J’ai toujours rêvé d’aller à Colmar et à Anvers (Belgique). Dans mon ancienne vie, j’étais Community Manager pour un groupe hôtelier et ces deux destinations étaient souvent mises en avant car facilement accessibles et trop belles. J’ai réalisé mon rêve pour Anvers il y a quelques mois seulement. Et cette fois, c’est le tour de Colmar.
Pour cela, nous avons réservé deux nuits ! en plein centre-ville.
Note : cet article de blog fait partie de la série « Road Trip en France » réalisé en Août 2020. Pour lire les parties précédentes, cliquez ici : #1, #2, #3, #4, #5 et #6
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Partie 1 : Carnet de voyage
Colmar est plutôt une grande ville. Mais heureusement le centre historique est faisable à pied. Nous commençons l’exploration de la ville avec :
Musée du Jouet
Avec le Covid, ce n’est pas une très bonne idée de s’entasser dans un petit musée avec plein d’enfants sans masque, possiblement hautement contagieux, qui touchent à tout en plus avec leurs mains pas toujours propres. Mais j’aime beaucoup ce musée ! Entrée : 5,9 euros/personne
Ils ont une belle collection de jouets, que j’aurais trop aimé avoir quand j’étais petite. Il y a des explications partout, nous apprenant un tas de choses sur l’évolution des jouets, des poupées utilisées comme modèles de couture, jusqu’à devenir un jouet pour enfants, produits de plus en plus massivement. Il y a aussi des miniatures de vaisselles et de poêles (arrrggghhh quand j’étais petite, j’aimais trop jouer avec – pour finalement ne jamais cuisiner pour de vrai étant adulte), des machines à coudre miniature (qui fonctionnnent vraiment).
Le musée nous fait réfléchir aussi sur les jouets très gendrés : des jouets pour conquérir le monde pour les garçons, et pour faire la cuisine chez les filles ?
Il y a une exposition sur l’histoire de l’avion à travers les jouets.
Le dernier étage est consacré à quelques miniatures de trains & parcours de trains. Evidemment, je le trouve minuscule par rapport à ce qu’on a vu en Floride, mais au moins ces trains sont fonctionnels. Il y a deux employés qui s’occupent des trains dérayés et remettent les lumières etc. JB a un grand oncle qui est passionné par les miniatures et il me dit que son oncle a gagné des concours, qu’il met un produit spécial pour créer de la fumée dans les cheminées, ses trains changent de rails, se croisent… Son parcours est 10 fois plus abouti que celui exposé ici. J’espère qu’on aura l’occasion de rendre visite à ce grand oncle un jour 😀
Bref, un musée à découvrir absolument. Mais pas si vous êtes considéré à risque par le Covid.
Petite Venise
Un petit canal traverse Colmar, et servait à transporter des marchandises. Une petite section de ce canal, particulièrement pittoresque, est appelée « Petite Venise ». C’est exactement comme dans mon imagination ! Entre Anvers et Colmar, s’il faut comparer, je dirais que le canal à Anvers est plus grand et plus long, mais celui de Colmar est beaucoup plus photogénique.
Je ne peux toujours pas comparer avec la vraie Venise car je n’y suis toujours pas allée bouhouhouuuu… normalement on y sera fin octobre, je croise les doigts.
Pour visiter la « Petite Venise », on peut l’observer depuis un joli pont (très fréquenté) ou opter pour une petite balade en barque (6 euros). Il y a 2 embarcadères mais allez chez « Colmar au fil de l’eau » (cherchez sur Google Maps, près du Pont Saint-Pierre), c’est plus tranquille.
Sans réservation préalable, on arrive à se procurer deux places (avec 30 minutes d’attente seulement) pour cette balade de 30 minutes, commentée. La barque est propulsée à l’aide d’une batterie électrique, ce qui fait que c’est super silencieux. Le parcours est finalement pas si énorme que ça, mais il y a certains lieux qu’on ne peut voir que depuis la barque (ou depuis l’hôtel ou le restaurant en question).
Après la Petite Venise, nous visitons le marché couvert de Colmar, près de la place de Poissonnerie. Les produits sont assez chers je trouve (le foie gras par exemple). On en trouvera pour moins chers dans les boutiques de souvenir.
Autres lieux à visiter à Colmar
Il y a un Manneken-Pis à Colmar, mais qui n’est pas du tout visité (alors que celui à Bruxelles est toujours noir de monde). La raison, c’est peut-être qu’il ne pisse pas qu’il n’y a pas de jet d’eau. Voilà !
Apparemment, il y a une oeuvre religieuse incroyable à voir absolument au musée Unterlinden (qui se trouve dans une ancienne église) : Le retable d’Issenheim. Il est tellement célèbre qu’un artiste japonais a mis plus de 20 ans pour la reproduire. Mais bon, je me connais, je n’y comprendrai rien et ne saurai pas l’apprécier donc pas la peine de dépenser 13 euros juste pour ça. Mais même Lonely Planet en parle, et considère que c’est THE truc à voir absolument en Alsace.
Il est impossible de ne pas remarquer la Collégiale Saint-Martin, au toit scintillant, au milieu des rues commerçantes.
Quelques maisons aux façades remarquables comme cette maison des têtes, appellée ainsi car il y a des têtes un peu partout.
La Maison Pfister VINUM faut le coup d’oeil aussi
Ensuite, vous avez le musée de Hansi (dessinateur) et le musée de Bartholdi (le sculpteur qui a réalisé les statues de la Liberté). Je ne les ai pas visités donc je ne sais pas ce que ça vaut, mais si les musées vous parlent, allez-y.
La Grande Rue est toujours noire de monde et occupée par les terrasses de restaurants
Si cela vous intéresse, cliquez droit sur l’image pour l’enregistrer. C’est le parcours piéton conseillé par la ville.
A visiter aux alentours de Colmar
Je vous ai déjà parlé de plusieurs « plus beaux villages de France » aux alentours de Colmar dans cet article.
A 45 minutes de Colmar se trouve la ville autrefois instruelle de Mulhouse, qui était très connue pour son impression sur tissus. D’ailleurs, c’est son musée de l’Impression sur étoffes que vous visitons aujourd’hui. Attention à cause du Covid, ce musée n’est ouvert que l’après-midi.
On nous présente ici l’évolution de l’impression sur étoffes et les différentes techniques utilisées. Notons que nous sommes plutôt sur du coton. Pour l’impression sur soie, il faut aller à un autre musée à Lyon (je vous ai parlé rapidement de cette technique dans mon article consacré aux carré Hermès).
Avant, on utilisait des tampons géants, gravés à la main. Un tampon = une couleur. Ainsi, si le motif comporte plusieurs couleurs, il faut faire autant de tampons que de motifs. Cette technique ancestrale est encore utilisée en Inde par exemple. Par exemple, ils utilisent des pigments naturels, les traits sont peu précis et les couleurs partent à chaque lavage.
Dommage que je ne reste pas longtemps dans la région. Le musée organise fréquemment des stages d’impression. On peut choisir un motif parmi les centaines de motifs gravés à la main et décorer un vêtement avec les couleurs de son choix.
On nous explique ensuite les différents étapes de fabrication du tissu : du tampon pour la création de motif, jusqu’à la teinture puis fixation des couleurs. Il faut savoir qu’il ne suffit pas d’utiliser les pigments, il faut aussi utiliser des mordants pour que la couleur reste sur le tissu. Les techniques évoluent, jusqu’à l’intervention des chimistes pour créer des motifs encore plus nets et des couleurs encore plus vibrantes.
L’étage au-dessus est consacré aux machines d’impression. On réalisait des tampons ronds énormes qui tournent sur eux mêmes pour créer des motifs (sans avoir à tamponner à la main des centaines de fois).
Pour créer ces tampons, il faut calquer le dessin et il y a même un outil pour ça.
Les tampons énormes peuvent être gravés à la main, ou en utilisant la technique de la gravure à l’eau forte (càd acide). La difficulté est de créer des motifs sans discontinuté mais qui couvre parfaitement la circonférence du rouleau métallique.
Bref, une visite extrêmement plaisante, il y a beaucoup de panneaux et explications à lire. L’entrée coûte 11 euros. Je vous le recommande vivement si l’artisanat est votre passion. La boutique regorge de tissus plus beaux les uns les autres (il y a quelques foulards en soie, fabriqués à Lyon).
La suite de notre aventure / road trip, c’est par ici
Partie 2 : Conseils pratiques
Liens utiles
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- Il y a une navette gratuite à Colmar, renseignez-vous, au cas où vous ne vous logez pas au centre historique, car Colmar est quand même assez grand, si vous êtes un peu excentré, vous ne pourrez pas venir facilement à pied
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- Musée du Jouet (Colmar) : 5,9 euros par personne
- Balade en barque (Colmar) : 6 euros par personne
- Musée de l’impression sur étoffes (Mulhouse) : 11 euros par personne
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