Découverte du Kosovo : Pristina, Prizren, monastères et station et ski

Malgré la charge de travail, nous avons quand même l’ambition de visiter les highlights de Kosovo, tout en travaillant, en 2 semaines et demi, et en louant une voiture pour 3 jours. Notre QG est à Pristina, une capitale sans trop de charme, couverte de neige en Avril 2023.

Ici, comme ailleurs aux Balkans, les habitants sont super sympas et le chauffage est plus qu’efficace. La nourriture au Kosovo nous plaît un peu plus qu’en Serbie, puisque la plupart de la population est d’origine albanaise et leur cuisine est délicieuse (très méditerranéenne).

Nous avons beaucoup hésité entre la Macédoine du Nord et le Kosovo, mais depuis la Serbie, c’est plus pratique de prendre un bus direct jusqu’à Pristina, et puis c’est un plaisir de découvrir un nom qu’on entendait non-stop à la TV pour des mauvaises raisons. Le Kosovo, on veut le voir, et on veut voir ses belles villes, pas ses guerres. Le Kosovo n’est toujours pas un pays reconnu par l’ONU. La Serbie considère que le Kosovo est serbe. Mais il est reconnu par la France, mais pas par l’Union européenne. Vous suivez ? Quoi qu’il en soit, il y a bien une frontière physique entre la Serbie et le Kosovo. Et nous sommes très contents d’obtenir un tampon du Kosovo sur nos passeports. Nous avons un peu peur que ce tampon nous empêche plus tard de revenir en Serbie (lire l’article sur le sujet) mais finalement ça n’a pas posé de soucis.

Nous avions demandé à notre Airbnb comment rejoindre l’appartement depuis la gare routière. A notre grande surprise, il nous a répondu : « prévenez-moi quand vous arriverez, je vous enverrai une Tesla » ! En effet, à Pristina, il y a une compagnie de taxis 100% Tesla. C’est donc au Kosovo que nous montons pour la première fois dans une Tesla. Improbable !

Itinéraire du road trip :

Pristina

Nous sommes logés au centre-ville. A part une bibliothèque à l’architecture bizarre, une église à moitié construite, les environs n’ont rien d’exceptionnel. Nous poussons jusqu’à la Cathédrale Sainte-Mère-Teresa à côté, mais avons la flemme d’aller voir la statue de Mère Teresa.

Prizren

J’ai beaucoup aimé cette ville touristique avec un pont en pierre qui attire les touristes. La mosquée à côté est pas mal non plus, bien que petite, et nous pouvons y jeter un coup d’oeil juste après la prière. A Prizren, il y a plein de panneaux « parking » qui mènent à des parkings minuscules gérés par quelqu’un qui n’a pas l’air officiel. Mais on a tout de même un ticket imprimé, donc pour 1,5 euros, on ne va pas chipoter hein. Le parking est gardé et le gardien nous aide pour les manoeuvres, super qualité de service !

Nous déjeunons dans un restaurant servant de la pierrade (Marashi). La viande est toute tendre, les sauces très bonnes et le pain tout chaud fait maison est parfait pour saucer. JB aime beaucoup ! On peut se garer juste à côté du restaurant en plus. On y est retourné un autre jour du coup 😀

Nous passons la nuit dans un superbe hôtel avec piscine, hammam, sauna… quand il fait froid comme ça, ça fait beaucoup de bien ! (lien Booking)

White Drin Waterfall

Le lendemain, nous devons visiter une cascade, mais juste à l’entrée, il y a un restaurant qui nous dit trop : Trofta e Drinit. On voit plein de bassins d’eau descendants derrière le restaurant, qui contiennent des truites, des plus petites aux plus grandes et elles finissent directement dans nos assiettes. Pratique : on-ne-peut plus frais !

Nous allons ensuite au White Drin Waterfall, le débit est très fort. Ca a l’air d’être un lieu plutôt familial car on voit beaucoup de familles, beaucoup d’enfants. En allant jusqu’au bout, on se retrouve devant une grotte payante, qu’on peut visiter toutes les 30 minutes environ avec un guide anglophone. La grotte n’est pas très belle comparée aux magnifiques grottes françaises, mais c’est quand même très sympa (et de mémoire, pas très chère). Je vous la recommande ! Surtout que le chemin menant jusqu’à la grotte est plus joli que le chemin menant jusqu’à la cascade.

Monastère patriarcal de Peć

On revient sur nos pas pour aller au Monastère patriarcal de Peć. Il y a un checkpoint militaire à l’entrée. Croyant s’être trompé d’endroit, on fait le tour avant de se rendre compte qu’il n’y a pas d’autres possibilités que de passer par là et d’y laisser nos passeports. Les serbes tiennent beaucoup à cette région et à ce monastère, mais il se trouve désormais au Kosovo. Il fait en plus partie du patrimoine mondiale de l’UNESCO et on comprend pourquoi quand on voit ses magnifiques fresques, qui me rappellent celles de la région de Gorëme (le Dark Church).

Comme les tensions entre Serbes et Kosovars n’ont jamais cessées (il y a d’ailleurs eu une recrudescence au moment où nous y étions), le site est protégé par une force de l’OTAN : la KFor.

Je trouve que les gens se compliquent beaucoup trop la vie. Cette partie est tout près de la frontière serbe. Si la religion divise autant, autant rendre ces monastères aux serbes 😀 Bon débarras ! Mais voilà, ma vision simpliste et naïve ne me fera jamais de moi une ambassadrice ni politicienne. Merci d’avoir écouté mon TED talk.

Monastère de Visoki Dečani

Ici, c’est pire, il y a des obstacles sur la route pour nous empêcher d’y foncer à toute vitesse. Et même un blindé ! Les militaires de la Kfor prennent à nouveau en otage nos passeports pendant la visite. Le Monastère de Visoki Dečani est également inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il est particulièrement renommé pour ses fresques, qui couvrent plus de 1 000 mètres carrés de surface. On l’admire pour son architecture médiévale, avec une influence byzantine combinée à des éléments gothiques, particulièrement visibles dans les arches et les détails sculpturaux.

A l’intérieur, il y a un monsieur trop gentil qui nous dit de ne pas hésiter à poser des questions. Le poisson rouge que je suis n’a aucune question intéressante à poser, la beauté est devant nos yeux, il suffit de regarder et admirer cette hauteur sous plafond, ces couleurs, l’expression du Christ. L’extérieur paraît simple mais l’intérieur (que je ne peux pas prendre en photos) peut être admiré sur Google Images.

En sortant du monastère, nous croyons un touriste qui a l’air de faire le tour des Balkans à pied. Au lieu de ranger ses affaires dans son petit sac, il pend tout ce qu’il peut à gauche à droite : une casserole, un matelas, une doudoune… et ça fait « kling kling » à chaque pas. Le spectacle est tellement comique qu’on meurt de rire. On aurait aimé le prendre en stop mais il vient à peine d’arriver au monastère. Bref, si vous comptez partir en vadrouille comme ça, optez pour un sac qui contient tout ce dont vous avez besoin, ce sera plus pratique et mieux pour votre dos ! (cf. le sac à dos de JB)

Nous revenons à Prizren passer la nuit.

Station de ski Brezovica

Le lendemain, nous traversons tout le pays, jusqu’au Sud du Kosovo.

Nous sommes toujours à la recherche de la station de ski parfaite aux Balkans. Depuis la découverte des stations de ski au Monténégro et en Albanie, on se dit que ce sera moins cher et plus facile pour moi d’apprendre à ski dans les Balkans. Cette station de ski est fréquentée plutôt par des locaux. Elle a un système de télésiège qui fera blémir tout ingénieur soucieux de la sécurité. Nous voulions monter jusqu’en haut juste pour regarder les paysages (nous n’avons pas de ski), mais vu la hauteur et le manque de sécurité du télésiège, j’ai très peur de tomber en haut, ne pas savoir comment descendre correctement et descendre toute la pente sur mes fesses.

On se contente de marcher péniblement jusqu’au restaurant, manger ce qu’il y a dans le menu dans une immense salle (il y a des groupes d’enfants aujourd’hui). Le restaurant fait aussi hôtel et c’est typiquement le genre de décoration que je m’attends d’un hôtel « dans les Balkans », un peu figé dans le temps. Ca a son charme.

Mais mon modèle c’est plutôt le Grand Hotel Belushi, de l’autre côté du pays (Nord-Est), près de la frontière avec le Monténégro. C’est l’hôtel qui fait l’air du « The Grand Hotel Budapest ».

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons net devant un camion stationné dans un carrefour et plein de fraises. Tout ça coûte environ 20 euros pour 10 barquettes et je vais mettre une éternité à les terminer. Elles sont petites mais juteuses et sucrées. Le paradis !!!

Monastère Gračanica

Ce monastère est tout près de Pristina et nous le visitons sur le chemin de retour vers Pristina. Ne vous fiez pas aux photos, en vrai, il est énorme !

Celui ci est à côté de Pristina donc je ne recommanderai à personne de le rendre aux serbes (non mais! on n’est pas bisounours non plus !), même s’il a été construit par un roi serbe et construit sur les fondations d’une ancienne basilique chrétienne du VIe siècle.

Il est aussi reconnu patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Malgré la présence discrète de la KFOR, personne ne nous a pris nos passeports. On ne peut pas se garer devant mais un peu loin, sur la même rue.

C’est vraiment dommage que je ne puisse pas vous montrer l’intérieur car c’est le plus beau de ce qu’on a visité jusque là. C’est immense, il y a tellement de coupoles et à l’intérieur, ça se voit ! Car chaque coupole sera décorée comme il faut, c’est très coloré avec plein d’éléments dorés comme j’aime. J’adore les coupoles, je ne le savais pas, maintenant je le sais. Les coupoles donnent un effet spécial aux fresques, on est comme happé par les dessins. Par contre, à cause des bougies, tout est noirci, je vous laisse découvrir les photos de l’intérieur sur Google Images, et il y a un monsieur désagréable qui passe pour râler et éteindre les bougies, tout en insultant dans une langue que je ne comprends pas de toute façon.

C’est la fin de notre court séjour au Kosovo. C’est un pays qui nous a beaucoup surpris car on s’attendait à ce qu’il ne reste plus grand chose. Mais au contraire !! C’est encore tout joli, tout mignon, on peut même y skier ! C’est merveilleux.

Cette parenthèse dans les Balkans se referme et nous ne retournerons pas dans les Balkans avant Sofia. Mais en attendant, on doit d’abord aller voir les tulipes à Amsterdam.

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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