Pamukkale (Turquie) : Pas d’Eau, Grosse Déception

Vous avez vu des photos incroyables des vasques d’un blanc immaculé débordant d’eau limpide, où les gens se baignaient joyeusement en se tartinant d’une boue blanche trop bien pour la peau ? Eh ben, c’est la vision vendue par les agences de voyage, car Pamukkale n’est plus du tout comme ça :

Jour 1 :

Après une journée à Selçuk / Éphèse, nous prenons le bus à 16h30 avec la compagnie Pamukkale Turizm (40TL/personne). 3h30 plus tard, ayant assisté à un coucher de soleil exceptionnel depuis le bus, nous,arrivons enfin à Denizli. Nous sommes tous transférés dans un mini bus. Dans la précipitation et l’incompréhension (personne ne nous a prévenus à Selçuk qu’il y avait un changement de bus), un des voyageurs oublie sa grande valise dans le gros bus. Démarre ainsi une course poursuite et échange en talkie walkie pour retrouver le gros bus, et la valise. Mais tout est bien qui finit bien. Ils ont dû avoir l’habitude car le chauffeur insiste vraiment beaucoup sur les bagages, jusqu’à demander deux fois à chacun d’entre nous si nous avons des bagages.

Arrivés à Pamukkale, on nous accueille dans le bureau de l’agence sous prétexte de nous donner un plan gratuit, mais c’est surtout pour essayer de nous vendre des tours. On en sort assez rapidement après avoir posé des questions sur les tours et tarifs puis marchons vers notre hôtel, repéré et réservé quelques heures plus tôt (nous sommes en mode « on ne planifie rien » ce week-end). Nous dînons rapidement puis dodo.

Jour 2 :

Aujourd’hui, après un déjeuner copieux mais pas très bon à l’hôtel, nous découvrons depuis la terrasse une montgolfière en train de survoler au dessus de Pamukkale. Alors le site (ou la falaise), de loin, ne ressemble pas à mon imagination. Et sur le coup je n’arrivais pas à comprendre à quoi correspondait ce bloc blanc devant nos yeux. Ce que je sais, c’est que tout ce blanc m’éblouit déjà, et je ne vais pas m’en sortir sans les lunettes de soleil que j’ai oublié à Istanbul. J’achète rapidement une paire de lunettes cheap (25TL) avant de démarrer la visite.

Nous marchons quelques minutes jusqu’à une des trois entrées du site, appelée « entrée depuis le village » car c’est l’entrée la plus proche du village et ne nécessite pas un moyen de locomotion. Ne vous inquiétez pas, je vous écrirai un guide pratique et ferai un schéma.

Nous ne le savons pas encore, mais ce sera l’entrée par laquelle on va en baver le plus. 50TL/personne de frais d’entrée plus tard, nous entrons dans le site, trop contents. Rapidement, nous devons enlever nos chaussures pour ne pas détériorer le site. Ça monte et le sol est assez tranchant, il faut faire attention là où l’on met les pieds. J’aurais dû venir avec une paire de chaussettes en trop.

Ce chemin aurait été créé dans les années 70, pour accéder aux hôtels qui se trouvaient en haut du site (aujourd’hui détruits). En 50 ans, la nature a eu le temps de reprendre le dessus. Le sol est couvert du calcaire contenu dans l’eau et on aurait presque cru que toutes ces vasques au long du chemin étaient faites par la nature.

Les murs façon « nuage », « coton » sont authentiques hein. C’est vraiment vraiment trop beau !

Note: toutes les vasques sur ce chemin sont bordées de béton, ensuite, le dépôt calcaire a ouvert le tout, rendant l’ensemble très harmonieux. Comme c’est du man-made, on a le droit d’y patauger (mais pas les vasques naturelles qui vous verrez, sont en forme ronde). Le vase déposé au fond peut être utilisé pour se faire un masque pour le visage.

Il est 10h30 mais les tours organisés semblent préférer patauger dans les vasques en haut. Au début, on croyait qu’ils avaient la flemme et la peur de se faire mal aux pieds. Puis, en montant, on s’aperçoit que les ‘piscines’ tout en haut ont de l’eau chaude alors que l’eau dans celles d’en bas est glaciale. En tout cas, c’est une bonne nouvelle car mes pieds nus commencent à être congelés. Je rappelle qu’il fait 10 degrés. Même avec le soleil, mes pieds souffrent.

Forcément, plus l’eau est chaude, plus il y a de monde. J’ignore si tous ces gens sont contents de patauger dans un truc fake ? Génération Instagram bonjour !


Je dis à JB : allez on va aller chercher des vasques plus authentiques. On longe un chemin fait en bois sur notre gauche pour arriver à un point de vue qu’on a vu sur toutes les brochures touristiques. Oui c’est bien le même endroit mais nous tombons de haut.

Toutes les vasques sont vides. Pas une seule goutte d’eau.

Ce qu’on a vu :

Ce qu’on pensait voir :

On panique un peu, et on se pose des milliers de questions. Qu’est ce qui s’est passé ? Où est ce qu’on a merdé ? JB tape sur google « pamukkale no water » et tombe sur des centaines d’avis et articles des touristes en colère, se sentant trahis et tristes d’avoir fait le chemin pour ça. Les explications sont toutes les mêmes : c’est pour préserver les vasques des algues et mousses. Ils ne peuvent pas être remplis en permanence.

Mais quand est ce qu’ils sont remplis alors ?

Je m’adresse à une gardienne et comme elle ne parle pas très bien anglais, je ne sais pas si elle me dit que ce sera rempli en été (summer) ou ce dimanche (sunday). Cette conversation restera dans ma tête pendant trois jours, tellement je suis dégoûtée de l’absence d’eau à Pamukkale.

Je suis tiraillée par la colère et la compassion. S’ils avaient, ne serait qu’à l’entrée, expliqué clairement le pourquoi du comment de l’absence d’eau, j’aurais été dégoûtée mais pas en colère. Ils ont raison de protéger le site, cela conditionne même leur droit d’être un site protégé par l’Unesco. Mais voilà, un minimum de communication ne ferait de mal à personne. Certains touristes viennent en Turquie principalement pour ce lieux.

De même que l’accès ou pas aux vasques. Comment peut-on laisser les gens accéder à certaines vasques (en béton, certes, ça ne se voit pas qu’ils sont en béton) et interdire l’accès aux autres vasques (la plupart ont juste un panneau lointain, pas toujours traduit en anglais, pas de cordes pour empêcher l’accès). Un touriste lambda peu attentif, qui a vu les anciennes photos du site, n’aurait pas capté que les règles du jeu ont changé. Ils auraient dû imprimer les règles sur le billet d’entrée ou, à minima, l’afficher de à toutes les entrées du site.

Bref, dégoûtés, on fait le tour des vasques pour confirmer qu’aucune vasque naturelle n’est remplie.

On peut, cependant, profiter des infrastructures mises en place pour tremper ses pieds (notez les montagnes au fond, magnifiques !!!)

Puis on se rappelle que Pamukkale, c’est aussi une cité antique. Elle a été construite il y a 2000 ans justement pour accueillir les personnes malades, venues pour se soigner grâce à l’eau miraculeuse et guérisseuse de Pamukkale.

Nous montons la colline jusqu’à l’amphithéâtre. La vue de ce magnifique amphithéâtre suffit pour m’apaiser. Contrairement à celui d’Éphèse visité la veille, on ne peut pas descendre jusqu’en bas. Mais la vue est déjà super satisfaisante, avec les chaînes de montagnes au loin. La partie centrale à été bien rénovée car au début, ce n’était qu’un tas de ruines.

Comme nous n’avons rien d’autres à faire, nous montons même jusqu’au martyrium de Saint Philippe, qui y a été crucifié, même si on n’est pas sûr que sa tombe se trouve ici. C’est aussi un lieu de pèlerinage important.

Nous marchons encore jusqu’à l’agora, le centre de cette cité antique. Il ne reste aussi que des ruines, mais c’est un lieu prisé pour des photos de mariage.

Nous marchons jusqu’à l’entrée Nord du site pour découvrir la nécropole (des centaines de tombes massives). Cette balade n’a finalement qu’un intérêt moyen mais nous avons pu trouver une astuce supplémentaire pour tout visiteur de Pamukkale. On vous en parlera plus tard.

On remarche dans le sens inverse (ça doit faire une heure de marche sous le soleil en tout) histoire de muscler nos jambes et dépenser la graisse accumulée depuis que nous voyageons dans les pays où on mange trop bien.

Un coup d’œil aux vasques. Toujours sèches.

Je me calme un peu en me disant que tous ces efforts n’ont pas été en vain. Dans tous les endroits où l’eau coule à flot (bassin pour les pieds ou le système d’acheminement d’eau), on voit la présence des algues. En comparant les photos d’avant/après, on voit bien que tous ces efforts ont été payants : les vasques sont blanches blanches blanches et ne sont pas moitié vertes, moitié oranges comme avant. Entre la blancheur et l’eau, il faut choisir 😀

Nous décidons de déjeuner à l’Antique Pool, la piscine antique surnommée aussi « la piscine de Cléopâtre » (elle aurait fait venir l’eau de Pamukkale, ou s’est elle-même baignée dedans, who cares). Il y a un énorme fast food donc l’entrée est gratuite. Mais si on veut se baigner, ça coûte 50TL supplémentaires par personne, et même le locker est payant. La piscine a l’air belle sur les brochures touristiques, avec des morceaux de colonnes antiques au fond de la piscine (en fait, c’est une vraie piscine antique avec des colonnes autour et un toit, mais suite aux tremblements de terre, les colonnes sont tombées… dans la piscine, et ils ont laissé tel quel). Mais elle est peu profonde (1 mètre). la partie profonde est plus petite, l’eau y est plus chaude mais elle est, au contraire, extrêmement profonde (3 mètres à peu près). L’eau est chaude (35°C), mais pas super propre non plus. Franchement, si on avait autres choses à faire, on n’aurait pas passé du temps ici. La nourriture n’est pas extraordinaire non plus. Ohlala !! J’entends quelques français râler : « en plus, à ce prix, on n’a même pas le droit de prendre des photos ». Voilà voilà !

Nous passons le reste de l’après-midi à errer sur le site, à réfléchir. Comme il n’y a pas grande chose à faire aux alentours, nous avons déjà réservé notre billet d’avion et nous devons encore rester 2 jours ici, nous nous sentons un peu piégés. On se demande si on préfère revenir ici en été car les rumeurs disent qu’en été, les vasques seront pleines. Ou alors on décide de visiter un site équivalent dans un autre pays ? Et puis on se demande sincèrement pourquoi on est si dégoûtés que ça, parce que de toute façon, contrairement à plein d’autres touristes, on a beaucoup plus de temps, de vacances… en plus de s’être déplacés seulement depuis Istanbul. Je n’ai toujours pas la réponse, je pense que je suis à la base quelqu’un qui déteste par-dessus tout l’injustice. C’est pour ça que cette histoire me travaille.

Nous attendons le coucher du soleil tout en haut du site, au niveau de grandes vasques. Voir la blancheur et la beauté des vasques ici nous permet de relativiser, c’est quand même super beau, même sans eau.

On descend doucement, en empruntant le chemin pris ce matin, pieds nus. La région a l’avantage d’avoir des couchers de soleil splendides. Le soleil se cachant une énorme chaîne de montagnes crée des lumières incroyables, reflétant doucement sur le mur blanc du « château de coton ». C’est magnifique ! Mes pieds ont mal, mais je suis apaisée. Il y a encore pas mal de monde sur le site, il y en a même qui viennent après le coucher du soleil (le site est ouvert jusqu’à 21h/22h, selon l’entrée).

note : la photo ci-dessous a été prise en zoomant à fond. Nous ne pouvons pas être aussi proches de ces vasques style « cascades ». Je précise car j’ai souvent été déçue par les photos professionnelles des bloggeurs voyage hihihi qui ont souvent tendance à sur-vendre la réalité.

Jour 3 : Laodicée et Karahayıt

Comme nous sommes en hors saison, nous ne pouvons pas faire le tour Laodicée – Lac Salda etc. Mais le patron de l’hôtel nous encourage à prendre un dolmus pour aller nous-même à Laodicée. Ayant testé les dolmus (mini-bus local) la veille à Selçuk, nous nous sentons tout à fait capables de refaire la même chose. Nous faisons le check-out, prenons toutes nos affaires (on n’a que deux petits sacs à dos). RDV à la place principale du village. Nous nous adressons à un monsieur qui a l’air de maîtriser le sujet. En effet, il a un talkie walkie et nous dit qu’un dolmus arrive bientôt, il faut prendre celui en direction de Denizli. Il le hèle pour nous. Merci monsieur ! Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivons à Laodicée, et JB paie 3,5TL/personne au chauffeur.

Laodicée était une des cités antiques les plus importantes de la zone grâce à l’export de ses produits textiles. On y trouve aussi la dernière des 7 églises de l’Apocalypse (partiellement rénovée) et deux énormes amphithéâtres en cours de rénovation.

Nous ne sommes pas déposés devant le site antique, mais au bord de la route (qui a un trottoir, ne vous inquiétez pas). Et nous marchons 20 minutes jusqu’au site, le temps de repérer un resto sur le chemin. JB me reproche qu’on soit partis aussi précipitamment, le ventre vide, car il n’y a rien à manger dans le coin, à part un restaurant pas encore ouvert, et un café sur le site, vendant juste de pauvres mini-gâteaux et du thé/café.

Bon, l’intérêt du site est très moyen, mais il faut qu’on s’occupe pendant les deux jours restants. L’entrée ne coûte que 15TL/personne. La surprise, c’est qu’il y a très peu de touristes, et c’est aussi la découverte d’une des 7 églises de l’Apocalypse sur place (on en visitait une d’il y a à peine 2 jours), et deux énormes amphithéâtres en cours de rénovation. Cela nous donne une idée de l’état des amphithéâtres avant rénovation vs. ceux qui ont été rénovés (et qu’on a visités à Éphèse et Pamukkale). Le site est en forme de collines donc il faut vraiment marcher, regarder partout sinon vous risquez de louper complètement l’église ainsi que les deux amphithéâtres antiques

Nous remarchons dans le sens inverse et déjeunons au restaurant repéré ce matin. Le proprio nous propose juste deux choix : agneau ou poulet (c’est en tout cas ce qu’on a compris 🙂 ). Nous choisissons l’agneau, pensant avoir une entrecôte. En fait, il nous sert d’excellentes brochettes d’agneau au barbecue, avec une salade bien fraîche et du pita. C’est délicieux, pour 100TL pour deux, boissons incluses. Quelle belle découverte ! ça fait du bien, surtout qu’on mange très mal depuis le début de notre du WE.

On attend sur le trottoir, dans la direction de la ville qu’on veut aller (Karahayıt). On se demande comment on peut arrêter un dolmus car ici, il n’y a plus personne pour nous aider. Finalement, ça a été très facile, on a arrêté un mauvais dolmus, le chauffeur nous a fait signe d’attendre le prochain, et il a dû prévenir via talkie walkie à son collègue. Car quelques minutes plus tard, un dolmus nous fait un appel de phare pour nous faire signe qu’il est le bon pour nous 😀 D’ailleurs, il y a panneau indiquant qu’il va à Karahayıt également.

Nous sommes déposés à l’entrée du village. Ce village affiche fièrement au rond point une énorme fontaine. Nous sommes avertis ! L’eau thermale ici est chaude, très chaude, et contient du fer, d’où les dépôts de fer sur cette fontaine.

Nous traversons un marché tout à fait sympathique et local, avant d’aller à notre hôtel Doga Termal. Nous ne sommes qu’à 6km de Pamukkale. La plupart des cars de touristes s’arrêtent dans cette ville pour la nuit car Pamukkale n’a pas d’infrastructures adaptées pour les groupes. C’est aussi une tentative pour faire croître le tourisme thermal. Si Pamukkale est connue pour sa source d’eau guérisseuse chargée en calcaire, Karahayit a aussi des travertins et ses sources. Son eau thermale est chargée en fer, l’eau est presque rouge et ses sources sont appelées « red springs ». Elles permettent de guérir d’autres maladies 🙂

La plupart des hôtels ici proposent des piscines à l’eau thermale (qui ne donnent visuellement pas envie) mais une fois dedans, on apprécie que l’eau soit à 40 degrés.

Nous mettons beaucoup de temps à trouver la piscine thermale locale Kirzimi Su, avec des travertins remplis d’eau cette fois 😀 arrivés sur place, j’ignore si on s’est trompé de lieu, mais personne ne s’y baigne, l’entrée est gratuite, on peut plonger ses pieds gratos. L’eau de source est super chaude (ça peut atteindre 60°C).

Nous rentrons à notre hôtel et profitons de ses nombreuses piscines thermales (extérieures comme intérieures), bains turcs, saunas, hammam etc. Je ne sais pas si son eau est vraiment guérisseuse mais en tout cas, ça fait du bien de se baigner dans de l’eau aussi chaude (40°C).

Jour 4 : Pamukkale et ses travertins

Pour un tas de coïncidences, l’alignement de planètes et aussi l’aide de l’univers, nous décidons soudainement de passer notre dernier jour à Pamukkale. Nous sommes dimanche et comme la conversation avec la gardienne le 2ème jour trotte toujours dans ma tête (si ça se trouve, elle a dit « sunday » et pas « summer »), par acquis de conscience, nous retournons aux travertins. Tant pis si on doit re-payer l’entrée. Nous voulions payer un taxi mais aucun n’est là. Nous optons pour la solution dolmus. En prenant le dolmus depuis Laodicée jusqu’ici, on a remarqué qu’il s’arrêtait aussi à l’entrée Nord du site de Pamukkale.

Nous faisons signe au chauffeur de s’y arrêter. Nous payons l’entrée 50TL/personne pour l’entrée. Et grâce à notre longue promenade le 2ème jour, on a appris qu’il y avait une navette à l’intérieur du site, permettant de faire entrée Nord => antique pool. Cela nous épargnera 30 minutes de marche, pour seulement 5TL/personne. Depuis l’antique pool, nous faisons une inspection des vasques. Toujours vides. Je pense que JB, même de dos, arrive bien à faire comprendre le sentiment de désarroi, le regard dans le vide, à attendre quelque chose qui ne va jamais arriver.

Jusqu’à ce qu’on arrive au niveau des vasques supérieures, pas très loin de l’entrée Sud.

J’ai entendu le bruit d’eau.

J’ai vu les robinets ouverts à fond.

Et des traversins remplis d’eau.

J’ai couru, le cœur rempli de joie. We made it! Nous allons vraiment voir des travertins remplis d’eau.

Les vannes ont dû être récemment ouvertes puisqu’une grande partie des vasques ne sont pas encore remplies. Nous restons là, pendant plus d’une heure, à attendre le remplissage de toutes les vasques devant nous.

Je pense que seuls les touristes ayant vu des vasques vides pendant toute une journée peuvent comprendre ma joie. Ceux qui sont là pour la journée ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’avoir des vasques débordant d’eau comme ça.
Une famille francophone est en train de râler de ne pas pouvoir se baigner dans la partie « bleue qui donne trop envie » mais seulement dans la partie grise en béton (en haut des vasques, la partie béton n’est pas encore blanche). Comme quoi, quand on prend des choses pour acquis, on ne sait plus apprécier sa chance.
Comme moi depuis 2 jours, je râle pour le manque d’eau, mais j’ai pris la blancheur des vasques comme acquise. Alors qu’il y a quelques années, il y avait plein d’eau, et les touristes se sont plaints de la couleur des vasques. #jamaiscontent

Ce sourire, c’est celui de la VICTOIRE. Victoire de la patience, de la persévérance, mais aussi de la chance.

Après un long moment d’admiration, brûlés par le soleil, on décide enfin de descendre au village. Nous sortons en suivant le chemin en bois, direction l’entrée Sud. Dernière vue sympa sur les travertins d’en bas.

Depuis cette entrée, il n’y a pas de dolmus, mais le gardien du parking nous propose d’appeler un taxi pour nous (c’est trop gentil car il n’y a pas de taxi dispo non plus ici). La course coûte 30TL, fixed price d’après le chauffeur, il ne mettra pas de compteur, c’est le tarif, dit-il mais il peut nous déposer n’importe où au village. C’est très cher, mais après l’euphorie qu’on a de voir les travertins remplis, on s’en fout un peu de payer plus cher.

Nous passons à l’agence Turkish Travel réserver un shuttle pour l’aéroport. Nous déjeunons puis vers 20h, nous atterrissons à Istanbul. Une bonne nuit nous attend, pour une nouvelle semaine très chargée.

Partie 2 : Conseils pratiques

Budget

  • Bus Selçuk => Pamukkale : 40TL/personne avec la compagnie Pamukkale Turizm
  • Dolmus (mini-bus local) :
    • Pamukkale => Entrée Nord du site Pamukkale : 3,5TL/personne
    • Karahayit => Entrée Nord du site Pamukkale : 2,5TL/personne
    • Pamukkale => Karahayit : 3TL/personne
    • Pamukkale => Laodicée : 3,5TL/personne
    • Laodicée => Karahayit : 4TL/personne
  • Taxi : 30TL village de Pamukkale => entrée Sud du site
  • Shuttle à l’intérieur du cite Pamukkale :
    • 5TL/personne depuis l’entrée nord => antique pool
    • 6TL/personne : antique pool => amphithéâtre (on peut le faire à pied mais si vous avez la flemme, c’est possible de le faire en shuttle)
    • 10TL/personne : amphithéâtre => martyrium
  • Hôtel :
    • à Pamukkale : HOTEL ALIDA PAMUKKALE (lien Booking) 158TL/chambre double avec chauffage/clim, petit déjeuner inclus. Je recommande
    • à Karahayit :  Doga Thermal Health & Spa (lien Booking) 451TL/chambre double, très luxueux, nombreuses piscines thermales, bain turc, sauna etc. petit déjeuner inclus. Je recommande.
  • Repas : environ 50TL/personne/repas
  • Entrée :
    • site Pamukkale : 50TL/personne
    • entrée à la piscine (Antique Pool) : 50TL/personne supplémentaire
    • entrée au site Laodicée : 15TL/personne
    • Kirzimi Su (Karahayit) : gratuit
  • Shuttle vers l’aéroport Denizli : 40TL/personne/aller

TOTAL : 908TL par personne (hors avion depuis/vers Istanbul) soit 144€/personne pour 3 nuits, 4 jours
Comptez au moins 40€ à 50€ l’aller-retour en avion/personne depuis Istanbul en plus

Plan détaillé du site

Consultez le guide pratique de Pamukkale ici, voici le plan détaillé du site (fait par moi-même) et le plan Google Maps commenté


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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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