Vous l’aurez deviné, ma nouvelle obsession, c’est la couture. Plus précisément la couture tailleur. En cherchant des manteaux d’hiver en m’installant à Lille, je me suis rendu compte de l’absence de qualité du prêt-à-porter (quel que soit le prix) et me suis dit que la couture était la solution pour que je puisse accéder à la meilleure qualité possible sans me ruiner.
Alors, en couture, on a le flou et le tailleur. Même en haute couture, les ateliers sont physiquement séparés en deux. En flou, on aura des vêtements plutôt fluides, normaux; et en tailleur des vêtements plus structurés (vestes, manteaux). Si le tailleur doit connaître les techniques du flou, le flou ne connaît pas forcément les techniques de tailleur. Ainsi, s’intéresser au tailleur, il faut d’abord apprendre le flou.
Comme je suis des cours de couture en ligne avec Artesane, j’ai achetés les trois livres de Christine Charles, une prof avec qui ils travaillent sur le CAP Couture flou.
Vous me connaissez bien maintenant, quand je m’intéresse à un domaine, je vais passer une semaine chez un artisan, ou acheter les mêmes livres que les étudiants, pour apprendre de bonnes techniques tout de suite au lieu de me perdre parmi 10 000 vidéos YouTube avec des mauvaises techniques relayées d’un amateur à un autre. Même si vous ne passez par le CAP, ce qui est enseigné dedans est vraiment le B-A-BA de la couture.
Dans « Passez votre CAP Couture avec Artesane.com » (36€, lien Fnac), chaque mois, vous avez un cours sur l’histoire de la mode, les fibres et plusieurs projets de couture avec différentes techniques. C’est très complet et intéressant. J’ai lu le premier projet de jupe avec un pli et une fermeture éclair. Je pensais pouvoir zapper ce projet, mais en lisant la gamme de montage, je me rends compte que (1) je ne sais pas faire un pli correctement (2) sa fermeture zippée est montée d’une manière complètement différente et j’aurai tout intérêt à faire quand même cet exercice.
J’aime tellement le style de Christine Charles (elle est très carré, étant ex-ingénieure) que j’achète aussi son livre « Mes techniques de couture » (29,9€, lien Fnac), où on trouve une liste de questions pas bêtes du tout. J’ai suivi des cours de couture intensifs au Vietnam mais j’ai encore beaucoup de lacunes. J’y trouve des questions que je n’ose vraiment pas demander à qui que ce soit car « couper dans le droit-fil », tout le monde le sait, mais pourquoi ? Elle dit que c’est comme une Q&A, on n’a pas besoin de tout lire d’un coup mais de le laisser à côté de la machine à coudre dès qu’on a une difficulté. Ma prof ne m’a jamais appris à faire des crans, et je trouve que ça aide énormément d’en avoir. Quand je ferai mes propres patrons, je vais les ajouter aussi.
Pour finir, j’ai acheté « Le cahier d’exercices CAP Couture » (28€, lien Fnac) de Christine Charles car je trouve que les modèles dans ce livre sont plus sympas à porter que le premier livre.
Avec les deux livres « CAP Couture » avec Artesane, vous avez un code au début du livre pour accéder gratuitement à l’espace interactif sur Artesane, où l’on peut regarder quelques vidéos et télécharger des patrons en A0.
Les patrons en A0 sont trop pratiques : il y a une calque par taille et en cochant juste sa taille, on peut obtenir un patron pour le 36 par exemple, sans avoir à chercher quelle ligne correspond à telle taille. Même mon imprimeur a été trop impressionné par ce système innovant. Note : si vous faites du 38, les patrons sont déjà imprimés et inclus avec les livres.
Au Vietnam, lors de mes cours de couture, j’avais beaucoup de pièces d’étude à réaliser. Je garde ce réflexe de réaliser et réussir les pièces d’étude avant de couper dans un vrai tissu. C’est pour ça que j’ai acheté, toujours chez les éditions Eyrolles, 56 pièces d’étude Couture avec gammes de montage et patrons (39,5€, lien Fnac) afin de perfectionner mes techniques. On y trouve tous types d’ourlets, fentes, poches, cols, fermetures zippées… avec explications, gammes de montage et illustrations.
En optant pour l’achat des tissus deadstock, je suis obligée de les acheter en ligne, mais je ne sais pas ce que veut dire forcément un « satin de coton » ou une « gabardine », ce que ça donne comme toucher. J’ai découvert ce livre sur les tissus avec échantillons !! « Fabric for Fashion The Swatch Book« . C’est le livre le plus cher de tous, mais on peut économiser une dizaine d’euros en commandant sur Blackwell’s (75€)
J’ai ensuite acheté deux livres de David Page Coffin, ex-éditeur de Threads, un magazine de couture américain. Pour le moment, le niveau est tellement élevé que je regarde juste les photos; mais il analyse les finitions de nombreuses chemises et pantalons (principalement haut de gamme), pour nous expliquer où regarder, comment les apprécier et surtout comme les re-créer.
- Making Trousers for Men & Women, 25,2€
- La Chemise (éditions Eyrolles), 29€, lien Fnac
Tous ces livres sont aussi disponibles neufs ou d’occasion sur Abebooks, ce qui vous permettra d’économiser quelques euros voire plusieurs dizaines d’euros sur chaque livre. N’hésitez pas à regarder aussi.
Couture Tailleur
J’ai acheté l’ebook du Chas d’Albertine : CAP Tailleur (25€). Je trouve qu’elle explique très bien les techniques tailleur appliquées au monde industriel et ce qui est attendu au CAP. Mais pour ceux qui ne passent par le CAP Tailleur, il vaut mieux viser la technique traditionnelle indiquée dans les ouvrages de référence suivants :
- La veste tailleur homme (28€, lien Fnac)
- L’art du tailleur (homme & femme, 39,5€, lien Fnac)
- Classic Tailoring Techniques de Roberto Cabrera
Puisque les tailleurs sont concentrés en France, en Italie et à Savile Row, j’ai beaucoup aimé lire sur la grande mesure dans les livres suivants :
- Parisian Gentleman (édition Intervalles)
- The Italian Gentleman (édition Thames), version beau livre
- Savile Row (avec tutos succints pour couturiers avancés, j’y ai appris notamment l’hirondelle façon Savile Row à ajouter aux chemises)
Suite à la lecture de tous ces livres, ce que je fais en ce moment n’est pas vraiment présentable car ce ne sont que des pièces d’étude. Qui sont en plus ratées, mais il faut qu’on commence quelque part. J’espère pouvoir montrer de beaux vêtements dans de beaux tissus dans un futur proche.
