Après presque un an à bouger partout, et sortir non-stop, nous ressentons le besoin de nous poser quelque part et être tranquille pendant un mois. Nous nous sommes souvenus de Sofia, que nous avons beaucoup aimé et décidons d’y retourner en Octobre 2024.
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Partie 1 : Carnet de voyage
Si vous souhaitez lire un carnet de voyage un peu plus touristique avec des choses à visiter à Sofia et aux alentours de Sofia, lisez plutôt celui-ci.
Le seul avion direct entre Paris et Sofia abordable, c’est Wizzair, partant de Beauvais. Il a pile 3h de retard mais nous ne pouvons pas demander les indemnisations légales car la compagnie dit que le retard a été causé par un pigeon. LOL. Sujet en cours, JB est sur le dossier. Nous arrivons à Beauvais 5h avant le décollage et comme il n’y a pas de lounge et très peu de places aux cafés, nous décidons de nous reposer pour pas trop cher chez le Formule 1 à 10 minutes de voiture. C’est là que notre chauffeur Uber nous révèle le secret de la richesse des riverains de Beauvais : ils louent leur parking pour une fortune sur Leboncoin !!! Et tout le monde ferme les yeux. Certains transforment carrément leur jardin en parkings. Et ce chauffeur est de mèche car c’est lui qui amène les touristes vers/depuis leur parking tout l’été. Ainsi, si les habitants d’une zone anti-aéroport savaient combien ils pouvaient s’enrichir grâce au parking, ils aurait sûrement changé d’avis 😉
Airbnb : le cauchemar
Notre ancien Airbnb à Sofia n’étant plus disponible, nous devons prendre un airbnb un peu plus excentré, dans le quartier des immigrants où les différentes nationalités et de religions diverses cohabitent joyeusement sans aucun problème. Malheureusement, c’est également le quartier le plus sale et le moins bien entretenu de Sofia et il faut marcher les yeux rivés sur le trottoir car un trou peut si vite apparaître.
Nous hésitons entre deux Airbnb et choisissons celui où il y a un vélo d’appartement pour que JB puisse faire un peu de gym. Malheureusement ce choix s’avère mauvais :
- la chambre à coucher est glaciale car le soleil n’y entre que tôt le matin et ne suffit pas pour réchauffer l’appartement. Le chauffage est central et quand il fait 2 degrés la nuit, ce n’est toujours pas suffisant pour le chauffage central de l’immeuble soit allumé.
- les propriétaires aiment beaucoup trop l’argent. On a demandé la possibilité d’avoir deux jeux de clés avant notre réservation (ce qu’on fait toujours lorsqu’on réserve pour plusieurs semaines). Demande acceptée. Lors de notre arrivée, ils nous disent que la deuxième clé est perdue mais nous pouvons payer 75 euros pour faire une deuxième clé si nous le souhaitons !!! A la fin du séjour, le vieux lavabo tombe en panne tout seul (une vis qui s’est déserrée) et ils nous demandent 150 euros pour remettre la vis en question
- nous avons dû gérer le Wifi en panne, avec 2 visites de deux techniciens qui ne parlent que bulgare, bien évidemment
A cause de cet Airbnb glacial, et l’énergie que j’ai trop distribuée à gauche à droite ces derniers mois, je suis tombée malade pendant une semaine. J’étudie le Feng Shui de la chambre à coucher et trouve un endroit plus propice pour éviter le courant d’air et depuis, je ne suis plus malade. JB me propose un sauna chez Hyatt pour m’en remettre mais finalement il n’y a que lui qui y va toutes les semaines.
On mange bien
Heureusement, pendant notre séjour à Sofia, il pleut très peu et presque tous les jours, malgré le froid, nous pouvons sortir profiter du soleil. Il y a aussi un restaurant vietnamien (Sen Viet) à 15 minutes à pied de notre Airbnb (avec du bubble tea en plus!). Il n’y a que leur soupe « Bun moc » qui me convient, mais c’est très bon et je mange toujours ce plat quand je viens ici.
A 5 minutes se trouvent les anciennes Halles de la ville, transformées en supermarché. C’est plus cher que d’autres supermarchés mais on y trouve certains produits importés que j’aime énormément. Et il y a un coin traiteur à l’étage où je me régale de sushi (Obento Sushi) plusieurs fois par semaine.
JB a deux adresses préférées : une pour les pizzas napolitaines (Caruso Pizza Center), une autre pour les soupes à midi (О!Шипка 2). Il y va tout le temps. Après la soupe, on va aller chez FLOW pour un brownie au chocolat délicieux.
Nous avons essayé un ou deux restaurants typiquement bulgares mais trouvons que c’est beaucoup trop consistant, il y a beaucoup trop de gras et trop de fromage. Perso, je n’aime pas trop. Mais tous les restaurants type « fusion » sont très bons.
En tout cas, on mange super bien à Sofia quand on commence à connaître les adresses. Cependant, le week-end, j’ai l’impression qu’il n’y a pas assez de restaurants pour tout le monde car il y a toujours une longue queue devant chaque restaurant, même à 15h, et il faut se battre pour attirer l’attention du serveur. Le week-end, nous préférons rester tranquillement à la maison, acheter un poulet rôti, ou cuisiner.
Pendant notre séjour à Sofia, nous n’avons quasiment rien visité. A part une église orthodoxe qui se trouve sur notre chemin (je vous montre juste l’extérieure car il faut payer pour prendre les photos à l’intérieur), dont l’intérieur ressemble au Dark Church vu à Goreme en Turquie…
Il y a une très belle et grande synagogue dans le coin mais on n’a pas trouvé la porte d’entrée donc on passe devant une vingtaine de fois mais n’a jamais eu l’occasion d’y entrer.
Les romains à Sofia
Au sous-sol des halles, il y a des vestiges archéologiques. Une fois, en marchant dans le centre, on en a trouvé aussi.
Dans le livre « N’espérez pas vous débarrasser des livres » (lien Amazon) d’Umberto Eco et Jean-Claude Carrière, le dernier a mentionné un amphithéâtre romain presque aussi grand que le Coliseum de Rome à l’intérieur de l’hôtel 5 étoiles Arena di Serdica Boutique Hotel. Malheureusement, à cause du Covid, cet hôtel a fait faillite, et condamnant désormais l’amphithéâtre, auquel le public n’a plus accès.
« Je me trouvais récemment en Bulgarie, à Sofia. Je descends à l’hôtel Arena Serdica que je ne connais pas. En entrant, je me rends compte que l’hôtel a été construit sur des ruines que l’on peut voir à travers une grande plaque en verre. J’interroge les gens de l’hôtel. Ils m’expliquent qu’il y avait en effet, à cet endroit même, un coliseum romain. Etonnement. Je ne savais pas que les Romains avaient construit un coliseum à Sofia, monument qui, ajoute-t-on, n’avait que dix mètres de moins, en diamètre, que celui de Rome. Enorme, donc. Et sur les murs extérieurs du coliseum, les archéologues ont trouvé des sculptures qui sont comme des affiches représentant les spectacles qui s’y déroulaient. On y voit des danseuses, des gladiateurs bien sûr et une chose que je n’avais encore jamais vue, un combat entre un lion et un crocodile. A Sofia !
Extrait de « N’espérez pas vous débarrasser des livres » d’Umberto Eco et Jean-Claude Carrière
Tout d’un coup ma mémoire de la Bulgarie, déjà bouleversée par la découverte des trésors des Thraces quelques années plus tôt, découvertes qui rejetaient ce territoire très loin dans le passé, plus loin que la Grèce, s’est trouvée profondément chahutée. Pourquoi un cirque de cette taille à Sofia ? Parce qu’il existait là, me dit-on, des sources thermales très appréciées des Romains. Je me suis alors souvenu que Sofia n’est pas très éloignée de l’endroit où le pauvre Ovide avait enduré l’exil. Et voilà que la Bulgarie, dont je croyais les attaches slaves incontestables, devenait une colonie romaine ! »
En combinant avec le texte précédent, il s’agit d’un récit de découverte historique où l’auteur apprend l’existence d’un colisée romain à Sofia et réalise l’importance de l’influence romaine en Bulgarie, un pays qu’il associait principalement à la culture slave. La présence de sources thermales et la proximité du lieu d’exil d’Ovide viennent renforcer cette connexion historique inattendue avec Rome. »
JB ressent un léger vertige depuis notre arrivée à Sofia donc il change de lunettes (200 euros). A chaque fois, JB change de lunettes à Sofia, la fois précédente, c’était à cause d’un verre cassé. Ca doit être une « ville à lunettes ». C’est un opticien qui parle anglais qui prend des mesures pour JB. Il est très méticuleux et on a droit à une leçon sur les corrections et la stratégie à adopter dans ce cas précis, pourquoi on vise 8/10 au lieu de 10/10. Tout le matériel et les verres de l’opticien sont produits par Essilor, il trouve qu’ils font du super travail. Il nous dit qu’on doit être fier qu’une entreprise comme Essilor soit française. Mouais, bof… 😀
Yi King & le destin
Pendant notre séjour à Sofia, j’ai pu reprendre la lecture et ça me fait beaucoup beaucoup de bien ! Je dois également terminer la traduction d’un livre chinois que j’aime beaucoup. C’est un livre qui parle du Yi King et comme la traduction n’existe pas, je dois la faire pour moi-même. Je suis au 5ème tome (sur les 6). Je ne parle toujours pas chinois mais avec l’IA, la traduction est un jeu d’enfant.
Le plus dur est de corriger les fautes de traduction et avoir une fluidité sur les 6 tomes. Je vous ai déjà dit comment je code pour ça. Pour pouvoir corriger les fautes, il faut déjà connaître un peu le sujet. Et quand une phrase me semble obscure, c’est là que je détecte une erreur de traduction. C’est souvent lié au contexte : l’IA n’arrive pas à interpréter correctement le contexte, ou alors la reconnaissance optique de caractère (OCR) fonctionne mal, ce qui arrive souvent aux caractères chinois. C’est un travail très difficile et plus j’accumule de l’expérience, plus je me dis que je n’ai pas si bien corrigé que ça les 3 premiers tomes et je vais sûrement devoir faire une repasse. Mais promis, ça finira un jour ce projet ! 😀 Je traduis le livre en vietnamien donc vous n’aurez jamais la chance de le lire, mais sachez que les choses essentielles sont déjà résumées ici.
Le fait de corriger la traduction fait que je connais le livre presque par coeur. C’est un excellent moyen d’apprendre. Notamment pour un sujet aussi difficile. Pour l’astrologie, j’ai mis 2 ans à maîtriser à peu près le sujet et trouver ma propre méthode. Apprendre les glyphes était difficile au départ. Mais bon, il n’y a que 10 planètes (y compris le soleil), 12 signes zodiaques, 10 maisons.. alors qu’avec le Yi King, il faut connaître 64 hexagrammes et pour chaque hexagramme, il y a en plus 6 lignes, ça fait beaucoup ! Cela fait un an et demi que je l’étudie et tout est encore flou dans ma tête.
En travaillant sur la traduction, j’ai repensé à certaines personnes qui ont traversé ma vie. Puisque le Yi King est une image de la vie, chaque ligne (parmi les 384 lignes) représente un type de personnages : l’intellect, le fayot, le riche, le seigneur, le pauvre, le mec qu’on met au placard etc. et je me dis « oui, je sais à qui ça me fait penser ». Et par curiosité, je suis allée voir leur LinkedIn.
C’est là qu’on voit que le karma n’a pas forcément effet tout de suite. Certains méchants sont maintenant mis au placard, d’autres morts mais certains atteignent quand même des postes beaucoup trop élevés compte tenu de leur manque de gentillesse. En tout cas, quand on voit un auteur comme Paulo Coelho, sans talent littéraire, égoïste et cupide, réussir sa vie; ou Steve Jobs, un connard – parce qu’ils ont quand même mis en place beaucoup d’actions concrètes – on se dit qu’il faut probablement prendre en compte d’une période plus longue. Il y a des gens comme ça qui profitent du fruit de leurs bonnes actions des vies précédentes + leurs efforts concrets pendant cette vie (même si cela consiste à écraser les autres mais ils sont très motivés et spirituels) : Le karma ne les attend qu’à la prochaine vie.
Suite à cette réflexion, je me suis mise à lire plus sur 八字合樂 (Bā zì hé lè) et 紫微斗數 (Zǐwēi dǒu shù), deux méthodes chinoises permettant de voir si une personne est « bien née », et comment sa vie va évoluer par la suite. Il y en a qui sont bien nés et après 30-40 ans, le karma positif des vies précédentes s’épuisent et ils récoltent ce qu’ils sèment dans cette vie. Il y en a d’autres qui sont bien nés et qui restent heureux et chanceux toute leur vie – quoi qu’ils fassent car le bon karma des vies précédentes arrive à combler le mal commis cette vie. Il y a beaucoup de cas différents…
Pour bien naviguer dans cette vie, il faut savoir profiter des avantages offerts au moment de sa naissance, mais aussi cultiver son karma (pour cette vie et les futures), et saisir les opportunités pile quand elles se présentent. L’astrologie sidérale ou le Yi King ou le 八字合樂 (Bā zì hé lè) permettent justement de voir quand la prochaine opportunité va arriver. Le destin existe, mais le libre arbitre aussi, on peut toujours le modifier à sa guise (cf. mon autre article ici).
Après Sofia, nous prenons le train de nuit pour Istanbul, où nous allons rester 8 jours.
Partie 2 : Conseils pratiques
- Paris – Sofia A/R avec WizzAir : environ 150 euros/personne
- A/R du shuttle Beauvais : 38,90 euros
- Restaurants :
- Soupes : environ 6 euros
- Sushis : environ 11 euros
- Restaurants touristiques : entre 10 et 15 euros
- Accès Sauna/hammam/piscine au spa chez Hyatt: environ 27 euros pour un pass avec accès à la salle de gym aussi
- Airbnb : 980 euros pour un mois