[avis mitigé] Vol en hélicoptère au Grand Canyon South Rim avec Maverick : Road trip dans l’Ouest américain #2

Cet article fait partie de notre série d’articles Road trip dans l’Ouest américain. Si vous n’avez pas encore lu le premier carnet de voyage, voici le lien.

Pour notre road trip dans l’Ouest américain, nous avons demandé conseils à plusieurs amis. L’un d’entre eux nous a vivement conseillé un tour d’hélicoptère au Grand Canyon, notamment celui où l’hélico descend en bas au canyon se pose au bord de la rivière.

Après renseignements, nous nous rendons compte que ce tour part du North Rim (pas sur notre chemin) et il coûte très cher. Pour cela, nous optons pour un tour moins cher, mais sacré budget quand même : Canyon Spirit par Maverick qui part du Sud du parc national (349$/personne). Il y a des choses qu’on ne fait qu’une fois dans la vie et ce tour en fait partie.

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Jour 2

A cause d’une heure de décalage horaire entre Las Vegas (Nevada) et l’Arizona, nous devons faire très attention aux fuseaux horaires, sinon nous risquons de rater votre vol. Avant de configurer notre réveil, nous devons nous assurer d’avoir la bonne heure et bon fuseau horaire sur notre téléphone.

La réservation a été faite plusieurs mois à l’avance, mais nous devons reconfirmer 72h avant. Forcément, avec les déplacements et le changement d’horaires, nous l’oublions. Quand nous y pensons enfin, le bureau est déjà fermé, le téléphone sonne dans le vide, mais notre confirmation par email a été reçue et confirmée.

Pour un vol à 10h, nous devons y être à 9h20. Nous devons nous peser et lire les consignes de sécurité. Nous avons de la chance d’avoir un temps splendide et pas beaucoup de vent.

Notre pilote s’appelle Paul et il est tout fier de nous amener vers un hélico français (fabriqué par Airbus). Nous partageons l’hélico avec 4 autres touristes. Il y a 7 places en tout : 3 places à l’avant à côté du pilote et 4 places à l’arrière (dont 2 seulement à côté d’une fenêtre). Selon nos poids, l’ordinateur distribue les places pour avoir une stabilité maximale et malheureusement, nous avons 2 places à l’arrière : je suis à côté de la fenêtre gauche et JB a une des deux places « pourries » au milieu, où sa vision est bloquée à la fois par les touristes de devant, et par moi, à gauche.

C’est injuste, car d’autres compagnies proposent des places de devant en payant un supplément, ainsi ceux qui ont des places pourries peuvent au moins se consoler en payant moins cher.

Nous commençons le vol en survolant une forêt, alors que le Grand Canyon est juste à une centaine de mètres. Le pilote explique que c’est pour ne pas gêner les autres touristes (j’imagine que le parc impose un temps de vol aux hélicos). Malheureusement, survoler les arbres (aller-retour) prend 25 minutes sur les 50 minutes de vol.

Nous arrivons au Grand Canyon par le côté Est, le pilote explique que c’est par ce côté que les européens ont découvert le Grand Canyon pour la première fois. Ils ont tenté d’accéder à la rivière, en vain. J’avoue que les premières secondes où l’hélico plonge dans le Grand Canyon sont pleines d’émotion.

Nous n’avions encore jamais vu ce parc national (que nous visiterons depuis la terre ferme plus tard) et découvrons un spectacle incroyable. C’est tellement grand qu’au début, nous avons l’impression que l’hélico est stationnaire, car les paysages ne changent pas trop.

Malheureusement, la distance à parcourir est tellement énorme que le pilote ne peut pas faire tourner l’hélico sur 360 degrés à chaque fois. Ceux qui sont assis derrière vont devoir se contenter d’un côté à la fois. C’est ce que je trouve très regrettable, par rapport aux vols que nous avons faits à New York ou aux chutes d’Iguazu. Certes, le trajet forme un losange donc on finit par voir quand même l’autre côté sur le chemin du retour, mais pas exactement avec la même vue.

Voyant le Grand Canyon pour la première fois, on est complètement submergés par sa beauté et n’arrivons pas du tout à nous situer, malgré les explications du pilote. Je comprendrai seulement plus tard en visitant le parc les endroits que nous avons survolés (car je reconnais certains paysages). Je pense que l’hélico couvre la totalité des points de vue proposés par le parc national (qu’on aurait eus en bus ou en voiture), que ce soit du South Rim ou North Rim. Mais il offre en plus des points de vue inédits, notamment sur la rivière Colorado. On ne peut voir la rivière sur plusieurs kilomètres qu’en étant au milieu du canyon (càd en trekkant pendant plusieurs jours ou en payant un tour en hélico).

La rivière qui traverse le Grand Canyon (et qui est responsable de la forme qu’il a actuellement) est connectée aux lacs que nous aurons l’occasion de visiter, chose précieuse dans un endroit aussi désertique. On peut voir depuis l’hélicoptère la couleur de la rivière (bleue ou verte selon l’endroit), et parfois des traces blanches (indiquant de forts courants). Il y a des endroits où la rivière ne fait que faufiler entre deux énormes falaises et on voit une petite ligne creuser au milieu. D’autres où l’on a l’impression qu’il y a un trou qui s’est créé tout seul au milieu. Et d’autres endroits complètement plats, où rien ne pousse, alors qu’à quelques kilomètres de là, une forêt toute verte couvre la totalité de la surface.

Il a fallu attendre assez longtemps pour qu’un européen puisse traverser et documenter la traversée en bateau d’un bout à l’autre du canyon. Maintenant, la traversée se fait en rafting et c’est une activité proposée aux touristes sur plusieurs jours. Rien que le fait de descendre jusqu’à la rivière prend au moins une journée (sans compter le retour).

Les couleurs sont également surprenantes, et changent d’un endroit à l’autre, plutôt rouge par ici, plutôt ivoire par là, ou alors en version multicolore, selon l’origine des couches de sédiments. En tout cas, en survolant le Canyon, on se rend compte que tout autour, c’est tout plat (c’était le fond de l’océan). La présence de nombreuses failles témoigne de l’activité tectonique qui a affecté et affecte encore la région du Grand Canyon et le phénomène d’érosion causé par la rivière nous donne le canyon que nous voyons aujourd’hui.

A la fin du vol, j’ai le soleil qui reflète sur la vitre et ma visibilité est fortement diminuée. J’ai lu sur Internet qu’il valait mieux effectivement voler vers midi pour éviter ce phénomène, mais même à midi, le soleil n’est pas vraiment au zénith, donc j’ai pris le vol de 10h pour éviter la foule. Même si le Grand canyon est absolument incroyable, je ne suis pas pleinement satisfaite de ce vol, ayant eu des vols plus courts mais plus « justes » à New York et aux chutes Iguazu. C’est lié au fait que le pilote ne tourne pas l’hélico à 360 degrés pour que tous les passagers puissent profiter de la vue.

Cependant, par rapport au temps de vol, le rapport qualité/prix est honnête. Si c’est à refaire, je ne suis pas sûre que j’aurais opté pour ce tour.

Je vous laisse juger avec les photos ci-dessus. Vous trouverez la vidéo du vol ici (je n’ai fait aucun montage) :

Quant au vol depuis le North Rim jusqu’en bas, j’ai aperçu quelques hélicos effectuer ce vol, je ne saurai pas prononcer sur sa qualité, mais je ne peux pas me permettre de débourser 600$ pour ça, clairement.

Découvrez la suite de notre aventure au Grand Canyon ici

Partie 2 : Conseils pratiques

Budget

  • Vol de 50 minutes : 349$/personne
  • Pourboire au pilote conseillé (5$/personne environ)
Deux nuits au Grand Canyon : Road trip dans l'Ouest américain #3
Arrivée à Las Vegas & Opticien : Road trip dans l'Ouest américain #1
    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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