Assister à un match du Torino Football Club au Stade Olympique de Turin (Italie) – partie 5

Après avoir assisté à un match de la Juventus de Turin, je vais cette fois-ci découvrir l’autre club de la ville, le Torino Football Club.

Le Torino Football Club

Pour être honnête je ne connais pas le Torino plus que ça. Malgré sa longue histoire (le club a été fondé en 1906), cela fait un moment qu’il ne joue plus les premiers rôles en Italie.

Même sans vraiment connaître le club, tout amateur de foot digne de ce nom connaît l’emblème du club : le taureau et reconnaît son célèbre maillot rouge bordeaux.

LA star et capitaine de l’équipe est l’attaquant Andrea Belotti, la plupart des maillots de supporters floqués sont à son nom.

Mise à part lui, je connais le Sirigu, ancien gardien du PSG et N’Koulou passé par Marseille et Lyon.

L’adversaire : SPAL 2013

A vrai dire je n’avais jamais entendu parler de SPAL avant d’assister à cette rencontre. SPAL est remontée dans l’élite il y a 2 ans et c’est maintenu d’extrême justesse la saison dernière.

Adversaire modeste donc mais qui réalise tout de même un bon début de championnat avec deux victoires en deux matchs.

Comment acheter un billet pour un match du Torino Football Club ?

Je l’ai fait sans difficulté en ligne sur le site officiel du Torino : http://torinofc.it/en/biglietteria/acquisto/all

ATTENTION : lorsque vous achetez les billets, faîtes attention à bien renseigner les noms et prénoms des personnes qui vont assister au match. Le football italien ayant eu des gros problèmes de violences il y a quelques années, les billets sont nominatifs et les identités sont systématiquement contrôlées (une carte d’identité française fait le job).

Les billets coûtent beaucoup moins cher que pour la Juventus. J’ai payé 21,22 € (commission du site incluse). Sachant que je me suis mis volontairement en virage pour profiter au mieux de l’ambiance. On est loin des 130 € que j’avais payé pour voir Cristiano Ronaldo et ses copains 🙂

Vous recevez les billets par mail quelques instants plus tard et devez les imprimer.

En allant au stade, la billetterie était encore ouverte à quelques minutes du coup d’envoi. Le stade était loin d’être plein (je ne sais pas si c’est habituel, le match avait lieu un dimanche soir, ça peut être une explication). Il est donc envisageable de tenter sa chance au dernier moment si vous n’avez pas réservé à l’avance.

Le stade olympique de Turin (Stadio Olimpico Grande Torino)

Le stade olympique a été complètement reconstruit en 2005 à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver de Turin.

Celui-ci n’est pas spécialement impressionnant car relativement petit : sa capacité est de 28 000 spectateurs.

Je m’y rends en tram facilement, il me dépose à 5 minutes à pieds du stade.

Je ressens tout de suite l’odeur de grillades, il y a des barbecues partout ! Ici c’est le foot populaire, familial, on vient soutenir son équipe par passion. Il n’y a pas des dizaines de cars de touristes venus uniquement pour voir ce qui brille comme j’ai pu le voir à l’Allianz Stadium.

Je mange un très bon sandwich (un panini ?) et il commence à pleuvoir des cordes !

L’accès des tribunes n’est pas super bien indiqués et je dois demander mon chemin à un stadier. Je suis complètement trempé au moment ou je trouve le bon accès et je galère à scanner mon ticket. Avec la pluie, le code barre est tout ramolli…

Contrairement à l’Allianz Stadium, il y a une petite fouille (peut-être parceque je suis en virage ?) mais c’est vraiment minimaliste.

J’arrive enfin dans le virage Curva Maratona réputé pour être particulièrement bouillant. A tel point que le maillot n°12 n’est plus attribué à un joueur depuis 20 ans au Torino, on considère en effet que le 12ème homme, c’est la tribune !

Ma place n’est pas fantastique, je suis trop bas. Comme dans tout virage, c’est un peu l’anarchie et le placement n’est qu’à titre indicatif, je décide de remonter pour être plus en hauteur.

Interruption du match et ambiance de feu

En arrivant dans le virage, je dois dire que je me sens un peu comme un intrus. Je suis l’un des rares à ne pas porter les couleurs du club, tout le monde semble se connaître et avoir ses petites habitudes. Ce n’est pas un problème, l’ambiance est chaleureuse et bon enfant.

Les supporters sont remontés comme des pendules et commencent à chanter avec passion dès l’échauffement des joueurs, ils n’arrêteront qu’une fois le match terminé. Evidemment tout le monde assiste au match debout comme dans tout virage qui se respecte.

La pluie redouble de puissance et rend les transmissions particulièrement difficiles. C’est au moment où je me dis que la pelouse détrempée devient vraiment impraticable que l’arbitre décide d’interrompre le match. Tous les joueurs rejoignent le vestiaire.

On joue alors seulement la 17ème minute 😞

A ce moment là je me dis que c’est mort, la pluie ne semble pas vouloir arrêter sa triste besogne. Impossible que le match reprenne. Non seulement c’est injouable mais en plus c’est dangereux, au moindre tacle, les joueurs glissent sur 5 mètres.

Alors que la pelouse est déserte, les supporters continuent à chanter avec plus d’ardeur que jamais ! Incroyable !

Même si je ne crois pas un seul instant que le match reprenne, je reste, l’ambiance est tellement bonne !

Voici une petite vidéo que j’ai prise pendant l’interruption.

Et ça va continue comme ça pendant… 45 minutes !

Au bout de 45 minutes, la pluie s’interrompt enfin et l’arbitre arrive, accompagné des deux capitaines pour constater l’état de la pelouse. Il lance un ballon en l’air, celui-ci s’écrase dans une flaque d’eau, sans même rebondir 😀

Toute la tribune rigole d’un air entendu, cette fois l’arrêt définitif va être prononcé, c’est ce que tout le monde attendait pour rentrer.

Mais miracle, l’arbitre refait quelques essais sur d’autres zones du terrain. Le ballon rebondit plus ou moins et décision est prise de reprendre le match à la grande joie de tous.

Le spectacle sur la pelouse n’est pas spectaculaire. Il y a évidemment moins de talent que lors de mon Juventus de Turin – Lazio de Rome et la pelouse gorgée d’eau n’aide pas.

En tribune par contre, le spectacle continue, ça chante, ça saute, ça frappe dans les mains. J’essaie de participer tant bien que mal regrettant de ne connaître les paroles de ces chants entraînants.

Quand mon voisin de droite finit par me proposer de tirer sur son joint, je me dis que je ne dois pas faire complètement touriste. C’est en refusant poliment qu’il a dû comprendre que je n’étais pas italien.

C’est finalement Nicolas N’Koulou qui, de la tête sur corner, fait chavirer le public. 1 – 0, score final malgré quelques frayeurs.

En fin de match, la pluie a la bonne idée de reprendre de plus belle. C’est donc trempé jusqu’aux os que je rentre à l’appartement. Trempé mais heureux d’avoir vécu cette superbe expérience.


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    Jean-Benoit

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