Paraty (Brésil) : Carnet de voyage

Après Rio, il est temps d’explorer les environs. Il ne fait pas très beau en ce moment, donc au lieu d’aller sur Ilha Grande où l’activité principale consiste à passer de plage en plage, nous décidons d’aller à Paraty.

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Jours 1 & 2 :

Nous prenons un Uber pour aller au terminal de bus de Rio. Ce terminal se situe dans une zone craignos alors il vaut mieux y aller en taxi ou en Uber. Nous achetons 2 tickets chez Costa Verde au rez-de-chaussée sur la droite. 90 reais/personne pour Paraty.

Le départ est prévu à 11h, mais le bus a 20 minutes de retard et personne n’est là pour nous rassurer ou pour nous donner une explication. Heureusement que le numéro de la plateforme est clairement marqué sur les tickets sinon on aurait été un peu inquiets.

En étant assis du côté gauche, nous profitons pleinement de ce trajet qui donne les meilleurs points de vue sur la Ilha Grande ou des plages connues uniquement par des locaux.

Nous arrivons à 15h30 et marchons quelques minutes jusqu’à notre auberge. L’ambiance de la ville nous rassure tout de suite. Quel soulagement après ces quelques jours de stress à Rio ! Presque toutes les maisons ont une statue en argile à la fenêtre : il s’agit des « namoradeiras », des causeuses, très jolies, avec la tête reposée sur une main. Ces « causeuses » sont présentes partout au Brésil et sont des vestiges du passé, un temps où la TV et le téléphone n’existaient pas, et où les femmes passaient leur temps à la fenêtre à discuter avec les voisins…

De nos jours, Paraty est une toute petite ville charmante, dont le centre historique est entièrement pavé. Cependant, au 17ème siècle, ce fut un port important, permettant de transporter l’or découvert dans les montagnes du Minas Gerais vers le Portugal.

Aujourd’hui, comme il pleut, les rues de Paraty sont inondées. Apparemment c’est fait exprès : les fondateurs de la petite ville coloniale ont conçu la ville de cette manière pour permettre à la pluie de nettoyer les pavés où se déversaient à l’époque les égouts.

Il pleut beaucoup pendant les 2 premiers jours, mais dès qu’on voit un rayon de soleil, on se promène dans les rues pavées de la ville, pour admirer ses maisons peintes en blanc mais dont les fenêtres et portes sont tellement colorées que ça donne un charme fou à Paraty.

La plage et le port sont malheureusement décevants car l’eau est tout sauf transparente…

…mais le canal donnant sur la plage est super beau et bordé de pousadas (guesthouses de luxe) avec piscine. Wow !

On profite du mauvais temps pour écrire une trentaine de cartes postales collectées au Pérou, en Bolivie, en Uruguay et en Argentine. Enfin,  on peut les envoyer, avec seulement 1 mois et demie de retard (oups)

Jour 3 :

Le lendemain, nous prenons le « Jeep Tour » chez Paraty Tours (90 reais/personne) pour visiter le parc national à côté, qui s’étend de Sao Paulo à Rio.

Nous sommes sept en tout + un guide bilingue + un chauffeur. Heureusement que nous nous déplaçons en jeep car la route est pleine d’énormes trous (que JB appelle « piscines naturelles »). Beaucoup de brésiliens visitent les mêmes choses que nous en voiture normale mais ils ne vont pas très vite.

Il y a une autre cascade en haut, à côté d’une piscine naturelle. L’eau est un peu froide, je ne me baigne pas, étant frileuse.

Dans la forêt, on trouve un peu de tout : des palmiers, des manguiers, des arbres du fruit de la passion (les fruits de la passion ici sont 2 fois plus gros que ce qu’on voit en Europe).

Le guide me donne une banane pour nourrir les mini-singes. Ils sont aussi petits que des chatons et s’accrochent aux bananes pour manger.

Nous déjeunons près d’une rivière. Le restaurant est accessible via un pont suspendu. Capacité max : 2 personnes.

En bas de la rivière, on trouve la cascade Tobogan. On peut se laisser glisser sur ses fesses (comme sur un Tobogan), mais les plus expérimentés y vont en surfant. D’ailleurs chaque année, il y a une compétition de surf à cette même cascade. A ne pas essayer ! On risque de se casser facilement une jambe ou un coude.


Nous nous rendons ensuite à un point de vue donnant sur la baie de Paraty. C’est vraiment un endroit sympa où l’on peut s’asseoir sur de gros rochers et profiter d’une petite brise tout en admirant les paysages qui s’offrent à nous. C’est bien la 1ère fois que je me sens aussi bien au Brésil. J’aurais pu y rester une heure mais il est temps de rentrer.

A partir de ce moment-là, on passera une soirée un peu moins fun.

On passe au terminal de bus acheter les tickets pour Ilha Grande et personne ne veut nous en vendre. Plusieurs fois de suite, on nous dit de regarder le tableau des horaires à côté mais il n’y a pas d’horaires pour le trajet Paraty – Angra. Je ne suis pas très contente de moi et de mon niveau en portugais, ça commence à m’énerver.

JB et moi discutons sur le choix du restaurant pour ce soir et la discussion se transforme en dispute. JB trouve qu’on dépense trop d’argent en resto et moi je deviens obsédée par la nourriture. C’est, selon moi, preuve d’un déséquilibre alimentaire ou d’une carence. Depuis le Paraguay (càd un mois), nous sommes dans des pays où la notion de nourriture équilibrée et pas chère n’existe pas. Pour bien manger et manger équilibré (càd sans friture), il faut payer cher (enfin cher est un grand mot, 10€ à 15€, comme en France quoi), et je refuse de m’imposer de la malbouffe et souffrir comme au Paraguay et en Uruguay, au risque de me pourrir le séjour. Et que si on veut économiser de l’argent, il faut peut-être changer de pays, plutôt que de s’imposer de la malbouffe pour économiser. C’est comme aller en France et ne manger que des galettes ou des baguettes au jambon beurre parce que ça ne coûte pas cher. C’est comme arrêter de manger au lieu d’essayer de gagner plus d’argent.

Les prix sont élevés au Brésil, il faut accepter. BTW, l’option « cuisiner soi-même » n’est pas non plus la moins chère (il faut acheter toutes les sauces et trop d’ingrédients, même pour une salade), une virée au supermarché du coin ne nous a pas du tout inspirés. D’ailleurs, je viens de faire les comptes depuis notre départ en tour du monde et nous avons encore de la marge par rapport à l’estimation budgétaire initiale.

Bref, après 1H de dispute, on se met sur d’accord sur le fait qu’on mangera désormais dans le restaurant que je veux quelque soit le prix. Malgré ça, je ne me sens vraiment pas bien, ça fait plusieurs semaines que je compte les jours jusqu’à notre retour en France. Notre billet du monde est très flexible et on peut changer de date pour revenir en France à tout moment, sans frais, ce qui est très tentant. Tous les jours, j’ai envie de changer de date et rentrer ASAP. Je n’en peux plus de la malbouffe ! Je n’en peux plus de leurs empañadas fries, qui changent de nom d’un pays à l’autre, mais qui restent des chaussons salés trempées d’huile. Je n’en peux plus de ces supermarchés pleins de congelés, où l’on tourne en rond sans pouvoir trouver la moindre chose à manger. Je n’en peux plus de me sentir en insécurité, de ne pas piger le portugais, je suis fatiguée, j’ai tout le temps faim, j’en ai marre !

Jour 4 :

Mon corps est d’accord avec moi. Il le manifeste par des plaques rouges partout sur le bras, le cou et un peu sur les jambes. Je ne sais pas si c’est dû au soleil, aux crevettes que j’ai mangées il y a 2 jours, ou dû à l’eau de la rivière hier (pourtant mes bras n’ont pas touché l’eau). C’est la 1ère fois que ça m’arrive. Je crois que c’est parce que je suis allergique à l’Amérique du Sud !

C’est notre jour de départ pour la Ilha Grande. JB propose qu’on reste un jour de plus pour que je me repose, mais je préfère quand même aller sur la Ilha Grande, j’espère que son côté calme et nature va me calmer et m’aider à oublier le mal du pays.

Partie 2 : Conseils pratiques

Budget

  • Transport :
    • Uber jusqu’au terminal de bus depuis Copacabana : 25 reais
    • Rio -> Paraty 90 reais/personne avec Costa Verde. Départs réguliers (toutes les 2h environ)
  • Hébergement :
    • Be Happy Paraty Hostel : chambre privée à 150 reais/nuit, salle de bain commune, petit déjeuner inclus -> je recommande vivement
  • Nourriture : Paraty est très touristique donc les restaurants sont plus chers que Rio
    • 45 à 70 reais/plat
    • S’il y a des musiciens qui jouent en live, il faut ajouter 10 à 15 reais/table
  • Visites : Jeep Tour 90 reais/personne chez Paraty Tours (que je recommande), déjeuner non inclus

 Conseils pratiques

  • Les tours sont très accessibles (à partir de 60 reais), n’hésitez pas à demander conseils à l’agence Paraty Tours
  • Il y a un tour pour aller à Trindade pour 80 reais, mais il est tout à fait possible d’y aller en bus urbain (départs réguliers depuis le terminal de bus) et visiter soi-même les plages et la piscine naturelle de cette ville. Nous n’y sommes pas allés à cause du mauvais temps les premiers jours
  • Il y a aussi des tours en bateau, partant le matin, pour visiter de nombreuses îles autour de Paraty. Le tour coûte dans les 63 reais. Nous n’y sommes pas allés non plus à cause du mauvais temps les premiers jours

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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