La fatigue commence à se faire sentir et malgré un après-midi de repos hier, nous avons du mal à nous lever ce matin pour aller à San Francisco.
Cet article fait partie de notre série d’articles Road trip dans l’Ouest américain. Si vous n’avez pas encore lu les carnets de voyage précédents, les voici : #1, #2, #3, #4, #5, #6, #7, #8, #9, #10, #11
Je n’aurais jamais su ce qui se passe à San Francisco si une amie ne m’avait pas mise en garde. Sachant que je suis en road trip aux Etats-Unis, elle m’a dit de faire des recherches sur le « bipping » à San Francisco. Les voitures se font défoncer les vitres, surtout si on laisse des choses dans la voiture. De plus, il y a tellement de SDF à cause de la crise du logement qu’il y a des tentes partout dans la rue. La ville est également frappée par une drogue façon « zoombie ». Sur reddit, un touriste demande innocemment s’il peut laisser ses bagages dans le coffre en visitant la ville et les réponses sont toutes « NON ». Un autre article parle des gens tellement désespérés qu’ils baissent les vitres et laissent le coffre ouvert pour montrer qu’il n’y a rien à voler. C’est une très mauvaise idée. Lors de notre visite, nous avons vu une feuille A4 collé sur la vitre (opaque) d’une voiture : « il n’y a rien dans la voiture ».
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Partie 1 : Carnet de voyage
Ainsi, avant d’aller à San Francisco, j’ai pris le soin de bien débarrasser des choses inutiles et prévoir un petit sac que nous prenons avec nous dès que nous sortons de la voiture (avec les câbles, support GPS, les papiers de la voiture). L’hôtel choisi doit également avoir un parking sécurité (le valet parking est le plus sûr), et se situer très très loin des zones craignos. Je contacte un ami qui vit sur place pour lui demander la définition des « zones craignos » et il me répond : Downtown + Tenderloin.
Finalement, on choisit un hôtel Marriott à 10mn du Pier 33 (car nous avons des miles Marriott à écouler grâce à notre carte American Express, autant le faire dans la ville la plus chère au monde, ça fera moins mal). Le valet parking est hors de prix ! 60$ + taxes = 85$ par nuit. Mais ayant une voiture de location portant la plaque d’un autre état (la cible préférée des bippers), je n’ai aucune envie de la laisser dans un parking payant mais accessible à n’importe qui. D’ailleurs, sur tous les parkings touristiques, il y a des panneaux qui mettent en garde contre le bipping (avec une photo de vitres cassées bien dissuasives).
Jour 17 du road trip :
Partant d’Yosemite, nous nous arrêtons d’abord dans la Silicon Valley. Je prends toutes les affaires avec moi (en laissant juste les valises dans le coffre). La règle de base c’est de ne jamais ouvrir le coffre quand on se gare. Mais je me rends compte très vite que la Silicon Valley doit être l’endroit le plus safe au monde. Aux parkings d’Apple Park et Google, il y a des agents de sécurités payés juste pour regarder dans le vide, alors…
Apple Park Visitor Center
C’est un Apple Store avec vue sur Apple Park. Il y a une miniature d’Apple Park, faite avec du métal recyclé des MacBook en panne. Un iPad nous permet de jouer avec la réalité augmentée, soulever les toits des immeubles et voir ce qu’il y a là-dedans.

Ca doit être trop cool de travailler pour Apple. L’employé qui nous assiste indique les collines et explique qu’elles ne sont pas naturelles. Elles ont été créées pour amener le vent vers Apple Park et limiter l’utilisation de la clim. C’est vraiment smart car les américains ont tendance à toujours mettre trop de clim. Un aussi gros bâtiment sans clim est une bonne nouvelle. Avec l’iPad qu’on nous prête pour voir les bâtiments en 3D, nous pouvons même faire semblant de soulever les toits pour voir ce qu’il se passe à l’intérieur.


Nous apprenons qu’il y a une terrasse à laquelle nous avons accès. L’escalier est un peu caché, il y a très peu de monde. Nous pouvons avoir une vue peu dégagée sur Apple Park.

Cet Apple Store a un petit café (avec Wifi gratuit). Beaucoup de jeunes s’y installent pour travailler. Le rayon « souvenirs » est petit mais assez marrant.
Nous nous rendons à un autre Apple Store (qui se trouve dans l’ancien siège d’Apple), pensant pouvoir trouver plus de souvenirs avec le logo Apple mais il est malheureusement très peu fourni. Cet Apple Store est super bien gardé, il y a même une voiture de police devant, avec « Sheriff » marquée dessus. Infinite Loop est fermé pour travaux donc on n’a rien vu.
Nous tentons d’aller chez Google mais il y a tellement d’adresses qu’on se perd. J’ai peur d’arriver trop tard à San Francisco et être coincée dans les embouteillages donc je demande à JB d’aller tout de suite à SF, quitte à revenir au Silicon Valley plus tard. Malgré notre départ hâtif, on se trouve effectivement coincés dans les embouteillages.
San Francisco
JB se moque de moi en me demandant où sont les zombies de San Francisco (on n’en verra aucun), mais nous ne passons nullement par les zones craignos. Des fois, à deux rues près, c’est le jour et la nuit. C’est quand je pointe les tentes des SDF juste derrière l’hôtel 4 étoiles à côté du nôtre qu’il se dit que peut-être ils existent vraiment.
Apparemment, avec la réunion d’APEC qui a eu lieu il y a quelques semaines à San Francisco, la ville a fait un gros effort pour tout « nettoyer ». Malheureusement c’est un problème financier, Tenderloin, avant les « zombies », a toujours été une zone craignos, comme si elle avait été créée pour mettre tous les problèmes de SF là-dedans. La fermeture des hôpitaux psychiatriques et le relâchement de ses occupants contribuent à l’insécurité de SF.
Jour 18 :
Laissant la voiture à l’hôtel, nous prenons tout simplement le bus pour nous déplacer. Impossible de payer sur l’app Munimobile avec nos cartes internationales, nous devons payer directement au chauffeur. A condition de faire l’appoint. Le bus n’accepte pas le paiement par carte, et la machine ne rend pas la monnaie ! Nous sommes étonnés de ce côté archaïque quand la Silicon Valley n’est qu’à 30 minutes, mais JB a heureusement de l’appoint ce qui nous paie deux tickets d’un jour pour le bus (5$ chacun). Une autre famille anglaise, tendant 20$ au chauffeur, va vite comprendre que leur billet ne sert à rien car il faut faire l’appoint. Heureusement le chauffeur est très gentil et les laisse voyager gratuitement cette fois-ci.
Notre premier stop est le Visitor Center du Golden Gate Bridge. Il est plus petit que dans mon imagination (sûrement à cause d’un effet optique car il est massif en vrai), mais nous avons de la chance d’avoir une vue dégagée. Pour ce pont, il faut revenir plusieurs fois car il est souvent dans le brouillard.

Notre deuxième stop est Green Apples, une librairie très connue apparemment. J’y vais pour vendre les livres que j’ai achetés aux USA et lus. On m’offre 40$ pour mes livres. 40$ en cash, ou 50$ de crédit sur les livres neufs que je vais acheter au magasin, ou 60$ de crédit pour les livres d’occasion. Je fouille toute la librairie et ne trouve qu’un livre qui me donne envie : Daisy Miller de The Heritage Press New York (mise en page, papier, illustrations, reliure, tout est parfait !).

Ils n’en ont pas beaucoup mais tous ceux que j’ai trouvés sont de grande qualité. Je me renseignerai plus tard et comprendrai que Limited Editions Club vient du même éditeur, mais sera encore beaucoup beaucoup plus beau. Ici, ils ont quelques livres de Folio Society et beaucoup de livres de Franklin Library et Easton Press. Franklin Library est un cran au-dessus d’Easton Press. J’ai parlé de ces éditeurs dans mon autre article sur les beaux livres. J’ai pu noter la qualité des anciens livres de Library of America, Random House et Everyman’s Library. Bref, il faut que je repère tous les livres qui sont dans des boîtes individuelles (slipcase), des trésors s’y cachent. A un moment, j’ai eu, pour le même livre, deux éditions : une ancienne et une neuve, du même éditeur et j’ai pu noter la baisse de qualité en seulement 30 ans !
Cependant, par rapport à la librairie que j’ai visitée à Nice, celle-ci est petite et peu fournie. Pourtant, dans les avis, les gens en parlent comme si c’était une caverne d’Alibaba, qu’il y avait 100 000 livres. Je surprends la conversation d’une cliente qui affirme que c’est sa « librairie pré-fé-rée !!! ».


Nous marchons jusqu’au Golden Gate Park. C’est le week-end donc les routes sont piétonnisées et beaucoup de gens font du sport. On passe devant le De Young Museum, qui a un drôle de toit. Et puis le Japanese Garden a l’air très beau mais à 18$ l’entrée, je préfère un vrai Japanese Garden au Japon d’ici quelques mois.



C’est déjà l’heure de rejoindre mon ami G. et sa fille chez Ghirardelli Chocolate, tout près de notre hôtel. Les portions sont gigantesques et leur chocolat chaud est superbe. G. vit à San Francisco depuis plus de 10 ans, travaille pour un des GAFA et a pu nous donner un petit aperçu de la vie des expatriés à San Francisco. San Francisco fait très « Europe », contrairement à d’autres grandes villes américaines. Il y a un quartier bien vert et agréable : « Presidio », que j’aime beaucoup. La partie autour du Ghirardelli Chocolate est très sympa aussi, avec de petites boutiques, de jolis bateaux, un endroit où se balader.
Pendant qu’on parle, une voiture Waymo s’arrête devant le café et les gens la prennent en photo avec enthousiasme. Waymo est une filiale de Google qui gère des taxis sans chauffeur. Vous commandez un Waymo, il arrive tout seul, vous vous installez où vous voulez et c’est parti ! Le volant tourne tout seul et il y a des caméras partout pour aider à la navigation, ainsi qu’un radar sur le toit. On aurait trop aimé tester ce service mais malheureusement, le lancement de ce service est récent et il faut s’inscrire sur une liste d’attente. J’ai lu un article qui expliquait que ce genre de voitures pouvait être la solution pour ceux qui veulent absolument avoir une voiture : imaginez une voiture qui vient vous déposer / vous chercher au travail tous les jours. Au lieu de laisser votre voiture au parking toute la journée, elle vivra sa vie toute seule et amènera d’autres gens faire leurs courses, à l’aéroport etc. C’est un petit aperçu de l’avenir, c’est ce que nous prépare Tesla pour les années qui viennent.
Nous reprenons le bus pour aller à une autre librairie que j’ai repérée sur Google Maps : Russian Hill Bookstore. Dans le bus, il y a trois jeunes qui discutent, ils ont un accent absolument incompréhensible, façon racaille, je n’ai absolument rien compris, mais il y a des mots qui ne me plaisent pas trop genre « couteau », « criminel », « poing » ahahah.
Revenons à Russian Hill Bookstore : contre toute attente, cette libraire est pleine de trésors : des Easton Press reliés en cuir de Tolkien, un The Last Unicorn signé, la série complète de Dune chez Easton Press et plein plein de Folio Society. Malheureusement, leur collection Heritage Press et Limited Editions Club est proche du néant. Je repère quand même un magnifique Coran d’Heritage Press. J’ai eu beaucoup de mal à le déposer là, car j’ai déjà un Coran extrêmement bien fait par le Club français du Livre. Je pars avec un vieux livre sur la grammaire du sanskrit.



Toutes ces recherches sont frustrantes. Il faut fouiller, passer d’une librairie à l’autre. Je n’ai pas l’habitude car avant je lisais des ebooks accessibles en un clic. Cette chasse de livres anciens et rares est frustrante pour moi, et les livres disponibles en un clic sur eBay et Abebooks sont 3 fois plus chers que les livres vendus dans des librairies physiques. Il vaut mieux fouiller, revenir, fouiller.
Quelques jours après avoir quitté San Francisco, je trouve sur Internet un vendeur à San Francisco qui a des livres que je convoite. Je m’en veux trop de ne pas l’avoir trouvé plus tôt. Je lui envoie un mail pour lui demander les infos sur un livre et il me répond « je me ferai opérer du cataracte etc. », et puis quelques jours plus tard, il n’a pas l’air de vouloir m’envoyer des photos des livres ni de colis en France. Il faut beaucoup de patience pour collectionner quoi que ce soit. Je lirai plus tard le livre « Les Collectionneurs » de Philippe Jullian où il se moque des collectionneurs et je ne m’y retrouve pas dans les portraits dressés. D’ailleurs, il indique bien que la collection est une activité plutôt masculine, « les femmes ne sont pas collectionneuses ; elles ont le goût des bijoux, des robes, et parfois des jolis objets, mais celles qui prétendent raffoler de breloques, de petites boîtes, ou de Gallé, ont simplement trouvé un prétexte commode pour recevoir des cadeaux moins éphémères que des fleurs. »
Après avoir passé une éternité à la librairie, nous nous promenons dans la rue, à la recherche d’un restaurant. A San Francisco, les prix sont nettement plus élevés que dans les petites villes visitées précédemment. Nous trouvons un petit supermarché asiatique qui sert des ramens délicieux pour 16$. Le serveur demande à JB d’où il vient car il aime beaucoup son accent.
Jour 19 :
Alcatraz
Nous marchons jusqu’au Pier 33 pour prendre un des premiers bateaux pour l’île d’Alcatraz. Elle abrite la célèbre prison du même nom et est accessible seulement avec Alcatraz Cruises. Si nous sommes prévoyants et réservons les tickets à l’avance, vu le peu de monde, je pense que ce n’était pas nécessaire début décembre.
Quand JB était enfant, son copain S. est parti vivre un an à San Francisco avec sa famille. Avant son départ (ou après son retour ?), il se souvient avoir regardé avec lui un documentaire sur la prison et la célèbre évasion de 1962. A l’époque, cela l’avait beaucoup impressionné, et il est ravi de découvrir la prison « en vrai » plusieurs décennies plus tard.

Aujourd’hui, le brouillard est omniprésent et on ne voit RIEN. On ne voit l’île qu’au dernier moment. Nous avons droit à un petit discours de bienvenu qui explique que nous sommes sur un parc national. Eh oui ! Qu’un jour de 1962 avec autant de brouillard qu’aujourd’hui, trois prisonniers se sont échappés d’Alcatraz et n’ont jamais été revus. Le ranger demande à ceux qui pensent qu’ils s’en sont sortis vivants de lever la main. Je fais partie de quelques mains qui se lèvent, trop optimiste !! car l’un d’entre eux ne savait pas nager, et vu le temps qu’on a mis pour venir en bateau et l’absence totale de visibilité, il n’y a en fait 0 chance qu’ils s’en soient sortis.

Je pensais qu’on ne pouvait visiter l’intérieur qu’avec un guide (car il y a bien un tour guidé), mais nous pouvons faire la visite avec un audioguide en français. On a l’impression d’être des prisonniers car nous faisons le même parcours qu’eux : quand on arrive, on voit en premier l’endroit où l’on dépose les affaires et reçoit les uniformes. En fait, c’est plutôt l’audioguide qu’on nous remet ahaha et puis on va voir les cellules. Il n’y a absolument aucune intimité, les portes sont juste des grillages. Ca doit être extrêmement bruyant.



Il y a des cellules normales, et des cellules pour punir : aucune lumière, même pas artificielle.

Même si les prisonniers enfermés ici n’étaient pas des anges, j’avais quand même de la peine pour eux en voyant l’état de la prison. Elle était faite pour les briser mentalement, pour leur enlever tout espoir possible.
Cependant, ils ont quand même pu creuser, à l’aide de leur cuillère en acier trempé, un trou dans le mur, fabriquer une fausse tête à glisser sous la couverture. D’autres ont pu voler la clé à un gardien. Cependant, en insérant la clé trop vite dans la serrure, elle s’est bloquée (les serrures d’Alcatraz sont faites pour ça). Tellement de tentatives (et de réussites) dans un lieu où l’espoir ne devait même plus exister.


Fun fact : les trois évadés, qui auraient plus ou moins la centaine aujourd’hui, sont toujours officiellement recherchés par le FBI. On peut d’ailleurs voir leurs photos, avec une simulation de vieillissement, sur le site des autorités.
Nous visitons ensuite la salle à manger, la plus dangereuse de la prison, où 200 prisonniers, pendant 20 minutes, avaient tous accès à un couteau et à une fourchette. Les trous sur le plafond sont prêts à tout moment à relâcher du gaz toxique, pour les tuer tous. Ca dissuade, mais n’empêche pas certains crimes. Heureusement ce gaz n’a jamais été utilisé, car il aurait également tué les gardiens et les cuisiniers.

A cause d’un coût trop élevé, la prison d’Alcatraz a été fermée et maintenant seuls les oiseaux et visiteurs en profitent. A la boutique de souvenirs, on peut acheter un bol métallique avec le logo d’Alcatraz marqué dessus. Ca a l’air d’être de bonne qualité en plus ! Curieusement, il y a moins d’achat ici qu’au Golden Gate Bridge 😀
Pier 39
Nous marchons jusqu’au Pier 39 pour voir des otaries se prélasser au soleil. Nous en voyons cinq en tout, mais en été, elles sont une centaine. Une employée est là pour répondre à toutes nos questions. Elle dit que les otaries qui vivent ici sont tous des mâles. Les femelles viennent rarement. Leur présence était très gênante au début, mais quand la ville s’est rendu compte que ça attirait les touristes, ils ont même créé des plateformes pour elles. De toute façon, il y a plein de poissons pour elles, elles ne viennent pas voler nos sandwichs, et tous les commerçants du Pier 39 sont contents.

Nous prenons un Chowder chez Boudin. On en trouvera partout en Californie mais apparemment ce sont eux qui ont inventé ce plat : de la soupe dans un pain en forme de bol. C’est mangeable, ça nourrit, mais le pain n’est pas si bon que ça. A tester au moins une fois. G. m’a parlé d’un autre restaurant pour les fruits de mer mais je n’ai pas eu le temps d’y aller.


Le brouillard se lève et on voit enfin Alcatraz !!

Le tram
Nous marchons jusqu’à Powell Turn Point pour prendre le fameux tramway pour touristes. Nous achetons un one day passeport, valable pour les bus et trams. C’est hors de prix : 8$ pour un trajet, 16$ pour l’AR, mais 13$ pour 1-day-passeport. Ce tram ne freine pas très bien, et ne démarre pas très bien, si jamais vous le voyez sur la route, faites attention, dans les collines, il ne vaut mieux pas être derrière.



C’est fun de monter les interminables collines de San Francisco à bord du tram, on va moins vite qu’un piéton ! Nous nous arrêtons au quartier chinois car je veux visiter Grace Cathedral. C’est une copie en béton des cathédrales gothiques françaises. Ils ont même copié/collé le labyrinthe de Chartres. Mais ici le labyrinthe est toujours disponible, contrairement à Chartres.


Les vitraux sont magnifiques, les couleurs sont contrastées et les dessins assez modernes. Un des vitraux rend hommage à Einstein (on peut voir E=mc² d’en bas). Ils ont tout fait pour avoir une véritable cathédrale gothique, à la française, sur le sol américain. Les dessins sur les murs sont très jolis également. L’entrée coûte 12$, c’est too much, mais je suis contente de l’avoir visitée.



La loge des franc-maçons est juste en face de la cathédrale. Je reconnais immédiatement car leur logo est énorme. Des franc-maçons à côté d’une cathédrale, c’est tellement logique ! J’en verrai une aussi, très bien placée, à Monterey, quelques jours plus tard.
Nous nous rendons à la librairie City Lights, qui ne vend que des livres neufs. C’était la première librairie à vendre uniquement des livres à la couverture souple. City Lights est également un éditeur. C’était un des lieux préférés des beatniks, et il y a un étage qui leur est dédié. Le côté révolutionnaire, liberté d’expression, anti-conformisme est bien visible ici. Par exemple en plein conflit, sur la vitrine sont mis des livres pro Palestine à côté des livres pro Israël. Le coin « banned books » est le premier qu’on voit. N’ayant pas beaucoup de temps, je n’ai pas pu fouiller, mais j’aime beaucoup ce côté de la ville.


Au loin, on voit des gratte-ciels, il y a un côté rassurant de se sentir aux Etats-Unis, et pas en Europe. L’autre côté de San Francisco fait trop Europe, la rue où l’on a mangé des ramens, ça fait trop Montréal, San Francisco sait parfaitement bien brouiller les pistes.
En voiture, again
Nous prenons la voiture pour nous rendre à la rue Lombard, où un morceau de la rue, tout fleuri, est en forme de serpent. On peut descendre la colline en voiture. C’est fun, mais c’est plus joli quand on est piéton que quand on est en voiture.

JB doit faire très attention quand il monte les collines car il y a plein de panneaux « stop » et on ne voit rien du tout car la route est trop pentue et une voiture peut surgir à tout moment. Il est content d’avoir une voiture automatique car le démarrage en côte à SF avec une boîte manuelle risque d’être difficile.
Nous décidons ensuite de traverser le pont Golden Gate. Il faut payer le péage mais JB n’arrive pas à le faire, ni avec son compte FasTrak, ni en scannant le QR code donné au Visitor Center. Bon, on verra comment notre agence de location va nous facturer pour la traversée. (EDIT : on a finalement bien été prélevé, ils doivent faire les comptes en fin de semaine. On fera un article pour expliquer cela, tapez « fastrak » dans le champ de recherche pour le trouver). En tout cas, le brouillard est tellement capricieux à SF. Au retour, la moitié du pont est déjà dans le brouillard !





Jour 20 :
On doit quitter SF aujourd’hui. Nous voulons regarder le pont une dernière fois, mais à partir d’un point plus bas. Le temps est splendide, et heureusement il n’y a pas trop de brouillard.

Nous passons devant les fameuses maisons Painted Ladies qui apparaissent apparemment dans beaucoup de films. Je ne m’en souviens pas particulièrement, mais j’ai beaucoup aimé et il y a plein d’autres maisons victoriennes sur Oak Street. On dirait des maisons de poupée. Clairement, si je devais en faire une, je me serais inspirée d’une de ces belles maisons. Apparemment, Julia Roberts aurait une maison victorienne à SF même.



Nous passons chez Google. Il nous faut de longues minutes pour repérer le « Visitor Parking ». Le Google Store mis à disposition des touristes est beau mais sans plus. Les souvenirs avec le logo Google sont vraiment décevants et peu créatifs. Par rapport à Apple Park Visitor Center, on voit clairement qu’ils ne mettent pas beaucoup de cœur à recevoir des touristes. Il y a un café à côté, où il y a plus d’employés Google que de touristes, et un espace coworking minuscule. Il y a des sculptures qui ne donnent pas envie au parc d’en face. Nous avions sûrement trop d’attente car autant chez Apple, c’était la perfection, autant chez Google, c’était « on ne sait pas quoi faire avec cet espace en trop ». Autant ne rien faire, comme Facebook/Meta ou Twitter/X ou Tesla. Bon, leur store nous apprend qu’ils ont des équivalents d’Airpods, des répéteurs Wifi, des caméras de surveillance, des montres et sonneries connectées. N’étant pas sur Android, on découvre tout ça aujourd’hui.




Les vélos aux couleurs de Google sont disponibles uniquement aux employés Google.

Nous déjeunons juste à côté des bureaux de LinkedIn. Ca nous fait vraiment bizarre de voir des logos, des bureaux des services qu’on utilise tous les jours. J’imagine que ça doit être le cas à Dublin aussi.
J’ai voulu me motiver à visiter l’immense campus de Stanford University (l’auto-visite est gratuite, le parking est payant, ce n’est pas très cher mais c’est un pain in the ass pour payer avec sa carte internationale) mais je suis prise d’une flemme sans pareille et nous roulons non-stop jusqu’à Monterey.
Partie 2 : Conseils pratiques
Tous nos trajets et points d’intérêt sont disponibles sur ce plan Google Maps. J’ai déjà expliqué comment profiter de nos plans personnalisés ici
- Alcatraz Cruises : 45,25$/personne
- Bus : 5$/jour
- Tram : 13$/jour
- Bus + tram : 18$/jour
- Grace Cathedrale : 12$