Assister à un match de foot au mythique Estadio Azteca de Mexico City (Mexique)

Après le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie, la Turquie, l’Argentine, la Colombie et le Canada, le Mexique est le 9e pays où je vais assister à un match de foot.

Mexico City étant une ville immense, il n’y a pas moins de 3 clubs évoluant en première division mexicaine :

  • Club America
  • Cruz Azul
  • Pumas de la UNAM

Les 3 clubs de la capitale font partie du big four du championnat complété par Chivas, le club de Guadalajara.

Ne restant que 2 semaines à Mexico City et ayant déjà un planning chargé pour le WE prochain, ce samedi est le seul jour où j’aurais l’occasion d’assister à un match. Ce jour là, Cruz Azul et les Pumas sont les deux clubs de la capitale évoluant à domicile.

Ne connaissant à vrai dire pas grand chose de ces deux équipes, je fais mon choix en fonction… du stade !

Et il faut dire que le stade Azteca où évolue Cruz Azul est l’un des stades les plus mythiques du monde !

J’assisterai donc au match Cruz Azul vs Pachuca

El Estadio Azteca

Inauguré en 1966, El Estadio Azteca a pendant longtemps été le stade ayant la plus grande capacité de la planète : il pouvait accueillir 114 580 spectateurs ! Au fil des restaurations, la capacité a été depuis réduite à 87 523 places. Pour comparaison, le Stade de France (le plus grand de France) a une capacité de 81 338 places.

El Estadio Azteca est également célèbre pour être le seul stade à avoir accueilli deux finales de coupe du monde de football, et pas n’importe lesquelles :

  • La finale Brésil – Italie de 1970 (4 – 1). Une finale devenu un classique et qui a abouti au premier sacre du roi Pelé
  • La finale Argentine – Allemagne de l’Ouest de 1986 (3 – 2) avec le grand Maradona

C’est ce même stade, chargé d’histoire qui lors du quart de finale 1986 a accueilli le légendaire Argentine – Angleterre. C’est lors de ce match que Maradona a marqué un doublé : le célèbre but marqué de la main (la main de Dieu dira par la suite Maradona) suivi à peine 3 minutes plus tard d’un but fantastique qui fût par la suite élu le but du siècle par la FIFA. Tout ça dans un contexte géopolitique très tendu à peine 4 ans après la guerre des Malouines.

Les commentaires sur le but du journaliste uruguayen Víctor Hugo Morales sont eux aussi entrés dans la légende.

Je n’aurais pas l’occasion de le faire mais il est possible de visiter le stade. Si ça vous intéresse, Viator propose un tour sur cette page.

Comment accéder au Estadio Azteca ?

Dans cette immense ville qu’est Mexico City El Estadio Azteca est légèrement excentré mais assez facilement accessible en transport en commun, contrairement à ce qu’indique Google Map qui ne trouve pas d’itinéraire. Je pense que Google Maps ne connaît pas le Tren Ligero permettant de s’y rendre en partant du centre.

Je vous recommande l’application Moovit qui fait très bien le job.

Il faut se rendre au terminus de la ligne 2 à la station Tasquena.

Puis sortir pour prendre le métro léger Tren Ligero (TL) jusqu’à la station Estadio Azteca qui vous dépose vraiment aux pieds du stade.

C’est la première fois que je prenais le métro à Mexico City et j’avais une petite appréhension par rapport à la réputation de la ville. Je l’ai trouvé plutôt bien mais très fréquenté en ce samedi après-midi. A savoir qu’une grosse partie de chaque métro (1/3 à la louche) est réservé aux femmes et aux enfants. Chez les femmes c’est donc assez tranquille tandis que chez les mecs c’est bondé 😀

C’est encore un peu plus compliqué avec le Tren Ligero qui est minuscule : l’équivalent de 2 voitures de métro. Ca fonctionne peut-être bien en temps normal mais ce n’est pas du tout dimensionné pour l’affluence d’un match de foot. La station Tasquena est le terminus du Trel Ligero. Littéralement le terminus puisque les rails s’arrêtent. Cela nécessite donc une petite manœuvre du conducteur ainsi qu’une (rapide) intervention d’un technicien pour modifier l’aiguillage et faire demi-tour.

Tout cela prend du temps et alors que Moovit m’indiquait 40 minutes de trajet, j’ai mis environ 1h10.

C’est très bon marché : 5 MXN pour le métro puis 3 MXN pour le Tren Ligero.

L’achat de mon billet

Habituellement j’essaie d’acheter mes billets sur internet pour être sûr d’avoir une place et éviter de me dépatouiller sur place avec ma grande maîtrise des langues étrangères.

La billetterie officielle est gérée par Ticketmaster mais cette fois-ci je n’ai pas réussi à acheter mes tickets en ligne.

Je ne suis pas très sûr d’avoir tout compris mais pour avoir un billet électronique, il fallait payer avec une carte bancaire mexicaine. Avec une carte internationale, il fallait récupérer les billets physiquement quelque part, j’ai préféré laissé tomber.

En regardant des résumés de match sur Youtube, j’ai constaté que le stade était toujours très loin d’être complet (difficile de remplir un stade si grand !), j’ai donc décidé de tenter ma chance en me disant que je pourrais les acheter sur place (et éviter de payer les frais de quelques dizaines de pesos facturés par Ticketmaster).

Il est très facile de trouver la billetterie qui est à l’entrée du stade sur la droite, levez les yeux pour identifier la Taquilla.

C’est facile à trouver par contre il y a une queue… immense !

Il me faudra pas loin d’une heure pour atteindre l’un des guichets. J’ai eu une petite montée de stress car j’ai vu un couple (de rares) touristes étrangers se faire légèrement engueuler par les locaux car il mettait des plombes pour acheter leurs tickets.

Finalement c’était assez facile : j’avais déjà préparé ma phrase : « un boleto lateral platea por favor » (un billet sur le côté au milieu s’il vous plaît, sans aucune garantie de l’exactitude de la syntaxe). La vendeuse avait un plan des tribunes et m’a montré ce qui était disponible. En quelques secondes mon choix était fait et j’avais mon précieux sésame qui m’a coûté 100 pesos.

A savoir que pendant l’heure a faire la queue, j’ai été sollicité sans arrêt par des vendeurs de billets au marché noir. Ayant peur d’acheter des faux billets et de me faire arnaquer ne connaissant pas le prix des places, j’ai préféré continué à faire la queue. Mais ça doit fonctionner puisque j’ai vu plusieurs personnes faire appel à leurs services. Ils sont très organisés et ont tous sur eux un plan cartonné des tribunes pour nous aider à choisir une place.

L’accès au stade est ensuite rapide : un petit scan au détecteur de métaux suivi d’une petite fouille (auquel j’ai été exonéré, ma tête de gringo ne devait pas sembler trop menaçante aux yeux du policier).

Bien que ce soit fléché, ce n’est pas hyper évident de trouver par où entrer, il y a beaucoup trop d’informations sur le billet.

Il faut d’abord identifier la rampa pour savoir par quel accès pénétrer dans le stade puis la seccion pour savoir par quelle porte entrer dans sa tribune puis la fila et la asiento pour trouver sa place. N’hésitez pas à demander de l’aide aux nombreux stadiers. Je les ai involontairement zappés mais une fois atteint votre tribune, il y a même des placeurs (comme les ouvreuses au théâtre) qui vous accompagnent jusqu’à votre place moyennant une propina.

Ayant attendu longtemps pour mon billet et ayant pris plus de temps que prévu dans les transports, j’ai raté les 15 premières minutes. Le score était toujours de 0 – 0. J’ai été surpris par la décontraction des mexicains à qui ça ne semblait pas poser de problème d’être en retard, il y avait bien encore 200 personnes derrière moi à la billetterie !

Le stress de la ceinture

Aux abords du stade, il y a une multitude de stands proposants de la nourriture, des maillots, des drapeaux et goodies de toute sorte … Certains proposent de mettre en consigne les sacs, les poussettes et même les… ceintures ! Avec lesquelles on ne peut pas rentrer dans le stade.

Je commence à avoir pas mal de match de foot au compteur un peu partout sur la planète, c’est la première fois que je voyais ça !

En soit ça ne me dérange pas plus que ça d’abandonner une ceinture pendant 90 minutes mais la mienne est un peu spéciale, elle comporte une poche secrète cachant quelques billets à sortir en cas de coup dur.

Jai fait mon naïf et tenté d’entrer avec, ça a marché ! Je pense que ce sont les ceintures avec boucle en métal qui posent problème, la mienne est en plastique.

A l’issu du match, il faut faire la queue pour récupérer sa ceinture ^^.

Si vous avez une ceinture et que vous pouvez vous en passer quelques heures, c’est peut-être plus simple de l’enlever avant d’aller au stade.

L’ambiance et le match

En arrivant à ma place : mauvaise surprise, j’ai le soleil en pleine face (le match démarrait à 17h), ce sera le cas jusqu’à la mi-temps.

Comme je m’en doutais, le stade est très loin d’être complet, la capacité est bien trop importante. Du coup, même si l’ambiance est bonne, ça sonne assez creux.

L’ambiance est bon enfant, les gens viennent pour se divertir.

Boissons, cacahuètes, pop corn, pistaches, chips, pizza, glaces, fruits, donuts, hamburger, barbe à papa, soupes, … le défilé des vendeurs ambulants est permanent et le choix impressionnant. Impossible de mourir de faim ou de soif ici. Les vendeurs ont des chasubles sur lesquels sont inscrits les tarifs. Il suffit de les héler lorsqu’ils sont à proximité et ils arrivent rapidement. Sans surprise les tarifs sont chers. A titre d’exemple, une bouteille d’eau de 33 cl coûte 25 pesos (le quart du prix du billet !).

Même s’ils profitent du match pour boire et manger, le public n’en est pas moins exigeant et connaisseur : les beaux gestes sont applaudis et les erreurs sifflées.

Du côté de la pelouse, le niveau de jeu est correct mais rien d’incroyable. A vu de nez je dirais que ça vaut du bas de L1 française.

Après une première mi-temps assez ennuyeuse, le scénario de la deuxième mi-temps va être plus exaltant.

Les visiteurs ouvrent le score à la 54e minute ce qui va réveiller Cruz Azul qui va égaliser 3 minutes plus tard.

Ca se complique à la 75e minute pour Cruz Azul après une expulsion.

Bien que réduit à 10, Cruz Azul obtient un penalty à la 83e minute après consultation de la VAR alors que l’arbitre avait dans un premier temps signifié un corner. La tension est à son max pendant l’attende de la décision. Le public a donc exulté trois fois en 5 minutes : lorsque l’arbitre a décidé de consulter la vidéo, lorsque le penalty a été sifflé puis lorsque celui-ci a été transformé pour prendre l’avantage.

Cruz Azul mettra même un 3e but à la 86e minute. Score final : 3 – 1, le public peut chanter en coeur « Azul ! Azul ! » (ça doit être la première fois que je peux suivre un chant de supporter à l’étranger, même à Montréal en québécois c’était plus compliqué).

Le résumé du match

Si ça vous intéresse.

Le retour à la maison

Fatigué et moyennement motivé pour faire le retour en transport en commun, j’ai décidé d’appeler un Uber.

C’est très facile car la route est à proximité immédiate du stade, pas de difficulté pour trouver son chauffeur. Malgré la circulation, mon chauffeur est arrivé en une petite dizaine de minutes.

Il mettra 35 minutes à me ramener au centre pour 140 pesos soit presque exactement ce que j’ai payé au total pour l’aller en transport en commun + ma place + ma bouteille d’eau 😀

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