Rarement une journée n’a été aussi pourrie.
Cela commence avec une longue attente à l’aéroport de Sucre : à cause de la forte pluie à Santa Cruz, notre vol à deux heures de retard. Ayant un vol vers le Paraguay le lendemain, notre seul souhait est d’arriver à Santa Cruz a temps et ne pas rater notre avion pour Asuncion.
Les paysages vus depuis l’avion sont incroyables. Je n’ai jamais vu autant de montagnes (à perte de vue). Malheureusement on voit aussi beaucoup de rivières asséchées.
Arrivés à Santa Cruz on découvre une ville énorme, très très grande par rapport à La Paz ou Sucre.
Le samedi, la vie s’arrête un peu dans un pays très catholique. Des messes sont organisées du matin au soir. Même au centre ville on peine à trouver un restaurant ouvert (il est 15h aussi il faut le préciser). Nous repérons un bon restaurant japonais pour le soir mais arrivés sur place, le restaurant n’existe plus 🙁
La journée n’aurait pas été si pourrie sans ce dernier incident vers 23h. Quelqu’un fume au balcon. Dérangée par l’odeur, je me lève pour fermer la baie vitrée. Elle est très lourde, je mets un peu de force et comme dans un cauchemar, toute la baie vitrée se réduit en miettes.
Comment est-ce possible ? J’attends deux secondes pour vérifier si c’est un cauchemar ou non. Non c’est la réalité. Le réceptionniste frappe à la porte et demande si tout va bien.
Il y a des éclats de vitres au sol et je suis pieds nus. En marchant dessus, quelques petits éclats me font saigner un tout petit peu mais heureusement ça n’a blessé personne. Le rideau devant la baie vitrée à tout pris à ma place.
Je suis toute tremblante, j’ai plus peur pour moi que pour la note salée qui arrivera le lendemain. J’ai encore du mal à réaliser que je n’ai rien.
Le réceptionniste a la présence d’esprit de nous placer tout de suite dans une autre chambre.
Le timing n’est pas idéal : nous sommes en plein WE, impossible de joindre notre assurance (le plateau téléphonique 24h/24 ne traite que les urgences médicales) et on a un taxi pour l’aéroport le lendemain matin dimanche à 10h…
Bien sûr le lendemain, un mec est passé évaluer les dégâts, le proprio de l’auberge a visionné la caméra pour confirmer ma version des faits (vu les dégâts, ils pensaient vraiment que j’avais jeté un truc contre la vitre). Et le montant tombe : 180$ !
Après 5 minutes de négociation en espagnol avec mon maigre vocabulaire, on arrive à descendre à 150$, le prix est élevé parce que la vitre est importée blablabla. Je pense pas qu’on ne soit trop fait avoir, je pense qu’il s’agit bien de vitres de bonne qualité, sinon ce se serait cassé comme un miroir en faisant beaucoup plus de dégâts. Il y avait sûrement un défaut quelque part, ce n’est pas la première fois que je ferme un peu trop rapidement une baie vitrée. Mais heureusement qu’on est en Bolivie et non en Argentine, la facture aurait été beaucoup plus salée.
Malheureusement la responsabilité civile de notre assurance de tour du monde ne semble pas couvrir ce genre d’incidents. Et même si elle le couvrait, la franchise est de 150€.
Voilà, c’est une leçon de plus pour moi, pour nous. On ne sait pas ce qui peut nous arriver, un peu de prudence (assurance, communiquer des détails de voyage aux proches…) s’impose, surtout à l’étranger.
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