Après une dizaine de jours à Istanbul, nous voilà en Grèce pour la première fois !
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Partie 1 : Carnet de voyage
Paradoxalement, nous avons mis beaucoup de temps avant de nous rendre dans certains pays européens. Comme c’est proche de la France, il y a le côté « on pourra y aller plus tard ». C’est pour ça qu’une destination aussi prisée qu’Athènes nous est toujours inconnue après presque 8 ans de tour du monde. C’est la première fois que nous mettons nos pieds sur le sol grec. On nous a dit de venir en Grèce avec beaucoup d’imagination car les sites archéologiques ne sont pas aussi bien conservés qu’en Italie. Et effectivement, ils sont moins bien conservés qu’en Italie, et moins bien conservés qu’en Turquie, mais le gros plus de la Grèce, ce sont ses habitants. Ils sont super super gentils et ils sont TOUS anglophones.
En prenant le Uber depuis l’aéroport, nous passons devant un stade olympique et le chauffeur de taxi nous le montre en disant que c’est vraiment LE stade olympique où les premiers jeux olympiques ont eu lieu. C’est énorme, tout en pierre et c’est visible depuis la rue, c’est très joli !
Nous avons opté pour un Airbnb pour 1 mois et demi. Nous avons hésité entre le quartier Nord de la ville (plus central), et le quartier Sud-Ouest. Apparemment le centre-ville est un peu trop animé le soir et pullule de drogués donc nous préférons être un chouia à l’écart, mais à 1 station de métro d’Acropole (ou 25 minutes à pied). Je suis déçue dès que nous nous mettons les pieds dans le Airbnb : ça pue la clope. Après 1h d’aération, ça pue toujours. Je lave absolument tout et l’odeur ne part pas. On découvrira par hasard que l’odeur vient des voisins et après avoir mis une serviette bien épaisse sous la porte d’entrée et ouvert la fenêtre du couloir commun, l’odeur ne rentre plus chez nous. OUF. Je peux enfin respirer à pleins poumons. C’est l’odeur que je déteste le plus au monde. Ma copine L. a fait une thèse sur les impacts du tabagisme passif et ce n’est pas joli joli. Je pense qu’il y a une différence énorme entre traîner avec des copains fumeurs en terrasse; et subir la fumée des voisins, chez soi.
Nous sommes tellement fatigués et occupés par le travail que nous ne visitons rien du tout pendant 10 jours. Je suis en plus très prise par mon projet de traduction depuis que j’ai trouvé une IA plus puissante (j’en ai parlé ici). Et au 11ème jour, nous nous disons qu’il est un peu abusé d’être dans une ville dont rêvent beaucoup de gens pour ne rien visiter. Ca en dit long sur la fatigue des voyages. Quand on fait une chose trop longtemps, même si c’est pour voyager, à un moment ça devient usant.
JB réserve en amont nos tickets pour l’Acropole (10 euros/personne) et nous prenons le métro pour la première fois. Il y a des tickets rechargeables, on paie environ 1,3 euros par trajet.
Franchement, en voyant l’énorme colline d’Acropole depuis notre rue qui s’élève comme une énorme falaise, on se demande sérieusement comment on peut monter aussi haut sans s’essouffler, mais la station de métro Acropolis est déjà à mi-hauteur, et ensuite on monte doucement jusqu’au Parthénon, donc même les nuls au sport comme moi peuvent y arriver. Il y a 2 tickets, celui à 10 euros permet de visiter juste l’Acropole, le ticket à 30 euros permet de visiter plein d’autres choses mais aujourd’hui on se contente juste de l’Acropole, d’où le ticket de 10 euros.
Petites parenthèses « culture générale » :
L’Acropole, colline fortifiée au cœur d’Athènes, a connu une histoire riche depuis le Néolithique. Pendant la période mycénienne, elle devint la résidence du dirigeant local. Au VIe siècle av. J.-C., elle se transforma en sanctuaire dédié à Athéna.
Le Parthénon, joyau de l’Acropole, avait deux fonctions principales : temple religieux abritant la statue chryséléphantine d’Athéna (12 mètres de hauteur, faite d’or et d’ivoire) et trésor de la cité. Ce trésor, issu des contributions des cités alliées d’Athènes, finançait la défense commune contre les Perses et les grands projets de construction.
La transformation majeure de l’Acropole survint au Ve siècle av. J.-C. sous Périclès. Les monuments actuels (Parthénon, Propylées, Érechthéion, Temple d’Athéna Niké) furent construits durant cette période, symboles de l’apogée politique et artistique d’Athènes.
L’histoire du Parthénon prit un tournant tragique en 1687. Lors du siège d’Athènes par les Vénitiens, le bombardement du monument, alors utilisé comme poudrière par les Turcs, provoqua une explosion dévastatrice. Les dommages s’aggravèrent au début du XIXe siècle quand Lord Elgin emporta de nombreuses sculptures, aujourd’hui conservées au British Museum.
Aujourd’hui, l’Acropole, sous la protection de l’État grec depuis 1822, fait l’objet d’un vaste programme de restauration continu, témoignant de l’importance de préserver ce symbole de la civilisation antique.
Il y a de nombreux panneaux pour nous montrer l' »AVANT »
et puis on voit l’APRES et on se dit … ah oui, il faut beaucoup d’imagination.
Nous avons visité plein d’amphithéâtres comme ça et ils étaient mieux restaurés ou mieux conservés, et on pouvait même y accéder. Ici, on n’accède à rien du tout, c’est trop abîmé.
Celui-ci est en meilleur état/bien restauré, avec une superbe vue en plus !
Le Propylaea, l’ancienne entrée est probablement mon endroit préféré sur le site. Ces belles colonnes me rappellent un peu l’Egypte (dans une moindre mesure) et il faut dire que cette partie est vraiment très très joli de loin, je vais vous montrer une photo tout à l’heure.
On se trouve nez à nez avec le Parthénon. Heureusement qu’on m’avait prévenue, je n’ai aucune attente et je pense que j’aurais été déçue si j’avais trop d’attente. C’est très joli mais ce site manque d’ambiance, je ne sais pas, je pense que les dieux ont déserté ce lieu car il n’y a pas de bonnes vibes ici, c’est un endroit super neutre.
Vu le travail fourni pour restaurer tout le site, je trouve que 10 euros est peu cher. Les colonnes sont rassemblées en mode puzzle, les murs intérieurs sont en train d’être remis, c’est un travail titanesque. Ils ont instauré leurs propres rails pour transporter les pierres… Chapeau ! Il faut de longues minutes pour faire le tour du Parthénon. Ca devait être quelque chose quand le Parthénon était au summum de sa splendeur.
Il y a un petit temple à côté, Erechtheion, avec de petites sculptures trop mimi.
Nous sommes en haut de la colline et on a une vue à 360 degrés sur Athènes. Comme Palerme, Oslo, Athènes a des montagnes tout en ayant accès à la mer, c’est particulièrement feng shui comme paysage, j’aime beaucoup ce genre de villes. Malgré le froid, il fait beau quasiment tous les jours. D’ici, on voit qu’il y a un énorme parc archéologique au centre-ville. Par contre, dès qu’on en sort, il n’y a que des bâtiments blancs avec terrasses, pas de bâtiments anciens remarquables. Toute cette blancheur nous rappelle Malte (on aimerait trop y retourner).
Je ne sais pas si vous voyez un temple entouré de verdure et très bien conservé ? C’est le temple d’Hephaestus, on va y aller un autre jour.
Au loin, il y a une super belle colline accessible en téléphérique. Tapez Lycabettus Hill Viewing Area sur Google Maps.
On redescend doucement vers ce view point et regardez-moi ça ! On voit super bien l’entrée à l’Acropole. La vue est incroyable ! J’imagine trop le petit peuple regarder l’Acropole avec admiration. Ils doivent vraiment penser que les Dieux y habitent, tellement c’est beau et massif !
Bref la visite est très agréable. Il faut marcher beaucoup donc prévoyez vos chaussures de marche. Il est conseillé d’arriver avant 10h en semaine pour éviter la foule. Pour le week-end, je n’ose même pas imaginer. Vous pouvez acheter les tickets en ligne avant de venir.
Restaurants
La Grèce est le pays de l’huile d’olive donc vous trouverez plein de plats à base d’olives ou d’huile d’olives. Il y a de la feta partout. Si un plat indique « cheese », c’est forcément de la feta. JB trouve la feta et les plats grecs trop salés pour lui. Les plats coûtent entre 10 et 12 euros. Franchement, c’est même moins cher qu’à Istanbul ! Je trouve qu’on mange plutôt bien mais il n’y a pas encore de restaurants qui sont WOW pour moi. Il y a des restaurants type « cantine », « traiteur » avec des plats préparés et on paie entre 8 et 9 euros à midi.
Puisque tout est écrit en alphabet grec, on se sent un peu cons ici. Si on repère un restaurant sur Google maps et on se rend sur les lieux, le nom écrit sur Google Maps est en alphabet latin, mais sur place le nom est en alphabet grec et on ne sait plus si on est devant le bon restaurant 🙂 On se sent analphabète. Une fois, JB est allé voir un ORL et on est restés 5 minutes devant l’immeuble, ne sachant pas sur quelle sonnerie appuyer car son nom grec sur Internet ne ressemble pas au nom indiqué sur la sonnette (c’est une histoire de Majuscule/minuscule ahahah).
Shopping
Pas loin de l’Acropole se trouvent des rues piétonnes (rue Ermou) dédiées uniquement au Shopping. On commence à avoir une vague de froid en Europe et ça me rappelle qu’il faut que je renouvelle ma garde-robe. Mon pull cachemire doit être changé après 2 ans d’utilisation (plus rien ne dure dans ce monde de fast fashion, je vous jure !). Je dois faire 15 magasins et impossible de mettre la main sur un seul pull de qualité. Tout est en polyester, viscose, polyamide, acrylique… Cela fait plusieurs années que je ne porte que des matières naturelles comme le coton, le lin, la soie, des laines de luxe, vraie fourrure… donc je suis horrifiée par la baisse de qualité partout où je mets les pieds. Je me demande vraiment si je dois me remettre à la couture car il n’est plus possible d’avoir des matières nobles sans vendre un bras et un rein ! En plus, tout est oversize ! Horrible !!!
Et puis, je tombe sur un magasin (Tsantilis) qui met en avant un manteau magnifique, 890 euros mais en promo pour 390 euros. Je décide d’essayer quand même. La vendeuse est trop gentille, elle me laisse l’essayer même si tout le magasin habille des dames faisant du 40 ou plus. Après avoir touché des dérivants de pétrole tout un après-midi, mes mains sont trop contentes de toucher enfin de la pure laine. 90% laine, 10% cachemire. C’est soyeux avec un peu de brillance du cachemire. J’aime trop !
Une fois à Lisbonne, je marchais derrière deux dames dans un quartier huppé, et le manteau d’une dame a attiré toute mon attention. Ca se voyait que ça coûtait cher et c’était de la qualité. Mais je ne savais pas à quoi c’était dû. Etait-ce la coupe ? La matière ? le fait qu’il n’y ait pas de poils de chat ni de bouloches ? En testant ce manteau à Athènes, j’ai compris, c’était un mélange de tout ça. J’avais deux manteaux 100% laine double face mais le toucher n’était pas aussi agréable que celui-ci, il fallait absolument que le manteau contienne un peu de cachemire pour arriver à ce type de rendu. Et bien sûr, une bonne coupe pour que tout glisse sur le corps comme si on était une déesse grecque.
J’ai reposé le manteau et remercié la vendeuse (ce n’est pas ma taille de toute façon), j’ai passé 3-4 jours à me renseigner à fond sur le cachemire (cf. mon article), à lire toutes les étiquettes de composition des manteaux que je trouve sur Vinted et je suis arrivée à la conclusion : il me fallait absolument un manteau 100% cachemire double face. 100% cachemire car j’aime la légèreté. Double face car les doublures sont souvent en polyester et créent de l’électrostatique, je veux du 100% cachemire. L’absence de doublure me permettra de porter en-dessous une veste si j’ai encore froid. Ce genre de manteaux neufs coûtent à partir de 1500 euros et vont jusqu’à 10 000 euros, donc le prix de revente est minimum 800 euros. Je me renseigne pour acheter du tissu de cachemire double face des stocks dormants de Loro Piana ou Hermès, quitte à me coudre moi-même un manteau mais rien que le tissu vaut déjà 600 euros. Mais je n’abandonne jamais quand j’ai une obsession. Je sais où trouver de bons plans. Les meilleurs manteaux proviennent de Loro Piana, Hermès, Max Mara et The Row. D’autres marques créent des manteaux similaires mais il y a des économies sur la matière ou sur la main d’oeuvre. Je remarque que les italiens revendent tous des manteaux Max Mara dégriffés, signe qu’il y a un magasin d’outlet de Max Mara en Italie. Après un peu de recherche, je découvre Intrend qui est le magasin outlet de toutes les marques Max Mara, Max & Co etc. ils n’ont jamais de stock à ma taille en ligne donc je sais que je dois acheter d’occasion. Je tombe sur un manteau valant 1600 euros et revendu 450 euros sur Vinted. J’envoie une offre à 300 euros et à ma surprise, la personne accepte !!!! Je n’en reviens pas ! Un manteau 100% cachemire double face cousu main, ce sera mon tout premier, je suis trop contente !! J’ai montré la photo à JB et même lui trouve la coupe très classe. Je vous ferai un article quand je le recevrai.
Partie 2 : Conseils pratiques
- Entrée à l’Acropole : 10 euros
- Restaurants : entre 10 et 12 euros le plat
- La carte bancaire est acceptée partout.