Takayama & Cerisiers en fleurs [Road trip au Japon #4]

Nous nous réveillons de bonne heure pour profiter du onsen de notre ryokan avant le petit-déjeuner. En effet, le onsen est ouvert seulement jusqu’à 9h et le petit-déjeuner est prévu à 8h30.

Ce carnet de voyage fait partie d’une série de carnets sur notre road trip au Japon. Si vous avez raté les épisodes précédentes, voici les liens : l’itinéraire, carnet #1, #2, #3

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Jour 3 du road trip :

Après un bain thermal, nous avons faim. Mais le petit-déjeuner tombe à pic. Comme d’habitude, c’est très fourni et plein de spécialités locales.

Au milieu se trouve du hoba miso, du miso (pâte de soja fermentée) posé sur une feuille de magnolia sur un barbecue. C’est une des spécialités de la région et ce miso est exquis ! Nous avons l’habitude d’avoir des soupes de miso, mais savez-vous que le miso de chaque région est différent ? Ce miso est particulièrement bon et il y a une recette avec ce hoba miso et de la viande de bœuf au barbecue également. Nous mangeons salé le matin, mais cela nous fait plaisir car nous avons vraiment faim.

Cependant, l’œuf mi-cuit n’a pas plu à ma mère qui a eu mal au ventre par la suite. Je pense qu’il aurait fallu le mettre plus longtemps dans la soupe. Nous réglons les frais restants à l’hôtel et c’est reparti !

Nous prenons la voiture pour aller voir les environs. Je voulais justement voir la tête des deux autres ryokans que j’ai failli réserver, et je suis contente d’avoir choisi le nôtre car c’est le plus beau, plus ancien, ça fait plus « japonais » que les autres ryokans, plus modernes ou plus « chalet suisse ».

C’est la période de fonte de neige, les rivières sont pleines d’eau et l’eau est parfaitement transparente.

Par hasard, nous nous arrêtons pour prendre des photos des cerisiers en fleurs quand nous apercevons soudain ce petit bain de pieds public avec une vue très satisfaisante. Il y a une petite boîte à côté pour glisser les 100yen/personne demandé. L’eau est très chaude (environ 42 degrés). Ca fait du bien ! Je vous donne les coordonnées du lieu : https://maps.app.goo.gl/tJaGjjrWTkNittFC8

On continue jusqu’à une fausse cascade très sympa : Tochio Onsen Tiered Waterfall

Ensuite, nous enchaînons tunnel après tunnel en direction de Takayama. Sur le chemin, nous remarquons des cerisiers en full bloom et prenons un petit chemin pour les admirer. Surprise, il y a des cerisiers des deux côtés, c’est encore plus beau que tout ce qu’on avait vu jusque-là. Et cela continue encore et encore, tout au long de la rivière. Il y a des chemins accessibles aux voitures, d’autres uniquement aux vélos. Coordonnées Google Maps : https://maps.app.goo.gl/5A5Z2pb9Xy5GNmPm6

Achat d’un kake-futon

Mes parents ont été impressionnés par la qualité des couettes des hôtels japonais, notamment celles dans notre ryokan et souhaitent acheter la même. Ce genre de couettes s’appelle kake-futon. Ce n’est pas facile pour moi de trouver une boutique qui en vend, puisque ce genre de couettes est spécifique aux futons. Heureusement, après recherche, je tombe sur un magasin nommé : (有)茂寿美ふとん店 (coordonnées Google Maps). Un vieux couple de japonais nous assiste, le monsieur parle quelques mots anglais, mais nous communiquons via Google Translate. Les kake-futons japonais sont pour la plupart pour une personne, et doublé en coton, mais nous arrivons à trouver une couette double, avec des plumes d’oie à l’intérieur. Ce sera encore plus chaud et plus light. Les prix sont très élevés comparés à une couette normale, mais il faut savoir que les kake futons sont faits main. Destinés aux ryokans (ou des gens qui dorment encore sur des tatamis), c’est un reste du luxe traditionnel japonais. Après négociation, mes parents paient 460$ pour une couette + deux housses de couette japonaise (vous savez, comme au ryokan, où l’on ne couvre que les 4 coins).

On se met à 4 pour aplatir un maximum la couette pour qu’elle puisse entrer dans le coffre. Je pense qu’on aurait pu demander au monsieur d’envoyer la couette à notre futur hôtel à Tokyo, mais je n’ai pas prévenu l’hôtel d’éventuels colis donc je préfère qu’on l’amène tout de suite avec nous. C’est quand même un achat important. Je vous recommande vivement si vous cherchez des couettes ou des oreillers faits main. Le couple japonais est trop trop gentil, non seulement les discounts sont raisonnables, mais en plus nous avons eu un petit cadeau (fait main je crois).

Takayama

Nous arrivons à midi à Takayama et connaissant les japonais, on n’aura pas notre chambre avant les 15h fatidiques (l’heure de check-in de presque tous les hôtels au Japon). Nous nous garons dans un parking au centre-ville et payons très cher (800 yen pour 2h de parking) et explorons le centre-ville à pied.

Je suis trop contente de voir quelques exemples de la broderie Sashiko pour la première fois. La broderie Sashiko est une forme traditionnelle de broderie japonaise qui remonte à plusieurs siècles. « Sashiko » signifie littéralement « petits points » en japonais, ce qui décrit parfaitement cette technique caractérisée par des motifs géométriques simples créés en utilisant des points de couture répétés. À l’origine, le Sashiko était principalement utilisé pour renforcer les vêtements de travail, comme les kimonos et les vêtements de travail agricoles, en renforçant les tissus et en les rendant plus durables. Les motifs traditionnels étaient souvent inspirés de la nature, tels que des vagues, des montagnes, des plantes et des animaux. Les caractéristiques distinctives de la broderie Sashiko incluent l’utilisation de fils de coton blanc ou bleu sur des tissus indigo, créant un contraste net et élégant. Les motifs sont généralement composés de lignes droites ou courbes simples, formant des motifs répétitifs qui peuvent sembler à la fois simples et complexes. Le Sashiko est également apprécié pour sa fonction décorative, et de nos jours, il est souvent utilisé pour embellir des articles textiles tels que des vêtements, des accessoires et des articles ménagers. En plus de sa beauté esthétique, la broderie Sashiko est également appréciée pour sa simplicité et sa méditation. La répétition des points et la concentration requise pour créer des motifs précis peuvent avoir un effet apaisant sur l’esprit, faisant de cette pratique un art thérapeutique pour beaucoup. Sur Amazon Japon, il y a de nombreux kits pour s’initier au Sashiko.

Nous longeons la rivière et découvrons de nombreux ponts pittoresques.

Ensuite, il y a juste 2 rues avec des maisons traditionnelles, pleines de touristes, impossible de les rater !

Nous visitions le Funasaka Sake Brewery et je suis très déçue de ne pas avoir vu d’employés en train de travailler. Je ne connais pas du tout le process de fabrication et aurais aimé avoir une explication visuelle, mais la seule qu’on aura vient de ces photos collées dans une salle remplie d’énormes tonneaux. Les gens sont contents, eux, parce qu’ils peuvent, pour 1000 yen, déguster une dizaine d’échantillons de saké.

Nous tombons ensuite sur une boutique de miso et de sauces de soja. Ces produits sont vendus dans des sets, comme des produits de luxe. Mais j’avoue que le miso de cette région me dit bien, je trouve qu’il y a beaucoup de goût.

La vue des bao parfaitement ronds nous donne trop faim. Ces baos contiennent du hida beef. Certes, c’est bon mais pas aussi bon que les bao vietnamiens.

Je saute de joie en voyant du bœuf séché (de Hida, of course, spécialité régionale). C’est très cher (700yen pour 25g) mais c’est très bon. Je pense pouvoir payer moins cher dans une boutique moins touristique.

Il y a toujours plein de monde devant des stands de brochettes. Les photos montrent 2 brochettes mais le prix est seulement pour une, donc faites attention !

Il y a des kits de cuisine vendus un peu partout. Ici par exemple, du hoba miso, qui n’attend que quelques tranches de bœuf et un barbecue.

On a faim, on a soif et on cherche désespérément le Cafe Ao. On le trouvera enfin, mais il est fermé !

L’autre café à côté est mal noté, mais très joli.

JB suggère de quitter le centre-ville pour manger le « meilleur mochi de la ville » (selon des avis Google), à quelques minutes en voiture. Et il a raison puisqu’on aura une expérience incroyable digne d’un service de luxe. L’artisan qui fait des mochis nous sert avec une telle perfection qu’on aurait aimé que ce soit toujours le cas partout dans le monde. Les assiettes et bols sont choisis avec soin. En optant pour le set matcha, nous avons un thé matcha + un thé vert + un mochi au choix (nous avons pris mochi à la fraise). Comme vous pouvez voir, la fraise est fraîche et à l’intérieur du mochi.

Il nous donne aussi des échantillons à tester et prend le temps qu’il faut pour expliquer les ingrédients. On se croyait dans une tea house et pas une boutique de pâtisserie.

Allez je vous donne le nom de la boutique : Japanese sweets hiyoko-an, lien Google maps. Nous repartons avec 8 mochis parfaitement bien emballés + plein de cadeaux.

Nous faisons le check-in à l’hôtel. Le nôtre a un onsen au 9ème étage, qui comporte un bain public à l’intérieur et un bain public à l’extérieur. Cette fois, il n’y a plus d’onsen privatisable donc si vous êtes pudique, il vaut mieux y aller l’après-midi, ou très tôt/très tard.

Dîner

Il y avait une grosse fête annuelle à Takayama il y a deux jours donc les restaurateurs semblent être encore très fatigués. Nous avons dû faire 3-4 autres restaurants et essuyer refus sur refus (des fois, on voit plein de places libres mais on nous dit gentiment d’aller voir ailleurs). Nous finissons dans un restaurant mal noté en face de la gare, avec une nourriture digne d’un (bon) restaurant japonais parisien. Mais ça fera l’affaire, il vaut mieux ça que de se contenter des boules de riz de 7eleven 😀

Je vous mets le flyer d’un restaurant touristique : Matsuki Sushi (que nous n’avons pas testé) pour que vous ayez une idée des prix.

Demain, nous continuerons à être dans les montagnes.

Partie 2 : Conseils pratiques

L’itinéraire détaillé de notre road trip est disponible ici

  • Bain de pieds public : 100yen/personne
  • Hôtel : Spa Hotel Alpina Hida Takayama, comptez 20000yen/chambre double (lien booking) + 350yen de taxes/personne
  • Brochettes dans la rue : 600yen/unité
  • Mochi : 350yen/unité. Set matcha + mochi : 600yen
  • Parking au centre-ville de Takayama : 800yen pour 2h
  • Parking à notre hôtel à Takayama : 1000yen pour 24h
  • Dîner : 4000yen pour deux
Ogimachi, Suganuma, Ainokura, Villages aux toits de chaume et Atelier de Papier Washi [Road trip au Japon #5]
Château de Matsumoto, Cerisiers en fleur, Ferme de Wasabi et Ryokan [Road trip au Japon #3]
    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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