Louer une voiture pour un roadtrip en Islande

Louer une voiture pour un roadtrip en Islande, voilà l’un des meilleurs moyens de découvrir ce territoire contrasté de feu et de glace. À la différence des circuits habituels proposés par les tours opérateurs, vous choisissez votre propre itinéraire et le déroulez à votre rythme. En revanche, une telle expédition mérite un minimum de préparation afin d’en maîtriser tant le budget que le déroulement. Pour vous aider dans cette tâche, Voici donc les questions élémentaires qu’il est intéressant de se poser, accompagnées de propositions de réponses.

Quelle est la meilleure époque pour partir ?

Partir en été, c’est profiter de journées s’étirant environ de 4 h 00 à 22 h 00. Vous avez ainsi le temps de découvrir les paysages en plein jour et évitez de conduire la nuit, ce qui est plus confortable. Par ailleurs, c’est à cette époque que le réseau routier est le plus praticable. En effet, on rencontre très peu de neige sur les routes périphériques de l’île et les pistes du centre sont toutes ouvertes. Les températures maximales atteignent 14 °C au plus fort de l’été.

Partir en hiver est une expérience très différente. Les journées connaissent un ensoleillement de courte durée qui atteint un minimum de trois à quatre heures. C’est une époque propice au spectacle extraordinaire des aurores boréales. L’Islande, sous son manteau neigeux immaculé, révèle ses trésors d’une autre façon, tout en restant aussi superbe. Cependant, les pistes étant fermées à cette époque, le réseau routier se voit restreint principalement à la route circulaire desservant la périphérie de l’île. Les températures minimales ne passent pas en dessous de -2 °C à cette époque de l’année.
Les saisons intermédiaires présenteront l’intérêt d’attirer moins de touristes et seront un compromis entre les avantages et inconvénients de l’hiver et de l’été. Notez que c’est au mois de mai que les précipitations sont les plus faibles.

Pour combien de temps faut-il envisager de partir ?

Pour effectuer un tour complet de l’île, sans précipitation et en se donnant le temps de profiter des escales, il faut compter une quinzaine de jours. Pour indication, la route circulaire n°1 s’étend sur une distance de 1 332 kilomètres.

Si vous ne vous accordez qu’une semaine, ciblez alors la côte Nord ou la côte Sud. Les deux sont très différentes mais aussi attractives l’une que l’autre. On appréciera au Sud un paysage de Fjords, glaciers, icebergs, geysers et cascades, où l’eau s’exprime sous toutes ses formes. Tandis que dans le Nord, c’est plutôt le côté minéral et pyrique qui prédomine, avec les volcans, cratères, laves fumantes ou piliers de lave.

Vers qui se tourner pour louer son véhicule ?

Inutile de se voiler la face : la location de la voiture pèse lourd dans le budget. Aussi faut-il prendre un soin particulier à choisir l’agence et la formule qui correspondra à vos attentes. Il est de plus nécessaire de s’y prendre bien en avance, en particulier pour une expédition en été, période où les touristes sont plus nombreux. Les offres sur les sites en ligne ne manquent pas. Le plus difficile est finalement de parvenir à les trier… Sachez à cet effet qu’il peut s’avérer plus intéressant financièrement de préférer les agences locales aux grands groupes et aux centrales de location. Pour trouver une agence au meilleur prix, vous pouvez utiliser des comparateurs en ligne comme Discover Cars.
Prévoyez les prestations d’assurance dans vos comparatifs. Celles-ci sont évoquées en détail plus loin dans cet article.

Quel type de véhicule choisir ?

Nous avons vu qu’en hiver, les pistes de l’intérieur du pays sont fermées car impraticables. Cependant, si le reste de la majorité du réseau s’avère accessible, ce ne sera que par véhicule 4×4 (4 roues motrices). Sachez alors que le pilotage de ce type d’engin exige, en Islande, des conducteurs âgés d’au moins vingt-trois ans.

Si vous comptez voyager plutôt en été, vous pourrez vous orienter vers un véhicule classique, à condition de ne pas emprunter les pistes des Hautes Terres. Dans le cas contraire, il sera nécessaire de vous tourner également vers un véhicule 4X4. Toutefois, malgré votre 4×4, vous ne serez pas autorisé à vous engager sur certaines voies. Il s’agit de routes carrément interdites ou requérant des pilotes très expérimentés.

Un petit conseil pour optimiser votre budget location : envisagez une boîte manuelle plutôt qu’automatique, plus onéreuse. Une autre piste est d’opter pour le combi aménagé, ce qui aura pour effet d’alléger le coût des hébergements tout comme celui des repas.

Dans tous les cas, quel que soit votre choix, les agences de location exigeront des conducteurs un permis de plus d’un an ainsi qu’un âge minimum de vingt ans.

Comment s’assurer correctement ?

S’il est un point à ne pas négliger dans votre projet, c’est l’assurance de votre voiture. L’assurance au tiers est incluse d’office dans le prix de la location. Il en de même pour l’assurance en cas de collision (CDW) qui couvre les dégâts, mais au-delà d’une certaine franchise. Il est possible de réduire cette franchise de moitié avec l’assurance totale (SCDW).

L’option complémentaire anti-gravier (GP) garantit quant à elle les dégâts commis au véhicule dus à la projection de graviers par d’autres voitures. C’est un événement malheureusement probable, surtout sur les pistes. On peut également choisir d’être assuré contre les vents de sable et dépôts de cendre (SADW), phénomènes aussi rares que ravageurs, hélas. Enfin, vous pouvez vous couvrir contre le vol (TP), ce qui réduira votre part personnelle.

Pour terminer, notez qu’il n’est rarement possible de s’assurer contre les collisions d’animaux, ni les dégâts commis à la suite du passage d’un gué. Pensez à étudier les assurances incluses avec votre carte bancaire. La carte American Express en propose de nombreuses par exemple et peut vous permettre de substantielles économies.

Notez également que certains comparateurs comme Discover Car Hire proposent une couverture complète qui peut être intéressante pour voyager l’esprit tranquille.

Quelles sont les règles de conduite en Islande ?

Hormis le paysage à couper le souffle dans lequel vous évoluerez, vous ne serez pas dépaysé à bord de votre voiture. D’une part, la conduite est à droite et le volant à gauche. D’autre part, le Code de la route islandais est quasiment identique au Code français. Notez par ailleurs que votre permis de conduire français est reconnu en Islande. Il n’est donc pas nécessaire de se procurer un permis international.

Quelques précisions cependant méritent d’être soulignées. En premier lieu, les limitations de vitesse sont, en général, de 90 km/h sur routes asphaltées, 80 km/h sur pistes gravillonnées et de 50 km/h en ville. Ensuite, certains panneaux de signalisation sont particuliers au pays, renseignez-vous sur leur signification avant de vous lancer sur les routes ! De plus, pour des raisons environnementales, la circulation hors des pistes est strictement interdite. Enfin, vos codes doivent rester allumés en permanence, de jour comme de nuit.

Comment conduire en toute sécurité ?

Le réseau routier islandais est moyennement développé. Seulement 30 % de ses routes sont goudronnées, le reste étant des pistes ou des routes gravillonnées. En outre, dans les Hautes Terres, le vent, très présent, vient ajouter une difficulté supplémentaire à la conduite sur piste.

Avant de prendre le volant, il est recommandé de se renseigner sur l’état des routes. Une fois en situation, respectez bien les limitations de vitesse qui ont été fixées pour votre sécurité et celles des autres. Elles vous laissent le temps de réagir face à un nid de poule. Vous pourrez aussi vous adapter en cas de « tôle ondulée » provoquant des secousses répétées qui finissent par être énormes et déstabilisantes. Certaines zones recouvertes de graviers sphériques ont la particularité de réduire drastiquement l’adhérence des automobiles. Évitez alors les coups de volant ou de frein trop brutaux, lâchez simplement l’accélérateur.

Il n’est pas rare non plus que les routes présentent des rives instables ou que les ponts ou tunnels soient étroits. Les croisements y sont alors délicats, voire impossibles. D’où la nécessité d’adopter une allure raisonnable et d’anticiper ainsi de telles situations.

Enfin, les moutons évoluent dans le décor en toute liberté, y compris sur votre chemin ! Repérez-les bien tous, car ils se déplacent rarement seuls.
Quant aux plus aguerris qui choisiront de s’aventurer à l’intérieur des terres, ils seront à coup sûr confrontés à un ou plusieurs passages de gué. Cette opération délicate nécessite un minimum de connaissances sur le sujet. Renseignez-vous avant de vous lancer.

Et le carburant dans cette histoire ?

Côté budget, il faut savoir que le prix au litre du carburant est de deux à trois dizaines de centimes plus élevé qu’en France. Cela n’est pas si étonnant ; le coût de la vie en Islande, comme souvent dans les territoires îliens, est plus élevé que sur le continent.

Côté stations-service, on peut se trouver dans des zones où celles-ci sont éloignées de plus de cent kilomètres. Aussi est-il recommandé de faire le plein chaque jour pour éviter la panne sèche. Pour des trajets dans les Hautes Terres, il vaut mieux, par précaution, prévoir d’emporter un jerrican de carburant en plus du réservoir rempli.

Les pompes sont en règle générale ouvertes assez tard dans la nuit, soit au moins 22 h 00. Elles fonctionnent majoritairement en self-service. Ne soyez pas surpris en vous servant : après l’insertion de votre carte bancaire, un montant vous est demandé. Il s’agit du montant maximum que vous souhaitez dépenser. Soyez rassuré, si ce dernier n’est pas atteint après vous être servi, c’est bien le montant réel qui vous sera débité.

Comment se repérer en Islande ?

Le réseau routier du pays est correctement signalé, même si le nombre de ses routes est plutôt limité. Toutefois, s’équiper d’une carte ou d’un GPS demeure une sage précaution.

L’option GPS est couramment proposée par les loueurs de voiture, mais elle n’est pas très économique.

On peut préférer le papier et acquérir dans ce cas, à un prix modeste, une carte au 1/400 000e. Une échelle plus grande, au 1/250 000e minimum, peut s’avérer toutefois mieux adaptée aux zones de l’île où vous prévoyez de randonner.

Mais ce qui semble le plus pratique est l’usage de votre smartphone, équipé d’une application de navigation. Pensez à télécharger les cartes au préalable pour pouvoir les utiliser hors connexion. Vous pourrez ainsi vous affranchir du réseau de données mobiles dont l’usage à l’étranger requiert, en général, une option à payer en plus de votre abonnement.

Où s’arrêter pour dormir ?

Les offres d’hébergement en Islande sont variées, proposant ainsi une gamme de tarifs adaptés, allant du budget le plus modeste au plus confortable. Mais en tout premier lieu, il est clairement préconisé de réserver vos hébergements bien en avance, quels qu’ils soient, surtout en période estivale.

Pour les petits budgets, le mieux est de camper. Attention cependant, le camping sauvage est strictement prohibé, sauf sur un terrain privé, à condition d’avoir obtenu l’autorisation de son propriétaire. Les parties communes des campings sont plus ou moins bien équipées. Certains établissements sont parfois même dotés de constructions en dur qui vous permettront d’échapper à l’humidité et au vent, omniprésents en Islande.
Au-delà d’être votre moyen de locomotion, le combi aménagé s’avère une solution intéressante financièrement, tant pour votre hébergement que pour votre restauration. Sachez cependant que les vans sont contraints de bivouaquer dans un camping. Prévoyez donc un budget pour cela.
Dans les zones désertiques de l’intérieur de l’île, on trouvera des refuges, au confort rudimentaire mais toujours propres.

Viennent ensuite les auberges de jeunesse, proposant un accueil en dortoir mais aussi en chambre doubles voire plus grandes. Elles sont cependant rarement ouvertes toute l’année.

Un peu plus onéreux, les guest-houses (chambres d’hôtes) ou les hébergements à la ferme, sont l’occasion d’échanger avec les gens du pays. Leur confort reste modeste, proposant des sanitaires communs, comme pour les établissements précédemment cités.

Avec des tarifs similaires à celui des guest-houses, les hôtels Edda sont des structures scolaires offrant une solution d’hébergement avec possibilité de salle d’eau privée. Les chambres, qui ne sont autres que celles des élèves, sont assez spartiates. Mais les établissements eux-mêmes disposent de communs plutôt bien équipés.

Une autre alternative est la location toute simple d’un logement. Via des centrales de réservation bien connues, de nombreux Islandais mettent leur habitation à votre disposition, ce qui leur procure un complément de revenu. L’un des intérêts d’une location est de pouvoir cuisiner soi-même ses repas, réduisant par conséquent son budget restaurant.

Pour terminer, la solution la plus onéreuse est l’hôtel dont le standing n’est pas toujours à la hauteur du tarif. On peut s’en consoler avec les petits-déjeuners copieux qui sont souvent inclus.

Vous voilà maintenant mieux éclairé sur les différents aspects à prendre en compte lors d’une location de voiture pour un roadtrip en Islande. L’idéal est de préparer votre projet bien en avance. Vous pourrez prendre le temps de définir votre parcours, puis en conséquence, sélectionner votre véhicule, vos options d’assurance ainsi que vos hébergements. Selon le budget qui en résultera, vous aurez la liberté d’ajuster vos choix afin de respecter la limite que vous aurez fixée.

Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter « Góða ferð », c’est-à-dire « Bonne route » en islandais.

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