Aujourd’hui, nous passerons toute la journée à visiter la Vallée Sacrée, dont le nom vient de la Rivière Sacrée qui zig-zag entre les montagnes. Comme prévu, nous avons acheté un tour chez l’agence A, pour être revendus à l’agence B.
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Partie 1 : Carnet de voyage
Le programme prévu est comme suit :
– Visite du marché de Pisaq
– Visite des ruines de Pisaq
– Déjeuner
– Visite des ruines d’Ollantaytambo
– Visite de l’atelier de textile de Chinchero
Le pick-up se fait à pied, un monsieur vient nous chercher à l’hôtel pour nous abandonner à la place principale. Nous sommes une vingtaine à attendre la guide, qui nous amène à un autre endroit où le bus est garé (les gros bus n’ont pas le droit de circuler au centre historique).
Le chemin est très joli, même si j’aurais préféré une place à gauche pour mieux voir les paysages.
On traverse les quatre ruines se situant au Nord de Cusco, je me rends compte, vu la distance et la montée, que ceux qui nous conseillent de le faire à pieds sont soit très sportifs, soit racontent du bullshit. Aujourd’hui, on ne visitera pas ces quatre ruines, elles font partie du « city tour » de Cusco. On va plus loin : jusqu’à Pisaq.
Shopping
Pour une raison inconnue, on fera deux arrêts shopping au lieu d’un seul. Le premier sans intérêt, où l’on trouve les mêmes produits qu’à Cuzco. J’ai quand même pu trouver mon pull en alpaga (synthétique sûrement, vu le prix : 35 soles), hyper hyper chaud. J’adore !
Le second arrêt shopping est plus intéressant : on s’arrête dans un atelier d’orfèvres, où l’on nous montre comment le sertissage est fait, et pourquoi l’argent utilisé au Pérou est 95% pur (et pas à 92,5% comme dans le reste du monde, les 7,5% restants étant un mélange à base de cuivre pour rendre l’argent plus dur). Apparemment l’argent péruvien est naturellement plus dur que les autres; scientifiquement je ne vois pas trop comment cela est possible puisque l’argent pur, que ce soit au Pérou ou à Hawaï, doit avoir les même propriétés, non ? En tout cas, cette notion de « argent péruvien » a l’air d’être la fierté locale, on m’en a parlé lors de la visite de la cathédrale de Cusco, où certaines décorations sont faites d’argent péruvien.
Le sertissage est un peu décevant : ils le font avec de la colle ! C’est de la triche, monsieur ! Peu importe, quand je suis chez les artisans, je suis aux anges ! Je tente désespérément de me trouver un bijou mais tout est trop moche !
Sur le marché à côté, on découvre plein de tapis en fourrure d’alpaga. OMG ! Si je le savais, j’aurais choisi le Pérou comme la dernière destination du tour du monde, comme ça j’aurais pu acheter et ramener plein de jolies choses.
Ruines de Pisaq
On arrive enfin à la partie intéressante : la visite des ruines.
Tout le monde descend pour montrer son ticket d’entrée, ou en acheter un. Nous choisissons d’acheter un boleto parcial de 70 soles/personne, valable 2 jours, qui couvrira la visite des ruines d’aujourd’hui (+ Maray et Chinchero si ça nous chante d’y aller par nous-même demain).
Les ruines ne sont pas particulièrement jolies mais les alentours sont super beaux ! La guide nous explique très bien comment les terrasses ont été créées : en suivant la forme de la montagne et non en creusant dans la montagne. L’eau est acheminée ici depuis les glaciers, via un système de viaduc et ce système est toujours fonctionnel.
Les Incas étaient les premiers à se doucher tous les jours, pour purifier leur âme. On verra aussi une montagne avec plein de trous : les momies étaient enterrées là, mais toutes ont été volées car elles étaient également enterrées avec de l’or et de l’argent. Seules trois sont conservées au musée de Cusco à l’heure actuelle.
Déjeuner
Nous sommes tous déposés devant un restaurant au buffet à volonté à Urubamba. Comme notre tour ne comprend pas le déjeuner, on doit payer en plus 35 soles/personne. Tarif touristique pour un repas mangeable mais sans plus.
Ruines d’Ollantaytambo
J’adore cette ville ! Elle est construite à partir des ruines d’Incas. Les maisons sont composées de 2 couches : première couche de pierre (de l’époque des Incas), puis seconde couche d’adobe. Ceci donne à ce village un charme particulier. La plupart des gens viennent ici pour prendre le train pour Machu Picchu, mais si vous avez du temps, restez une nuit ici; ou allez-y tôt le matin avant de prendre le train (c’est l’option qu’on a choisie).
La visite de ruines d’Ollantaytambo nécessite une montée de plus de 200 marches. La guide a la bonne idée de nous faire monter 50 marches à chaque fois, avec pause pour explications et repos.
Ce site n’est pas fini, il était en construction quand les espagnols étaient arrivés. C’est super intéressant car on voit des pierres en train d’être rassemblées, d’autres en train d’être polies…
Les parties sacrées ont droit aux pierres parfaitement polies et ajustées pour former un « puzzle » ou un « lego » géant. De petites pierres ont mises entre 2 grosses pierres pour absorber la dilatation des grosses pierres en cas de forte chaleur. D’autres en bas de grosses pierres pour limiter les dégâts des tremblements de terre. Contrairement à Machu Picchu, toutes les pierres proviennent de la grosse montagne d’à côté. Imaginez donc l’énergie qu’il fallait pour transporter des tonnes et des tonnes de granites comme ça d’une montagne à l’autre. Et dire qu’on est déjà essoufflé après 200 marches !
La visite est malheureusement un peu trop rapide à mon goût. Heureusement on a pu y revenir le lendemain, avant de prendre le train pour Machu Picchu.
Certains voyageurs arrêtent leur tour ici et prennent le train directement pour le Machu Picchu. Ils ratent ainsi la visite de l’atelier textile à Chinchero
Atelier textile de Chinchero
Comme d’habitude, j’adore les visites chez les artisans même si ça finit par un discours commercial à la fin. Ici, tout est fait selon la méthode ancestrale, depuis la fabrication de la laine jusqu’à la teinture de la laine avec les ingrédients naturels.
Ce qui nous impressionne le plus c’est la couleur rouge obtenue en écrasant sans pitié une sortie de parasites vivant sur les cactus. En mélange le sang de ce parasite avec du citron ou du sel, on obtient des teintes orangées ou rosées.
La partie tissage m’impressionne moyennement, j’ai déjà vu la même technique ailleurs. Ici, comme tout est fait main, le bonnet coûte dans les 100 soles et les pulls 400 soles. Rien à voir avec mon pull de 35 soles industriel acheté ce matin !
Dur dur de ne pas craquer. Je meurs d’envie d’acheter cette couverture faite en laine d’alpaga ou lama, peu importe ! C’est trop joli !
Conclusion
Pour 30 soles/personne, le tour et les explications nous ont beaucoup plu. C’était un peu expéditif et plein de monde, mais c’est une bonne introduction aux ruines incas, avant la visite du Machu Picchu deux jours plus tard.
On a aimé pouvoir revenir le lendemain à Ollantaytambo car les 30 minutes qui nous ont été accordées n’étaient clairement pas suffisantes.
Pisaq et Ollantaytambo sont les deux villes où on peut facilement aller en colectivo. Donc si vous n’êtes pas particulièrement intéressés par la présence d’un guide, vous pouvez y aller par vous-même et passer plus de temps aux ruines. Une nuit à Ollantaytambo est conseillée, la ville est tellement belle !
Partie 2 : Conseils pratiques
Budget par personne : 30 soles + 35 soles pour le déjeuner + 70 soles le boleto parcial
Toutes les agences vous proposeront ce tour. Nous avons réservé le moins cher à 30 soles/personne. Ne nous demandez pas le nom de l’agence car on a réservé chez A pour être revendus ensuite chez B (lol).
A prendre avec vous :
– Une bouteille d’eau
– Crème solaire + chapeau
– Poncho de pluie (le temps est changeant) ou parapluie
– au moins 105 soles par personne pour payer la nourriture et le ticket d’entrée
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