Deux nuits à Wadi Rum avec une agence (Jordanie)

Nous voyageons souvent sans agence, mais à Wadi Rum, il est impossible de voyager sans guide. A chaque fois qu’il faut choisir une agence, j’ouvre Tripadvisors et je sélectionne une des top 3. Cette fois, nous avons opté pour Wadi Rum Nomads, numéro 3 sur Tripadvisor.

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Petite contrariété

La journée démarre avec une mauvaise nouvelle. Alors que je me prépare à quitter mon hôtel, je sors l’argent de mon portefeuille pour mettre de côté les 300JOD que je dois à l’agence. Et là, mauvaise surprise : mon portefeuille ne comporte que 400JOD, sur les 500JOD que j’ai laissés là il y a quelques jours. De plus, mon petit papier de visa qu’on m’a donné à l’immigration est un peu déchiré. Sans aucun doute, quelqu’un a mis la main dans mon portefeuille et dans la précipitation, a déchiré mon visa et pris 100JOD. Pourquoi 100JOD et pas 500JOD ? Parce que si je voyais que l’argent avait totalement disparu, je m’en serais rendue compte tout de suite. Mais en prenant seulement une partie, je sais qu’il y a toujours de l’argent dans le portefeuille et je ne compte pas et il y a doute sur où et quand le méfait s’est produit. En l’occurrence, cela nous laisse 2 hôtels sur la liste des suspects.

Pendant les jours qui suivent, j’ai beaucoup réfléchi. Le vol est avant tout causé par moi-même. Quand on laisse son portefeuille sur la table d’une chambre d’hôtel (même quand c’est indiqué « do not disturb » à l’extérieur), on crée quand même une opportunité de vol. Et tout ça ne peut arriver que pendant nos absences courtes pour petit-déjeuner / dîner. Je compte écrire un gros email aux deux hôtels, mais après avoir longuement réfléchi, je me dis que ce sera complètement injuste pour l’un des deux, celui qui n’a rien à voir dans cette histoire, et qui va flipper et soupçonner son personnel pour rien. Après avoir regardé les photos que j’ai prises dans les deux chambres, je soupçonne plutôt le premier hôtel, mais pour que la personne ose le faire alors qu’une caméra de surveillance pointe directement vers la porte de notre chambre, il faut être désespéré. Et puis il y a une phrase vietnamienne qui dit que quand on perd de l’argent ou un objet, c’est le frais à payer pour garder sa santé. Et puis, mes passeports sont toujours là, c’est le plus important.

Donc je démarre ce tour avec un mood pas très joyeux.

Début du tour, premier jour

Nous laissons notre voiture et nos valises chez Wadi Rum Nomads, au village. Nous ne prenons qu’un petit sac chacun. Deux autres voyageurs se joignent à nous (un américain W. et un finlandais S.). Après une longue discussion avec la boss de l’agence (une néerlandaise qui est tombée amoureuse de la Jordanie), nous découvrons que le programme du deuxième jour pour lequel j’ai opté est trop ambitieux, trop difficile pour ceux qui ont le vertige. Après avoir rampé avec difficulté sur la petite montagne de la veille, je suis consciente de ma limite et je suis contente que la boss nous propose un autre itinéraire, plus intéressant car le deuxième jour, on visitera des zones près de l’Arabie Saoudite. S. restera avec nous le premier jour, seul W. sera avec nous les deux jours. Mohammed, un bédouin né ici, sera notre guide. Il nous amène visiter dans une jeep très confortable avec parasol à l’arrière. Beaucoup de jeeps n’en ont pas donc nous sommes chanceux d’en avoir un car ça nous protège bien du soleil.

Le premier jour, nous faisons des arrêts classiques, beaucoup sont liés au film Lawrence d’Arabie. J’avoue que malgré le visionnage la veille, je n’arrive pas du tout à matcher tel paysage avec tel moment du film, pour moi, tout se ressemble. On découvrira très vite qu’à chaque stop, il faut marcher, grimper, descendre, marcher…. Nous tous, on a été à Pétra récemment et avons déjà beaucoup beaucoup marché, donc devenir re-marcher, re-grimper à Wadi Rum est une très mauvaise nouvelle.

Lawrence’s spring est la source d’eau avec le plus de débit (il y a sept sources en tout dans ce désert). L’eau est acheminée de la source (dans la montagne) vers un abreuvoir où les chameaux viennent boire.

Mohammed nous explique que les mâles sont gardés pour le transport de marchandises et de touristes, tandis que les femelles se promènent librement dans le désert. Il dit que les bébés mâles peuvent être vendus pour 500JOD (une fortune), mais il ne vend pas les femelles car elles font des bébés et ne lui coûtent pas tant que ça.

Plus tard, Bianca, la boss de notre agence, partagera plus d’infos : elle les tracke à l’aide des GPS, car lorsqu’ils traversent la frontière et se perdent en Arabie Saoudite, ils ne peuvent pas les récupérer. Ils doivent attendre qu’ils retraversent la frontière par eux-mêmes. Pour les empêcher d’aller trop vite, elle identifie le leader du groupe et lui attache les pattes de devant (de manière assez ample) pour lui empêcher de courir (ils courent très vite). Les chameaux vont se promener dans le désert et puis leur propriétaire ira les voir de temps en temps pour les nourrir un peu (1kg de nourriture par ci par là), les faire boire si besoin; mais ils trouvent déjà de quoi manger dans le désert.

Ensuite, on visitera un petit canyon où il y a plein d’inscriptions et de dessins datant de plus de 2000 ans. Il y a des dessins qui nous font comprendre qu’avant, il y avait des autruches et tigres ici (ils n’y sont plus).

Nous devons gravir une grosse dune pour avoir une vue à presque 360 degrés sur le Wadi Rum. C’est ici qu’a été tourné le film Lawrence d’Arabie mais je ne peux pas vous dire dans quelle scène exactement.

Ensuite, nous nous arrêtons au milieu de nulle part. Notre guide cuisine avec une petite casserole au milieu du désert, et nous déjeunons à l’ombre de la jeep. C’est délicieux, même si c’est simple (et quasi vegan). W. m’avouera plus tard qu’il est surpris comme moi de ne voir aucune trace de viande, les carnivores que nous sommes ne sont pas habitués. Tout le monde est super fatigué et la sieste de 15 minutes a fait du bien à tout le monde. Le silence du désert est impressionnant et très reposant. Pas de bruit de circulation, pas de voisins qu’on entend à travers les murs, même pas le son d’oiseaux qui chantent. C’est extrêmement rare dans nos modes de vie occidentalisés d’être vraiment au calme.

Nous découvrons avec joie que W. et S. sont de grands voyageurs aussi. En même temps, qui est-ce qui va en Jordanie en ce moment sans être grand voyageur ? S. est étudiant mais voyage beaucoup. W. est freelance dans l’industrie du pétrole. Il a fait une année sabbatique comme nous avant d’opter pour le rythme x semaines de boulot aux USA suivies de 2 semaines de vacances. Il vit dans un mobilhome pour pouvoir travailler chez n’importe quel client aux USA. C’est la première fois que nous rencontrons un freelance qui nous ressemble à ce point. Il nous dit avoir trouvé une niche dans cette industrie et il ne sera jamais au chômage. Grâce à ça, il peut imposer ses conditions à ses clients et être souvent en vacances. C’est très similaire à notre stratégie : avoir une compétence rare; trouver notre niche.

Les développeurs freelance qui n’ont pas travaillé sur leur compétence rare ont beaucoup souffert depuis deux ans, et il n’y a pas d’amélioration à l’horizon. Ils ont vécu un âge d’or pendant plusieurs années, le moindre développeur médiocre recevait 10 sollicitations par semaine. Désormais, il est très difficile de trouver une mission de développeur si l’on n’a pas une compétence rare et il faut accepter de revoir les tarifs à la baisse. Donc comme d’habitude, je conseille à tout freelance en-devenir de trouver d’abord leur niche. Il n’y aura pas 36 000 clients, mais les 10 clients qui en ont vraiment besoin vont faire appel à vous et vous serez indispensable, et jamais dans le besoin. Comme le dit Geoffrey B. Small, un designer qui vend des vêtements hors de prix, sa clientèle est minuscule, mais suffisamment grande pour soutenir son entreprise et vendre quand même ses manteaux à 4 chiffres.

W. travaille dans l’industrie du pétrole donc il a pu nous donner quelques infos intéressantes : par ex le fait que seul 10% de la consommation pétrolière est transformée en carburant. Le reste finit en produits cosmétiques, en vêtements, en produits divers. Je lui ai posé la question sur la pénurie d’essence d’ici 2050 et il est plus positif, il dit que de nombreuses d’autres sources pétrolières sont découvertes, rien qu’aux USA, donc avec la diminution de la population mondiale, on pourrait clairement dépasser 2050. On a eu ensuite une petite discussion sur Savile Row, et des entoilages, après que je lui ai parlé de mes projets de couture. Il est très curieux donc dans chaque pays où il va, il essaie de manger des plats typiques, même si ce n’est pas toujours bon, et il a beaucoup d’anecdotes sympas. Par rapport à d’autres américains que nous avons rencontrés, il est très ouvert d’esprit. W. et S. me confirment que le nivellement par le bas s’applique également dans leurs pays. Chose qui me sidère car la Finlande a toujours été considérée comme forte en maths. La globalisation semble donner à tous les pays les mêmes problèmes, et les mêmes challenges.

Nous allons ensuite visiter Lawrence’s House, appelée ainsi mais ça n’a jamais été sa véritable maison. C’est juste un poste de contrôle, vieux comme le monde. Ici, le terrain est un peu surélevé et on peut surveiller tout mouvement venant de l’Arabie Saoudite. Nous sommes sur le vieux passage entre Hégra et Pétra, où les caravans passaient avec leurs chameaux chargés d’encens, de myrrhe… Les nabatéens ont construit plein de postes de contrôle, de ravitaillement, protégé les sources d’eau pour ces caravanes. Et on voit encore les traces 2000 ans plus tard tout au long du pays.

On nous dépose ensuite en face d’un canyon que nous devons traverser nous-mêmes et Mohammed nous attend de l’autre côté. Heureusement qu’on ne peut pas s’y perdre. Il y a juste quelques gros rochers à grimper. W. et S. en parfaits gentleman, se placent à différents endroits stratégiques pour m’aider à monter.

A la sortie du canyon, un monsieur nous offre du thé (on aurait pu ne pas payer mais on avait quelques dollars sur nous). L’hospitalité est très importante pour les bédouins, partout où vous passerez, on vous offriré un thé. Et il y a une grosse dune en face et on peut remonter puis descendre la dune avec une planche de snowboard. JB l’a déjà tenté à Dubai et n’a pas envie de se retrouver plein de sable alors qu’on va passer deux nuits dans le désert. Je n’aime pas les sports de glisse, donc on regarde juste les autres touristes tomber sur leurs fesses, ou glisser sur 1 mètre. Pas facile comme sport.

Nous visitons ensuite une arche très photogénique… mais la descente est un peu difficile. Je ne monterai même pas, car je n’ai aucune envie d’être en difficulté lors de la descente. D’en bas, c’est suffisamment joli.

Puisqu’on a encore beaucoup de temps, Mohammed nous amène à un lieu merveilleux où les paysages sont à couper le souffle.

Le coucher de soleil s’observera ailleurs. Avec autant de montagnes, ce n’est pas un vrai coucher de soleil, on voit seulement le soleil disparaître derrière une montagne. Rien de transcendant.

Nous découvrons notre camp. J’ai oublié de prendre notre tente en photos désolée mais vous trouverez les photos sur le site de l’agence. Il y a deux lits jumeaux dans chaque tente. Mohammed nous montre comme s’enrouler dans la couverture comme un burrito la nuit pour ne pas avoir froid (on aura deux couvertures chacun). Tout fonctionne à l’énergie solaire (ou au bois). La salle de bain est à partager, elle est un peu loin de notre tente (snif). Mais l’eau de la douche est très chaude et avec beaucoup de débit. Les toilettes sont propres. C’est un grand luxe dans le désert.

Nous nous retrouvons tous dans la tente principale car c’est le seul endroit où il y a une cheminée pour chauffer nos mains et pieds congelés. Nous y restons un bon moment pour papoter jusqu’à ce qu’Ali, le responsable du camp, nous montre la « cuisine ». C’est un trou creusé dans le sable, dans lequel on met du charbon, on fait un feu et puis on descend deux étages de légumes et de viandes et on les cuit « étouffés ». Le trou est recouvert d’une bâche puis de sable pour empêcher l’air de venir attiser les braises et conserver une cuisson lente.

Tout le monde est trop content d’avoir de la bonne viande de poulet ce soir. C’est délicieux !! Mohammed nous sert du thé toute la soirée. Cela nous fait du bien, ça réchauffe. On se couche super vite car on est trop trop fatigués. S’asseoir à l’arrière de la jeep toute la journée et se prendre beaucoup de vent, ça fatigue. S’y ajoute la lumière aveuglante, la sécheresse du désert… ça nous tue.

On envie secrètement S. qui a eu la bonne idée d’opter pour le tour d’un jour une nuit. En plus, nous avons déjà passé une nuit avant ça à Wadi Rum, certes, dans un hôtel de luxe absolument incroyable, mais cela fera 3 nuits à Wadi Rum + 11 nuits dans d’autres pays, soit proche du Sahara, soit proche d’Hégra c’est à dire quasiment 14 jours non-stop dans le désert, ça me rend folle !!! Je me mets une tonne de crème mais ça n’aide aucunement. Mes crèmes contiennent trop d’huile ! Ici, il aurait fallu amener des crèmes avec beaucoup d’eau. Mes lèvres sont gercées, mes yeux fatigués, ma peau très sèche… je souffre beaucoup dans le désert.

Nous tentons de regarder les étoiles mais il y a un peu de nuage et le ciel n’est toujours pas assez noir. Ici au camp, les lumières sont très faibles et on aurait pu tout voir si les conditions étaient meilleures.

JB se réveillera à 3h pour aller aux toilettes et ne réussira plus à se rendormir, le pauvre. Quant à moi, même si je n’ai pas eu froid, j’ai dormi dans une position défavorable et ai des courbatures partout.

Le second jour

Le lendemain, nous nous réveillons très tôt (le petit-déjeuner est entre 7h-8h) et sommes à moitié morts devant la cheminée. Mohammed ramène S. au village à 8h et à 9h, W. et nous partons pour le 2ème jour dans le désert. La jeep roulera 45 minutes pour arriver à un endroit très proche des frontières saoudiennes.

Nous voyons un fil métallique assez bas. C’est pour empêcher les chameaux de passer par là et se perdre en Arabie Saoudite.

Nous marchons longuement jusqu’à un view point. Pendant ce temps-là, Mohammed ramasse les plantes médicinales, puis le thym et nous attend en bas de la montagne.

En descendant de la montagne, on découvre que le thé est prêt. Il est délicieusement parfumé. Cela fait beaucoup beaucoup de bien.

Nous traversons encore un autre canyon et Mohammed nous attend à l’autre côté du canyon. Celui-ci est plus facile de celui traversé hier. On est tous très fatigués mais arrive quand même à marcher. Je pense qu’aucune idée intéressante ne traverse la tête quand on arrive à ce niveau de fatigue, mais comme diraient les coachs, c’est exactement ce qu’il faut faire pour « vivre l’instant présent ». D’ailleurs, on a demandé à plusieurs bédouins et ils nous disent tous qu’ils ne pensent pas beaucoup à l’avenir. Ils vivent vraiment au jour le jour. Je pense que l’environnement ne permet pas non plus de se projeter. Moi-même, ce à quoi je me projette, c’est dans 2 minutes, quand je pourrai m’asseoir de nouveau sur la jeep, à l’ombre.

On enchaîne les stops et celui que je trouve le plus intéressant, c’est une autre source qui coule de la montagne. On voit que l’eau remonte d’une grotte. Les bédouins ont mis des tuyaux pour acheminer de l’eau vers leur camp en bas, pour nourrir les chameaux. Il ne vaut mieux pas consommer directement cette eau car tout animal peut. y avoir accès. Près de l’entrée d’une grotte, JB a vu une carcasse. C’est triste, l’animal a dû mourir de soif, à 2 mètres seulement de la source.

Nous voyons quelques chameaux « garés » en bas. Certains touristes, au lieu d’opter pour la jeep, préfèrent se déplacer en chameaux. Après l’avoir fait au Maroc, nous ne souhaitons plus le faire car les distances parcourues sont trop petites. Mohammed nous dit qu’il y a des tours comme ça qui durent 7 jours. Quel courage, franchement !

Nous déjeunons encore en plein désert, puis nous nous arrêtons chez l’oncle de Mohammed qui vit au milieu du désert. 3 familles partagent 3 grosses tentes constituées de laines de chèvre tissées à la main par les femmes de la famille. Il y a une tente pour les enfants et les femmes (où elles cuisinent aussi). Nous (les touristes) et les hommes se retrouvent dans une tente « pour hommes », où il y a une petite cheminée et tout le monde papote autour. Je manque de faire une sieste dans la tente. Quand les voix sont monotones, et au loin, on ne voit que la couleur du sable, vous savez, mes yeux se ferment automatiquement. Son oncle nous raconte qu’ils bougent autant que les saisons. Quand il y a plus d’herbes d’ailleurs, ils déménagent et amènent leurs chèvres vers ces sources de nourriture. W. est intrigué et demande comment Mohammed sait quand et où son oncle déménage. Il faut savoir qu’il y a des endroits où l’on capte encore le réseau. Et la communauté bédouine est très soudée, tout le monde est cousin/cousine donc quand quelqu’un déménage, grossomodo tout le monde est au courant. En une heure, ils peuvent tout emballer, tout charger sur leur jeep et monter les tentes ailleurs. Ils ont de petites citernes et l’eau est acheminée depuis le village par des camions spécialisés. Certains ont des panneaux solaires.

Mohammed dit que les bédouins connaissent par coeur Wadi Rum. Chaque montagne a un nom donc il est impossible pour eux de se perdre. Si jamais il arrive quelque chose à sa jeep, il sait où trouver le signal téléphonique, et décrire avec précision où il se trouve. Au village, l’eau vient de la nappe phréatique et il y en a tellement qu’ils fournissent même de l’eau jusqu’à Amman la capitale. Il n’y a pas de doute qu’il y ait beaucoup d’eau souterraine car il y a beaucoup de plantes par ici. Je pense que la vie au Wadi Rum doit être plus agréable qu’au Sahara. Au Sahara, il y a des dunes à perte de vue, alors qu’ici, au moins on peut être à l’ombre grâce à ces nombreuses montagnes.

Nous dînons encore avec gourmandise grâce au talent d’Ali. Le soir, un coréen rejoint notre camp. Comme notre compagnon finlandais de la veille, il a fait plus d’un an de service militaire (il était casque bleu au Liban !), on se rend compte que de nombreux pays ont toujours un long service militaire. Depuis la deuxième guerre mondiale, la Finlande se sent toujours menacée par la Russie (à plus forte raison aujourd’hui !), les deux Corées sont toujours officiellement en guerre malgré l’armistice de 1953. Lui non plus n’en peut plus car il a beaucoup trop marché à Pétra. C’est également un grand voyageur, mais ayant moins de vacances que les freelances, il doit enchaîner Egypte – Jordanie en moins de 2 semaines. Pour aller en Jordanie, il a traversé l’Egypte, puis l’Israel, avant d’arriver à Aqaba et payer un taxi jusqu’à Pétra, puis Wadi Rum. Nous lui proposons de le déposer gratuitement à Aqaba le lendemain pour lui épargner des frais de taxi.

Le lendemain, après une bonne nuit pour moi et une très courte nuit pour JB (quand il fait froid il va souvent au WC et ensuite il ne se rendort plus), et un bon petit-déjeuner, je décide de ne pas envoyer de mail à qui que ce soit pour le vol de mes 100JOD.

Nous sommes ramenés au village par Mohammed. On se dépêche de quitter ce lieu aride. Je pense que Wadi Rum n’a jamais été un problème, l’agence était top. Le probème, c’est d’enchaîner Petra – Wadi Rum. Je pense que la prochaine fois, ça aurait été plus smart de commencer à Wadi Rum, se reposer à Aqaba, puis visiter Pétra.

Partie 2 : Conseils pratiques

  • Tour deux jours / deux nuits avec Wadi Rum nomads (tout inclus, et que je recommande) : 150JOD/personne
  • Vous pouvez opter pour le jour d’un jour une nuit si vous détestez marcher comme moi
  • Il est d’usage de laisser un pourboire au guide et au responsable de camp. C’est à la discrétion de chacun mais comptez entre 10JOD et 25JOD
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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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