[avis] Stage de Vitrail à Chartres (France) : Verre & Plomb

Il y a très longtemps, en passant un week-end à Chartres, nous avons croisé par hasard, dans la rue, un couple d’amis. On leur a demandé ce qu’ils faisaient là et on a appris que la mère de l’ami faisait un stage de vitrail à Chartres. L’information est restée dans ma tête une dizaine d’années car j’ai été très impressionnée d’apprendre qu’il y avait encore des gens qui le faisaient par loisir et qu’il y avait des formations, c’est totalement en phase avec mon obsession pour les cathédrales gothiques. Au mois de mai 2023, je suis revenue à Chartres (en plein pèlerinage) et je me suis rendu directement au centre de Vitrail pour me renseigner et m’inscrire.

En Octobre, juste après ma formation de reliure à Tours, me voilà à Chartres pour 5 jours intenses de formation, pendant que JB fait la conquête de l’EBC (Everest Base Camp) avec son frère.

La formation se passe au Centre international du vitrail https://www.formations-vitrail.fr/fr/pratique-du-vitrail/, qui est aussi un musée. L’entrée pour les formations se trouve sur la gauche. Il y a souvent des touristes curieux qui restent immobiles devant cette porte pour observer, et ma prof, Sylvie Roudaut, très gentille, les invite toujours à faire le tour de l’atelier et bien regarder.

Il y a plusieurs formations mais par rapport à mes dates, mon envie et le prix, j’ai opté pour « Verre et plomb », c’est la méthode traditionnelle des cathédrales. La formation m’a coûté 748€, il n’y a aucune aide (CPF) pour moi car cette formation n’a rien à voir avec mon parcours professionnel.

Logement

Comme je suis venue plusieurs fois à Chartres, je sais plus ou moins quelle rue me convient et j’ai pris un Airbnb (lien airbnb) à 10 mètres du centre de formation. Puisque ça commence tôt (à 9h), c’est un immense plaisir de pouvoir quitter mon logement à 8h55 😀 Mais vous verrez finalement je vais me lever tôt. Ca m’a coûté 261€ pour 5 nuits (dimanche au vendredi matin).

La formation commence le lundi à 9h mais j’y suis dès dimanche car je n’ai aucune envie de partir de Paris dès 7h du matin.

Attention, la remise des clés est entre 15h et 19h15 du lundi au samedi et pour le dimanche c’est entre 9h et 12h30 car ils laissent la clé dans une boîte à l’intérieur d’un Franprix et si le Franprix est fermé, tant pis, il n’y aura pas de clés. Heureusement que le dimanche, j’étais déjà sur place le matin et ai pu prendre mes clés sans problème. C’est un appartement sur deux niveaux donc il faut que ce soit une personne petite et fit.

Sinon, il y a un autre hôtel que j’aime beaucoup qui est juste derrière la cathédrale, et à 2 minutes du centre de vitrail, j’ai déjà séjourné là-bas en mai, c’est l’hôtellerie Saint-Yves (lien Booking), dans une ancienne abbaye, ambiance « Le nom de la rose » garantie 😀

Lundi, premier jour

Trop excitée par ma formation, je n’arrive pas à dormir et je me lève trop tôt. Je fais le tour de la vieille ville à la recherche d’une boulangerie ouverte et j’en ai repéré deux avec une terrasse : chez Paul et Boulangerie Feuillette. Sinon, il y a des pâtisseries bio absolument délicieuses au 31 Rue des Changes mais il n’y a pas de terrasse, c’est uniquement à emporter.

Le centre est ouvert pile à 9h et Sylvie nous prépare déjà des outils et des espaces de rangement pour chacun d’entre nous, avec notre nom dessus. C’est très bien organisé. Ainsi, j’ai le droit à

  • Une boîte métallique pleine d’outils
  • Un coin de rangement avec trois règles, deux grandes feuilles, une énorme enveloppe en carton, et des feuilles de carbone
  • Un carnet avec des informations utiles : où acheter le matériel, la liste des livres recommandés etc.
  • Une boîte pleine d’échantillons de verre
  • J’ai accès à un énorme stock de verres

Nous sommes 7 mais en réalité, il y a 2 élèves qui connaissent déjà tellement le métier qu’elles travaillent sur leurs propres projets et n’écoutent même plus les explications. Sur les 5 restants, il y en a 3 qui ont déjà fait une formation similaire au centre, dont 2 s’en souviennent très bien, et 1 vaguement. Une autre femme et moi sommes de vraies débutantes.

Sylvie nous montre les outils et détaille les étapes qu’on va faire, à savoir :
1 – Choisir un design parmi les designs proposés
2 – Choisir les couleurs pour chacun des verres et colorer la maquette au 1/10è
3 – Faire le calque: report des lignes de plomb, les pièces de verre sont numérotées
4 – Colorer : la référence de la couleur choisie est indiquée pour chaque pièce de verre
5 – Découper les calibres numérotés avec le ciseau à 3 lames.
6 – La coupe du verre : à la roulette en acier
7 – Le sertissage avec des baguettes de plomb, les pièces de verre sont maintenues en place par des clous de montage
8 – Le rabattage des plombs avec une spatule en buis ou en PVC
9 – La soudure à l’étain avec un fer à souder (sur les 2 faces du panneau)
10 – Le masticage et le nettoyage à la sciure

Sylvie nous explique aussi comment ces verres sont assemblés et maintenus en place dans les cathédrales et je suis choquée d’apprendre que le principe est beaucoup plus simple que ça en a l’air.

1 – Choisir un design parmi les designs proposés

Il y a beaucoup de designs cool mais je préfère un design à symétrique unique, au lieu d’avoir d’une double symétrie. Dans le cas d’une double symétrie, on coupe une forme 4 fois, alors qu’avec une symétrie unique, la même forme sera coupée 2 fois seulement. Ainsi, ce sera plus varié pour moi, et j’apprendrai plus. J’ai aussi opté pour un design avec formes les plus variées possibles. Parmi les designs proposés, il y en a qui proviennent de vraies églises ou cathédrales. Sylvie dit que c’est fait exprès que les verres ne soient pas parfaitement symétriques, pour donner un côté « fait main ».

2 – Choisir les couleurs pour chacun des verres et colorer la maquette au 1/10è

On a des crayons de couleur pour colorer la petite maquette, et il y a tellement d’échantillons de verre que je finis par colorer au pif. Je mets un maximum de couleurs, mais j’aime aussi mettre des verres transparents (avec textures) pour mettre en avant le motif. Plus tard, quand je repasserai voir les vitraux à la Cathédrale, je me dis que j’ai peut-être fait une erreur, il n’y a pas de verres transparents dans les anciens vitraux, ils mettent du bleu là où c’est vide.

3 – Faire le calque: report des lignes de plomb, les pièces de verre sont numérotées
4 – Colorer : la référence de la couleur choisie est indiquée pour chaque pièce de verre
5 – Découper les calibres numérotés avec le ciseau à 3 lames

Tout ça est fait assez aisément, il n’y a aucune difficulté technique. Le ciseau à 3 lames est une invention ingénieuse, elle laisse pile 2 mm entre les deux calibres, permettant plus tard de glisser le plomb.

Ensuite, je trie les calibres par couleur et mets un échantillon de verre de la même couleur dessus :

6 – La coupe du verre : à la roulette en acier

C’est à partir de ce moment que la vitesse d’exécution se creuse entre les participants. Les deux hommes qui se souviennent très bien de leurs cours précédents exécutent à la vitesse de la lumière, pendant que je casse verre après verre et dois recouper. Si bien qu’à la fin de la matinée, je n’ai réussi qu’à couper 7 verres en tout (sur les 57). Sylvie confirme que pour les vrais débutants, c’est qu’elle espère de nous, et qu’elle nous donne jusqu’à mercredi soir pour tout couper. Pour le moment, je ne vois pas comment je peux y arriver avant mercredi soir, mais si elle le dit..

Dès que j’ai vu des éclats de verre voler, j’ai tout de suite demandé des gants et des lunettes de protection. Je ne sais pas pourquoi les autres continuent à le faire à main nue (certains se blessent même), peut-être pour mieux sentir le verre ? En tout cas, je suis contente d’avoir mes protections car à un moment, j’ai mal orienté le verre et des éclats m’ont effleuré le visage.

A 17h30, normalement c’est l’heure de fermeture, alors que tous les élèves continuent la découpe, je décide de quitter le centre et me reposer tranquillement à la maison. Entendre le bruit de verre de 7 personnes (le mien inclus) m’a fait mal à la tête, alors que je suis capable, d’habitude, de me concentrer malgré le bruit.

Mardi, 2ème jour

Pour remédier à ce problème de bruit, je suis équipée de mes airpods anti-bruit pour écouter l’audio d’A la recherche du temps perdu (je suis au tome 3 : Du côté des Guermantes). Malheureusement je rate toutes les coupes le matin car la découpe du verre est extrêmement liée au bruit : il faut écouter la roulette pour savoir si on a bien rayé le verre. Il faut aussi écouter le verre pour savoir si on a tapé suffisamment fort sur le verre pour le casser. Après avoir compris ce problème, je désactive la fonctionnalité anti-bruit et ça va mieux, par contre, je ne comprends plus rien au texte de Proust 😀 (on ne peut pas faire deux choses difficiles en même temps), je me contente d’une musique douce.

Je remarque aussi que certains verres sont plus faciles à couper que les autres. Les pigments ont l’air de changer les propriétés des verres. Donc pour me consoler, je m’oriente vers des verres plus faciles à couper, des formes plus simples.

Quand on n’arrive pas à suivre la forme, on peut gruger avec des pinces, et ça crée un nuage de poussière de verre. Je pense que j’en ai un paquet dans mes poumons car en rentrant le soir, j’ai beaucoup de mal à respirer.

En tant que débutants, nous utilisons des verres industriels (environ 120€ le mètre carré), et non des verres soufflés (3-4 fois plus cher). Les verres soufflés ont des bulles à l’intérieur et des épaisseurs et couleurs variées, on peut facilement les distinguer. A l’atelier, les verres soufflés sont gardés au fond, donc on n’a aucun risque de les utiliser par erreur.

A la fin de la journée, je n’ai toujours pas terminé la coupe des 57 verres, il m’en reste 7 ou 8, les plus difficiles.

Franchement, je commence à voir des doutes et me demande ce que je fais là. Je n’aime pas le verre à la base, pourquoi m’être inscrite à une formation de vitrail ? Quelle idée !! Un tour dans la cathédrale de Chartres et je suis apaisée direct. Je suis là pour comprendre comment les artisans ont fait d’aussi beaux vitraux, pour mieux apprécier leur travail, pour comprendre tout simplement. Et comme je suis fan de William Morris, qui entre autres, a fait pas mal de vitraux (parmi ses 1000 autres activités), je comprendrai mieux le génie de mon idole.

Mercredi, 3ème jour

Après avoir encore gâché 3 verres de suite, je demande de l’aide à Sylvie, qui me coupe une ou deux facettes difficiles et me laisse le reste.

C’est mieux ainsi, et je réduis le retard que j’ai pris par rapport aux deux monsieurs qui sont déjà passés à la mise en plomb depuis hier. J’ai enfin mes 57 verres découpés.

7 – Le sertissage avec des baguettes de plomb, les pièces de verre sont maintenues en place par des clous de montage

La mise en plomb est une autre claque pour moi car j’ai déjà vu le geste des centaines de fois (sur Instagram), mais en vrai, c’est très très dur et je me sens tellement nulle que j’ai envie de pleurer. Je ne sais pas comment je vais finir ce vitrail, mais si le stage existe, c’est que les gens y arrivent forcément, non ? C’est rare que je me sens aussi nulle, aussi perdue. Car avant de m’inscrire à un atelier, normalement j’en ai déjà fait un peu à la maison. Mais pour le vitrail, je n’ai jamais touché à un verre avant et j’ai sous-estimé la difficulté.

La manipulation du plomb demande des gants de protection (car c’est toxique).

M. ma copine apparaît comme un ange et sa présence me fait trop plaisir. En apprenant que j’étais à Chartres toute seule, elle est venue, d’abord pour une nuit, puis finalement deux nuits car j’ai insisté pour qu’elle reste pour l’ouverture du labyrinthe de Chartres le vendredi.

Voici la vidéo que M. a prise pour moi :

A la fin de la journée, je suis à 1/4 et me demande sans cesse si je vais y arriver.

En rentrant, M. me propose de faire des courses pour un repas coréen maison. C’est super super bon, ça fait plaisir de voir un visage familier et être chouchoutée pendant les moments difficiles.

Jeudi, 4ème jour

M. me prépare dès le matin un petit-déjeuner fait maison, pendant que je vais chercher des pains au chocolat bio pour nous deux. Elle est aux petits soins, comme une maman, car elle m’a vue à l’atelier et sait que la formation est très dure. Ca me touche beaucoup. Quand je suis en formation, M. visite Chartres ou lit, elle a déjà visité la ville donc elle peut se permettre de juste profiter de son ambiance. Notre airbnb, tout près de la cathédrale, lui donne un côté très calme et très sain.

Bon, Je ne sais pas si les verres que j’ai sont mieux coupés que les premiers, ou parce que je suis habituée, j’avance beaucoup beaucoup plus vite. A la fin de la journée, je reste 30 minutes de plus, avec l’idée de mettre en plomb les 57 pièces, mais il me reste encore 3 pièces. Aujourd’hui, il faut être debout toute la journée, et c’est très physique car on se courbe davantage pour bien insérer les verres. J’ai dû recouper 3-4 verres en m’apercevant que je risque d’avoir un trou, ou que la courbe ne suit pas celle des autres verres. Sylvie a dû m’aider également sur certaines parties particulièrement difficiles. La pauvre, on la sollicite non-stop sur cette partie. Elle n’a même pas une minute à elle pour respirer.

L’autre débutante décide d’abandonner, mais la prof l’encourage en disant qu’elle peut continuer aussi loin qu’elle le souhaite, et elle pourra lui faire le reste. Je pense que ça a bien marché car à la fin, elle a quand même pu mettre en plomb la moitié de ses verres.

Je suis très étonnée de voir que l’adolescente à côté de moi avançait aussi vite que moi. En fait, elle a aussi l’habitude de se concentrer pendant de longues heures, grâce à ses cours de dessin et de céramique. Je pense que la clé de cette formation c’est ça : être capable de se concentrer pendant 3h-3h30 sans aucune pause, être capable d’être debout toute la journée. Il y a tellement de choses à faire et ça demande tellement de concentration que nous ne nous parlons même pas entre nous et devons réserver toute notre énergie au travail. L’avantage que j’ai c’est d’avoir une grande table pour moi (alors que les autres se partagent une grande table), comme ça je peux étaler mes outils partout, sans avoir à les ranger ou faire attention à l’espace de quelqu’un d’autre.

Donc à la fin de la journée, j’ai rattrapé mon retard, au lieu d’une journée de retard par rapport aux 2 monsieurs, je ne suis qu’à une matinée de retard maintenant.

A 21h, en nous promenons au centre-ville, on découvre le spectacle de son et lumière devant la cathédrale. C’est magique. Après le spectacle, les portails sont aussi éclairés et les statues sont toutes colorées.

Vendredi, 5ème jour

M. se réveille très l’aube car elle pensait que les punaises de lit l’avaient attaquée. En fait, c’est juste le froid qui a rendu sa peau sèche et l’a fait gratter, mais il y a une épidémie de punaises de lit en ce moment à Paris, donc ça l’a fait flipper. Je voulais aussi me réveiller tôt pour l’accompagner mais j’étais tellement fatiguée que je ne pouvais pas me décider d’ouvrir les yeux avant 8h. Petit-déjeuner maison encore, très copieux.

Après la mise en plombs des trois dernières pièces, Sylvie passe vérifier les dimensions.

J’ai un écart de 5mm entre les deux côtés du vitrail, cela veut dire qu’il faut recouper certaines pièces, tasser d’autres. Après 2 longues heures et douloureuses, l’écart est réduit à 1-1,5mm, que personne ne verra j’espère. On peut enfin passer à la suite :

8 – Le rabattage des plombs avec une spatule en buis ou en PVC
9 – La soudure à l’étain avec un fer à souder (sur les 2 faces du panneau)

La soudure a toujours été ma partie favorite, que ce soit en joaillerie ou en vitrail. Je peux passer des heures à le faire. En écrivant ces lignes, je me dis que j’aurais peut-être dû faire le stage « vitrail Tiffany » car je serai servie en soudure 😀

C’est quand on retourne le vitrail qu’on se rend compte que certains verres n’ont pas été mis correctement entre les ailes du plomb. Heureusement que ça n’arrive à 3 verres sur 57, et j’ai pu demander de l’aide à Sylvie pour les cas difficiles.

Ayant pris un peu d’avance, je sors à 11h pour rendre les clés du Airbnb. Dès 12h, je rejoins M. à la cathédrale pour parcourir le labyrinthe, ouvert entre 10h et 16h45 tous les vendredis. Il y a moins de monde à midi heureusement et je parcours le labyrinthe tranquillement (ça m’a pris 10 minutes tout de même, à rythme normal). M. refait son deuxième parcours avec moi. C’est vraiment superbe, les idées viennent à nous pendant ce parcours, c’est un moment de méditation précieux. En parcourant ce labyrinthe, j’ai revécu les émotions des derniers jours : à un moment, on s’éloigne énormément du centre, et ne connaissant pas le labyrinthe par cœur, on ne sait pas combien de distance il nous reste, ni comment on va y arriver. L’arrivée semble tellement lointaine et inatteignable, mais il faut continuer à avancer. Enfin, la fin du parcours est très facile car on s’approche de plus en plus du but, on voit de mieux en mieux le chemin restant. Vous qui me voyez accomplir beaucoup de choses, sachez que je suis comme tout le monde, je suis morte de trouille quand je commence une nouvelle chose, mais la curiosité est trop forte pour que je m’arrête et je dois continuer grâce à cette curiosité insatiable.

Nous avons suffisamment de temps pour visiter la boutique juste à côté de la cathédrale, consacrée aux techniques du vitrail, je vous recommande vivement d’y aller, il y a beaucoup de livres sur le sujet également.

Je passe chercher mon colis (une grande enveloppe en carton pour ramener mon vitrail à Paris) chez un relais colis et dis au revoir à M. qui rentre à Paris.

10 – Le masticage et le nettoyage à la sciure

C’est la partie que je déteste le plus car c’est sale et il faut beaucoup de muscles pour frotter tout ça. Je n’ai vraiment plus de bras à la fin de la journée.

En gros, on dépose un mélange qui va glisser sous les plombs, va durcir et consolider le vitrail. Mais ce mélange est tout gris tout sale tout huileux, donc il faut l’enlever des verres en frottant énergétiquement. Ce mélange donne aussi de la brillance aux verres, donc on passe 2 heures à se muscler les bras de cette manière.

A la fin, on a mis mon vitrail sur le cadre comme si c’était un vitrail de cathédrale, vous pouvez voir que le système est super super simple et on l’enlève facilement également.

Au début, je ne voulais pas garder ce vitrail, car je ne ne savais pas quoi en faire. Et le garder suppose qu’il faut faire un détour chez ma sœur avant de partir en Pologne, mais après autant de travail, je me dis que je ne peux pas le gâcher, je vais le garder dans la cave jusqu’à ce que je puisse le montrer quelque part. Ainsi, je fais tout pour partir le plus tôt possible pour Paris (pour avoir le temps de passer chez ma sœur). En courant avec ma valise et mon vitrail, j’arrive devant la porte du train au moment où la fermeture est annoncée. J’ai eu mon train à 5 secondes près.

Comme je suis très chargée et en nage, les passagers du train me regardent avec mépris et beaucoup gardent leurs sacs sur les sièges vides pour m’empêcher de m’asseoir près d’eux. J’ai laissé mon sac temporairement sur un siège en rangeant ma valise, et une femme n’a même pas enlevé son sac de ce siège, signalant clairement qu’elle ne veut pas de moi près d’elle. Finalement, j’ai trouvé un siège très large pour 5 personnes où mon vitrail peut être protégé du passage des autres passagers. J’ai gagné 1h en prenant le train d’avant mais j’ai perdu ensuite 1h dans les bouchons en Uber. Mais mon vitrail est désormais bien gardé chez ma sœur. Le lendemain, je pars dès l’aube prendre le shuttle de Ryanair à Porte Maillot, direction Gdansk.

Conclusion

C’est un stage difficile, qui demande beaucoup de concentration et de persévérance. Je ne voyais pas forcément le bout mais à chaque fois, je me suis dit que je serais contente quand mon vitrail serait terminé.

Je pense qu’il n’y a pas de mal à demander de l’aide à la prof (Sylvie est d’une gentillesse et d’une patience !!!), et sans elle, pour me corriger les parties difficiles, j’aurais jeté les verres éponges en pleurant 😀

Bref, vous pouvez trouver le prix (750€) un peu élevé mais ça ne l’est pas car les verres coûtent très cher. En tant que débutant, vous allez en plus gâcher pas mal de verres, donc je trouve le rapport qualité/prix excellent. Maintenant je saurai mieux apprécier les vitraux et tout travail lié au verre en général.

Restaurants

A part les fois où M. a cuisiné pour moi, j’étais tellement fatiguée que je me contentais d’aller au restaurant. Voici les restaurants que j’ai beaucoup aimés à Chartres :

  • L’Annexe : j’ai aimé leurs salades
  • La Table du Marché : j’ai aimé leur magret de canard
  • Le Comptoir de Mamie Bigoude : décoration originale, les crêpes et galettes sont délicieuses
  • Aux Comptoirs : il y a des huîtres Gillardeau, tout est bon, mais le service est désagréable

Budget

  • TER Paris – Chartres : 37€ A/R
  • Logement : 261€ pour 5 nuites
  • Restaurant : entre 18€ et 25€/repas
  • Formation : 748€
Transport public : bus de l'Aéroport Gdansk Lech Walesa Airport au centre-ville (Pologne)
Visite d'Illiers-Combray, sur les pas de Marcel Proust
    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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