Road Trip : Découverte de l’Albanie du Sud

Cela fait une semaine que nous sommes à Tirana. Comme il y a très peu d’informations sur l’Albanie, nous décidons de faire le tour des must-see, qui sont presque tous dans le Sud, pour voir s’il n’y a pas une autre ville où nous pouvons nous installer pour quelques semaines.

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Location de voiture

Nous passons par Europcar à Tirana, qui a un bureau au bord de l’autoroute. La location d’une citadine nous coûte 15€/jour mais nous avons été upgradés. Nous avons une Dacia assez haute, ce qui est agréable pour les touristes comme nous. Pour nous rendre au bureau d’Europcar, nous avons pris un taxi tout simplement. Les taxis albanais sont gentils, n’arnaquent pas, mettent le compteur. Nous avons payé 500LEK (soit 4€).

Et c’est parti !

Depuis qu’on est en Albanie, on arrête pas de voir des Mercedes. Renseignement pris, on apprend que Mercedes représente 40% du parc automobile, plus qu’en Allemagne ! Même si certaines voitures sont vieilles et proches de rendre l’âme, posséder une Mercedes est la preuve d’un certain statut social. Avec notre Dacia, on assume clairement notre « pauvreté », au milieu des Mercedes et Audi qui pullulent les routes albanaises.

Les autoroutes sont en bon état, même s’il n’y a pas tant de voies que ça (3 maximum). Il faut cependant faire attention car on peut être à 110 km/h et voir un panneau signalant un dos d’âne (en fait des imperfections de joint entre la route et des ponts). Dès qu’on prend les petites routes à 2 voies, les nids de poule et dos d’âne sont omniprésents. Il faut faire très attention.

Jour 1

Normalement, le trajet ci-dessous demande 5 à 7 jours complets, mais comme nous sommes plutôt en mode « repérage », nous avons fait tout ça en 3 jours.

Vlora

Je n’étais pas au courant de l’existence de cette ville, mais plusieurs restaurants de fruits de mer mentionnent Vlora comme la source de leurs poissons. En passant devant en voiture, j’ai eu un coup de cœur immédiat. Leur promenade, leur plage à perte de vue, l’ambiance relax, tout en ayant plein de restaurants ouverts, ça m’a donné envie.

Sans compter l’eau transparente, avec une couleur de rêve. La situation de Vlora fait qu’on voie les montagnes encadrer la mer. La mer adriatique est calme à la base, mais cette partie est encore plus calme, plus paradisiaque.

J’ai tellement aimé l’ambiance de la ville que JB et moi avons décidé d’y retourner pour tester un appartement à Vlora, repéré sur Airbnb. Le but est de vérifier (1) le chauffage (2) la connexion Internet (3) les tables. Même si la table dans la chambre est trop haute, on a pu trouver une alternative : la table de repassage, à la hauteur réglable ahaha. Ce sera moins confortable que mon bureau à Tirana, mais ça fera l’affaire. De nombreux restaurants autour, l’emplacement stratégique de l’appartement (au centre-ville, à 15 minutes à pied de la plage, à 50 mètres d’un supermarché) nous ont aidés à trancher : on y passera 3 semaines en avril.

Bojo Resort

En attendant, nous traçons car aujourd’hui, nous avons en tout 5h de route. Petit stop sur la route, chez Bojo Resort exactement pour un déjeuner avec vue.

On veut commander plusieurs choses mais malheureusement les moules, les crabes et les huîtres ne sont pas disponibles. Le serveur nous indique l’endroit où l’on peut trouver tout leur stock. Je choisis au hasard un poisson, qui sera grillé au barbecue.

La salade traditionnelle est superbe ! La soupe de poisson délicieuse. Le poisson est peut-être trop grillé, la chair est moins ferme. Mais le reste est superbe ! Nous avons payé 4400 LEK pour ce repas à deux, boissons incluses (paiement par carte accepté).

Parc national Llogara

Apparemment, il y a un centre de visite, où l’on peut croiser des biches et leur donner à manger (un peu comme au Japon). Mais nous avons peu de temps donc on se contente juste d’admirer les paysages depuis le bord de la route. Ici, les camions et poids lourds ont beaucoup de mal à monter, donc si vous descendez et entendez les klaxons, arrêtez-vous tout de suite et laissez-les passer dans les virages.

Big Bunker

Notre Dacia n’est pas très puissante mais heureusement, on arrive à rouler en montagne sans souci. La route est pleine d’épingles à cheveux, la descente est encore plus extraordinaire car nous voyons la mer de loin. Nous nous arrêtons au Big Bunker, abandonné et rempli de graffiti.

La vue d’ici est à couper le souffle. Il y a deux plages énormes, avec une eau turquoise de rêve. On voit même un héliport.

Cette partie n’a pas l’air très développée, car on voit peu d’infrastructures au bord de la plage. Mais qu’est-ce que ça donne envie !

Himarë

Himarë est une station balnéaire plus connue, avec deux petites plages tranquilles. Le front de mer est tout mignon, mais tout est fermé en ce moment. J’ignore si ce sera plus animé le week-end ou c’est mort comme ça pendant la saison basse. En tout cas, nous n’avons même pas trouvé de glace, même en faisant le tour de deux supermarchés, pour nous poser tranquille sur la plage. Snif.

Un peu plus loin, je ne sais pas où c’est, mais la couleur de l’eau fait rêver ! Ces parcelles sont totalement vides ! Quelqu’un voudrait-il ouvrir un coworking ici par hasard ?

Ksamil

Nous arrivons ENFIN à notre destination : Ksamil. C’est une toute petite station balnéaire, ils ont deux petites plages qui doivent être prises d’assaut en été. Tout le monde s’arrête ici, pas pour ses plages, mais pour sa proximité avec Birunt.

En s’éloignant un peu du village, on peut voir de loin l’île grecque Corfou. Cela doit être dur, dans les années communistes, de voir cette île si accessible (à la nage, ça paraît faisable), de voir la liberté à portée de main, sans pouvoir y toucher. La police des frontières y était très présente et très violente.

Le coucher du soleil est magnifique, je vous encourage vivement à vous rendre sur les hauteurs, direction Corfou, pour avoir une belle vue sur les environs.

Malheureusement, l’hôtel que nous avons choisi est juste joli sur les photos, mais tout est cassé à l’intérieur. Il y a un bip qui retentit toutes les 20 secondes sans pouvoir l’arrêter (le système anti-incendie apparemment). La clim réversible ne marche pas bien. On a dû dormir avec nos doudounes tellement on avait froid. C’était affreux.

Jour 2

Mais dès le matin, ces nuances de bleu de la plage juste en face de l’hôtel nous ont apaisés. On se croirait presque en Polynésie !

Regardez comment mes cheveux ont poussé en 9 mois ! Grâce au shampooing solide fait maison par ma sœur <3 Depuis que je l’utilise, j’ai beaucoup moins de fourches et il y a plein de petits cheveux qui poussent.

L’eau est super transparente. Je pense cependant qu’il vaut mieux se baigner avec des aqua shoes. Que ce soit en Croatie, au Monténégro ou en Albanie, on n’a pas vraiment de plages paradisiaques, mais plutôt des plages avec du gravier, des cailloux, ou des oursins.

Butrint

En roulant, JB remarque une grosse pierre sur la route et l’évite. En fait, la grosse pierre ne sert qu’à cacher un énorme trou ! C’est horrible ! Faites très attention quand vous marchez en Albanie, surtout la nuit. Il y a des trous partout. ne marchez pas avec les yeux rivés sur votre téléphone. Ce trou est plus large que moi, imaginez si je tombais dedans ! RIP

Nous visitons le parc de Butrint, qui contient des vestiges romains (1000LEK/personne). C’était une cité prospère avant d’être délaissée puis complètement abandonnée.

JB trouve le lieu particulièrement apaisant.

Les fleurs sauvages un peu partout sur le site lui font penser à l’ambiance relax de Giverny, même si ce n’est pas exactement la même chose. Nous sommes entourés d’abeilles et de papillons. C’est une havre de paix.

L’entrée coûte 1000LEK, c’est un peu cher pour le pays, mais nous avons beaucoup aimé ce lieu.

Juste à côté du parc, il y a un « ferry » trop mignon pour passer d’une rive à l’autre, avec sa voiture si on le souhaite. C’est juste une grosse planche flottante, liée aux deux rives grâce aux cordes. J’ignore combien coûte la traversée, mais si vous voulez visiter la forteresse (en ruines) d’en face, ça peut être une expérience marrante.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au « panoramic parking » pour prendre des photos. La structure du lieu est complexe, il faut regarder sur Google Maps pour comprendre. On avait l’impression d’être en face de la Grèce mais pas ici. C’est toujours l’Albanie en face.

Nous reprenons la route pour nous rendre à The blue eye, une source d’eau incroyable. Sur le chemin, nous nous arrêtons pour déjeuner dans un boui boui : BAR RESTAURANT SOTIRIS La qualité de la nourriture est très agréablement étonnante par rapport à l’aspect des lieux. Même la petite salade a beaucoup de goût et ils font un énorme barbecue à côté. Ca sent trop bon (malheureusement on l’a vu trop tard et n’avons pas pu commander ce qu’il y avait sur le barbecue). Ce déjeuner délicieux nous a coûté 1100LEK pour deux (8,8€) !

Les paysages sont somptueux et nous croisons de plus en plus d’animaux. Les chiens berger s’occupent seuls de leurs chèvres. Les vaches se promènent toutes seules sur la route, on ne sait pas comment leurs propriétaires arrivent à les retrouver. Il y a beaucoup de chiens sauvages aussi, qui ont l’air quand même en bonne santé. Je pense que si vous aimez les animaux, ce n’est pas une mauvaise idée d’avoir des assiettes en carton et un peu de croquettes. Attention, la rage n’est pas encore éradiquée en Albanie donc ne les touchez pas !

The Blue Eye

Il faut être motivé pour arriver jusqu’ici. La route est pleine de trous. N’hésitez pas à descendre de la voiture pour étudier la situation avant de faire une bêtise. A deux, c’est plutôt facile, mais si vous êtes seul(e), à 10 mètres de l’entrée, il y a un gros trou auquel il faut faire attention. Ensuite, il suffit de rouler lentement, c’est tout. Vous allez traverser un petit pont, puis quand vous arriverez sur place, vous serez tellement content et oublierez le chemin parcouru. JB ne savait pas où l’on allait, mais il m’a fait totalement confiance. Je suis guide touristique de la famille ahihihi.

Donc quand nous arrivons au parking, nous ne pouvons pas ignorer ce paysage de rêve. Le courant est très très fort, mais c’est peu profond, donc je pense qu’en été, c’est tout à fait possible de se cacher entre les arbres sur la petite plage naturelle pour se rafraîchir. Il y a deux restaurants sur place. Le premier est sur la droite et est sur une plateforme flottante.

Avec une vue très romantique.

Le second restaurant, très mal noté, mais il y a du monde, c’est celui-ci : au bord de l’eau aussi, mais un peu plus surélevé.

En s’approchant du second restaurant, on voit une flèche vers The Blue Eye. Il faut traverser le pont et marcher 50 mètres. Vous verrez quelque chose comme ça ! Incroyable !

Au milieu de nulle part, il y a un énorme trou qui doit faire 3 mètres de largeur, extrêmement profond (c’est pour ça que la couleur est si bleue). Personne ne sait à quel point c’est profond, ils n’ont pu explorer jusqu’à 50 mètres pour le moment. C’est la source d’un fleuve. How cool is that?

L’origine d’un fleuve ! Combien de chance il y a de visiter la source d’un fleuve, aussi accessible, et aussi dégagée ? L’envie de plonger la tête en premier est trop forte, mais l’eau est froide, il faut bien viser pour ne pas se casser une jambe, et le courant est beaucoup trop fort. Il me semble, même s’il n’y a pas de panneaux, qu’il est interdit de s’y baigner. Je ne peux pas vérifier cette information en hiver. En tout cas, vu le courant, il risque d’avoir des accidents, donc soyez très prudent.

Note : j’ai fait mes devoirs à la maison : le courant est tellement fort et la quantité d’eau tellement énorme que d’après mes calculs, il est possible remplir une piscine olympique en moins de 5 minutes ! 5 minutes ! OMG.

Je n’ai qu’une envie : plonger ma caméra sous l’eau pour voir ce qui s’y cache mais le risque de perdre la caméra est énorme. En plus, nous n’avons plus de caméra action, et je n’ai pas encore acheté de coque waterproof pour Osmo Pocket. Sorry ! Il va falloir y revenir ahihihi.

C’est une immense chance de visiter ce lieu extraordinaire, gratuitement en plus. Nous avons cependant vu des tourniquets flambant neufs. Bientôt, ce sera payant je pense, mais j’espère que les tickets aideront à améliorer la route.

Ce genre de lieux me laisse bouche bé. J’ai seulement vu une seule fois, une autre source équivalente, mais à plus de 100 degrés en Nouvelle-Zélande. C’est un sentiment incroyable. Une impression de pouvoir aller jusqu’au centre de la terre via cette source.

Le lieu est magique ! A manquer sous aucun prétexte !

JB et moi avons visité d’autres sources, plus petites (Ginnie Springs aux Etats-Unis). Qu’est-ce qu’on aime les sources ! Voir les petites bulles monter à la surface, se baigner dans une eau tellement pure qu’on aurait pu boire tout en nageant, c’est indescriptible. Il y a un endroit plus petit au Vietnam, c’est Gieng co chin, il faut connaître car il se trouve derrière les maisons des habitants.

J’ai même vu une petite grenouille 😀

Quelle journée extraordinaire ! Je suis toute émue.

Gjirokastra

Sur le chemin vers Gjirokastra, nous devons traverser plusieurs montagnes. Ensuite, c’est une longue descente qui nous attend. A chaque virage, on découvre un peu plus la vallée d’en bas. C’est à couper le souffle. La vallée est tellement immense, et tellement plate, des deux côtés, qu’on se demande comment ils ont pu transformer cette vallée énorme en terrains agricoles. C’est le genre de paysages que je pensais voir aux Etats-Unis peut-être, mais pas en Albanie. Sur la route, beaucoup d’agriculteurs installent de petits stands pour vendre leurs récoltes : dont les fraises <3<3

Plus on s’approche de Gjirokastra, plus on monte. La raison est simple : la cité est en haut de la montagne. Malheureusement, nous ne pouvons même pas nous rendre au centre-ville. Il y a des travaux, il faut garer la voiture à l’extérieur de la ville et marcher. Si nous dormions à côté, ça aurait été envisageable, mais nous devons rentrer à Vlora (à 1h45 d’ici) pour tester le Airbnb, donc nous abandonnons. J’y reviendrai, ne vous inquiétez pas, car c’est très beau (cf. le carnet de voyage correspondant ici)

Jour 3

Pauvre JB qui conduit non-stop depuis 2 jours. C’est pour ça que nous nous accordons une grasse matinée. Le programme est assez light : il faut juste aller à Berat, puis rentrer à Tirana.

Berat

Bon, heureusement que nous ne comptons pas nous installer à Berat, la ville aux mille fenêtres. C’est magnifique, mais ça monte trop !

Nous avons la bonne idée d’abandonner la voiture au premier parking disponible car pour monter jusqu’au château, la voiture doit être plus puissante que ça. La route est suffisante pour que deux voitures se croisent (+ quelques centimètres en trop). Mais notre Dacia recule en arrière de manière incontrôlable, et comme on a failli avoir un accident en montant une colline avec une voiture peu puissante au Monténégro, on décide de la laisser tranquille en bas et on va monter à pied. 15 minutes avec un dénivelé important pour aller jusqu’au château de Berat et visiter son église. Encore une fois, nous visitons sans payer, mais il y a bien un bureau de tickets ouvert en haute saison.

Le château est en ruines, mais vous pouvez vous promener dans la zone. C’est comme une vieille ville, avec même des chambres d’hôtes, des restaurants, boutiques de souvenir. C’est tout mignon. Les gens viennent ici pour pique-niquer en famille. Il est possible d’entrer dans la cité en voiture. Vous n’êtes pas obligé de laisser la voiture au parking, si la vôtre est puissante, bien sûr.

Il y a deux ponts qui méritent notre attention à Berat : un pont moderne, mais qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur la cité, et un autre pont en pierre magnifique. Malheureusement, trouver une place de parking est un énorme problème en Albanie. Nous y reviendrons un autre jour (cf. notre carnet de voyage ici)

La route vers Tirana n’est pas facile, il y a trop de monde et nous sommes coincés dans un bouchon énorme à l’approche de Tirana. Nous voyons notre agence Europcar à 20 mètres d’oiseau, mais pour traverser la route, nous avons mis 45 minutes. Rendre la voiture est très simple : il suffit de laisser la clé au gardien.

Pour rentrer chez nous, heureusement que les taxis passent toujours par là. Notre chauffeur prend un chemin plus long mais nous évite les bouchons. Résultat des courses : 1000LEK en taxi, deux fois plus qu’à l’aller.

Partie 2 : Conseils pratiques

Budget

  • Logement : entre 22€ et 25€/nuit, chambre double. Si vous voyagez en hiver, c’est plus prudent de demander si le chauffage est efficace. Venez avec plus de vêtements chauds que nous. Même si la météo est douce en journée, il peut faire très froid une fois la nuit tombée.
  • Location de voiture : 15€/jour avec Europcar
  • Essence : 5800LEK pour environ 15h de route
  • Restaurant :
    • Boui boui : 1 100LEK pour deux
    • Restaurants branchés : 4 400LEK pour deux
    • Restaurants moyens : 2 800LEK pour deux
  • Une grosse bouteille d’eau au supermarché : 50LEK (attention, l’eau du robinet n’est pas potable)

Liens

Tous mes articles sur l’Albanie sont disponibles ici

Pour les excursions, visites guidées en Albanie, regardez sur Civitatis ou Viator (de Tripadvisor) ici.

Mes meilleures adresses en Albanie sont sur ce Google Maps personnalisé. Vous pouvez aussi y accéder ici

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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