Carnet de Voyage Osaka (Japon) #5 : Une nuit dans un Ryokan – Fudouguchikan Ryokan à Osaka

Dormir dans un ryokan fait partie des top expériences à faire absolument au Japon. Après une recherche intensive, nous avons décidé de passer un jour et une nuit dans un ryokan tout près d’Osaka.

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Le ryokan est une auberge traditionnelle japonaise. Avant, elle était surtout fréquentée par l’aristocratie, mais de nos jours, les ryokans peuvent être comparés aux spas avec hébergement. Certains ryokans ont des onsens à l’intérieur, d’autres non. Mais le point commun c’est son superbe emplacement/environnement (souvent dans la nature), un service irréprochable (avec dîner servi en général dans la chambre). Nous avons choisi un ryokan avec onsen.

Note : la plupart des ryokans sont très mal notés (sur google ou tripadvisor) car les infrastructures sont un peu vieilles, et les repas ne sont pas aux goûts des touristes. De plus, certains touristes ignorants reprochent aux ryokans de ne pas avoir de salle de bain privative ahahaha ou de servir du riz dès le matin – alors que c’est un peu ça la définition d’un ryokan. Les ryokans sont regroupés dans une association, vous trouverez la liste de tous les ryokans au Japon ici. Plus d’infos sur la réservation de ryokan et les prix etc. à la fin de l’article.

Jour 1

Notre ryokan 犬鳴山温泉 不動口館 (lien de réservation) se trouve à proximité de l’aéroport Kansai. Nous prenons un train express (rapi:t) qui s’arrête à Izumisano Station et puis nous continuons le chemin en bus (n°21) pendant 20mn. Le bus 21 est juste devant la gare et il n’y en a qu’un par heure, mais bon timing, nous avons pu le prendre à quelques secondes près.

A l’arrivée, on me demande de choisir mon yukata (pyjama qui ressemble à un kimono)

JB n’a pas le luxe de choisir. Vu sa taille « hors norme », on lui apportera directement son yukata dans la chambre.

Et puis on découvre une chambre spacieuse, au style traditionnel, mais super bien équipée. La vue sur la petite rivière à l’eau transparente est magnifique. On entend une petite cascade, c’est tellement zen.

Je vous laisse découvrir tout ça en vidéo :

Pour ce ryokan, nous avions deux choix : une chambre comme nous l’avons choisi, avec accès gratuit à un onsen public au bout du couloir (séparé homme/femme). Soit une chambre avec un onsen intégré sur le balcon. La différence de prix est tellement énorme (100€) et certains avis un peu négatifs (ça sent les égouts, le bain n’était pas si propre etc. – enfin, j’ignore si c’est vrai) qu’on se dit qu’on pourra se contenter d’un onsen public. De toute façon, même avec un onsen privé, on ne va pas passer une éternité là-dedans. Voici la photo d’une chambre avec onsen privatif :

Nous nous changeons en yukata. On découvre qu’il faut le porter d’une certaine manière. Une petite erreur de sens de fermeture et vous serez vêtu comme un mort, pas top.

Je trouve qu’il va particulièrement bien à JB.

Nous allons ensuite au onsen public. Comme tout le monde semble avoir opté pour la chambre avec onsen privé, finalement, nous sommes tous les deux le seul dans le onsen public. C’est mieux que le petit onsen privatif dans la chambre !

L’espace onsen ici est séparé homme/femme. Mais il arrive que certains ryokans aient des espaces mixtes. Dans ce cas, il peut être acceptable que les femmes se couvrent avec une serviette. En tout cas, renseignez-vous bien car les règles diffèrent d’un ryokan à l’autre.

Notre onsen est très simple, il y a deux bains à 42 degrés, un à l’intérieur, un à l’extérieur l’étage en-dessous, sans vitre, avec vue sur la forêt. J’avoue que je ne suis pas super à l’aise car le bain ouvert est en face d’une colline. Si jamais il y a un malveillant, il peut se cacher dans la colline et tout voir (quand on va dans un onsen, il faut être tout nu cf. notre guide sur les onsens). Du coup je préfère le bain à l’étage supérieur, où l’on a vue sur les sommets des arbres. C’est mon côté anxieux qui parle hihihi

En mode détente, on revient dans la chambre en attendant le dîner qui sera servi dans la chambre. L’hôtesse d’accueil nous a demandé à quelle heure on voulait dîner en plus. En attendant, je me livre à une activité à la hauteur de l’environnement où je me trouve : le découpage de papier. Je vous ai écrit un gros pavé sur l’art du découpage de papier japonais ici.

Une employée frappe à notre porte et nous sert le dîner sur la table. Il y a même une petite fondue, chauffée à l’aide d’une sorte de bougie au pétrole. Il y a tellement de choses à manger qu’on ne sait pas par où commencer.

Gustativement, c’est passable, pour deux raisons :

  1. Nous n’avons pas l’habitude de manger tout ça
  2. La cuisine traditionnelle kaiseki (servie dans les ryokans et restaurants spécialisés) doit avant tout mettre en avant les ingrédients (de saison). Donc la décoration est très importante. La cuisson et les marinades sont minimisés pour mettre en avant le vrai goût des ingrédients utilisés => on n’est pas habitué à ce type de cuisine

Donc, je pense sincèrement que les touristes ne trouveront pas ça super bon, mais c’est une très belle expérience. Cependant, c’est dommage que certains touristes critiquent en mettant une mauvaise note sur Tripadvisor ou Google un établissement de ce type juste parce que ça ne correspond pas à leur palais occidental.

Après avoir bien mangé, on attend qu’une employée passe pour débarrasser la table et mettre les futons.

AVANT

APRES

On a chacun un futon, pas super épais, mais confortable. Enfin, c’est confortable pour moi, mais JB a mal au dos à chaque réveil lorsqu’il dort sur un futon.

C’est fou comment le fait de ne pas avoir de lit en permanence permet de gagner considérablement de la place. Je pense que quand on s’installera quelque part, on pourra opter pour ce système, non pas avec un futon, mais un lit-placard. Cependant, la présence d’un canapé est non négociable, car on trouve ça très frustrant de devoir s’asseoir obligatoirement sur des chaises et de ne pas pouvoir s’étaler de tout son long.

Jour 2 :

Le petit déjeuner est inclus, mais n’est pas servi dans la chambre. On abandonne le yukata et portons des vêtements normaux pour descendre petit-déjeuner. Dès qu’on entre dans la salle à manger, tout le monde se tait, ils doivent être surpris de voir un blanc au ryokan, et sûrement curieux de voir si on aime ou pas la cuisine japonaise.

Comme la veille, il y a une multitude de petits plats et derrière moi se trouve une table où l’on peut se servir à volonté : salade, pickles…

Ne faites pas attention à ma tête, c’est le tél de JB qui me donne une tête d’alien 😀

Encore une fois, nous ne sommes pas habitués à manger ce genre de choses, mais tout a l’air très frais, bien présenté et très consistant. Manger du riz et saumon dès le matin est peut-être surprenant pour certains d’entre vous, mais nous avons l’habitude de manger du salé dès 6h du matin partout en Asie.

On passe une dernière fois au onsen avant de prendre le shuttle de l’hôtel qui part à 10h et qui nous dépose à la gare d’Izumisano Station (il s’arrête aussi à la station JR Hineno sur demande).

Voilà, c’est ainsi que s’achève notre séjour dans un ryokan. Lisez la suite pour avoir des conseils pratiques.

Partie 2 : Conseils pratiques

Budget

  • Transport :
    • Namba station => ryokan : 1600yen/personne (dont 1130yen pour le train rapi:t et 470yen pour le bus)
    • Ryokan => Namba station : 1130yen pour le train; car nous avons pris le shuttle gratuit de l’hôtel au lieu d’un bus
  • Ryokan Fudouguchikan : 250€/nuit pour deux, dîner et petit déjeuner, onsen public inclus.

Astuces

  • Site officiel de notre ryokan 犬鳴山温泉 不動口館 ou Fudouguchikan : http://www.fudouguchikan.com/
  • Vous pouvez réserver le même ryokan que nous via Agoda (lien de réservation ici)
  • La liste des ryokans du Japon se trouve ici. Pour les ryokans dotés d’un onsen, vous verrez le logo « onsen » à côté du nom du ryokan
  • Les ryokans peuvent être réservés sur booking ou agoda. Certains n’ont pas de site ou de sites où l’on peut réserver, dans ce cas, il faut les appeler et réserver (ils parlent un peu anglais).
  • La plupart des ryokans acceptent le paiement par carte bancaire, mais prévoyez du cash au cas où car ils se trouvent souvent au milieu de nulle part
  • Assurez-vous qu’il est possible de vous y rendre en transport public. Beaucoup de ryokans ne sont accessibles qu’en voiture et le taxi coûte très très cher au Japon.
  • Comptez entre 250€ et 500€ la nuit pour deux. Certains ryokans n’incluent pas le dîner/le petit-déjeuner, renseignez-vous avant !
  • Les ryokans sont faits pour se relaxer, ce n’est pas vraiment un hôtel où l’on passe juste la nuit et visite les alentours la journée. Donc venez avec cet esprit « spa », « relax »… si vous préférez visiter, dans ce cas, choisissez un établissement normal, un airbnb, un hôtel… car payer un ryokan à 250€ pour passer toute la journée dehors, ça n’a pas de sens.
  • Le checkin a généralement vers 15h et le checkout vers 10h. Si vous voulez vraiment passer une journée complète il faut réserver 2 nuits. Pas forcément nécessaire.

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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