Résolution 2020 : Produire plus de vidéos sur YouTube

J’ai annoncé sur Facebook il y a quelques jours que je comptais développer davantage notre chaîne YouTube et j’ai reçu pas mal de questions me demandant pourquoi.

C’est vrai. Il y a déjà des millions de YouTubers, pourquoi se lancer dans une activité qui prend beaucoup de temps et d’énergie et finir avec 10 vues par vidéo ?

La réponse est tout simplement : parce que ça me fait kiffer


Avant, notre chaîne YouTube ne servait qu’à uploader des vidéos servant à illustrer certains articles du blog. Ou alors quand il s’agissait de faire une review de produits avec tutoriels, on trouvait plus facile de faire une vidéo plutôt qu’un article.

Après quelques tentatives de vlogs aux Etats-Unis avec mon appareil de photo, j’ai été heurtée à deux problèmes :

  • pas facile de se faire discret avec une caméra (même petite) pointée devant moi
  • le montage : ça partait dans tous les sens, et je perdais le but global du vlog

Sans compter la qualité des rush : qui tremblaient, ou qui ne duraient pas assez longtemps, ou alors je faisais des mouvements beaucoup trop brusques. Il m’a fallu de très nombreuses heures de test & learn pour apprendre à maîtriser mes mouvements et savoir capturer suffisamment de contenu pour chaque shot.

Le déclic

Et puis un jour, on est partis en excursion à Sian Ka’an, où j’ai remarqué un touriste avec un drôle d’appareil. Trop petit pour être un appareil de photo, mais trop gros pour une caméra de sport. On s’échange nos coordonnées, et quelques semaines plus tard, je reçois un mp4 des vidéos filmées sous l’eau avec ce petit appareil. La vidéo (et son contenu) est tellement impressionnante que je l’ai regardée en boucle. Ça a fait tilt dans ma tête : il y a plein de choses dont l’émotion ne se transcrit pas à travers les photos, mais uniquement en vidéo.

Il se trouve que nous avons filmé la même chose, moi avec ma caméra de sport, et lui avec son petit appareil et les résultats sont juste IN.COM.PA.RA.BLES. J’ai donc une preuve comme quoi cet appareil est non seulement petit et discret, mais en plus performant. J’ai donc décidé d’acheter la même chose que lui : un Osmo Pocket (335€, lien Amazon, en savoir plus sur mon matos vidéo/photo maintenant)

Pendant ce temps là, je me suis inscrite aux groupes de photographes amateurs et regardé les vidéos non retouchées de drones, d’appareils de photos de tous genres, reviews de stabilisateurs…

J’ai suivi parallèlement les cours très inspirants des pros du cinéma sur la plateforme MasterClass (dont j’ai parlé ici) et un cours m’a touchée en particulier : celui de Jimmy Chin. C’est un sportif accompli, un réalisateur oscarisé, un des meilleurs photographes sportifs (voire le meilleur au monde). Etant photographe pour National Geographic, il a cette démarche très « documentaire » dans son approche, et c’est ça qui m’a beaucoup plu. Les photos et vidéos, bien qu’elles soient esthétiquement réussies, doivent aussi toucher les gens et surtout raconter une histoire.

Le doute

J’ai eu des doutes, en voyant des vlogs et vidéos (notamment de Peter McKinnon), en voyant le matos qu’il a avec lui, la netteté de chaque plan filmé, j’ai eu très peur et honte de présenter mes vidéos, tremblantes, mal filmées, mal cadrées, avec beaucoup moins de contrastes, moins de profondeur….

Mais j’ai vu aussi d’autres photographes, équipés jusqu’aux dents mais qui ne prenaient même pas la peine de filmer avec un stabilisateur ou faire des mouvements plus « respectueux » pour les spectateurs – ça partait dans tous les sens, vas-y je te mets le soleil en pleine face, et je pivote à 360°C pour te donner le mal de tête. Comme quoi, ce n’est pas juste une question de matos.

J’ai décidé de développer ma chaîne, puis j’ai renoncé à cette idée, puis le lendemain, j’ai encore changé d’avis…

Le projet

Après des heures et des heures à regarder les vidéos de YouTubers, à regarder mes vidéos brutes, à réfléchir à mon projet, je me suis souvenu du conseil donné par Sara Blakly, la créatrice de Spank (et aussi une formatrice sur MasterClass) : « stay connected to the why » (garder en tête le pourquoi), et sans but, on ne peut pas démarrer correctement un projet.

Purpose is simply three things, it’s the intersection of :
What do you enjoy ?
What you’re good at ?
How do you want to serve the world ?

Sara Blakly

j’ai enfin pris une décision : je vais me lancer sérieusement sur YouTube. J’ai compris :

  • Que je ne pourrai jamais miser sur la qualité de mes images – car je n’ai pas les moyens d’investir dans du bon matos ni opter pour un appareil trop lourd. Je ne pourrai jamais proposer des films en 8K, ni des shots de drones
  • What do you enjoy ? J’adore faire le montage. J’adore revivre mes voyages. j’adore cette sensation satisfaisante de trouver LE morceau de musique qui va bien.
  • What you’re good at ? je peux compter sur mes sensibilités musicales, et la musique en background sera le moyen le plus sûr de transmettre les émotions, combiné avec le story-telling (avec mon background de bloggeuse), ça apportera une petite touche à mes vidéos
  • How do you want to serve the world ? je voulais retranscrire dans mes vidéos les émotions ressenties lors de mes voyages – d’abord pour moi, pour nous – pour revivre ces expériences autant de fois qu’on le souhaite. Ensuite, pour servir de source d’inspiration, pour donner envie de visiter un lieu, ou goûter un plat…

Le but étant juste de KIFFER ce que je fais

Le matos

Côté matériel, cela me demande juste 4 choses :

  1. un appareil de photo discret (pour que je n’aie pas honte de vlogger), mais performant, me permettant de filmer en 60fps minimum (pour faire du slow motion). Pour cela, j’ai opté pour Osmo Pocket (335€, lien Amazon) et quelques accessoires (trépied, wireless, micro)
  2. des musiques libres de droit, mais je ne veux pas perdre 3 jours à fouiller tout le net pour tomber que sur des sons médiocres. Pour cela, j’ai opté pour une souscription à 15$/mois chez Epidemic Sound. Un des meilleurs achats de l’année. D’ailleurs, si cela vous intéresse, voici un lien pour bénéficier de 30 jours d’essai gratuits
  3. Le story telling passera principalement par la voix off, et j’ai juste acheté un petit micro uni-directionnel (44€, lien Amazon) pour pouvoir délivrer mon message avec plus d’impact (sans écho, sans vent, sans le bruit des voitures qui passent…)
  4. un logiciel de montage, j’ai opté pour DaVinci Resolve, un logiciel gratuit et compatible Windows

Côté formation, j’ai :

  • un accès aux formations MasterClass (que je vous recommande, j’en ai parlé ici). Les formations sont pluri-disciplinaires, je vous conseille de suivre les formations liées au cinéma, mais aussi à l’écriture, le story telling et la musique
  • les vidéos et tutoriels de Peter McKinnon sur YouTube. Il est notamment connu pour son color grading propre à lui ainsi que ses b-roll
  • les tutoriels de Sean Kitching : il est très méticuleux dans ses tutoriels, il montre précisément quels types de shots il faut prendre et compare les résultats « prises faites par les touristes lambda » et « prises faites par un pro »

Donc, mon plan est de faire le montage des vidéos que j’ai déjà, me faire la main comme on dit. Ensuite, au fur et à mesure de mes voyages, je vais apprendre à prendre des vidéos plus professionnelles avec une vraie vision de story telling et une idée de montage derrière la tête. Et m’améliorer.

Voici le 1er jet, dans le style que j’aime. Enjoy ! N’oubliez pas de vous abonner à notre chaîne YouTube. Désormais, je mettrai en ligne une vidéo par semaine.

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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