[story time] Comment je me suis fait arnaquer dans le souk de Tunis (Tunisie) ?

C’était en mars 2015, un peu plus d’un an avant notre départ en tour du monde, j’étais encore loin d’être le voyageur expérimenté que je suis devenu depuis. Pour la première fois je mettais les pieds au Maghreb et j’allais subir (comme tant de touristes) une petite arnaque, plus vexante que véritablement préjudiciable.

Souvenirs…

Ca ne m’est pas arrivé souvent mais c’est dans le cadre du travail que je voyageais. J’étais convié pour intervenir lors d’une conférence à Tunis dans mon domaine d’activité. J’étais tout excité : première fois que j’allais mettre le pieds en Afrique, dans un pays qui résonne dans mon histoire familiale. Tout juste adolescent, mon arrière arrière grand-père immigrait de Malte pour tenter sa chance en Tunisie.

Je resterai 4 jours sur place : arrivée le vendredi après midi et départ le lundi après-midi.

Le vendredi je suis pris en charge par l’organisation, je logerais sur les lieux même de la conférence (Hôtel Majestic, établissement 4 étoiles plutôt haut de gamme). Le soir les conférenciers (j’en connais la plupart) demandent à l’organisateur de nous faire découvrir un boui-boui pour le dîner. Celui-ci refuse, il est terrifié à l’idée que l’on tombe tous malade la veille de la conférence 😀 C’est donc dans un restaurant un peu plus sélect que nous dînerons 🙂

Le samedi est dédié à la conférence.

Le dimanche, l’organisation nous prend également en charge pour nous faire visiter un peu la ville, nous aurons d’ailleurs l’occasion de faire une séance dans un hammam bien local, grand souvenir !

Certains rentrent le dimanche soir, d’autres le lundi matin. De mon côté j’avais posé une journée afin de rentrer un peu plus tard et pouvoir profiter d’un peu plus de temps sur place.

Je quitte donc l’hôtel le lundi matin avec une grosse demi-journée pour me balader par moi même, sans programme précis.

Je décide donc d’aller visiter le souk traditionnel et je croise complètement par hasard l’un des réceptionnistes de l’hôtel. Celui-ci me reconnaît et me demande si je suis monté sur la terrasse de la boutique X pour profiter du panorama. Je lui réponds que non, je ne connais pas, et lui demande le chemin.

C’est là que le piège va commencer à se refermer 😀

Celui-ci me propose de me suivre, étant donné que ce n’est pas tout à fait un inconnu, je suis plutôt en confiance.

Nous marchons quelques instants et arrivons devant une boutique de tapis qui effectivement, fait la promotion d’une vue panoramique sur la ville. Je remercie le réceptionniste qui me répond qu’il m’attend. Aïe… je commence à voir le coup venir mais ne sais pas trop comment réagir.

Le vendeur m’accueille chaleureusement et me propose de monter profiter de la vue qui est effectivement très jolie.

Je redescends dans la boutique où je suis évidemment attendu par le vendeur qui essaie de me vendre ses magnifiques tapis. Même si les vendeurs sont très bons, il y a assez peu de chance que je reparte avec un tapis, je n’en ai aucune utilité et je n’ai pas du tout la place dans mon sac. Je repars tout de même avec une écharpe en cadeau pour Anh.

Je ressors et le réceptionniste m’attends et me propose de passer prendre le thé dans la boutique de son frère (ou son cousin je ne sais plus, de toute façon ils sont tous soit cousins soit frères :D). Je sens le guet-apens se préparer et refuse poliment. Mais celui-ci insiste et je n’arrive pas à m’éclipser.

Ce qui est fort c’est que tout ça se fait de manière très amicale, sans aucune pression. C’est uniquement le ressort psychologique qui agit : le réceptionniste s’est montré aimable avec moi, il m’a fait découvrir un lieu, m’a attendu 15 bonnes minutes, me propose maintenant de m’offrir le thé. Je serais bien indélicat de refuser l’invitation.

Nous voilà donc dans la boutique de son frère, assis dans un fauteuil, un verre de thé à la menthe dans la main. Et le frère en question de commencer à me présenter les extraits de parfum permettant de créer un parfum sur mesure. Là aussi je ne suis pas le bon client, je ne mets jamais de parfum, aucune chance que j’en achète un. J’ai beau savoir que je n’en achèterais pas, je me demande comment je vais sortir de là 😀

Je me rappelle alors qu’Anh m’avait demandé d’acheter du savon noir. Coup de chance, ils en ont ! Je repartirais donc avec le savon et 2 ou 3 autres conneries. Je ne me rappelle plus précisément combien j’ai payé, l’équivalent de 15 ou 20 € peut-être. En tout cas, un tarif exorbitant pour des produits qui s’avéreront être de bien mauvaise qualité.

Que tirer comme leçon de tout ça ? Je ne sais pas trop.

Je ne vais évidemment pas faire de cette petite expérience une généralité. Il semble cependant que ce soit une expérience assez « typique » que rencontrent de très nombreux touristes.

Après notre séjour en Turquie, nous allons en Egypte puis au Maroc où nous allons pouvoir vivre une expérience plus longue de la région.

Malheureusement, nous serons sur nos gardes, je partirais du principe qu’aucun service n’est proposé de manière désintéressé (on n’est plus en Birmanie) et je refuserai systématiquement de suivre quelqu’un qui me propose de me faire découvrir un endroit. C’est dommage mais c’est comme ça.

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    Jean-Benoit

    Passionné de SEO, Jean-Benoit a toujours rêvé d'aventures et de grands espaces. Ce tour du monde est pour lui la réalisation de son plus grand rêve.

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