Je n’en reviens toujours pas : je sais skier désormais, certes sur les pistes vertes uniquement, mais je n’ai jamais pensé pouvoir le faire un jour. Ensuite, nous avons fait de petits road trips, ce qui a donné l’incroyable photo que vous voyez désormais sur la page d’accueil du blog. Le Monténégro est un gros coup de cœur, c’est et ça restera ma destination favorite en hiver.
  • Il faut cependant mentionner un événement. Je pense que je dois le noter car c’est quelque chose d’important même si on ne voit pas l’impact dès maintenant. Il s’est passé le 21 Décembre 2020 un événement incroyable : le « great conjunction » entre Saturne et Jupiter : Les deux planètes étaient à moins de 0,1 degré l’une de l’autre (vues de la Terre). Si les conjonctions (1 degré ou plus) ne sont pas si rares (environ tous les 20 ans), le fait que ce soit un « great conjonction » est un phénomène rare et ne s’est pas produit depuis 400 ans. A cause de ce grand événement, je me suis intéressée à l’astrologie dès Janvier 2021 et j’ai passé plusieurs mois à l’étudier jour et nuit. Avec mes nouvelles connaissances, j’étais capable de comprendre les vidéos de prédiction, vérifier l’information moi-même et grâce à mes calculs, nous avons pu passer d’un pays à l’autre, sans aucun confinement (alors que les pays imposaient de temps en temps d’autres confinements).
  • Albanie : Les choses sont moins excitantes en Albanie même si au global, nous aimons beaucoup ce pays. C’est très calme, peut-être trop calme pour que ce soit super excitant, mais c’est une période où le bien-être, le beau temps sont au RDV. Quelques road trips par ci par là. Je pense qu’on y reviendra. C’est un peu comme la Grèce je pense, mais sans les touristes.
  • Pendant mon séjour en Albanie, je me souviens que ce qui me tracasse le plus, c’est de ne pas savoir comment aller au Vietnam. Quand j’ai appris que la Thaïlande était de nouveau ouverte, c’était une opportunité pour moi de contourner le problème et m’approcher un peu plus du Vietnam. Je ne sais pas pourquoi mais je savais que je devais y retourner le plus rapidement possible.
  • Avec toutes les contraintes imposées par le gouvernement thaïlandais, le coût qu’entraîne la quarantaine obligatoire dans un hôtel à Bangkok, le risque d’y rester pour 14 jours de plus en cas de test Covid positif, et tous les tests PCR douloureux à subir, nous avons effectivement passé 14 jours enfermés dans deux chambres d’hôtel connectées.
  • Mai : L’avion vers Bangkok est quasiment vide : chacun d’entre nous a droit à plusieurs rangs de sièges dans l’avion. A l’hôtel de quarantaine, nous sommes nourris 3 fois par jour et comme des prisonniers, nous guettons le passage des employés (et les tests PCR, les seuls moments où nous respirons l’air pur au rooftop).
  • Juin : Encore une fois, je calcule bien les dates : à cause d’une nouvelle vague de Covid, les régions thaïlandaises changent de « couleur » de risque Covid et Koh Samui (notre destination finale) ferme la porte aux personnes venant de Bangkok et souhaite leur imposer 14 jours de quarantaine supplémentaire. Nous arrivons pile au moment où ils changent d’avis et notre total liberté en Thaïlande commence à partir de ce moment-là. Entre les hôtels 5 étoiles, des résidences de rêve, des plages désertes, c’est le paradis !
  • Nouveau sport appris en Thaïlande : le e-foiling ! Nouvelle amitié avec le chef 5* français à Chaloklum qui est devenu un véritable ami, à qui j’ai donné la recette des nems de ma mère 😀 depuis, les nems sont proposés dans le menu, preuve de mon passage dans son restaurant
  • Nous sommes safe sur notre petite île. Il y a certes quelques petites restrictions de temps en temps, mais pas de restriction de déplacement. Nous sommes même vaccinés par le consulat de France en Thaïlande alors que les vaccins étaient une denrée rare pour les locaux.
  • Nous ne quittons la Thaïlande qu’en Novembre, période où il pleut des cordes et nous ne pouvons plus mettre un pied dehors.
  • Nous passons deux semaines extraordinaires à Dubai pour profiter de l’Exposition universelle (encore un rêve réalisé), visitons l’hôtel 7 étoiles et sa suite.
  • Et puis, nous revenons à Istanbul (c’est seulement notre 2ème séjour) et y restons jusqu’en Janvier 2022
  • JB est inscrit à la fac de droit depuis Septembre 2021 et si les conditions en Thaïlande sont idéales pour travailler et étudier en même temps, à partir de Dubai, tout devient beaucoup plus dur pour lui car nous nous déplaçons trop souvent.
  • Décembre 2021 : Je garde les chats pour ma sœur à Noël tandis que JB rejoint sa famille. Un jour, Rosalie s’enfuit lors d’une promenade dans le jardin. Désespérée, je grimpe le mur et atterris dans le jardin de la voisine. Heureusement que son chien est tout petit sinon Rosalie et moi aurions souffert. Ce sera la dernière fois que je dors avec Rosalie, car elle nous quittera en Juillet 2022

2022

  • Janvier 2022 : Malgré tout, JB revient à Paris pour passer les partiels et les réussit.
  • Nous en profitons pour demander le visa 5 ans du Vietnam pour JB, sans trop y croire, mais il l’obtient, à notre grande surprise. Même l’agence par laquelle nous sommes passés ne savait pas que l’ambassade les proposait de nouveau.
  • Mars : Je vois Rosalie pour la dernière fois, je ne sais pas pourquoi j’insiste pour que JB vienne la voir aussi. Ainsi, JB a pu la voir aussi et la promener pour la dernière fois dans le jardin. No regrets donc.
  • Le Vietnam ouvre ses portes en Mars et nous sautons ASAP dans un avion pour rentrer.
  • Ensuite, c’est une série d’événements extrêmement joyeux, puis extrêmement stressants. Entre les road trips avec notre ami A. et mes parents, la visite de F. au Vietnam, des week-ends dans des hôtels les plus luxueux les uns que les autres…
  • plein de petits événements stressants arrivent : un truc qui ne marche pas, la guerre en Ukraine affecte le travail qui devient de plus en plus difficile…
  • Je me sens stressée et épuisée dans mon propre pays et nous décidons d’aller à Bali
  • Un jour, en lisant dans mon lit, j’ai comme un message/une révélation : Rosalie ne va pas survivre cette année. J’ignore comment elle va partir, j’ai 10 000 scénarios dans ma tête…
  • A Bali, ça ne va pas mieux. Je me sens constamment stressée et en danger de mort. Je me sens chassée aussi de Bali. Franchement, c’était une période très compliquée où jje m’attendais à mourir, tous les jours, en me demandant quand ça allait arriver.
  • 1er Juillet : Ma sœur, qui garde mon chat Rosalie, m’annonce que Rosalie est soudainement paralysée à l’arrière. Ca y est, le moment est venu, c’est ainsi que Rosalie compte partir. Comme j’étais prévenue, j’ai pu la laisser partir. Elle a été digne toute sa vie, et sa mort aussi a été digne. On ne peut pas rêver d’un meilleur scénario. Rosalie voudrait certainement que ce soit vite et sans douleur, c’est pour ça que j’ai été prévenue, des mois à l’avance, pour que je puisse prendre la bonne décision. La situation a dû être difficile à gérer pour ma sœur mais elle a accompagné Rosalie jusqu’au bout et je la remercie d’avoir eu le courage de l’avoir fait.
  • Les derniers instants à Bali sont géniaux, entre les dauphins sauvages, la visite d’île Nunsa Penida… et JB a l’air de vouloir rester quelques semaines en plus. Mais quelque chose me pousse à revenir au Vietnam, coûte que coûte car j’ai toujours cette peur de mourir à Bali
  • Août : Nous sommes dans un petit village de pêcheurs à Khanh Hoa (Vietnam) depuis une semaine. A 1h du matin, JB me réveille et me dit qu’il faut aller aux urgences. Il s’avèrera qu’il devra se faire opérer tout de suite pour un calcul de vésicule. Si on était encore à Bali, la situation aurait été bien pire. Au Vietnam, je peux gérer une telle situation, mais pas à Bali. Tout juste après son opération, mes parents atterrissent à Nha Trang et me rejoignent à l’hôpital. Je pense que c’est à partir de ce jour là où toute l’énergie a quitté mon corps.
  • Je me rends compte seulement après qu’un an de mémoire s’est effacé de mon cerveau. Je retiens seulement les informations très importantes, mais ce n’est rien par rapport à la mémoire que j’avais avant. Je suis tout le temps fatiguée, triste, en manque d’énergie. Il me faudra beaucoup de temps pour récupérer.
  • JB, en convalescence pendant tout le mois d’Août et Septembre, récupère beaucoup plus vite que moi. De plus, mes parents (pour qui nous avons beaucoup de gratitude) se sont occupés de lui pendant les 2 semaines de convalescence juste après l’opération, avec tous les plats maison, dans un appartement extraordinaire avec vue sur la plage. Ce n’est donc pas étonnant qu’il se remette aussi vite.
  • Passer 2 mois à se demander sans cesse quel jour on va mourir n’est vraiment pas agréable. Finalement, je me dis que sans ce stress, on aurait passé plus de temps à Bali et la vie de JB aurait été en danger. Quelque chose m’a poussée à rentrer au Vietnam.
  • Septembre : JB a pu passer en 2ème année de droit mais vu les circonstances, ce sera une année blanche pour lui : il n’ira pas aux partiels et va redoubler.
  • Pendant ce temps-là, j’apprends la maroquinerie chez un artisan vietnamien et finalise deux sacs en cuir sur mesure. Je reprends doucement ma vie en main.
  • Octobre : Ma sœur accouche d’une petite fille. C’est le bébé le plus <3 de l’univers. Nous restons près de chez ma sœur pendant 2 mois, au cas où elle a besoin de nous, et pour assister également à son mariage !
  • Décembre : Nous partons pour Malte. C’est la grande liberté, le beau temps, je récupère enfin un peu d’énergie.

Bref, l’année 2022 a été une des années les plus difficiles que j’aie connues. Mais je le prends bien. JB est encore là avec moi, Rosalie est partie en paix, je suis devenue tatie. Sincèrement. Les année 2022, 2023 et 2024 sont des années de transition, elles sont et seront difficiles mais c’est comme ça qu’il y a de grands progrès et changements. Sans un peu de difficultés et d’espoir, on ne sera jamais amenés à changer.

En tout cas, malgré les difficultés, avoir des connaissances en astrologie (et gagner en intuition) m’a beaucoup aidée à relativiser, car quand on voit clairement que certains événements doivent et sont censés avoir lieu, c’est comme le karma qui revient en pleine force, que peut-on faire, autre qu’accepter et l’accepter avec plaisir ? Bien sûr, il faut toujours donner le meilleur de soi-même, mais accepter les choses comme elles viennent, sans chercher constamment à exercer son contrôle dessus, voir ce que la vie a à nous offrir, c’est aussi une leçon de vie.

Réseaux sociaux

Je suis assez active sur Instagram depuis ma quarantaine en Thaïlande. J’étais particulièrement fière des résumés de livres que j’ai pu faire sur Instagram. Cela m’a permis de garder la trace des livres lus, mais aussi m’encourager à en lire d’autres. Entre 2021 et 2022, j’ai lu environ 70 livres en entier. J’en suis très fière car d’habitude, je n’en lisais que 10 par an. Mais à partir de 2023, je vais délaisser Instagram je pense.

A cause des circonstances exceptionnelles, je sais que j’ai moins posté sur le blog. Depuis 2021, nous comptons plus d’1 million de visiteurs annuels !! Merci d’être aussi nombreux sur ce blog et de continuer à nous suivre malgré un rythme plus espacé. Je vais reprendre progressivement le blog, ne vous inquiétez pas, les carnets de voyage de 2022 non écrits seront écrits en 2023, je rattraperai au fur et à mesure.

Top 5

Pendant ces deux années 2021-2022, il y avait des hauts (très haut) et des bas (très bas), mais s’il faut donner les 5 meilleurs événements, je dirais :

  1. La naissance de ma nièce : Je pense que c’est seulement quand on a un bébé (ou voit un bébé de notre entourage proche), qu’on comprend véritablement ce que c’est que l’amour inconditionnel.
  2. Notre excursion en bateau pour voir les dauphins à Lovina (Bali) : nous avons suivi un groupe de 30-40 dauphins qui jouent et sautent sans cesse pendant de longues minutes.
  3. Monténégro : Tout ce que nous avons fait au Monténégro me plaît. Les paysages étaient somptueux et variés. J’ai particulièrement la vue depuis ma fenêtre le jour où il neigeait non-stop pendant des heures, formant 40cm de neige sur le toit de notre voiture.
  4. Le jour où nous avons pu maîtriser le e-foiling et voler sur l’eau. C’était un sentiment indescriptible.
  5. Blue Eye en Albanie : voir la source d’une rivière ! Ce n’est pas un spectacle qu’on voit tous les jours. J’ai toujours aimé les sources des rivières et elles me laissent toujours une impression indélébile.

What’s next ?

Après 5,5 ans de freelance, nous souhaitons avoir encore plus de liberté càd ne plus dépendre d’Internet, ou du fuseau horaire. Quand nous avons des clients avec qui il faut avoir des calls réguliers, la destination doit prendre en compte de ces critères d’Internet rapide, 6h de décalage max avec la France etc.

Ca ne viendra pas tout de suite tout de suite, mais dans un avenir proche, c’est ce que nous souhaitons : ne plus avoir de call, être complètement libres de nos mouvements et si possible vivre 100% de nos revenus passifs. J’espère pouvoir vous dire qu’on l’aura réussi, dans le prochain bilan (2023 ?).

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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    2 commentaires
    • Répondre Carole

      13 janvier 2023, 20 h 21 min

      Bonjour, merci pour ce bilan personnel !
      Pour info, je viens de lire ça sur LinkedIn :
      La Maison Bottega Veneta a récemment annoncé la mise en place d’une « garantie à vie » sur certains de ses modèles de sac à main.
      Le maroquinier de luxe italien Bottega Veneta, fondé en 1966 en Vénétie, se distingue depuis ses origines par un artisanat exceptionnel et l’utilisation de matériaux de très grande qualité.
      Avec le « Certificate of Craft », les sacs seront vendus accompagnés d’une carte associée à un numéro de série, donnant droit à un service d’entretien et de réparation gratuit, sans limite de temps. « Nous comptons les jours, non les heures, pour fabriquer nos produits. Ils sont faits pour durer toujours », affirme Bartolomeo Rongone, PDG de Bottega Veneta.
      Comme le souligne cet article publié dans Le Monde, Bottega Veneta « devient ainsi la première maison de mode de luxe à offrir à ses clients un service sans frais de réparation des marques d’usure (éraflures, coins abîmés, taches éventuelles, anses déchirées, etc.). (…) Une garantie à vie, en somme. »
      « Derrière cette initiative, c’est aussi toute une réflexion sur la définition du luxe à l’heure de l’urgence climatique qui est menée », remarque la journaliste Sophie Abriat. « Ainsi qu’une remise en question de la notion même de it-bag dont on nous rebat les oreilles depuis le début des années 2000. Que doivent offrir les marques à leurs fans ? Un sac qui se démode en six mois ou celui qu’on peut garder toute sa vie ? Une façon de prouver, aussi, que le savoir-faire n’est pas un vain mot et qu’il induit par nature un savoir-réparer. »

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