Ubud Bali (Indonésie) : Carnet de voyage

Si j’ai mis beaucoup de temps à écrire cet article, c’est parce que je n’ai vraiment pas aimé Ubud. Ca n’a rien à voir avec cette ville, ses paysages, les habitants… c’est juste un sentiment tout à fait personnel, lié à mon intuition, mon anxiété. Avec le recul, je me rends compte qu’au contraire, Ubud est un lieu hautement spirituel, et si je ne me sentais pas bien, c’est parce que quelque chose là-bas me signalait qu’on était en danger.

Tous les jours, j’avais l’impression qu’on était en danger de mort. Au début, je croyais que c’était lié aux routes étroites à Ubud, qu’on aurait peut-être un accident de la route. C’est pour ça que nous sommes partis plus tôt d’Ubud et de Bali. En fait, une semaine après notre départ de Bali, JB est opéré en urgence au Vietnam, et si on n’avait pas quitté Bali à temps, ça aurait été très très compliqué. De plus, c’est à Ubud que j’ai appris que ma belle Rosalie a quitté ce monde.

Je suis sûre que j’aurais aimé Ubud un peu plus dans des circonstances normales.

En tout cas, je pense qu’il n’est pas toujours nécessaire de participer à des séances de yoga, de méditation pour s’élever spirituellement. Malgré le côté tourisme de masse, Ubud reste un lieu fortement chargé en énergie spirituelle, on y trouvera sa réponse, tout seul.

Logement pour nomades digitaux

Malgré l’abondance des offres, il nous a été très difficile de trouver un logement avec une grande table de travail ou une table à manger. Comme nous sommes nomades digitaux, il nous faut au moins un endroit pour travailler et la plupart des logements sont conçus pour les vacanciers donc table très basse (table de canapé) ou une seule table… pour le maquillage.

C’est pour ça que nous avons décidé de loger tout de suite dans un co-living (Outpost). On avait peur d’une ambiance type auberge de jeunesse, mais ce n’est pas le cas. Les gens sont super calmes, ça coûte assez cher, donc le co-living n’attire que des entrepreneurs successful.

Il y a un autre co-living plus luxueux et spacieux que ça, mais nous n’avons pas pu réserver car les disponibilités étaient encore plus limitées.

Heureusement, juste à côté de ce co-living, on a repéré un hôtel/maison d’hôte (lien Booking, 25€) où nous avons une villa entière pour nous, au sein d’un jardin super calme, dans un quartier animé et plutôt central (5mn du centre-ville, en scooter). C’est le meilleur logement que nous ayons repéré pour les nomades, car les autres villas de ce type sont un peu excentrées (pas pratique pour aller manger le soir en scooter, dans le noir, tout en se faisant pourchasser par des chiens sauvages).

Chiens méchants

Les offrandes aux dieux sont mises devant chaque maison tous les matins. Ca fait une quantité énorme de nourriture pour les chiens sauvages (plutôt chiens abandonnés), rongeurs et singes. A Ubud particulièrement, il y a énormément de chiens. La plupart sont gentils, mais certains sont un peu territoriaux, et ça représente un stress permanent pour moi, car à chaque fois qu’on en voit un, on ne sait pas s’il est gentil ou il va nous courir derrière. Nous sommes en scooter donc on se sent à peu près protégés, mais si vous êtes à pied, en plus avec des enfants, le plus safe serait de changer de trottoir. Surtout que la rage, bien que maîtrisée sur l’île, est toujours présente.

On a profité des week-ends tranquilles pour tester quelques hôtels, mais nous sommes tombés 2 fois sur des hôtels dont le chien du propriétaire a été agressif envers nous, même en présence du propriétaire. Donc faites attention !

Hôtels pour touristes

Par contre, si vous venez en tant que touristes et n’avez même pas besoin de table, il y a une multitude d’hôtels. Voici les deux hôtels en plein centre, simples et propres, que nous avons beaucoup beaucoup aimés. Promis, il n’y a pas de chiens sauvages aux alentours, ou si le propriétaire a un chien, il est tout gentil :

A gauche : Sumantra House Ubud
A droite : Padma Ubud Retreat
Les petits déjeuners ne sont pas fameux, mais le rapport qualité/prix est imbattable

Et pour des expériences plus luxueuses, nous avons séjourné ou déjeuné chez quelques hôtels de luxe. Ils sont un peu excentrés mais ont un shuttle pour vous amener au centre.

Element by Westin a un excellent rapport qualité/prix (vidéo YouTube) pour un hôtel 5 étoiles. Mais je m’ennuierais sans scooter.

Voici les photos de Four Seasons Bali. Les photos prises par drone sont superbes, mais je suis un peu déçue par la petite rizière très symbolique et la piscine aussi petite que celle de mon auberge. La nourriture n’est franchement pas incroyable.

Alors que celui-ci (Mandapa, a Ritz-Carlton Reserve) me plaît davantage et il est digne d’un hôtel qu’on voit dans les films, lors de lunes de miel. Il est beaucoup plus beau que sur les photos, je vous le jure ! Nous avons seulement testé le restaurant (très bien situé avec une vue imprenable sur la rivière sur laquelle passaient beaucoup de kayaks), sa rizière à perte de vue, on dirait que l’hôtel dispose d’une vallée entière. Tout est calme ici, on m’a montré le spa près de la rivière.

Le centre-ville

Nous avons loué un scooter donc nous avons pu connaître les fameux bouchons à Bali, et notamment à Ubud. Il n’y a qu’une rue centrale, et les routes ne sont pas optimisées pour qu’on puisse prendre les ruelles et sortir des bouchons. Il y a des rues super longues et on ne peut pas tourner à gauche à droite pendant de longues minutes. Regardez le plan de la ville et vous verrez à quel point c’est mal conçu.

Par contre, si on est logés pas très loin de cette route principale, tout devient très joli. En marchant vers la rue principale, vous découvrirez des villas dont l’extérieur ressemble presque à un temple. Quand on entre dans la villa, on découvre plusieurs petites maisons, des autels des ancêtres, un espace ouvert où tout le monde peut s’asseoir. Nous hésitons toujours à y entrer même s’il n’y a pas de porte. Nous y entrons seulement si nous sommes persuadés qu’il y a soit un salon de massage, soit un hôtel à l’intérieur.

Par ci par là, on peut voir des restaurants et cafés très jolis, très instagram, des boutiques ouvertes par des expats, vendant des babioles et objets de décoration façon feng shui / zen. Tout est hors de prix bien sûr (par rapport aux tarifs locaux), car ils visent une clientèle internationale.

A Ubud, la seule visite digne d’un intérêt quelconque, c’est ce temple caché derrière le Lotus Café (Pura Taman Kemuda Saraswati). Pas besoin de consommer (et payer cher) au Lotus Café, il faut contourner le café, sur la droite, il y a un monsieur qui semble bloquer l’entrée, mais c’est juste pour vendre des tickets du spectacle de danse le soir. L’accès au temple est gratuit en journée.

Si je n’ai pas visité la forêt où il y a plein de singes, c’est parce qu’on nous a dit qu’ils volaient. J’ai peur de ces bêtes habiles et capricieuses, qui négocient une banane contre les Ray-Ban qu’il vient de vous arracher. Je n’ai pas envie de créer encore plus de drama dans ma vie. Nous n’en avons vu que de loin, en passant devant la forêt, mais sans jamais y entrer.

Malheureusement, même la nourriture ne m’impressionne guère. Nous avons testé le meilleur restaurant local de la ville et n’arrivons toujours pas à comprendre pourquoi ça leur paraît si bon. Si c’est ça, le meilleur restaurant, c’est clair que je n’aime pas du tout la cuisine de Bali.

Terrasses

On nous a dit qu’il fallait absolument aller voir les terrasses de rizières. Il n’y a pas d’endroit précis pour les visiter, elles sont immenses et on se fait tellement solliciter par des parkings non officiels que quand nous avons cru avoir trouvé un endroit tranquille pour laisser notre scooter, on s’est quand même arnaquer par un indonésien peu scrupuleux, pour un accès… soit disant, aux terrasses. Très fatigués par la chaleur et ne voulant pas en faire toute une histoire, on a payé. Mais les rizières sont déjà quasiment vides, j’ai du mal à trouver la ressemblance entre les belles photos Instagram et ce que je vois là. Beaucoup de touristes s’y promènent joyeusement, mais ne comptez surtout pas sur moi pour m’imprégner de pesticides.

Un peu plus loin, on voit des balançoires typiques d’Instagram, avec des instagrammeuses en robes de soirée, prises en photo par le proprio de la balançoire et qui la dirige tel un directeur d’Hollywood. Les prix varient beaucoup, ça peut être 200 000IDR pour les pigeons, comme 40 000IDR pour ceux qui osent négocier. On peut aussi payer un supplément « drone ».

Swing Bali

C’est en se perdant en scooter qu’on a trouvé LE lieu où tout le monde se fait prendre en photos, sur une balançoire. Les tarifs sont exorbitants, et c’est noir de monde. C’est cher payé pour juste quelques photos, je trouve.

En y allant, on s’est trompés de route et sommes retrouvés nez à nez avec trois chiens qui semblent vouloir nous sauter dessus. En voulant les éviter, JB fait tomber son sac à dos. On juge la situation grave et sans espoir. JB réussit quand même à récupérer son sac sans se faire attaquer par les chiens. Ils ne font que lui aboyer dessus, protégeant un temple que personne ne veut visiter de toute façon. Leçon apprise : il ne faut pas trop s’éloigner du centre.

View points

Heureusement qu’on n’a pas besoin d’être dans un hôtel 5 étoiles pour avoir une belle vue. Pas très loin de Four Seasons Bali, on découvre un restaurant/café (Sayan Point) avec une vue magnifique, encore plus belle que celle de l’hôtel car on a vue sur l’hôtel, et cette espèce de méandre insoupçonnée. Cerise sur le gâteau: contre quelques billets, on peut aussi profiter de la piscine à débordement.

Après Ubud, nous avons visité les volcans, vu des dauphins, je vous en parle dans mes trois articles ci-dessous

N’hésitez pas à consulter tous nos articles sur Bali et l’Indonésie ici, carte SIM en Indonésie et Conseils pratiques

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Denpasar (Indonésie) - Carnet de voyage
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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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