3 jours à Ometepe (Nicaragua) en Scooter

Avec San Juan del Sur, Granada et Leon, l’île d’Ometepe est un stop incontournable au Nicaragua. L’idée de passer 3 jours sur une île – situé au milieu d’un lac immense – avec deux volcans (dont un actif) est particulièrement séduisante.

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Comment aller à Ometepe depuis Granada

J’écrirai un article complet mais pour résumer, il y a deux méthodes :

La 1ère méthode dite « flemmarde » consiste à payer un shuttle de touristes jusqu’au ferry à San Jorge (15$/personne) et depuis le port, prendre le premier ferry qui va jusqu’à Ometepe (50 cordobas) + 1$ de taxe touristique au port de San Jorge . Total : 589 cordobas/personne

La 2ème méthode dite « locale » consiste à :

  1. prendre un chicken bus (ancien bus scolaire américain) de Granada jusqu’au terminal de bus à Rivas : 50 cordobas/personne
  2. prendre un taxi collectif (colectivo) en négociant le tarif : 30 cordobas/personne jusqu’au ferry de San Jorge
  3. prendre le ferry depuis le port de San Jorge jusqu’à l’île d’Ometepe : 50 cordobas/personne + 1$ de taxe touristique au port de San Jorge

TOTAL : 164 cordobas/personne

Pour vous, chers lecteurs, nous avons testé la méthode locale. Il y a deux ports à Ometepe mais nous choisissons Moyogalpa car il y a plus de ferry qui s’y rendent tout simplement.

L’île d’Ometepe

L’île d’Ometepe, en forme de 8 (ou le signe infini) se trouve sur le lac du Nicaragua. Ce lac est tellement immense qu’il représente 10% du territoire du Nicaragua. Malgré sa taille, il n’est pas si profond que ça : 30 mètres maxi. C’est le seul endroit au monde où l’on peut trouver des requins d’eau douce (très pacifiques).

Il y a un projet de construction d’un canal financé par les chinois (équivalent du canal de Panama), passant par le Nicaragua et plus précisément ce lac. Les travaux n’ont pas commencé et ont l’air de traîner, mais profitez-en avant que des milliers de containers ne viennent polluer cet environnement.

JOUR 1 : Ferry + La Bambouseraie

Ferry jusqu’à l’île d’Ometepe

Le ferry a plusieurs niveaux et les touristes choisissent bien évidemment de cramer sous le soleil au niveau supérieur, juste derrière le capitaine – pour cette vue incroyable sur l’île et ses deux volcans. A gauche : le Volcán Concepción, à la forme parfaite de cône, toujours actif; et à droite, plus petit de 300m environ – et asymétrique, le volcan Maderas.

Même si c’est la fin de la saison des pluies (mi-novembre) dans les autres villes, elle semble s’attarder un peu sur l’île d’Ometepe, il y a toujours des nuages au-dessus des deux volcans. Aujourd’hui, nous avons de la chance car le sommet du volcan Concepcion est presque dégagé.

On voit au loin une série d’éoliennes, au bord du lac.

A notre gauche, on voit distinctement le volcan Mombacho, qui est toujours actif (sur la gauche).

Le trajet ne dure qu’une heure mais nous en prenons plein la vue. La vue depuis le ferry sera plus belle que sur place ahahha. Sur place, la vue est cachée par les arbres.

Location de scooter

Quelle chance d’avoir un mari qui sait conduire un scooter ! Et je peux toujours compter sur lui pour trouver le meilleur loueur de scooter de l’île (JB a le flair pour trouver de bons loueurs, comme sur l’île San Andrés en Colombie ou près des temples d’Angkor au Cambodge).

En l’occurrence, nous sommes passés par Dinarte’s Motocycle Rental. La communication et la réservation se font via Whatsapp. La proprio est venue nous chercher au port en quad, et son scooter est d’une propreté irréprochable et dans un état impeccable (tous les indicateurs fonctionnent, chose rare chez les loueurs de scooter). La location coûte 20$/24h, mais sans négocier ni rien, elle accepte qu’on rende avec 3h de retard sans rien payer en plus. La caution est de 100$ (en cash), ou on peut laisser son passeport ou une empreinte bancaire. Nous choisissons de laisser 100$ en cash car les hôtels demandent les passeports.

A l’agence, il y a un plan indiquant les routes praticables vs. les « dirt roads » (praticables à condition de rouler lentement). En tout cas, pour aller jusqu’à Balgue, la commune où se trouve notre hôtel, il faut qu’on fasse un détour (Google Maps sait proposer les meilleures routes, ayez confiance).

Voici à quoi ressemble la commune de Moyogalpa. Rien d’extraordinaire. Pour déjeuner, vous pouvez aller chez Soda Los Antojitos ou Los Ranchitos Ometepe. Les deux sont recommandés par notre loueur de scooter.

Aéroport d’Ometepe

Au bout de 2km, on tombe sur cette route impeccable et comprend qu’il s’agit de la piste d’atterrissage/décollage de l’aéroport d’Ometepe ahahah. Il y a de petits avions atterrissant ici, depuis Managua, mais il y en a tellement peu qu’ils ouvrent un bout de cette voie à la circulation. N’hésitez pas à vous arrêter car c’est ici que vous aurez la meilleure vue sur le volcan Concepcion.

Les volcans

Il y a des arbres partout et les parcelles appartiennent toutes à quelqu’un. Ainsi, c’est assez difficile de trouver des points de vue dégagés sur le volcan. Heureusement qu’en scooter, on peut s’arrêter dès qu’on trouve un endroit propice aux photos 🙂

Voici le volcan Concepcion, qui est toujours actif. Il a une très très jolie forme. Il est tout à fait possible de monter jusqu’au sommet.

Il faut d’abord traverser la forêt et donc bien s’équiper (les animaux les plus « dangereux » qu’on trouve, ce sont des scorpions et des cobras – venimeux mais pas mortels). Ensuite, passé les arbres, il n’y a plus d’ombre, le dénivelé devient plus important que ça n’en a l’air. Son sommet est souvent dans les nuages (des fois en forme de chapeaux trop mignons), donc bon… Depuis la mort de quelques touristes essayant de l’explorer seuls, il est obligatoire de partir avec un guide.

nuage en forme de chapeau

Voici le volcan Maderas, plus petit et plus asymétrique. L’ascension de ce volcan est plus facile (même si cela prend beaucoup de temps, 4h aller – 3h retour). Il faut traverser la forêt (et être bien équipé). Au sommet, il y a une lagune au fond du cratère. J’ai l’impression que même les courageux préfèrent faire l’ascension de ce volcan que le volcan de Concepcion, pour la vue et aussi pour la « facilité ». Ici aussi, l’ascension se fait obligatoirement avec un guide. Curieusement, pendant notre séjour, le sommet de ce volcan est toujours beaucoup plus couvert de nuages que l’autre volcan. Et heureusement que nous l’avons mitraillé de photos le 1er jour, car les autres jours, il est toujours à moitié dans les nuages 🙁

La Bambouseraie

Nous avons réservé une nuit chez La Bambouseraie. Vu l’emplacement lointain, nous n’avons réservé qu’une nuit et déciderons de prolonger plus tard si besoin. Pour rejoindre notre hôtel, on doit prendre le dirt road pendant 100m puis nous engager sur une route plus ou moins praticable. Heureusement qu’il ne pleut pas. Les 50 derniers mètres sont impossibles à traverser en scooter, nous l’abandonnons là, sur un petit parking prévu par l’hôtel.

la route encore praticable
on finit à pied

Quelqu’un vient à notre rescousse et nous montre la cabane « Palmera » qui nous attend. Soudainement, il m’arrête : un truc tout marron trace son chemin en ondulant : un petit serpent, mais pas venimeux du tout, dit-il. Depuis notre séjour en Amazonie, j’ai compris que les serpents qui nous fuyaient étaient pour la plupart inoffensifs, mais ceux qui n’ont pas peur sont venimeux. J’avoue que j’ai moins peur des serpents et des scorpions que des fourmis. Il y a une fourmi ici qui s’appelle Paraponera, de couleur noire, avec le doux surnom « fourmi balle de fusil« . Sa piqûre fait aussi mal que si l’on se faisait tirer dessus. J’espère ne jamais croiser son chemin.

La Bambouseraie (lien Booking) est un eco-lodge composé de 4 cabanes – et faisant partie d’un projet de permaculture.

Les cabanes (sur pilotis) sont construites principalement en bambou (venant du coin), et le plancher provient des arbres détruits pendant l’ouragan de 2017. Il n’y a pas vraiment de fenêtres, tout est couvert de moustiquaires, ce qui fait qu’on a l’impression de dormir au milieu de la jungle, avec le bruit et la lumière qui vont avec.

Cette parcelle, autrefois dédiée à la mono-culture, a été reprise et transformée en un jardin luxuriant, la permaculture permettant d’avoir à la fois des arbres fruitiers mais aussi des plantes médicinales, du bambou (pour les constructions), un sytème d’irrigation optimisée… Cette ferme et d’autres fermes dans le coin proposent des stages de permaculture de 15 jours pour ceux qui sont intéressés.

Nous avons opté pour la cabine Palmera, avec vue sur le jardin (et les bananiers), mais il y a deux autres cabines avec vue sur le volcan. Comptez 42$/nuit (lien Booking)

Tout est recyclé et recyclable ici, mais le confort reste au top pour nous : douche avec pression, toilettes normales, Wifi au top (fibre optique, 10mbps descendant), de l’eau potable (filtrée grâce à un système de poterie).. c’est rassurant de voir qu’on peut respecter la nature au max sans avoir à vivre dans des conditions difficiles. Avec un Wifi au top et une cuisine (partagée) ouverte sur le jardin, c’est un lieu idéal pour les digitaux nomades aussi.

Il fait noir très vite alors au lieu de sortir (et rentrer dans le noir, pas trop envie), nous décidons de profiter tout simplement de ce lieu magnifique pour nous ressourcer. La chambre comporte une enceinte Bluetooth sans fil, JB met sa musique préférée, se pose sur le grand hamac. Grand bonheur.

Le soir même, il pleut des cordes et les insectes de toutes sortes (papillons, libellules, petits trucs volants…) sont venus se réfugier dans la cabane aussi (d’où l’importance de la moustiquaire autour du lit). Bienvenidos, faites comme chez vous ! Vus le déluge et la route pleine de boue à prendre à pied ou en scooter jusqu’au restaurant le plus proche, on décide tout simplement de se faire livrer directement à notre cabane. L’hôtel nous a donné le menu et le contact des deux restaurants partenaires. A 19h30 pile, un livreur brave la pluie, la boue et la jungle en scooter (il doit avoir l’habitude) et nous tend 2 excellentes pizzas devant la porte, pour 220 cordobas/pizza. Merci merci !

Le lendemain, nous sommes réveillés par les chants d’oiseau. Les insectes sont déjà tous partis comme si rien ne s’était passé hier.

JOUR 2 : Visite des haciendas + Ojo de Agua

Aujourd’hui, nous explorons les haciendas (fermes) d’à côté. Nous commençons par El Zopilote, un hostel style eco/hippie/baroudeur… Ils ont construit un bar dans un bus scolaire recyclé, mais qui a l’air fermé ce matin.

Pour accéder à la réception (et à l’hostal), il faut suivre ce petit chemin verdoyant à pied, sur environ 20 minutes. Ouvrez bien les yeux car il y a juste un petit panneau « El Zopilote » au moment où il faut tourner à droite.

Nous commandons un petit-déjeuner (125 cordobas/personne) au bar et nous apercevons que tous les clients s’y trouvent également – car c’est le seul endroit avec prises électriques et Wifi.

Pour 1$, on peut commander une boisson au goût horrible – mais c’est bon pour la santé. Euhh…

Le reste est assez simple et intégré dans la nature. Il y a plusieurs coins de repos, de yoga… c’est très vert, très joli.

Vous verrez ces beaux oiseaux partout sur l’île, ils sont bleu clair et sont très bavards. Quand ils volent, par dizaine, c’est absolument magnifique !!!

Au bar, on peut voir quelques pierres avec des pétroglyphes dessus. Cette île compte des milliers de pétroglyphes, répartis un peu partout sur l’île. Il n’y a pas un endroit dédié pour les observer façon « tourisme de masse », et il n’y a pas de tour spécial pétroglyphes non plus, il faut demander les infos par ci par là.

En l’occurrence, en sortant du bar et en partant vers la gauche, il y a un chemin menant au centre de yoga, puis en continuant tout droit, on verra cet espace, où il y a encore quelques pétroglyphes. Mais les plus beaux ont été ramenés au bar, donc ce n’est pas une promenade nécessaire (qui est en plus pleine de toiles d’araignées et de moustiques).

Nous en profitons pour explorer les lieux d’habitat. Il y a des hamacs suspendus avec chacun une moustiquaire. C’est la version « dortoir » ici. L’idée est séduisante mais la propreté laisse à désirer malheureusement (et notamment les toilettes communes). Mais j’aime beaucoup le principe.

En montant sur leur mirador (juste derrière le bar), on s’aperçoit qu’ils utilisent en plus de l’énergie solaire. Tout bon !

Hacienda Magdalena

Nous visitons ensuite la plus vieille hacienda du coin, qui s’est transformée en ferme eco-responsable, de plantations de café. C’est d’ici où l’on peut faire l’ascension du volcan Maderas.

L’accès à la ferme est difficile, déjà. C’est un peu dur pour notre scooter, il y a trop de pierres un peu partout. Les locaux viennent à pied ou en moto (manuelle). L’accès pour voir les plantations de café et les pétroglyphes coûte 100 cordobas/personne. Si on veut payer un guide pour nous y amener, il faut payer un pourboire d’environ 150 cordobas. Nous décidons d’y aller seuls, mais je fais demi-tour dès que je vois qu’on s’enfonce dans la jungle. J’ai mes sandales, pas trop envie de croiser un cobra aujourd’hui. Voici le plan pour visiter les plantations, les pétroglyphes depuis la ferme. Comme vous pouvez voir, l’ascension du volcan Maderas se fait depuis ici – mais il faut obligatoirement y aller avec un guide – ça aurait été trop dangereux sinon.

On profite du magnifique potager de la ferme. Dommage que le volcan Concepcion soit dans les nuages, car depuis le 2ème étage de la ferme, on a une très belle vue sur les environs.

Alors qu’on s’apprête à partir, j’aperçois une sorte de papillon… mais avec un long bec. Non, il s’agit en fait d’une espèce de colibri toute toute petite – à peine plus grande que les papillons, avec les plumes vertes magnifiques, volant à une vitesse incroyable, passant de fleur en fleur ! Quel spectacle extraordinaire.

Zipline

Nous reprenons le scooter et roulons 30 minutes jusqu’à un endroit où nous pouvons faire du zipline (tapez Canopy Mirador Del Diablo sur Google Maps). Pour 25$/personne, nous pouvons suivre un parcours de différents ziplines de 2km, traverser 2 (petits) ponts suspendus, faire une descente en rappel (my very first!) et avoir une vue incroyable sur le volcan Concepcion.

Mais pour cela, il faut marcher 20 minutes avec tout le matos jusqu’en haut. Nous sommes accompagnés par 2 guides. L’un des guides remarque un serpent caché sur un arbre. Le serpent qui se camoufle très bien grâce à sa couleur verte, s’enfuit vite de peur. Nous devons descendre des ziplines, à longueur et à la difficulté variée. C’est assez fun, même si JB trouve que c’est moyen niveau sécurité (les arbres à l’arrivée des descentes ne sont pas rembourrés par exemple).

Mais la vue est vraiment incroyable ! Le paiement est en espèce uniquement et ils n’ont jamais de monnaie donc essayez de faire l’appoint.

Chaco Verde

Nous continuons encore 5 minutes en scooter et arrivons à cet eco-parc, très connu pour sa voilière de papillons. Pour 5$, on accède à tout le complexe et pouvons aller à la plage « Playa Bancon ».

C’est le seul papillon que j’aie pu prendre en photo, les autres papillons énormes (et bleus) sont tout le temps en mouvement. Il y a vraiment beaucoup de papillons, c’est sublime ! Pour qu’ils vous prennent pour une fleur, il faut s’habiller en rouge et/ou blanc 😀 ce qui n’est pas notre cas aujourd’hui.

Il y a plusieurs miradors sur le chemin, donnant sur une lagune, mais personne ne s’y baigne, il est possible d’y pêcher.

Déjeuner à Santo Domingo

La compagnie de location de scooter nous a recommandé le restaurant Comedor Mirador del Cocibolca avec une belle vue sur le lac. D’après elle, on pourra y manger des poissons fraichement pêchés dans le lac. La plage n’est pas très belle (un peu de déchets) mais pour le déjeuner, c’est superbe. Le service est très long, mais le poisson est énorme, et un peu mariné. J’adore !

J’observe une famille de pêcheurs d’à côté. Le papa amène sa fille se rafraîchir dans l’eau du lac. S’en suit son fils avec ses deux petits bateaux faits maison, de bois et de plastique.

J’ignore pourquoi mais ça m’a fait penser à une excursion que j’ai faite avec ma mère quand j’étais toute petite. On est allées je-ne-sais-où, la route était boueuse et au lieu de marcher sur le côté, j’ai marché au milieu de la route – sur la boue donc et je suis tombée, le visage dans la boue, tachant mes vêtements blancs, mon visage, mes jambes…. ce n’était pas grave mais j’ai beaucoup pleuré. A côté, il y avait un lac où les locaux se baignaient et jouaient. Et ma mère m’a confiée à un monsieur en train de s’y baigner, pour qu’il m’amène me baigner dans le lac et m’enlever de la boue. Le pauvre, qui n’a rien demandé, a dû calmer une petite fille morte de trouille et pleurant de désespoir 😀

Mirador Los Volcanes

On aurait du manger au Mirador Los Volcanes également, avec une vue splendide sur les deux volcans (mais surtout le Volcan Maderas). A chaque fois qu’on passe devant, on se dit que ce serait bien de siroter une boisson sur le hamac, en regardant les volcans… mais à chaque fois qu’on est passé, on n’avait ni soif ni faim.. ahaha Bref une bonne adresse bien notée sur Google à tester si vous avez l’occasion.

Ojo de Agua

Ojo de Agua est une piscine naturelle (enfin plus trop car ils ont bien bétonné les environs pour que ce soit plus safe), en tout cas les sources d’eau qui alimente cette piscine sont toujours naturelles. L’eau est un peu fraîche (entre 22°C et 28°C) mais avec la chaleur extérieure, on peut y entrer sans problème. On peut sauter depuis une plateforme. Il y a des vestiaires, douches, toilettes, chaises et transats sur place. 5$/personne. Il y a aussi un restaurant si besoin.

A côté de grande piscine, il y a une petite piscine moins fréquentée et plus jolie, plus naturelle.

Les locaux (enfin ceux qui habitent sur l’île) ne se baignent pas ici car ils ne veulent pas payer alors qu’il y a un équivalent, gratos, juste au bord de la route. Nous avons croisé des locaux se baignant tout habillés ici : https://goo.gl/maps/5xb4vsJff6cMdy9L8 ça fait beaucoup plus piscine naturelle, et l’eau est aussi transparente et belle (mêmes sources qu’Ojo de Agua) mais pas profonde du tout.

L’eau de ces sources est très bonne pour la santé. Comme on est dans une zone volcanique, l’eau contient des minéraux bénéfiques pour une liste de maladies assez longues, il est prouvé qu’elle est aussi bien pour la santé qu’une eau thermale chaude.

Notre hôtel

L’hôtel de la première nuit étant trop excentré pour nous, nous préférons passer une nuit dans un autre hôtel, Xalli Beach Hotel (lien Booking) avec un restaurant sur place – et accès direct à une plage de la lagune.

Cet hôtel est une havre de paix, avec hamacs dans le jardin (et des oiseaux bleus qui passent par dizaine dans les arbres) et son restaurant qui est ouvert de partout (protégé seulement par les moustiquaires).

Le restaurant est pas mal du tout (j’adore leur limonada) et le petit-déjeuner est inclus. Le prix est un peu élevé par rapport au confort offert – car ils ont de la climatisation dans les chambres (et l’électricité coûte chère).

La plage est belle et propre (il y a que des feuilles et branches qui traînent sur le sable). L’eau est bonne et beaucoup plus chaude que l’eau d’Ojo de Agua. Nous voyons trois locaux pêcher. Attention méthode ultra artisanale : deux personnes tiennent une sorte d’écharpe pour créer un mini-filet – et la troisième personne accompagne les deux autres en gardant les poissons pêchés dans un sac en tissu.

Vers 16h30, il pleut des cordes… et la pluie ne s’arrête qu’au bout d’une heure. C’est déjà nuit noire, on a trop la flemme de reprendre le scooter pour trouver un restaurant. Nous dînons tout simplement au restaurant de l’hôtel.

JOUR 3 : Punta Jesús María & retour

Le lendemain, nous allons jusqu’à Altagracia pour voir à quoi ressemble cette ville. Malheureusement, elle n’a rien d’intéressant et même son musée ne nous attire pas. Nous déjeunons chez Campestre Café, un restaurant bio qui vend des ceviches à tomber. J’en profiter pour y acheter du miel de forêt (125 cordobas) avec un goût incroyable. J’adore !

Nous re-visitons Ojo de Agua et nous nous arrêtons de nouveau aux miradors pour mitrailler les volcans….

….avant d’aller à Punta Jesús María. Sur le chemin, on croise des singes en train de manger, trop trop mignons ! En nous voyons, ils se cachent très rapidement dans les arbres, sans oublier de nous offrir une pluie de … pipi 😀

Depuis Punta Jesús María, on voit très bien le volcan Mombacho et une partie du volcan Concepcion. D’habitude, l’accès coûte 1$ mais aujourd’hui, il n’y a personne pour nous faire payer. Le highlight du point c’est cette plage de sable. En allant jusqu’au bout, en saison sèche, on peut voir les trois volcans à la fois. Il paraît que le coucher de soleil est très joli aussi, mais je n’ai pas pu tester.

Le retour d’Ometepe à Granada

Nous rendons le scooter et prenons le ferry à 16h pour rentrer au port de San Jorge. Il y a un chicken bus qui va jusqu’à Managua, qui attend à la sortie du ferry.

Par flemme, au lieu de prendre le chemin comme à l’aller (un taxi colectivo jusqu’à Rivas puis un chicken bus jusqu’à Granada), on monte sur celui-ci.

chicken bus San Jorge – Managua à la sortie du ferry

Le chauffeur nous dit qu’il ne va pas à Granada mais passe par Masaya, une ville voisine. Le ticket coûte 110 cordobas jusqu’à Managua, mais 100 cordobas jusqu’à Masaya. On essaie de contester en tendant juste 100 cordobas (pour deux) mais il y a des bus comme ça au Nicaragua où le prix n’est pas proportionnel à la distance parcourue, ils se contentent d’enlever seulement 10 cordobas (ou rien du tout). On observe les locaux et eux aussi paient 100 cordobas.

Je m’attendais à ce que le bus s’arrête au terminal de Masaya mais ce n’est pas le cas. Heureusement que Lauriane (dont on vous a parlé ici) nous coache en direct sur Whatsapp, car elle s’inquiète de notre retour tardif.

Elle nous avertit que ce genre de bus s’arrêtera sur l’autoroute en dehors de Masaya. Et qu’on doit demander à être déposés au rond point où passent les micro-bus pour Granada (qui s’appelle Rotonda Las Flores). On commence à s’inquiéter un peu, de peur qu’il n’y ait pas de micro-bus vers Granada à cette heure-ci (il fait déjà nuit noire) mais Lauriane nous rassure beaucoup en disant qu’il y a « de la vie » sur ce rond-point, avec taxis et plusieurs expresos qui passent régulièrement.

Je suis l’avancée sur Google Maps et à proximité de Rotonda Las Flores, je demande l’arrêt, en précisant au chauffeur que c’est pour aller à Granada. Il est super gentil et me dit qu’il me déposera un peu plus loin, à un arrêt qui s’appelle « hospital ». Il me montre même l’arrêt de bus de l’autre côté de la rue et me dit d’attendre les expresos là-bas.

Nous croisons des locaux en train d’attendre des bus. Une locale va dans le même sens que nous et nous « coache ». Quand le bus arrive à toute vitesse, elle nous dit de courir et monter avec elle. Heureusement qu’elle nous a aidés car le bus s’arrête un instant avant de repartir en trombe. Etant deux myopes, on n’aurait pas vu à temps « Granada » écrit sur le devant du bus ahahah. Le trajet coûte 15 cordobas/personne – et on est déposés à la place centrale de Granada.

Pendant tout ce temps, Lauriane demande de nos nouvelles sur Whatsapp (c’est trop gentil, merci merci merci !). Sans elle, on n’aurait pas su que le bus s’arrêtait sur l’autoroute – au lieu d’aller au terminal de Masaya.

Comme quoi, c’est « super simple » et économique de se déplacer en transports locaux, à condition de savoir parler espagnol et savoir où passent les bus pour demander l’arrêt et faire la correspondance. Le même trajet, en shuttle touristique, nous aurait coûté 15$/personne. En transports publics, nous n’avons dépensé que 115 cordobas (3,4$/personne)

Je me mords un peu les doigts qu’on soit rentrés aussi tardivement. Il fait nuit très tôt en ce moment, et le chauffeur trace à toute vitesse. L’avantage c’est qu’il ne s’arrête pas prendre des gens toutes les 2 minutes; mais l’inconvénient c’est que ce genre de bus n’a absolument aucune ceinture de sécurité et très peu de place pour les bagages (il faut payer un ticket supplémentaire si les bagages occupent un siège). Je suis cependant contente d’avoir voyagé comme des locaux et vu comment se passait la « correspondance » entre deux bus, à la nica.

Partie 2 : Conseils pratiques

Budget

  • Hôtel :
    • La Bambouseraie (cabanes dans un joli jardin) : 42$/nuit (lien Booking)
    • Xalli (chambre climatisée avec accès direct à la lagune, petit-déjeuner inclus) : 34$/nuit (lien Booking)
  • Location de scooter chez Dinar’s Rental : 20$/24h (et 100$ de deposit)
  • Essence : 140 cordobas
  • Nourriture : entre 100 et 250 cordobas/personne/repas
  • Transport :
    • Granada -> Rivas : 50 cordobas/personne (chicken bus)
    • Rivas -> ferry San jorge : 40 cordobas/personne en taxi colectivo (le bon prix c’est 30 cordobas)
    • Taxe d’accès à Ometepe pour les touristes : 1$/personne (ou 34 cordobas)
    • Ferry San Jorge -> île Ometepe : 50 cordobas
    • Chicken bus ferry de San Jorge -> Masaya : 100 cordobas/personne
    • Micro-bus depuis l’autoroute Masaya -> Granda : 15 cordobas/personne
  • Visites :
    • Ojo de Agua : 5$/personne
    • Chaco Verde : 5$/personne
    • Zipline : 25$/personne

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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