Nous continuons à explorer les environs d’Oaxaca aujourd’hui avec un tour guidé. Au programme : les ruines archéologiques du Monte Alban, les fameux sculptures en bois colorées (Alebrijes de madera), un ancien couvent et la poterie noire de Coyotepec. On vous amène avec nous, comme d’habitude.
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Partie 1 : Carnet de voyage
Cet itinéraire fait partie des 2 itinéraires les plus connus pour explorer les environs d’Oaxaca. Le 1er itinéraire (vers Hierve el Agua et tous les villages se trouvant sur la route) a été effectué via bus et colectivo et nous avons trop aimé nos 3 jours sur les routes.
Cette fois-ci, comme les transports sont moins faciles à organiser en une seule journée, nous décidons de passer par une agence. Pour 200MXN/personne. On regrette trop car c’est super mal organisé, 2 personnes de l’agence me harcèlent sur Whatsapp pour confirmer des dates de départ et des destinations différentes. Le van vient me chercher avec 40 minutes de retard alors qu’ils nous ont téléphonés dès 8h du matin pour nous rappeler l’heure de pick-up, des touristes qui sont dans le même tour que nous sont mal réveillés et cassent tout (plus de détails plus tard). C’est donc de très mauvaise humeur que je commence la journée.
Monte Alban
Nous arrivons au Monte Alban, qui veut dire « montagne blanche » car en hiver, les arbres qui se trouvent ici sont couverts de fleurs blanches et on dirait que la montagne est enneigée. C’est ici où se trouvent un des deux sites archéologiques aux alentours d’Oaxaca. Monte Alban ne se trouve qu’à une quinzaine de minutes en voiture du centre-ville et il y a des colectivos qui partent du sud de la ville si vous souhaitez vous y rendre en indépendant.
Notre guide est zopathèque. Il est bilingue et switche sans effort de l’espagnol à l’anglais. Ses explications sont plutôt intéressantes, ce qui me fait oublier les désagréments pré-tour. Il nous accompagne visiter le site pendant 40 minutes (80MXN/entrée/personne, non inclus dans les tarifs du tour) et nous laisse 1h sur place à explorer par nous-mêmes. Géographiquement, la région Oaxaca est vraiment au milieu du Mexique, et le Monte Alban se trouve au centre de cette région, au milieu de l’océan Pacifique et le golfe du Mexique. Ce n’est pas étonnant qu’elle soit aussi peuplée au temps des zopathèques. Les structures ont l’air simples mais en-dessous, il y a des réseaux complexes de distribution d’eau et certaines ruines sont placées de manière à ce qu’elles soient alignées avec le soleil à telle ou telle date.
Le guide nous montre l’arbre de copal qui sert à faire des encens. Retenez ce nom car on va en parler dans un autre article.
Ensuite, il nous montre un autre arbre, dont 3 gouttes de sa sève – dans une soupe délicieuse – et c’est finito pour vos pires ennemis.
Cet arbre porte un nom similaire à Huāxyacac, d’où le nom de la région d’Oaxaca (prononciation : wa-kha-ka). Le guide nous montré aussi un fruit nommé zapoteke (pas sûre de l’orthographe), dont l’intérieur est brun. Il nous explique que son peuple est nommé d’après ce fruit (zapothèque) car ils sont « brown and sweet » (bruns et doux)
Le soleil tape trop (et il n’y a pas d’ombre sur le site), je suis contente d’être équipée de parapluie et d’avoir tartiné mon visage de crème solaire. JB, équipé d’un seul chapeau, se retrouvera avec un nez tout rouge à la fin de la journée. Si les ruines ne sont pas très impressionnantes en soi (on en a beaucoup trop visité lors de notre road trip à Noël)….
….la vue à 360°C sur les montagnes vaut vraiment le coup. La vue est la meilleure depuis la Plateforme Sud (assurez-vous de faire le tour du sommet de cette plateforme).
On a mis une journée entière à retrouver les mêmes vues aux Blue Mountains près de Sydney en payant très cher, mais ici, Monte Alban est un choix non seulement économique mais en plus très photogénique.
A 12h40 comme prévu, on se retrouve tous devant le bus pour partir visiter autres choses, mais deux touristes hispanophones sont portés disparus. On les attend encore et encore… et à 13h05, on les voit arriver comme une fleur. Ils ont compris 13h moins 20 = 13h20 ahahah
Alebrijes de madera : à Arrazola
Nous passons ensuite visiter un atelier de sculpture de bois – que JB qualifie de « stop shopping ». Mais moi, je qualifie de « stop village d’artisans ». Ici, ils sculptent de très jolies choses dans un bois assez mou. Ils laissent sécher une vingtaine de jour puis les peignent. Si les techniques de sculpture ne sont pas extraordinaires (sauf pour les grosses pièces), la peinture, même pour les petites pièces, est extraordinaire. La technicité, la précision, le choix des couleurs… sont admirables. Pour une pièce de 5x5x5cm, ça leur prend déjà une demi-journée. Nous ne sommes pas autorisés à prendre en photo la boutique donc je vous mets les rares photos autorisées.
Les mêmes touristes de notre tour – qui ont confondu 12h40 et 13h20 quelques minutes plus tôt – se font remarquer de nouveau en faisant tomber un panier entier de colibris en bois. Ils sont mal réveillés aujourd’hui. Résultats : plusieurs colibris se retrouvent sans leurs ailes. Heureusement pour eux, les ailes sont juste insérés et pas sculptés directement sur les oiseaux donc l’employé de la boutique ne leur fait pas payer pour les colibris « cassés ».
Buffet
C’est le stop le plus attendu de la journée hihihi. Nous sommes amenés dans un restaurant servant des spécialités d’Oaxaca. Plusieurs personnes à Oaxaca nous confirment que leur gastronomie est la meilleure du Mexique – et qu’ils n’arrivent pas à bien manger dans d’autres régions. JB et moi nous retenons de faire une remarque – car nous n’aimons pas beaucoup la nourriture d’ici, donc s’ils se vantent d’être les meilleurs, vous imaginez le niveau de la gastronomie mexicaine au global.
D’ailleurs, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi il y a autant d’éloges sur la nourriture mexicaine. J’ai tenté de poser cette question aux expats et ils confirment que seuls les touristes, qui restent quelques semaines, sont contents de manger de la nourriture « exotique ». A long terme, ça devient lassant : à part le guacamole et les tacos… le reste est très moyen et répétitif : on a la version tacos medium, XL et XLL, croquant ou pas croquant, le maïs sous toutes les coutures – mais qui portent des noms différents.
Ce qu’il faut absolument goûter en venant à Oaxaca, c’est le tamale, une sorte de pâte farcie cuite à la vapeur – ça me rappelle le « banh gio » vietnamien, en moins bien of course. Et les 6 moles (ayant des couleurs différentes). Ce sont des sauces à base de ??? (pas retenu les noms des ingrédients) qui rehaussent bien le goût du riz et de la viande. La qualité des moles dépend beaucoup de la personne qui les prépare. En l’occurrence : dans ce resto, c’est très moyen, mais nous avons trouvé un très bon vendeur de mole negro à Oaxaca. Coût du buffet : 150MXN + boisson (15 à 20MXN) + pourboire
Cuilapam de Guerrero
C’est le 2ème stop le plus attendu de la journée. J’ai vu les photos et ça me rappelle trop les couvents au toit effondré au Panama et à Lisbonne. Mais ici, le toit ne s’est pas du tout effondré car il n’y avait pas de toit tout simplement.
Tout est ouvert, il y a 21 portes d’entrée et le guide nous explique que quand les espagnols sont arrivés avec leur religion, ils voulaient prêcher leur foi mais les indigènes, n’ayant jamais vu de voûte de leur vie, avaient très peur d’y entrer. Ainsi, ils ont fait une structure ouverte – pour qu’ils n’aient plus peur – tout en gardant les voûtes et les colonnes.
La partie à l’arrière est censée être gothique et fermée (et réservée aux espagnols) mais l’architecte s’est trompé, la largeur est trop petite et et la voûte principale n’a jamais été terminée. Résultat : ici non plus, il n’y a pas de toit.
Barro negro de Coyotepec
Nous terminons cette visite par un village spécialisé dans la poterie barro negro (argile noire).
La fabrication est spéciale car on ne tourne pas le disque avec les pieds, mais avec la main : pour créer le mouvement, deux simples assiettes mises l’une sur l’autre suffisent. Cependant, l’argile noire est censée donner seulement un fini gris mat. Dans les années 1950, une potière du nom de Doña Rosa découvre qu’elle peut changer la couleur et la brillance des pièces en les polissant et en les cuisant à une température légèrement inférieure. Juste avant que la pièce d’argile formée soit complètement sèche, elle est polie avec une pierre de quartz pour comprimer la surface. Et nous visitons aujourd’hui son atelier, de nombreuses personnalités s’y sont rendus également.
Nous sommes en train d’admirer les nombreux objets en poterie quand nous entendons un bruit très inquiétant : celui d’un objet cassé. Un petit coup d’oeil et on découvre que, bingo, c’est encore quelqu’un de notre tour qui vient de casser une petite sculpture. Cette fois, il faut vraiment passer à la caisse, la personne s’en sort plutôt bien en payant seulement 100MXN. Ayant vu deux casses depuis ce matin par les gens de notre groupe, déjà on s’éloigne d’eux – ahahha – et on s’éloigne également des objets qui ont l’air de coûter cher 😀
… au pire, on peut toujours accuser le chat – qui n’a pas l’air de s’être bien réveillé non plus 😀
Partie 2 : Conseils pratiques
Budget
- Tour d’un jour (transport & guide uniquement) : 200MXN/personne
- Pourboire : 25MXN/personne
- Entrée aux ruines : 80MXN/personne
- Déjeuner : 150MXN/personne
- Boisson au restaurant : 15 à 20MXN
- Souvenirs :
- bois sculpté : comptez 250MXN environ
- potterie noire : comptez 100MXN environ
Colectivo vers Monte Alban
J’ignore comment se rendre à d’autres lieux en colectivo mais il y a bien un van-colectivo depuis Oaxaca vers Monte Alban (pour 30MXN environ), tapez Autobuses Turísticos Monte Alban sur Google Maps pour trouver l’emplacement exact. Départ régulier entre 8h30 et 15h30.
Autres articles
- Oaxaca et environs :
- Mexico City et environs :
- Assister à un match de foot au mythique Estadio Azteca de Mexico City
- Soirée de Lucha Libre (catch mexicain) à l’Arena Mexico
- Mexico City ou Ciudad de México
- On a visité une Réserve du Papillon Monarque au Mexique – Sierra Chincua
- Visite de deux anciennes villes minières : Tlalpujahua et El Oro
- Pyramides du Soleil et de la Lune à Teotihuacán
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