[story time] Je me suis Cassé le Coude & les séquelles 20 ans plus tard

Je vous ai déjà dit que j’avais eu un accident de vélo il y a plus de 20 ans au Vietnam. Lors de cet accident, j’ai eu des blessures sur tout le visage, mais je me suis aussi cassé une dent de devant et mon coude gauche. Aujourd’hui, on va parler de ce coude.

J’ai beaucoup hésité à publier ce témoignage. J’en ai parlé avec quelques personnes seulement, mais je pense qu’il est important d’apporter des témoignages de ce type. Récemment, une amie s’est cassé le coude et mon témoignage l’a rassurée, donc je voulais publier cet article pour rassurer tous les autres coudes cassés.

Bienvenue au club des coudes cassés. Ca va bien se passer !

Les urgences

Donc, quand je suis tombée, mon coude a heurté le béton et je savais instantanément que je m’étais cassé quelque chose car il était impossible pour moi de tendre mon bras. Je ne pouvais que tenir mon bras à 90°, en pleurant. Malgré ça, la douleur était intense et le choc trop grand pour que je sache exactement dans quelle position j’étais tombée, si j’ai été traînée sur la route, ou si j’étais restée immobile en tombant. Quand j’ai eu l’accident, le temps tournait au ralenti. Je sentais que je devais me réveiller de ce cauchemar, mais non, ce n’était pas un cauchemar, c’était la réalité. Ayant été chanceuse toute ma vie, un tel accident me semblait inenvisageable et je ne pouvais pas croire ce qu’il venait de m’arriver.

J’ai tout de suite été amenée aux urgences et comme j’étais très amochée, j’ai heureusement été prise en charge très rapidement, j’avais du sang partout.

A ce moment-là, je n’avais aucune idée de l’étendue des dégâts. Je ne sentais quasiment plus rien au niveau de la lèvre supérieure donc j’ai vraiment cru avoir perdu toutes les dents de devant.

Et pourtant, un infirmier m’a examinée et a déclaré que le bras cassé était la blessure la plus grave, que les autres blessures étaient superficielles, que je n’allais pas être défigurée, et que j’ai cassé seulement une moitié de dent. Ouf, première « bonne » nouvelle.

Ensuite, c’est seulement lors de la radio que les visages se sont assombris et j’ai été chassée de la salle. J’étais mineure à cette époque. Comme dans un film, le médecin a voulu parler en privé avec mes parents et ils sont sortis de la salle tout tristes. C’est là que j’ai compris que c’était plus grave qu’espéré et que je n’allais pas avoir juste un plâtre tout mignon tout gentil comme tout le monde : je me suis cassé le coude. Et ils envisageaient de m’opérer.

Comme il se faisait tard, il a été décidé que je revienne le lendemain pour discuter de l’opération etc. Ce qui me laissait une nuit, déjà pour me désinfecter des blessures sur le visage, mais aussi pour me remettre psychologiquement. J’ai été tout simplement plâtrée, mais de manière toute moche, avec le bras fixé à 90°.

La radio montrait plusieurs fragments d’os cassés, dont un gros qui s’est détaché de l’os principal. D’après le médecin, il fallait absolument m’opérer pour fixer ce fragment à l’aide d’une vis. Et au bout d’un an, retirer cette vis. Ce qui devait faire 2 opérations en un an.

Bien évidemment, cette solution est la pire pour moi car à l’époque, j’étais non seulement au conservatoire, mais je devais passer le dernier examen pour être diplômée du conservatoire quelques semaines plus tard. Une opération du coude n’aurait pas été compatible avec cet examen, car le temps de récupération était plus long et je risquais de redoubler le conservatoire à cause de ça.

Le miracle

Ce soir là, j’ai dormi dans le lit de ma mère. Elle voulait juste me rassurer du choc émotionnel, mais l’instinct lui a fait toucher mon coude non-stop toute la nuit. Et à un moment, elle a ressenti mon fragment d’os à travers le plâtre (celui qui s’est complètement détaché) et elle l’a repoussé à sa place.

Je sais, ça paraît complètement dingue, mais ma mère a toujours eu une intuition extraordinaire et on a toujours pensé qu’elle avait un don. Mais c’était la première fois qu’elle utilisait son énergie pour guérir quelqu’un. D’ailleurs, après cette nuit, ma mère a été très malade pendant 3 semaines, car elle ne savait pas utiliser son énergie correctement et s’est vidée de sa force pour me guérir.

Note : depuis, ma mère s’est entraînée davantage. Maintenant, elle peut guérir sans utiliser sa propre énergie mais servait juste de canal d’énergie.

Le lendemain, nous sommes revenus faire une radio. Ma maman m’a parlé de ce qui s’était passé la veille. Elle était très enthousiaste et confiante. De mon côté, j’ai effectivement ressenti une grosse chaleur à l’endroit où elle a mis sa main, mais je me suis que c’était peut-être parce qu’elle y avait mis sa main toute la nuit. Donc j’avais un petit espoir mais pas beaucoup.

Ce qui m’a beaucoup aidée, je pense, c’est que ma mère n’arrêtait pas de me dire que tout allait bien se passer. Avoir quelqu’un qui me répète que oui tout va bien se passer (et qui y croit), est extrêmement rassurant, même si ma mère n’est pas médecin et ne sait pas lire l’avenir. J’avais vraiment besoin de croire au miracle et d’avoir de bonnes ondes autour de moi. A aucun moment, mes parents ne m’ont parlé du « pire scénario ». On ne l’a jamais imaginé. Ils n’ont eu aucune parole négative, tout ce qui sortait de leur bouche était positif et plein d’espoir, je pense que c’est très important d’être dans cette mentalité positive.

Le verdict

Grâce à une connaissance, nous avons eu RDV directement avec le chef d’orthopédie de l’hôpital, avec la radio prise la veille. Il a demandé à faire une deuxième radio.

Comme ils savaient désormais où se trouvait la fracture, ils ont pu faire une radio beaucoup plus précise (la machine se réajustait pour faire en sorte qu’on voie beaucoup mieux le fragment).

En comparant les deux radios, il a ouvert grand les yeux, et n’arrivait pas à comprendre pourquoi un fragment d’os complètement parti en live la veille s’était de nouveau raccroché à l’os principal. Il a tout de suite jeté la radio de la veille, attribué « l’imprécision » à la machine et a revu le diagnostic de son collègue : pas de chirurgie à faire.

Bien sûr, on ne lui a jamais dit que ma mère me soignait la veille via énergie, sinon il nous aurait chassées de l’hôpital je pense ahahha Je n’ai conservé aucune radio, je ne sais toujours pas si la différence entre les deux radios est vraiment due à l’imprécision de la machine ou l’énergie envoyée par ma mère. On s’en fout vraiment 😀 Tout ce que je retiens c’est que j’ai failli être opérée deux fois et finalement j’ai pu m’en sortir sans aucune opération.

Le plâtre

Je ne sais plus s’ils m’ont enlevé le plâtre tout moche de la veille (il me semble que oui, il a remis un autre), mais je suis restée avec un plâtre pendant 3 semaines je crois.

Pendant ces 3 semaines, prendre la douche était plus difficile. Au Vietnam, heureusement, on pouvait aller chez le coiffeur pour se faire shampouiner pour pas cher donc c’est ce que j’ai fait tous les 3 jours. Ensuite pour me laver, je devais prendre uniquement des bains pour pouvoir reposer mon plâtre sur le bord de la baignoire. A l’école, j’occupais une table entière pour pouvoir poser mon bras cassé sur la table et soulager ma nuque.

Au bout d’une semaine, ça a commencé à gratter et comme tout le monde, j’ai pris des baguettes (note de JB : baguette = le couvert de table asiatique, pas une baguette de pain. Ici on utilise plutôt des aiguilles à tricoter) et je l’ai passée en dessous du plâtre pour me gratter.

Pendant ce temps, je devais aussi soigner mes blessures sur le visage, refaire ma dent de devant. Je suis restée avec le visage tout jaune pendant 1 mois car j’ai mis de la racine de curcuma sur la nouvelle peau pour ne pas avoir de trace et ne pas être défigurée à vie. Toutes les blessures du visage sont parties sans laisser de trace. Malheureusement ma dent de devant cassée me fera encore pleurer de temps en temps, mais c’est une autre histoire. En tout cas, en me regardant aujourd’hui, il est quasiment impossible de voir les séquelles de cet accident.

Le pourquoi du comment de l’accident m’a été raconté seulement plus tard. Apparemment, ma grande famille paternelle recherchait les sépultures des proches (nous avons perdu quelques membres de la famille lors de la guerre, dont les sépultures n’ont jamais été retrouvées). Lors de ces recherches, ils ont creusé et dérangé les sépultures de parfaits inconnus. Cette année-là, dans la famille, il y a eu plusieurs bras et jambes cassés pour nous punir de ce manque de respect. Apprenant la nouvelle et en reliant les événements, ma grand-mère a alerté les chercheurs de sépultures et ma famille paternelle a tout de suite arrêté les recherches, nous n’avons jamais retrouvé les sépultures des proches.

Deuxième plâtre

Après 3 semaines, re-radio et le médecin était content des progrès. Il a enlevé le plâtre et m’a mis une sorte d’attelle, mais la partie en-dessous était un peu plus dure, ce qui fait que mon coude était à 120° environ. Et avec ce nouveau système, mon bras était moins lourd déjà, c’était mieux pour mon cou, et j’étais autorisée à faire de petits mouvements.

Plâtre enlevé

Et puis je ne sais pas au bout de combien de temps, il a tout enlevé.

J’étais extrêmement déçue. Car la douleur, même si elle n’était pas intense, était encore là. Et je ne pouvais pas tendre mon bras. Je pensais qu’après le plâtre, tout allait redevenir comme avant, tout de suite, mais non.

En plus, mon bras a diminué en volume : il n’était pas très gros à la base, mais presque tout le muscle était parti, il était deux fois plus petit que le bras droit.

Je voyais aussi des traces de mon grattage : de longues lignes violacées au long de mes bras et j’étais au bord du désespoir : est-ce que je vais retrouver l’usage de mon bras ? Est-ce que je vais rester avec ces traces toute ma vie ? Pourquoi je me suis grattée autant ? Autant de questions sans réponse, et je suis restée dans le bain à laver mon bras gauche, les larmes coulaient sans arrêt.

Mais…

Kiné

C’était le moment où je pouvais ENFIN m’entraîner. Petit à petit, j’essayais de tendre mon bras un petit peu plus, puis un petit peu plus. Ca faisait mal au début, puis moins mal. Je m’entraînais quand je pouvais, mais je peux vous dire que j’étais extrêmement paresseuse. Je ne suis pas allée chez le kiné pour diverses raisons mais je pense que j’aurais dû. A partir du moment où le bras pouvait atteindre les 150°, je m’entraînais de moins en moins. Les autres blessures me prenaient déjà beaucoup de temps et d’énergie, donc les exercices n’étaient pas au top de ma priorité. Surtout que je suis droitière donc il n’y avait pas de gros enjeu pour mon coude gauche.

J’ai réussi à passer l’examen au conservatoire (clavier électronique) avec la note maximale. On aurait dit que rien ne s’était passé, le jury ne s’est douté de rien.

Cependant, quelques semaines après ma guérison, mes ongles ont commencé à être bizarres. Ils étaient dédoublés, et les nouveaux ongles poussaient peu à peu les anciens ongles. J’avais super peur car je pensais que j’allais me retrouver sans ongles. C’est un peu dur à vous expliquer, mais c’est comme si j’avais deux couches d’ongles et il fallait attendre que les nouveaux poussent complètement pour que les anciens ne partent. A cette époque, il y avait une pandémie touchant les animaux (vache folle je crois), un des symptômes était des ongles chelou. Donc mes camarades m’ont appelée « vache folle » pendant des mois ahahah. Je sais qu’après un tel accident, les ongles pouvaient aussi devenir complètement violets, mais il ne faut pas avoir peur. Je pense avoir été plâtrée trop longtemps, donc le sang n’a pas circulé normalement jusqu’aux ongles, d’où cet incident.

Les séquelles

Alors, comme je n’ai jamais été accompagnée par qui que ce soit pour les exercices, je les ai arrêtés trop tôt par flemme et je me suis retrouvée maintenant avec ce que JB appelle « bras tordu », c’est-à-dire que je ne peux pas tendre mon bras gauche complètement à 180° comme mon bras droit. Je pense que si j’avais continué les exercices, j’aurais retrouvé la même mobilité que mon bras normal. Mais bon, j’étais trop petite pour comprendre et extrêmement flemmarde.

Pour moi, il n’y a pas de séquelles. C’est purement esthétique car c’est très rare qu’on tende le bras à 180° comme ça.

Voici mon bras gauche 20 ans plus tard :

Est-ce que c’est gênant ? non

Est-ce que j’ai mal ? non. Cependant, si je porte un sac au bras gauche pendant trop longtemps, je sens que mon bras est fatigué. Je pense que je ne serai pas capable non plus de faire des pompes ou des positions yoga compliquées car mes deux bras n’auront pas la même taille. Mais cela ne m’empêche pas de nager par exemple, ou faire du saut à la corde.

En regardant sur la radio, on peut voir que mon fragment d’os s’est recollé à l’os principal et l’espace entre les deux s’est solidifié. Les autres petits fragments sont partis on ne-sait-où.

En tout cas, à la place de l’os cassé, au lieu d’avoir un os pointu comme un coude normal, j’ai un os un peu plus arrondi, c’est tout.

Que faire quand on se casse le coude ?

Note : je ne suis pas médecin. Le to do ci-dessus se base sur mon expérience personnelle, et a été gentiment complété par mon amie. JE NE DONNE PAS DE CONSEIL MEDICAL. Chaque cas est unique. J’ai été soignée au Vietnam donc le process est peut-être un petit différent. Je vous conseille de consulter avant tout votre médecin, et éventuellement demander un deuxième avis avant de prendre une décision importante.

  1. Allez tout de suite aux urgences
  2. Ne prenez aucune décision tant que vous n’avez pas discuté avec un orthopédiste. Si vous n’en connaissez aucun, sachez qu’on peut voir sur les sites comme Doctolib la liste des orthopédistes disponibles le jour même et prendre RDV.
  3. En cas de chirurgie, n’hésitez pas à demander un deuxième avis
  4. Ne vous coupez pas complètement des méthodes alternatives, même si l’avis de l’orthopédiste est le plus important et à suivre absolument. Les méthodes alternatives aident seulement à accélérer la guérison et rendre la douleur plus supportable :
    • Dans mon cas, j’ai été soignée par ma mère pour rendre mon cas « moins difficile ». Si vous n’avez pas une maman comme la mienne, envisagez d’aller voir tout de suite un guérisseur ou un magnétiseur, même à distance.. Si vous n’y croyez pas, allez-y au moins pour la douleur
    • Cet accident m’a laissé plus de séquelles psychologiques que physiques donc n’hésitez pas à consulter tout de suite un psy, ou un sophrologue, ou hypnotiseur pour travailler sur le traumatisme. C’est ultra important
    • Après l’accident et surtout après avoir passé trop de temps à l’hôpital, votre vibration énergétique sera plus basse. Chargez-vous en énergie en allant tout de suite dans un endroit où vous vous sentez bien. Entourez-vous des gens à l’énergie positive. Méditez, en imaginant que vous envoyez vous-même de l’énergie à votre coude.
    • Vous pouvez aussi aller chez un herboriste pour qu’on vous donne des tisanes afin de reminéraliser le corps (ça aidera l’os à mieux se solidifier). Vous pouvez y acheter aussi du consoude. Le macérât de consoude en application locale, même si ça ne sent pas bon, aidera beaucoup. Vous pouvez aussi faire une cure d’eau de Quinton.
  5. Il faut ensuite voir un kiné et faire des exercices jusqu’au bout, pas comme moi : le plus important au début notamment pour un coude cassé est de retrouver la mobilité et le mouvement : tendre le bras, puis le tourner vers l’extérieur (la supination). Gagner du muscle est beaucoup plus simple par la suite. La mobilité doit être votre priorité
  6. Il y aura des effets secondaires après que le plâtre ne soit enlevé : dans mon cas, c’était le bras deux fois plus petit, des traces de grattage et des ongles bizarres. La bonne nouvelle c’est que les blessures extérieures au niveau du bras guérissent bien et laissent peu de traces par rapport à la peau du visage par exemple. Il y a des choses qu’on croyait insurmontables sur le moment, mais qui finiront par partir
  7. Pour voir l’évolution, vous pouvez prendre une photo comme la mienne, pour mieux comparer la mobilité du coude cassé vs. le coude normal
  8. Si vous vous cassez le coude du bras fort et que vous êtes amené à travailler sur l’ordinateur, utilisez plutôt une souris verticale, qui limitera le mouvement du coude.
  9. Enfin, les coudes cassés sont plus durs à traiter et guérir, mais oui, ça se guérit. Notre corps est extraordinaire, ne l’oubliez pas.

Encore une fois, je ne suis pas médecin et ne fais que partager mon expérience. Je n’ai pas de nom de magnétiseur ou de guérisseur à vous donner. Chacun est sensible aux vibrations qui lui sont propres donc c’est à vous de choisir votre spécialiste ou votre guérisseur. Ecoutez votre cœur, et croyez en vous, croyez à la capabilité de votre corps à se regénérer. C’est le plus important !

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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