[Témoignage] Donner son Sang après un Voyage à l’étranger

Lorsque j’étais sédentaire, j’avais l’habitude de donner régulièrement mon sang.

L’Etablissement Français du Sang (EFS) passait une fois par an dans mon entreprise, je n’avais même pas à y penser.

Ce n’est pas un moment très agréable à passer mais c’est très important. Chaque année en France, un million de personnes sont soignés grâce au don du sang. Ce geste simple permet de sauver des vies.

Depuis quatre ans que je voyage non-stop, je donne malheureusement beaucoup moins régulièrement puisqu’en fonction des pays qu’on a visités, il faut parfois attendre plusieurs mois avant de pouvoir de nouveau être donneur.

A cause du covid, le nombre de dons a drastiquement chuté et les réserves de sang sont passées en dessous du seuil d’alerte. Je suis donc allé donné mon sang à côté de Rouen.

Voici un petit témoignage de comment ça se passe pour les voyageurs qui souhaiteraient faire une bonne action.

Vérifier que vos derniers voyages sont compatibles avec un don du sang

Lorsqu’on a séjourné à l’étranger, le risque est de contracter une maladie qu’on refilerait ensuite à la personne qui est soignée avec notre sang… Evidemment, ce n’est pas l’objectif du don !

Il faut donc respecter un délai d’attente correspondant au temps d’incubation de chaque maladie potentielle.

Le tableau magique pour les grands voyageurs est ici : https://dondesang.efs.sante.fr/sites/default/files/Contre-indications/Liste_Pays.pdf

Le dernier pays où je me trouvais avant mon retour en France est le Mexique qui fait justement parti des pays où il faut attendre le plus longtemps : 4 mois. Il y a en effet un risque de Paludisme et de Chagas.

Ca ne sert à rien de contacter l’Etablissement Français du Sang avant cette période, votre don sera refusé.

Trouver un centre et le contacter

Trouvez le centre de collecte le plus proche de chez vous. Certains centre sont fixes, d’autres mobiles, le plus simple est donc de consulter cette page : https://dondesang.efs.sante.fr/trouver-une-collecte

Dans certains centres, on peut passer à l’improviste, dans d’autres, il faut fixer un rendez-vous. Je vous conseille donc de les contacter pour avoir la marche à suivre.

Dans mon cas à Rouen il fallait prendre rendez-vous, à plus forte raison avec les mesures sanitaires supplémentaires qui sont à l’ouvre à cause du covid.

A noter que vous pouvez donner n’importe où en France. A partir du moment où vous avez fait un premier don, vous êtes enregistré dans une base de données nationale qui collecte l’historique de l’ensemble de vos dons.

L’avant don du sang

Un don du sang n’est pas quelque chose d’anodin. Vous devez être en forme car se faire prélever du sang n’est pas anodin physiquement et il n’est pas souhaitable de donner à un malade du sang d’une personne qui n’est pas en forme.

Si vous avez été malade quelques jours avant votre don, il vaut donc mieux le décaler.

Par ailleurs, il ne faut pas donner en étant à jeun.

Lorsque vous arrivez au centre pour donner votre sang, une personne vous accueillera et vérifiera votre identité. Elle vous enregistrera si c’est votre premier don.

Elle vous donnera un questionnaire à remplir.

Le questionnaire puis la consultation médicale

Le questionnaire se remplit en quelques minutes à peine. Les questions concernent vos antécédents médicaux, ceux de votre famille, votre mode de vie et… vos voyages.

Pour les grands voyageurs la question 18 est assez amusante. Elle vous demande sur une toute petite ligne de lister les pays hors du continent européen où vous avez séjourné lors des trois dernières années !

Dans mon cas il doit y avoir pas loin d’une cinquantaine donc je laisse vide, on verra avec le médecin.

Une fois le formulaire rempli, vous devez attendre que le médecin vienne vous chercher pour a consultation médicale.

Celle-ci est toute simple.

Le médecin va vérifier que vous n’avez pas répondu au hasard au questionnaire.

Lorsque viendra la question des voyages, le médecin va tout simplement vérifier si la date de votre retour en France est compatible avec un don (via le tableau que j’évoquais en début d’article). Comme en cumulé, j’ai vécu plus de 6 mois dans des zones impaludées, mon sang sera systématiquement testé pour le paludisme (c’est dans mon dossier). Avec mon séjour récent au Mexique, le chagas va également être testé.

Enfin, le médecin va prendre votre tension pour vérifier qu’elle est à un niveau normale.

Enfin, vous êtes prêt pour donner !

La salle de collecte

Ce n’est pas la partie la plus marrante, vous entrez dans une salle relativement grande où d’autres personnes sont en train de donner.

Une infirmière va vous prendre en charge et vous allonger sur un fauteuil plutôt confortable. N’hésitez pas à demander d’être prélevé sur un bras plutôt que l’autre. Comme le bras va être bandé pendant quelques heures, je préfère être prélevé sur le bras gauche.

Le moment le plus désagréable c’est lorsqu’on vous enfonce l’aiguille dans le bras. L’aiguille est bien plus grosse qu’une aiguille de vaccins et l’insertion peut-être un peu douloureuse. Après ça, on voit son sang couler dans un tuyau pour remplir des poches en plastique. C’est étrange de regarder ça mais en réalité on ne sent pas grand chose. Le seul point que je trouve désagréable c’est que comme le tuyau est en contact avec notre peau, on sent le passage de notre sang chaud.

A interval régulier, l’infirmière va prendre votre fiche et vous demander votre nom, prénom et date de naissance. Je pense que c’est à la fois un processus de vérification pour éviter les erreurs et un moyen de s’assurer que vous êtes conscient. Certaines personnes peuvent en effet faire de petits malaises lors du prélèvement.

Ce moment n’est pas très agréable mais il est court. J’ai chronométré lors de mon dernier don, cela a pris exactement 13 minutes pour me prélever 480ml de sang. Les dons varient entre 420 et 480ml en fonction du sexe et du poids du donneur. Comme je suis un beau bébé, je suis dans la fourchette haute. Pendant le prélèvement, vous pouvez utiliser votre smartphone pour penser à autre chose.

L’infirmière va vous retirer l’aiguille, vous appliquer une compresse et bander votre bras. Il faut garder ce bandage pendant 4h.

Prenez votre temps au moment de vous relever, il peut arriver d’avoir des vertiges à ce moment là.

La collation

Après l’effort, le réconfort ! Une collation vous êtes offerte pour vous alimenter et vous hydrater pour compenser la perte de sang.

Café, jus de fruits, viennoiseries, gâteaux, sandwichs, … Le choix est large, ce n’est pas de la haute gastronomie mais ça fait du bien.

Il est conseillé de rester assis une quinzaine de minutes pour reprendre vos esprits.

Ce don du sang m’aura pris exactement une heure chrono entre le moment où je suis arrivé et le moment ou j’ai quitté les lieux.

L’après don du sang

Tout au long de la journée suivant le don, vous ne devez pas pratiquer d’activités physiques intenses et boire de l’eau le plus possible. L’organisme est bien fait et votre plasma sera régénéré en quelques heures.

Si vous tombez malade dans les 15 jours suivants le don, vous devez contacter le centre pour les informer de la situation.

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    Jean-Benoit

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