Hierve el Agua, Cours de teinture à Teotitlan, Marché de Tlacolula & l’Arbre del Tule – Environs d’Oaxaca #1 (Mexique)

Il y a 2 tours populaires dans les environs d’Oaxaca : du côté Hierve el Agua et du côté Monte Alban. Mais pour le tour Hierve el Agua + Teotitlan + Tule, nous décidons de nous y rendre par nous-mêmes en bus & colectivo pour pouvoir passer plus de temps à chaque stop. Les agences parcourent quasiment le même parcours (sauf le marché Tlacolula) en une seule journée. Mais nous allons mettre 2,5 jours hiihihi. Pour les conseils pratiques, prix & lieux de départ des bus, RDV à la section Conseils Pratiques en bas de l’article

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Juste pour vous expliquer notre parcours, l’état d’Oaxaca est très intéressant car il y a encore une grande communauté d’indigènes (les zapothèques). Ainsi, nous avons beaucoup de villages d’artisans autour de la ville principale Oaxaca de Juarez. Les gens vivent encore de manière très traditionnelle, s’habillent de manière traditionnelle – il y a une douceur de vivre que nous souhaitons découvrir, ainsi nous prenons plus de temps à visiter pour nous imprégner de l’ambiance.

Jour 1

Hierve el Agua : comment y aller

Pour aller jusqu’à Hierve el Agua, il faut d’abord prendre le bus jusqu’à Mitla. Nous comptons partir à 8h40 pour arriver au terminal de bus à 9h, mais nous nous trompons de terminal de bus et allons au terminal SUR au lieu du terminal de la compagnie de 2nde classe GOMA. On ne le savait pas mais ce coin est plutôt craignos. Finalement, on prend le bus de 10h10 et comme il s’arrête absolument partout, nous arrivons péniblement à Mitla seulement à 11h45. Ma tentative d’arriver tôt à Hierve el Agua (pour ne pas être à contre-jour) est un échec. Au moins, le bus est l’option la moins chère (20MXN). Il y a un colectivo qui fait le même trajet en plus cher, mais beaucoup de touristes se plaignent de l’imprudence des chauffeurs, d’où ma préférence pour le bus.

Nous sommes déposés à Mitla juste devant la compagnie de shuttle qui amène tous les touristes jusqu’à Hierve el Agua dans un pick-up aménagé. A l’arrière, ça s’entasse beaucoup trop, le chauffeur tente de nous caser tous les deux alors qu’il ne reste de place que pour une seule (petite) fesse. On refuse de monter là-dedans et il nous fait peur en disant « mais le prochain risque d’être dans 1h ». Ce à quoi je réponds : « ce n’est pas grave, je vais aller manger en attendant ».

Finalement, ce n’est pas 1h mais seulement 15 minutes d’attente, le temps que le prochain pick-up soit rempli. Après avoir observé le premier, nous savons que les meilleures places sont à côté et derrière le chauffeur. On a à peine de la place pour 2 juste à côté le chauffeur. Le trajet coûte 50MXN/personne.

Il y a 2 routes menant vers Hierve el Agua : une route payante moitié en bon état moitié pourrie et une route non payante mais horrible. En général, ils vont monter via une route et descendre via l’autre. En l’occurrence, on monte avec la belle route et à un moment, le chauffeur s’arrête et une dame demande 10MXN à chacun d’entre nous (0,5€). Fidèles à leur réputation, seuls les touristes français râlent et reprochent au chauffeur d’avoir omis ce détail. Bon, pour être honnête, s’ils arrivent à trouver ce pick-up, c’est qu’ils ont lu un truc sur Internet. Et tout le monde en parle, de ces 10MXN, ce n’est pas vraiment officiel, des fois ils sont là, des fois non. Ces frais correspondent à « l’entretien » des 4km à venir – qui nous secouent dans tous les sens. C’est pour cela qu’il ne faut pas se mettre à l’arrière, l’équilibre est précaire. A un moment, on entend quelque chose tomber – JB et moi nous regardons en nous disant « ahh on a perdu un touriste » 😀

les 4Km en travaux

Au long de ces 4km, il y a de nombreuses « fabricas de mezcal », où est produit le mezcal (une version du tequila). Admirez les champs d’agave, ingrédient principal du mezcal, sur le chemin.

Hierve el Agua : Un faux air de Pamukkale

En arrivant, nous payons 25MXN chacun. Il y a quelques boutiques et restaurants à l’entrée. Nous commettons l’erreur de déjeuner avant la visite, car pour le moment il y a du soleil et il fait très chaud, mais juste après notre déjeuner, quand le soleil jouera au cache-cache, les photos rendront moins bien :((

Enfin, quand on a des paysages comme ça, le « moins bien » est relatif 😀 J’ai lu que les tours d’un jour ne s’y arrêtaient que 30 minutes. C’est clairement insuffisant pour un lieu aussi irréel. Donc je vous recommande vraiment, si vous avez un peu de temps, de les visiter par vous-même, de préférence en semaine.

La zone a l’air quand même aride, il y a beaucoup de cactus. Ce n’est pas pour rien qu’ils font pousser des agaves ici.

jolie fleur

Zoomons un petit peu. Pour avoir une vue aussi dégagée, JB est sur le toit d’un hôtel laissé à l’abandon. Les chambres sont à moitié terminées, et la piscine (censée être) à débordement offre une vue magnifique sur les montagnes. Malheureusement, le projet a été abandonné, et depuis la piscine vide, on accède à un petit toit qui donne cette jolie vue. On peut cependant payer pour camper sur place (il y a déjà une grande tente prête à l’emploi).

En descendant un peu, nous voyons cet arbre magnifique, et cette jolie piscine qui nous rappelle trop Pamukkale. L’eau de source qui alimente la piscine est très chargée en minéraux et au fil du temps, crée des reliefs autour de la piscine et la rend très jolie. Il y a des vestiaires gratuits à côté et des toilettes (5MXN). L’eau est un peu fraîche mais pas glaciale. Au milieu de la piscine, il y a une source d’eau – tiède. C’est marrant surtout que le nom « Hierve el Agua » veut dire « l’eau bout » 😀 on s’attendait sérieusement à être brûlé au 3ème degré mais je pense que le risque de brûlure vient plutôt du soleil (tartinez-vous de crème solaire sauf si vous comptez vous baigner, c’est interdit dans ce cas).

On s’approche du bord et heureusement ce n’est pas glissant. Ici, on ne pourra jamais avoir des traversins blancs comme à Pamukkale car l’eau est un peu chargée en fer, donc nous sommes tous autorisés à porter nos chaussures. Clairement, on n’est plus en saison de pluie, les sources d’eau que nous voyons sont minuscules, il y a juste un petit peu d’eau qui sort. Certains traversins (enfin ceux qu’on voit sur les brochures de pub) ne sont pas du tout remplis. Mais les paysages sont à couper le souffle; que les traversins soient remplis ou pas, ce n’est pas grave 🙂

Nous sommes au sommet d’une « cascade pétrifiée ». On ne s’en rend pas compte car on marche dessus, mais en regardant sur la droite, il y a une 2ème cascade pétrifiée et les gens s’y promènent joyeusement aussi. Cet effet « cascade » est obtenu grâce aux minéraux des sources l’eau qui jaillissent et qui s’accumulent pendant des milliers d’années.

Nous suivons le chemin pour aller à la 2ème cascade. On comprend mieux, en prenant un peu de hauteur, la structure de la cascade (et les piscines) où nous étions. Il paraît que la piscine la plus près du bord est artificielle.

Tadam!

C’est tellement joli ! J’ignore si vous voyez le petit chemin au milieu de la cascade, si on fait le grand tour à pied, il faut remonter toute la cascade en « escaladant » un peu. J’ai vu les gens y arriver. En tout cas, vu d’ici, les différents étages sont tellement beaux, on dirait une belle chevelure.

A un moment, il faut tourner à droite et descendre pour arriver à la 2ème cascade. Il y a plus d’eau. La petite piscine naturelle est suffisamment profonde pour se tremper les pieds. Les tours ne sont pas là, nous sommes 5-6 sur les lieux et pouvons vraiment bien profiter de la vue et aussi de l’expérience. Un couple de touristes d’à côté en profitent pour faire une séance de méditation.

la piscine naturelle au milieu

Le chemin descend encore – et comme je vous l’avais expliqué, on peut aller jusqu’aux pieds des deux cascades (pour remonter en grimpant), mais c’est trop d’effort pour nous 🙂 on se contente de faire demi-tour et rentrer.

Pour rentrer à Mitla, nous attendons qu’un des pick-up au parking décide de partir. Toujours 50MXN/personne. Nous arrivons encore à occuper les deux places à côté du chauffeur. Cette fois, il prend le chemin difficile, accessible seulement aux 4×4. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas de péage à payer pour lui. Déjà, assis sur le devant, on est secoués dans tous les sens – je n’ose pas imaginer l’état des passagers à l’arrière. Malheureusement, c’est la solution la plus économique pour venir jusqu’ici en indépendant donc si vous avez mal au dos, optez pour un taxi ou un tour avec une agence, mais pas le pick-up !

Nous sommes déposés devant la station de bus. Deux choix s’offrent à nous : prendre un colectivo (plus cher) ou un bus. On opte pour le bus (compagnie GOMA, toujours)

Teotitlan

L’option logique aurait été de dormir au village de Tlacolula, qu’on compte visiter aussi. Il est plus près de Mitla – mais nous préférons nous rendre à Teotitlan. D’une part : le marché de Tlacolula a lieu dimanche (c’est la seule raison de notre visite à Tlacolula) et nous sommes vendredi. Et à Teotitlan, je souhaite prendre un cours de teinture/tissage de tapis le samedi, donc autant y aller tout de suite.

Nous sommes déposés par le bus GOMA à l’embranchement entre la route principale & la route vers le village (le bus nous a coûté 15MXN/personne). Il y a toujours un colectivo ou un tuk-tuk qui attend les passagers là-bas. En l’occurence, c’est un colectivo (un colectivo est un taxi à partager, il a un trajet défini) qui nous y attend. C’est marqué « teotitlan » dessus. Nous y montons avec 2 autres passagers et sommes déposés au centre du village. Pour 8MXN/personne.

Comme partout au Mexique, les messages publicitaires ou noms de boutique sont dessinés à la peinture sur le mur. Dans ce village, les habitants sont encouragés à travailler pour construire leur futur. Et de boire 2 litres d’eau par jour. Le dessin les représente bien puisque nous sommes dans un village d’artisans : ils tissent des tapis en laine de manière traditionnelle.

Jour 2

Marché de Teotitlan

Notre airbnb ne propose pas de petit-déjeuner, nous petit-déjeunerons au marché (à 3 rues). Il est ouvert tous les jours mais uniquement le matin. Les petites dames en tenue traditionnelle viennent faire leurs emplettes avec un panier. Quasiment personne n’utilise de sacs plastiques ici. La plupart du temps, ils viennent avec leur bol, tupperware ou un contenant. Je pensais que les petites dames habitaient loin, mais après les avoir observées plusieurs jours de suite, j’ai compris qu’elles prenaient toutes un tuk-tuk, même pour faire 300m.

JB opte pour une torta au jambon (une sorte de burger trop bon) tandis que je prends juste un chocolat au lait façon maya (fait avec cacao, c’est moins sucré). Avec sa petite cuisine, la vendeuse réussit à installer une sorte de plaque de cuisson, rendant sa torta super super bonne.

Cours de teinture

Le village est spécialisé dans le tissage de tapis de laine. Et notre Airbnb est une des rares adresses où l’on peut apprendre à préparer la laine, teindre la laine et tisser. Les cours coûtent 1500MXN. Ce n’est pas super clair en quoi consiste chaque cours. J’ai l’impression qu’on peut juste traîner là et demander à faire des choses. Tant que ça ne dure pas trop longtemps, c’est un cours. C’est très cher (75€) mais cela dépend de ce qu’on apprend. Si c’est juste pour la teinture comme moi, je trouve ça très cher. Mais une autre américaine sur place est en train d’apprendre à tisser, et si elle est rapide, elle peut finir son tapis (pour l’entrée) en seulement 2 jours. Du coup, le rapport qualité/prix devient plus intéressant – car la quantité de laine qui doit être utilisée pour un tapis est énorme et le temps de monter la structure pour l’élève leur prend déjà 1 jour.

Le cours qu’ils aiment proposent aux débutants comme moi, c’est la teinture. J’ai plusieurs couleurs à choisir et connaissant un peu les méthodes de teinture traditionnelles (je n’ai pas été dans la Vallée Sacrée au Pérou pour rien), j’ai opté pour la couleur la plus facile héhéhé : des cochinillas, une sorte de parasites qui vivent sur le cactus. Il suffit de les écraser pour obtenir une belle poudre burgundy. Les autres couleurs sont plus chiantes : écraser des feuilles ou des fleurs, ou du charbon à l’aide d’une rotule en pierre : Nope !

C’est marrant comment on cumule les connaissances juste en voyageant. J’ai eu une longue conversation avec la dame sur les textiles et j’ai même pu commenter sur la manière de tisser tel ou tel tapis – alors que je n’ai jamais touché à une machine de tissage. Mais j’ai visité tellement de villages d’artisans partout dans le monde, observé les artisans à l’oeuvre – que je connais plutôt bien les différentes méthodes de tissage, les différentes machines et les techniques de base. En l’occurrence, ici, les machines sont faites de bois et de bambou mais elles sont beaucoup plus avancées et permettent de tisser plus vite que les machines qu’on a vu en Asie.

Bref, en une heure, j’ai ma poudre de teinture : 50g après 1h de dure labeur. Heureusement que 50g suffisent pour 5 énormes pelotes de laine (et accessoirement mon haut en laine mérinos). Elle y ajoutera du « mordant » càd un peu d’aluminium, un peu de « crema » quelque chose (pas retenu le nom) et 1 litre de citron vert.

Si l’on voulait la couleur orange, on aurait dû mettre beaucoup plus de citron mais elle me dit que le citron coûte très cher, donc on part toujours sur du burgundy. L’eau est chauffée et maintenue à 80°C environ. Selon les textiles, la couleur sera plus ou moins intense. Sur sa laine brute (laine d’agneau), la couleur met beaucoup de temps à imprégner, alors que mon haut en laine mérinos est déjà super flashy en à peine 1h.

Je n’ai clairement pas suivi le process jusqu’au bout car c’est trop long. Il faut juste surveiller le feu, s’assurer que la température d’eau soit constante. Ses pelotes de laine sont censées restées là-dedans pendant presque 24h. Au bout de 2h, je sors mon haut pour sécher. En le rinçant à l’eau, je remarque que l’eau est teintée. Elle me dit que ce sera comme ça tout le temps, c’est le problème quand on utilise la teinture naturelle – et que je suis vouée à laver ce haut à la main jusqu’à la fin de sa vie 😀 Bon, je suis assez contente du résultat car avant, il ressemblait à un pyjama moche. Mais avec la teinture, il devient presque trendy.

Voici les tapis chez la dame. Les machines de tissage se manipulent avec les deux pieds et les deux mains (of course). On dirait que c’est difficile mais les motifs s’obtiennent en faisant des lignes avec des rouleaux de différentes couleurs. Les couleurs alternées (barre bleue, barre blanche) s’obtiennent en alternant les pédales de pied. C’est un peu comme jouer au piano 🙂

Le village

Nous déjeunons au village et en profitons pour aller voir l’église et d’autres ateliers de tissage. Les gens ne sont pas du tout commerçants. On entre dans plusieurs boutiques et ateliers et les gens ne viennent même pas nous saluer et nous laissent passer d’une machine à une autre sans aucune question ahahha Le village tourne au ralenti. La moindre commande d’un simple dessert au restaurant prend 1h. Donc ne soyez pas pressés et relax.

Si vous avez le temps, allez au Centro Cultural Comunitario TEOTITLÁN DEL VALLE, il y a une sorte de musée qui explique les techniques et donne plus d’infos sur les zapothèques.

Ce motif est commun à tous les tapis tissés ici. Les Zapotèques croient au lien qui existe entre les êtres vivants : les animaux, les plantes… et ce lien est symbolisé par ce fil entre deux graines.

Je passerai ensuite tout l’après-midi à transformer les poils de mouton en laine. Mais ce process prend trop de temps. J’arrive à peine à les brosser et les rendre suffisamment fine. La quantité que j’ai faite en un après-midi ne suffit même pas pour faire une mini-pelote. C’est bien d’observer et savoir comment faire – mais c’est bien aussi de faire soi-même pour se rendre compte de la quantité de travail qu’il y a derrière chaque pelote. Et chaque tapis. Dans ce village, les enfants apprennent dès l’âge de 10 ans à tisser !!

tout l’après-midi pour ça

Nous changeons d’hôtel pour ce soir (tout en restant au même village), chez Teocalli (lien Booking). Nous dînons dans un comedor à côté, pas cher du tout (45MXN pour une torta + boisson).

Jour 3

Marché de Tlacolula

Ce marché n’est pas proposé dans le tour Hierve el Agua (mais fait partie d’un autre tour) donc c’est plus simple pour nous d’y aller nous-même. Il y a un bus qui part du marché à 9h depuis Teotitlan pour Tlacolula mais le proprio de l’hôtel nous dit d’attendre juste devant l’hôtel et héler le bus. Cela nous épargne 10 minutes de marche. Nous payons 10MXN/personne et sommes déposés au terminal de bus de Tlacolula. Le marché de Tlacolula a lieu tous les jours, mais le dimanche, il devient beaucoup plus grand. Toute la région se donne RDV ici, même la rue menant jusqu’au marché est rempli de commerçants et vendeurs, comedors de toute sorte. Une vraie explosion de couleurs, d’odeurs et de sons.

Il y a des stands vendant des sauterelles grillées. On ne les a pas essayés mais on a acheté du sel pimenté aux sauterelles, c’est très bon.

Ceci est du tamarin sucré. L’un a un peu de piment dessus, l’autre non. Il faut ensuite ajouter des toppings : ketchup, un peu de poudre de piment, sel voire du citron. Ainsi, avec certains mélanges, on peut avoir 5 goûts à la fois : salé, sucré, amer, acide, et pimenté. Si vous avez aimé les ô mai au Vietnam, vous allez adorer celui-ci. Sinon, passez votre chemin (ou ne prenez que le tamarin, sans topping), vous risquez d’avoir mal au ventre.

Ceci est une boisson que j’ai vue sur de nombreux blogs. La manière dont c’est préparé : la dame y va avec ses mains pour mélanger une solution pâteuse – ne donne absolument pas envie d’essayer. Mais allez-y, paraît que c’est bon 🙂

Les volailles sont vendues déjà tuées ou non, au choix. Il n’est pas rare de voir les petites dames avec un panier bien rempli et avec un coq qui dépasse sa tête. Chez les bouchers, la viande est finement coupée et pliée façon Marie Kondo. Il y a même un barbecue à côté pour griller la viande en direct. On a vu une dame acheter une tortilla quelque part et se faire servir de la viande grillée en direct chez le boucher. Le tout dans un lieu très désorganisé qui est finalement très organisé et logique à sa manière.

Résultat des courses :

  • de l’écorce de Tepezcohuite : pour soigner les blessures de la peau et les mycoses
  • du miel : les mexicains en consomment peu alors que leur miel est bio et pas cher du tout. J’ai acheté un pot pour 40MXN. Le miel est toujours vendu dans des pots recyclés sans étiquette, il faut ouvrir l’œil.
  • beaucoup de tamarin car j’adore ça
  • et on a mangé au marché : un peu de patates douces par ci, un peu de fruits par là… les prix me semblent honnêtes. Par exemple, d’habitude nous payons 20MXN pour une mangue déjà coupée, ici ça ne coûte que 10MXN. Les mangues ne sont pas chères du tout : 15MXN le kilo, soit 4 fois moins chères qu’à Oaxaca

Nous revenons au terminal de bus et attendons le bus qui va à Oaxaca. Nous nous arrêtons de nouveau à l’embranchement avec Teotitlan, pour visiter une fabrica de mezcal

Fabrica de Mezcal : el Rey de Matatlan

Il y a beaucoup de distilleries dans le coin mais celle-ci se trouve juste devant un arrêt de bus et se trouve sur le chemin donc pour nous faciliter la vie, on s’arrête ici. Les tours d’un jour s’arrêtent ici également et le discours est bien rodé. Même si on n’est que deux, ils nous expliquent le process, sans souci. L’explication de notre guide est en espagnol mais ils savent trouver les mots pour que ce soit plus compréhensible. On a croisé un groupe qui bénéficiait d’explications en anglais donc c’est faisable si vous ne parlez vraiment pas espagnol.

Il y a plusieurs types d’agave et apparemment c’est l’agave bleu qui est utilisé pour faire du mezcal ici, dans cette région. Le tequila utilise est une appellation protégée et utilise un autre agave donc on fait du mezcal ici, et pas de la tequila. Il faut entre 8 et 10 ans pour pouvoir utiliser l’agave pour faire du mezcal. L’agave est cuit pendant 3 à 5 jours, puis broyé puis fermenté. Enfin, après 2 distillations, on obtient la boisson convoitée. Plus on attend, plus le goût est doux et plus la couleur devient marron. Nous avons pu profiter (grauitement) d’une dégustation de plusieurs types de mezcal et celui de 8 ans a le même goût qu’un whisky. Dans cette distillerie, les prix sont apparemment élevés, il est recommandé d’acheter du mezcal dans une des nombreuses mezcaleria à Oaxaca : qui proposent en plus du mezcal venant d’autres régions et des séances de dégustation si vous êtes un connaisseur. L’avantage d’acheter du mezcal de la région d’Oaxaca c’est que le procédé de fabrication encore super manuelle & traditionnelle.

Nous traversons la route et attendons qu’un bus s’arrête pour nous amener à El Tule. Après plusieurs échecs, le monsieur qui attend (il attends quoi d’ailleurs ?) à côté nous explique que sur le chemin vers Oaxaca, la route se divise en deux et les bus empruntent la route la plus facile. Par contre, les colectivos peuvent prendre l’autre route, plus moche – mais il faut poser la question systématiquement au chauffeur – sinon il va prendre l’autre route. Grâce à lui, on a pu trouver un colectivo qui s’arrête à El Tule, pour 25MXN/personne.

Arbol del Tule

Encore une fois, c’est un stop incontournable des tours d’un jour. Nous déjeunons au marché (pour 180MXN pour deux) avant de voir à quoi ressemble l’arbre avec le tronc le plus grand au monde. Pour s’en approcher un peu plus, il faut payer 10MXN, mais on fait les « touristes cheap » en regardant l’arbre à travers le grillage. Bon, l’arbre est joli mais ce n’est pas un stop indispensable. Si cela vous prend trop de temps et d’argent, tracez et rentrez à Oaxaca.

Nous trouvons un colectivo jusqu’au centre d’Oaxaca. Les colectivos coûtent toujours plus chers que le bus, mais le bus GOMA ne passe pas par le centre-ville, donc on finit par payer 50MXN/personne (le prix correct est de 20MXN max). Mais en échange, on est déposés pile au centre d’Oaxaca et non en périphérie.

Partie 2 : Conseils pratiques

Comment y aller ?

Via une agence : vous pouvez visiter en une journée Arbol del Tule, Teotitlan, Hierve el agua, Mitla et une Fabrica de Mezcal pour 180MXN à 250MXN/personne. La différence de prix est liée à ce qui inclut (entrées, repas, boissons ???) ou pas. Choisissez de préférence les tours où vous allez à Hierve el Agua en premier (le matin), il y aura moins de monde, et vous ne serez pas à contre-jour comme nous.

En transport public : La compagnie GOMA s’arrête à toutes les petites villes entre Oaxaca et Mitla (enfin, sur l’avenue principale). Si les villes sont loin de cette avenue principale, arrêtez-vous à la station de bus, puis il y aura soit un tuk tuk soit un colectivo pour vous amener jusqu’au centre du village. On vous recommande de prendre le bus même si cela prend plus de temps, car les conducteurs de colectivo sont imprudents et cette route, même si elle est belle et sans danger apparent, a enregistré pas mal d’accidents

  • Bus Oaxaca – Mitla : rendez-vous chez transporte GOMA,salidas a Mitla (google maps). Le bus part toutes les 25 minutes. 20MXN/personne. Attention, ce terminal se situe dans un endroit très populaire où il y a beaucoup de pickpockets. Pour votre sécurité, repérez les nombreux arrêts de bus sur la ligne bleue suivante (ouvrez maps.me) et allez à l’arrêt le plus près de chez vous. Les colectivos (taxis partagés) suivent aussi le même chemin bleu (pour 25 à 30MXN/personne), arrêtez-les sur le chemin (ils sont marqués Mitla dessus), sinon l’endroit le plus sûr d’en avoir un c’est juste à côté du McDo (google maps)
  • Pick-up Mitla – Hierve el Agua : le pick-up part d’ici (google maps). Il est marqué « hierve el agua » sur le pick-up. Il part dès que c’est full (environ toutes les 20minutes), entre 8h et 18h (dernier départ de Hierve el Agua à 18h). 50MXN/personne (il faut compter 10MXN pour les frais de maintenance de la route). Essayez de vous asseoir à l’intérieur, à côté ou derrière le chauffeur – et non à l’arrière
  • Pick-up Hierve el Agua – Mitla : même pick-up mais dans l’autre sens. 50MXN/personne
  • Depuis Mitla (Terminal De Autobuses Fypsa), vous pouvez prendre le bus GOMA pour aller à Tlacolula, Teotitlan, ou Oaxaca. Les tarifs varient entre 10 et 20MXN selon votre destination
  • Pour aller aux ruines de Mitla, vous pouvez prendre le bus jusqu’à Mitla puis demandez l’arrêt à côté, ou prendre un tuk tuk pour y aller
  • Bus Mitla – Teotitlan : 15MXN/personne. Arrêt au croisement entre la route principale & la route du village (google maps). Il y aura toujours un tuk tuk ou un colectivo qui vous y attend. S’il n’y a personne, attendez un peu, toutes les 10 minutes, il y a quelqu’un qui passe pour vous amener au village pour 8MXN/personne
  • Bus Teotitlan – Tlacolula : tous les dimanches, il y a un bus faisant ce trajet à partir de 9h et ce, toutes les 30 minutes. Ce bus part du marché. Sinon, vous pouvez payer un tuk tuk jusqu’à l’embranchement et attendre le bus GOMA
  • Bus Teotitlan – Oaxaca : depuis le marché, vous avez un bus qui part directement du village vers Oaxaca toutes les heures à toutes les 1h30. Les horaires sont indiqués ici
  • Mezcal El Rey de Matatlan se trouve juste à l’embranchement qui mène au village Teotitlan, demandez l’arrêt (Teotitlan) t le bus s’arrêtera juste devant.
  • Pour El Tule : il faut absolument y aller en colectivo. Depuis Mitla, Teotitlan, Tlacolula, arrêtez n’importe quel colectivo et demandez s’ils s’arrêtent à El Tule. Depuis Oaxaca, rendez-vous au point Colectivos to Mitla, Tule and Teotitlán del Valle (google maps) ou n’importe où sur la ligne bleue (cf. le plan au-dessus). Le trajet doit coûter entre 15 et 20MXN depuis Oaxaca

Budget

  • Transport :
    • Oaxaca – Mitla en bus : 20MXN
    • Mitla – Hierve el Agua en pick up : 50MXN
    • Frais de maintenance :10MXN
    • Hierve el Agua – Mitla en pick-up : 50MXN
    • Mitla – Teotitlan en bus : 15MXN
    • Colectivo Teotitlan jusqu’au centre : 8MXN
    • Teotitlan – Tlacolula en bus : 10MXN
    • Tlacolula – Teotitlan en bus : 10MXN
    • Teotitlan – El Tule en colectivo : 25MXN
    • El Tule – Oaxaca (centre-ville) en colectivo : 50MXN
  • Visite : Entrée à Hierve el Agua : 25MXN
  • Hôtel :
    • airbnb à Teotitlan : 37€ Dixza rugs & organic farm
    • hôtel à Teotitlan : 37€ B&B Teocalli Hotel-Galeria (lien Booking)
  • Nourriture :
    • Déjeuner : 280MXN à Hierve el Agua (pour deux)
    • Dîner : 270MXN chez Café Vid (pour deux)
    • Petit-déjeuner au marché de Teotitlan : 35MXN la torta, 20MXN le chocolat chaud
    • Déjeuner chez Dulizun Café : 140MXN (pour deux)
    • Dîner chez Comedor Conchita’s : 125MXN (pour deux)
    • Déjeuner à El Tule : 170MXN (pour deux)
  • Cours de teinture : 1500MXN/cours chez Dixza rugs & organic farm : https://www.airbnb.fr/rooms/6258581

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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