Novotel Bosphorus
Après quelques jours passé du côté « Mosquée Bleue », nous traversons le pont et passons quelques jours dans le quartier Tiphane, qu’on connaît bien car à chaque fois que nous allons à Istanbul, nous louons un Airbnb à 15 minutes max de ce quartier. Puisque nous restons cette fois quelques jours seulement, JB réserve le Novotel Bosphorus pour nous (lien Booking). D’abord parce qu’on a des miles Accor, mais aussi car JB est toujours Gold et qu’on peut éventuellement avoir un upgrade, et parce que l’hôtel a un très joli spa. Nous avons hésité entre Novotel et Marriott (JB a toujours ses Miles avec American Express), mais Marriott est deux fois plus cher.
Nous comptons faire le trajet Mosquée Bleue – Novotel en Uber mais aucun chauffeur n’accepte la course car ça ne vaut pas le coup, le trajet dure à peine 15 minutes, ils n’en veulent pas. Nous traînons nos valises jusqu’au tramway le plus proche. Heureusement, de ce côté, c’est plutôt plat, pas comme le quartier Galata par exemple. A 11h un lundi, il y a moins de monde, nous ne dérangeons personne avec nos valises, tant mieux !
Grâce au statut Gold, on a la chambre tout de suite (early checkin), et on est upgradés d’une catégorie avec vue sur la tour Galata. S’y ajoutent les avantages habituels : dessert offert dans la chambre, deux boissons de bienvenue et late check-out sur demande.
Nous visitons tout de suite le spa de l’hôtel : les parties hommes/femmes sont séparées. Chaque partie est équipé d’un sauna et d’un steam room. Ensuite, la piscine est mixte. Le hammam turc est extrêmement beau mais il est payant. Il est privatisable dès qu’on réserve un « hammam turc », quelque soit le nombre de personnes. Il y a une salle VIP pour ceux qui optent pour des soins VIPs (à partir de 200 euros), avec un petit hammam turc VIP super super mignon aussi.
Je suis bling bling mais pas à ce point. Mon hammam turc préféré, tout en marbre aussi, est à 3 minutes d’ici donc je préfère m’y rendre plutôt que réserver celui de l’hôtel.
Le restaurant Archer au RDC est pratique et bon. Le restaurant au rooftop figure dans le guide Michelin, on ne l’a jamais testé. JB a testé le petit-déjeuner et n’est pas impressionné.
Je pensais que Novotel et Marriott donnait sur le Bosphore, mais il y a un bâtiment séparant ces hôtels de la mer, et seuls les étages les plus élevés ont une vue sur l’océan depuis leur fenêtre.
Nous accédons ensuite à la promenade et découvrons que seul l’hôtel The Peninsula a une vue directe sur la mer et ils privatisent même une partie de la promenade. Bien évidemment, nous sommes allés chez The Peninsula enquêter et prendre des photos 😀 C’est un hôtel qui coûte un SMIC/nuit donc forcément…
Le séjour chez Novotel est une sorte de « mini vacances » bien méritées. Tous les jours, nous allons au spa et le sauna fait du bien, ma peau est plus lisse, la circulation sanguine est meilleure. Franchement, j’aimerais être dans un pays où j’ai accès à un sauna tous les jours comme ça.
La rue d’à côté est pleine de restaurants. Avant, ces restaurants étaient assez chers par rapport aux autres restaurants locaux mais ils ne pouvaient pas augmenter les prix à l’infini, ils ont dû rester abordables car la clientèle restait locale. Ainsi, ces restaurants, jadis très chers, sont devenus plus abordables que ceux près de la Mosquée Bleue, et on peut bien manger pour 13 euros/personne (prix espagnols, au lieu des prix parisiens).
Pendant que JB va chez sa dentiste préférée, je m’offre un hammam turc chez Kılıç Ali Paşa Hamam. Ce hammam est tout en marbre et depuis sa découverte, j’ai la flemme d’en découvrir d’autres car le service ici me plaît beaucoup.
Pour 61 euros (tarif pour les anciens clients comme moi, 73 euros pour les nouveaux), j’ai droit à un gommage & lavage & shampooing. Avant l’inflation, le même soin coûtait seulement 35 euros. Le super beau hammam près d’Aya Sophia coûte maintenant plus de 100 euros, vous vous rendez compte !!! C’est trop cher. Après 5 ans, je découvre que le hammam propose un thé gratuit à la fin du soin, mais je n’ai jamais su donc après le hammam turc, j’avais l’habitude de rentrer tout de suite ahaha.
Quant à JB, il ira aussi chez Kılıç Ali Paşa Hamam puis un hammam local beaucoup plus cheap, où il peut se faire gommer et masser pour moins de 25 euros. Comme on ne sait pas quand on reviendra à Istanbul, on essaie de profiter un maximum du hammam turc, qui est très différent du hammam marocain.
Grand Bazaar
On se motive pour nous rendre au Grand Bazaar. J’essaie de trouver une bague en argent faite main pour mon beau frère, mais je n’y arrive pas. Il n’y a que des créations industrielles, ou des bagues anciennes avec des talismans gravés dessus.
J’ai envie de m’offrir un truc, mais je ne sais pas exactement quoi.
Il m’est arrivé comme ça, de me dire qu’il serait bien pour moi d’acheter une tasse en argent. En fait, j’étais malade à Sofia et je me suis dit que si j’avais une cuillère en argent, j’aurais pu guérir plus vite (selon un procédé vietnamien qui demande absolument une cuillère en argent). Et qui dit cuillère dit tasse, car acheter juste une cuillère pour ça ne vaut pas le coup, pourquoi pas une tasse qui va aussi avec la cuillère ? ahaha L’argent a toujours été considéré comme un outil de guérison dans la médecine traditionnelle vietnamienne. Avoir un bol ou une tasse en argent va créer des ions d’argent dans mon thé, un moyen de prévention pour la santé (tous ceux qui ont fait une cure d’argent colloïdal savent de quoi je parle). J’ai passé de longs moments sur un site d’enchères, avant de me rendre compte que l’argent utilisé avant 1925 dans l’argenterie pouvait contenir du plomb, donc toxique. Que l’argent sterling n’était pas si pur (92,5% d’argent) et absorber des ions de cuivre (7,5%) n’était pas vraiment mon but. Ainsi, après de longues recherches, je suis arrivée à la conclusion qu’il me fallait de l’argent pur (99,9%).
J’ai tapé « silver » pour trouver les boutiques qui vendent de l’argent au Grand Bazaar et j’ai surtout vu des vendeurs en gros de bijoux en argent. C’est ensuite dans la partie « Antiquaires » que j’ai vu une boutique pleine de vaisselles en argent, neuves!.
Je me renseigne et on me dit que c’est de l’argent sterling (92,5%). Le prix est déterminé en fonction du poids et selon la méthode de fabrication (à la main ou à la machine), le prix au poids va varier. On me propose un verre industriel en argent sterling (105g) pour 250 euros, et un autre à la main pour 300 euros. Les deux verres sont trop simples. Franchement, si j’étais motivée, j’aurais pu faire un verre à peu près similaire avec 2 soudures moi-même. Donc je me dis que je mérite peut-être un verre plus travaillé, plus pur, plus lourd (je vise 250g-300g)… et ça me coûtera moins cher de l’acheter au Vietnam. A suivre…
Par contre, chez les antiquaires, j’ai trouvé une vieille montre. Ma montre Tissot est dead car je l’ai amenée faire du e-foiling. J’ai toujours peur de tomber sur un objet possédé chez les antiquaires donc j’achète ce genre de produits avec toujours beaucoup de prudence. La vendeuse m’indique que c’est une montre toute neuve, datant des années 1960. Ouf. Elle est mécanique, càd il faut la remonter tous les jours. Je n’ai tellement pas l’habitude d’utiliser de montre mécanique (c’est ma première !) que le lendemain, quand elle ne fonctionne plus du tout, JB a découvert que je ne savais pas la remonter correctement. Le fait de faire ce geste mécanique tous les matins est tellement archaïque mais ça me plaît vraiment beaucoup… C’est comme un moment qu’on prend pour soi pour apprécier le temps passé.
Il y a une autre montre qui me plaît énormément, la trotteuse est en forme de cheval et quand le cheval parcoure le cadran, il dévoile la signature d’un ancien président turc. C’était une montre créée pour son parti politique, et je trouve l’idée géniale ! Mais JB la trouve trop Gold, trop bling bling donc on ne l’a pas achetée.
Chez les joailliers, il y a énormément de bijoux bling bling, mais. ça ne me plaît pas trop car c’est de l’or 14k seulement. J’aime porter du 18k minimum, de préférence 24k. C’est peut-être mon réflexe d’apprentie-joaillière. Plus l’or est pur et plus il est malléable. Comme j’ai des mains pas très puissantes, j’aime bien quand le métal me résiste peu. J’aime aussi l’idée de pouvoir fondre mes bijoux quand j’en aurai marre d’eux et en créer d’autres. Et c’est mieux avec l’or 24k.
En tout cas, je suis comme un poisson dans l’eau. J’adore regarder les designs et me demander comment j’aurais fait si je devais les créer moi-même, si telle ou telle bague était difficile à faire; si telle ou telle pierre a été chauffée. Et le Grand Bazaar est clairement fait pour la lèche-vitrine !
Il y a une partie qui me plaît beaucoup, c’est celle des fourrures. Je suis frileuse donc j’avais un petit manteau en fourrure de lapin (à porter quand il faisait -2° à Paris), que j’ai dû revendre, malheureusement. Ils ont une très belle collection au Grand Bazaar mais les vendeurs ont l’air de manquer de clients donc je ne montre aucun intérêt sinon on va me sauter dessus.
Il y a énormément de sacs fake. Et ça se voit qu’ils sont fake, c’est trop trop mal fait. Ca n’a ni la bonne taille, ni le bon cuir, ni la bonne couleur… C’est en vente libre, aux yeux de tous. Ce n’est pas comme à Dubai où les vendeurs doivent alpaguer les clients discrètement. A Istanbul, vous verrez plein de femmes voilées avec un foulard fake Louis Vuitton, Dior, Gucci… on sait d’où ça vient.
Nous terminons notre promenade en nous rendant au Bazaar des épices. C’est un petit bâtiment bien situé et toujours bondé. C’est là où l’on m’a vendu du faux safran. Je ne savais pas à quoi ressemblait le vrai safran donc je me suis fait avoir, mais plus jamais !
Quand on a déjà utilisé le vrai safran, je pense qu’on est capable de reconnaître le vrai rien qu’à l’odeur, car le faux a une odeur un peu désagréable, pas aussi fin que le vrai. Depuis, j’ai pu mettre la main sur le safran d’Iran, de celui du Maroc et je trouve celui d’Iran plus long et avec une couleur plus rouge que celui du Maroc. On a même pu acheter du safran d’Afghanisan lors de l’exposition universelle à Dubaï.
Les journées passent trop vite et il est déjà temps de quitter Istanbul pour Athène. Nous avons trop peur de ne pas trouver d’Uber comme la dernière fois et optons pour un service privé qui fait Istanbul – aéroport. Il y a quand même 45 minutes de trajet. Le tarif est de 35 euros mais pour 5 euros de plus, on s’offre un van ultra spacieux.
JB nous fait attendre dans un lounge à l’aéroport (IPA), le pire de notre vie… où il n’y a quasiment pas de place libre, les assiettes ne sont même pas débarrassées. Heureusement que ce lounge était inclus avec notre Priority Pass, car certains ont payé 100$ pour ça !!! Bref je déconseille.