Après 20 ans à côtoyer les artisans français et vietnamiens dans une variété de métiers (joaillerie, couture, maroquinerie…) voici quelques réflexions et leçons que j’ai apprises.
L’artisanat enseigne la discipline
Je suis quelqu’un qui aime utiliser son temps et son argent à bon escient donc quand je choisis un prof, je veux LE meilleur, le plus méticuleux, le plus exigeant, pour apprendre un maximum, mais j’en souffre aussi beaucoup. Avant de les rencontrer, je pensais être perfectionniste, mais après les avoir connus, je me rends compte que je suis encore à des années lumière du perfectionnisme.
Ce qui est marrant, c’est que quand vous entrez dans leur atelier, vous ne pensez pas forcément qu’ils le sont, car les outils sont partout, tout semble être désordonné, leurs mains sont archi sales… mais il n’y a pas de poussière dans l’atelier. Mais quand ils commencent à m’apprendre le métier, tout s’explique : les outils sont quand même rangés dans un ordre optimisé à l’utilisation. Chez mon prof de maroquinerie, il range les outils par hauteur; alors que j’ai l’habitude de ranger par typologie d’outils. Donc quand il a besoin d’une règle de 10cm, il la verra immédiatement parmi les outils de 10cm, au lieu de chercher comme moi parmi les 10 règles entre 5 et 50cm. Quant aux mains sales, à la fin de la journée, en joaillerie, je finis moi aussi avec les mains noires. Et en maroquinerie, dès que je fais de la peinture des tranches, j’ai aussi de la peinture sur mes mains mais régulièrement des gouttes de peinture sur les vêtements aussi.
Le point commun de mes profs, c’est l’interdiction de gâcher les matières premières. Mon prof de joaillerie me fait travailler tout de suite l’argent (alors que normalement il faut commencer par le laiton), pour que je fasse attention dès les premières secondes pour ne pas gâcher autant d’argent (c’est le cas de le dire) avec un travail bâclé. Je me souviens encore comment j’ai trop chauffé le métal (10 secondes de trop) et laissé une tache de feu (oxydation de l’argent). Au lieu de fermer les yeux, mon prof m’a obligée de limer cette tache. 10 secondes d’inattention se sont transformées en une heure de lime. Depuis, je ne fais plus aucune tache de feu. En couture, si jamais j’ai le malheur de coudre de travers, ma prof ne me laisse jamais jeter le tissu, même si c’est juste un petit col qu’on peut recouper vite fait bien fait et recoudre. Non, c’est parti pour 10 minutes à découdre. Le pire c’est quand elle demande de refaire le surjet. Le cauchemar ! Toute inattention est sévèrement punie. Et toute faute est mémorisée à vie car à chaque fois, j’avais entre 30 minutes ou 1h pour rattraper mon erreur et en pensant au temps que je perdrai dans le futur si je refais la même. Pour être honnête, chaque erreur, dans chaque discipline, est commise une seule fois dans ma vie.
Alors qu’en école de commerce, franchement, je ne me souviens pas du tout des erreurs que j’ai pu commettre (peut-être juste un business plan mal fait). Car une erreur = une mauvaise note parmi 36 000 notes, mais ensuite j’ai toujours mon diplôme. Il y a une prof de maths au lycée qui m’enlevait 1 point à chaque fois car je lui rendais toujours des devoirs mal écrits (pour pouvoir faire un maximum d’exercices), mais ça change quoi d’avoir 17 au lieu de 18 ? Ca glisse sur moi et n’a aucun impact. Alors que passer 1h à limer, ça marque !!
C’est dur aussi de voir mes profs toujours insatisfaits. Je rentre souvent de l’atelier complètement découragée, persuadée d’être nulle, parce que vraiment, tout est critiqué : une asymétrie minuscule de 0,1mm, une ligne de couture pas parfaitement parallèle, une découpe de métal pas assez droite… Le plus frustrant ? Même quand je fais mon propre contrôle qualité avant – j’ai appris à voir mes erreurs et m’autocritiquer toute seule – ils trouvent encore des défauts. Il m’arrive même de devoir demander plusieurs fois « mais où est le problème ? » parce que je ne le vois pas, et surtout, je ne comprends pas comment j’ai pu faire cette erreur.
Je me suis sentie vraiment nulle pendant longtemps – comment ne pas l’être quand on ne reçoit jamais un compliment ? Et puis un jour, j’apprends par hasard, via une autre élève, que mon prof parle de moi avec fierté, de mes progrès… J’étais stupéfaite ! En fait, j’ai compris plus tard, dans ma vie professionnelle, que les critiques constructives, on les réserve à ceux qui peuvent les encaisser et s’en servir pour progresser. Les gens qui se braquent au moindre retour négatif ? On finit par les laisser tranquilles, personne n’a envie de créer des conflits. Résultat : ils stagnent et se retrouvent mis au placard sans comprendre pourquoi.
Voilà ce que m’a vraiment appris l’artisanat : l’humilité. Pour quelqu’un comme moi, habituée aux bonnes notes à l’école, c’était dur au début d’être constamment critiquée. Mais maintenant, je comprends. C’est comme ça qu’on progresse.
Je suis conscient que, tout comme le bac, le CAP (que passent les artisans) affiche un taux de réussite trop élevé. Cependant, après avoir parcouru les programmes et échangé avec des enseignants, il est clair que le contenu est extrêmement dense si l’on souhaite vraiment apprendre en profondeur. Honnêtement, en comparaison, mon bac+5 en école de commerce me paraît bien moins exigeant face à un CAP Tailleur (avec mention) ou un CAP Maroquinerie (avec mention). L’artisanat français reste une référence enviée à l’échelle mondiale, par exemple dans des domaines tels que la haute couture, qui incarne un savoir-faire exceptionnel, ou encore dans l’univers de la mode masculine, comme en témoigne des ouvrages tels que Parisian Gentleman d’Hugo Jacomet (en illustration de cet article), qui mettent en lumière cette excellence.
L’artisanat aime la qualité
Longtemps, je pensais que les restaurants nous servaient des plats avec des ingrédients de mauvaise qualité par ignorance. Jusqu’à ce que je rencontre le chef Jérémie à Koh Phangan qui a été dans plusieurs restaurants gastronomiques. Il me dit qu’à l’école, même pour ouvrir un restaurant normal, les chefs ont tous appris à reconnaître les bons ingrédients et savoir où dénicher les meilleures huîtres, le meilleur camembert… c’est le B.A.BA. J’ai eu une expérience très enrichissante avec lui où, lorsque je lui ai montré comment faire les nems (selon ma recette familiale), j’ai fait une sauce de nems avec mes ingrédients achetés au supermarché, et le chef m’a donné ses ingrédients de qualité; et les deux sauces n’ont RIEN à voir.
C’est pareil pour les autres métiers d’artisanat. Tout le monde sait reconnaître et trouver de la qualité, ensuite c’est juste une question de coût. La fast fashion va vous filer du 100% acrylique, 100% polyester, et le tailleur sur mesure Savile Row va vous filer du 100% laine, 100% soie, 100% vicuna…
Mes profs optent toujours pour le meilleur car ils ont compris après toutes ces années de test & learn qu’on ne peut pas faire du beau avec des outils de mauvaise qualité, et des matières premières bas de gamme. Même si on peut avoir la meilleure technique au monde, sur un cuir qui craque, ou sur un faux cuir en plastique, le produit finit par se déchirer très vite. Chez eux, on peut toucher et admirer des outils qui coûtent une fortune, et qu’ils ont mis une vie à chiner. Les artisans femmes utilisent des outils de très belle qualité, mais les artisans hommes ont un truc avec les couteaux. Ohlala ils adorent les couteaux et en achètent à ne plus en finir. En plusieurs exemplaires. C’est leur kiff, je n’ai jamais compris l’attrait des couteaux. Certes, moi aussi j’ai de très beaux couteaux et ciseaux japonais faits main, et j’apprécie la qualité, mais je n’arrive pas à les collectionner.
En quoi est-ce logique de travailler avec des outils bas de gamme ? Si le résultat n’est pas satisfaisant, comment savoir si c’est nous qui sommes maladroits ou si ce sont les outils qui sont défaillants ? Au moins, avec du matériel de qualité, on sait exactement ce qui cloche – c’est forcément notre technique qui doit être améliorée. Pas d’excuses, pas d’ambiguïté.
Prenez cet exemple frappant : j’ai récemment suivi un cours en ligne avec une couturière qui a travaillé dans la haute couture. Ses lignes de couture étaient franchement médiocres, indignes de son niveau d’expertise. Mais était-ce vraiment sa faute ? Pas du tout ! On lui avait fourni une simple machine familiale, alors qu’elle était habituée à travailler sur une piqueuse plate professionnelle. Si on l’avait jugée uniquement sur ces coutures faites avec du matériel bas de gamme, elle n’aurait même pas été prise chez H&M, alors qu’elle a fait ses preuves dans la haute couture ! C’est dire à quel point l’outil fait la différence. Il est important de faire des économies dans la vie car l’argent ne tombe pas du ciel, mais offrez des outils de qualité : une chaise ergonomique, une souris ergonomique, une table à la bonne hauteur… ça change tout !
Observez comment les vrais artisans valorisent leur temps et leurs matériaux. En joaillerie, mon professeur insiste pour que je travaille directement l’argent plutôt que le laiton – « pourquoi gâcher des heures sur un métal qui s’oxydera et sentira mauvais ? » dit-il. Si j’en avais les moyens, il m’aurait même fait travailler l’or directement. C’est la même chose en maroquinerie où mon professeur a refusé une élève qui ne voulait utiliser que du cuir bas de gamme. Pour lui, c’était une perte de temps – pourquoi compenser la mauvaise qualité du matériau par un travail plus difficile et moins satisfaisant ? Les relieurs aussi suivent cette philosophie : ils ne travaillent qu’avec des livres de qualité, refusant systématiquement les ouvrages aux pages jaunies et abîmées, sauf valeur sentimentale exceptionnelle.
Alors quand je vois ces vidéos YouTube de « bilans couture » où des couturiers amateurs s’acharnent à reproduire des vêtements de marques comme Sézane, Balzac, Sandro, Maje en cherchant les mêmes tissus synthétiques bas de gamme, ça me désole. Ces marques utilisent un mélange de fibres naturelles avec du polyester, de la viscose et de l’acrylique pour réduire leurs coûts – pourquoi vouloir imiter ça ? En quoi est-ce logique de consacrer autant de temps et d’efforts à reproduire un vêtement dans un tissu bas de gamme ? C’est comme si le temps investi n’avait aucune valeur.
J’ai vu récemment un commentaire intéressant sur ce sujet. La personne remettait en question l’idée reçue selon laquelle coudre chez soi permettrait de faire des économies. Bien sûr, on dépense moins en tissu, mais a-t-on vraiment pris en compte tout ce que cela implique ? Le temps passé à se former, les heures consacrées à la couture elle-même ? En fait, cette croyance reflète un problème plus profond : la dévalorisation systématique du travail des femmes. Quand on dit qu’une femme coud ou reste à la maison pour « faire des économies », on occulte complètement qu’elle fournit en réalité un travail qualifié. Il n’y a pas d’économie réelle – il y a un vrai travail qui mérite d’être reconnu comme tel. Le temps ne peut pas être acheté avec tout l’argent du monde, chaque seconde doit être utilisée de manière plus intelligente, et les artisans l’ont très bien compris.
Les artisans ont besoin des connaissances d’entrepreneurs
Les débouchés pour les artisans sont souvent peu réjouissants. En discutant avec plusieurs d’entre eux, même dans le secteur du luxe, j’ai découvert que les ateliers ressemblent de plus en plus à des usines en raison des contraintes de production. Ils sont assignés à des modèles best-sellers encore et encore, rendant le travail répétitif et mécanique. Peu à peu, l’artisan devient un simple ouvrier (et payé en tant que tel). Dans certains cas privilégiés, un artisan peut travailler sur un produit de A à Z, mais même là, une forme de taylorisme finit par s’imposer. Par exemple, ils vont réaliser la même opération sur 6 sacs avant de passer à l’étape suivante, ce qui peut entraîner des jours entiers de couture sellier sans interruption – une pratique terrible pour les articulations. Dans un monde idéal, un artisan devrait alterner les tâches : après deux heures de couture, il pourrait passer à une autre opération pour ménager son corps.
Un artisan indépendant n’échappe pas totalement à ce risque de devenir ouvrier s’il n’y prend garde. Les clients réclament souvent les best-sellers, et répondre à cette demande peut empêcher de développer de nouveaux modèles. Certains artisans trouvent un équilibre en créant des produits d’appel : des pièces rapides à fabriquer qui financent des projets plus complexes destinés à une clientèle connaisseuse. Pour éviter la monotonie du travail (produire le même objet des milliers de fois), d’autres limitent le nombre d’exemplaires par gamme, une stratégie intelligente pour préserver la diversité et l’enthousiasme créatif.
Ce que je reproche souvent aux artisans indépendants, c’est leur focalisation excessive sur l’aspect technique. Ils ne vivent que pour leur métier, délaissant tout le reste : marketing, gestion de l’URSSAF, bilans comptables, etc. Leur idéal ? Passer leurs journées devant leur œuvre, puis qu’un client fortuné arrive, admire leur travail, paie une somme conséquente et reparte. Mais la réalité est bien moins idyllique.
Alors que je cousais tranquillement dans un « café de couture » à Rouen, j’ai surpris une conversation intéressante. Une femme s’est présentée pour un entretien, espérant décrocher l’une des 8 places disponibles cette année dans une formation offerte par le Pôle Emploi. Assis dans la pièce voisine, j’ai pu suivre tout l’échange. Elle a expliqué avoir postulé l’année précédente sans succès et revenait tenter sa chance. Rapidement, j’ai compris pourquoi elle avait été recalée et pourquoi elle le serait probablement encore : le programme inclut 75 % de pratique, mais aussi 25 % de théorie administrative (comme apprendre à créer et gérer une entreprise). Elle, de son côté, souhaite ouvrir une association de couture dans son village et n’a aucun intérêt pour la partie administrative. Malheureusement, même pour une association, il faut savoir la gérer : remplir les formulaires de création, organiser une assemblée générale annuelle, et établir un bilan financier, même simplifié.
C’est souvent là que les artisans butent : ils rechignent à s’investir dans ces aspects d’entreprenariat. C’est aussi la raison pour laquelle beaucoup sont peu performants en marketing. Ceux qui excellent sur Instagram, par exemple, sont souvent des amateurs : ils maîtrisent l’art de mettre en valeur leurs produits bas de gamme, mais manquent de technicité (cf. ces horribles sacs matelassés sur Instagram). À l’inverse, les artisans réellement talentueux sont souvent absorbés par leur travail et n’ont ni l’envie ni le réflexe de poser leur ouvrage pour ajuster une caméra, prendre une photo ou vérifier l’angle parfait. Quand on est plongé dans la création, il est difficile de briser cet élan pour gérer un appareil. Dans des métiers comme la reliure ou la maroquinerie, les vidéos se concentrent souvent sur des étapes très spécifiques, comme la couture des tranchefiles ou la couture sellier, car ce sont des moments où l’on peut installer une caméra fixe sans interrompre le processus créatif.
Se lancer dans l’e-commerce n’est pas une mince affaire non plus. Le tailleur Scavini, par exemple, en ouvrant son site e-commerce, s’est vite rendu compte des défis. Sans expertise en développement informatique, marketing ou service après-vente, chaque étape nécessite de déléguer : développeur, community manager, gestionnaire SAV, responsable des retours, etc. À chaque intervention, il doit mettre la main au portefeuille, ce qui grignote considérablement ses marges.
C’est précisément pour cette raison que des professionnels en reconversion, dotés d’une solide expérience professionnelle, s’en sortent souvent mieux. Christine Charles en est un parfait exemple : après avoir piloté des projets de plus de 10 millions d’euros dans un grand groupe, elle a su monter avec efficacité son école de couture Rêve à Soi. Elle a créé son site Internet, organisé des cours en ligne et en direct, et développé des partenariats dans toute la France, en capitalisant sur ses compétences transversales et sa vision stratégique, sans avoir à payer.
Souvent, la meilleure façon pour les artisans de concilier passion et rentabilité est de transmettre leur savoir-faire à travers des cours. Mon professeur de joaillerie me disait que son élève idéal est « une femme dans la cinquantaine, avec du pouvoir d’achat, un peu de dextérité et une passion pour l’artisanat ». Ces élèves se transforment facilement en clients fidèles, car après avoir consacré beaucoup d’efforts à couper une plaque de métal à peu près droite, ils réalisent l’énorme travail et l’expertise nécessaires pour créer même une simple bague. Ils prennent conscience du coût des matériaux et finissent par estimer que 1000 euros pour du fait-main est tout à fait justifié. Mes professeurs laissent souvent leurs petites annonces dans les magasins de fournisseurs (cuir, apprêts de bijoux, mercerie), et je leur dis fréquemment : « Ceux qui savent où se trouvent ces magasins ont peut-être déjà un professeur. Cible aussi ton élève de 50 ans dans les endroits qu’elle fréquente (salons et foires d’artisanat, centres culturels et maisons de quartier, cafés locaux, librairies spécialisées, magasins de déco et d’ameublement, le bon coin etc. »
Cependant, pour des métiers un peu plus accessibles (comme la couture), le risque réside dans la formation de ses propres concurrents. Heureusement, il manque tellement d’artisans indépendants en France qu’il y a encore de la place pour tout le monde. Ce n’est pas pour s’enrichir, mais il y a suffisamment de clients pour vivre dignement d’un petit salaire. Croyez-moi, chaque fois que je m’intéresse à un métier, je commence par élaborer un business plan. D’après mes calculs, il est tout à fait possible d’atteindre le SMIC, mais pour viser plus haut, il faut fournir un effort considérable. L’effet de levier se crée en embauchant d’autres artisans. Ce n’est pas facile, et c’est pourquoi, plus que jamais, avoir des compétences entrepreneuriales est essentiel.
L’artisanat, ce n’est pas juste un métier, c’est une véritable manière de vivre. Il enseigne l’humilité, l’exigence, et le respect du travail bien fait. En travaillant aux côtés de maîtres artisans, j’ai plongé dans un univers où chaque détail a son importance, où chaque erreur devient une leçon, et où chaque matière a une histoire à raconter. Leur passion est contagieuse, tout comme leur talent à marier tradition et modernité pour donner naissance à des créations uniques. Mais j’ai aussi pris conscience des défis qu’ils affrontent : préserver leur santé, trouver leur place dans un marché qui court derrière la facilité et le pouvoir d’achat, ou encore jongler entre créativité et gestion.
Avec un peu de recul, je vois à quel point ces enseignements dépassent le cadre de l’artisanat. Être rigoureux avec soi-même, donner de la valeur à son temps et à ses efforts, sortir de sa zone de confort, d’élargir ses compétences et de s’intéresser à des disciplines variées. Être capable de toucher à tout, de comprendre différents aspects d’un projet ou d’un métier, et de connecter les savoirs, voilà ce qui permet d’avancer et de s’adapter. Que l’on soit artisan ou non, il y a une richesse incroyable à découvrir dans cet univers, à condition de s’arrêter un moment pour observer et écouter ceux qui le façonnent.