Chamonix-Mont Blanc : Nuit au refuge Albert 1er et ascension de l’aiguille du Tour (3540 mètres) (2/3)

Partie 1 : A la conquête du Mont-Blanc depuis Chamonix 

Partie 2 : Nuit au refuge Albert 1er et ascension de l’aiguille du Tour (3540 mètres)

Partie 3 : 4 sommets au Mont Rose !

Après quelques jours de préparation all by ourselves, nous partons cette fois avec notre guide, à l’assaut de l’aiguille du Tour qui est réputé être l’un des sommets les plus faciles du massif du Mont-Blanc. C’est une excellente course pour l’acclimatation à l’altitude et la préparation technique.

Jour 6 (vendredi 10 août) : départ pour le refuge Albert 1er

Aujourd’hui démarre véritablement notre stage de haute montagne. Notre guide, Franck (sa page instagram), passe nous chercher à l’appartement. Nous sommes ravis de le rencontrer pour la première fois.

Nous passons quelques minutes à vérifier notre matériel. Nous avons presque tout le nécessaire et Franck pourra nous prêter les quelques éléments manquants.

Nous prenons la voiture jusqu’au Village du Tour. Sur le parking, Franck nous confie notre matériel technique : casque, baudrier, piolet et crampons.

Nous montons ensuite dans un télécabine qui nous grimpe jusqu’à Charamillon puis un télésiège jusqu’au Col de Balme à 2 191 mètres d’altitude.

C’est à pied que nous attaquons la montée pour atteindre le refuge Albert 1er à 2 702 mètres d’altitude. Nous sommes dans la brume au début puis peu à peu, nous découvrons le magnifique glacier du tour qui me rappelle le Perito Moreno en Argentine.

Alors que nous apercevons le refuge, la pente se fait plus raide. C’est la première fois que nous utilisons nos rigides chaussures d’alpinisme et cette montée tout en pierre n’est pas des plus amusantes.

Nous faisons une petite pause pique-nique sur la terrasse du refuge avec une vue spectaculaire, laissons le matériel non nécessaire dans des casiers et repartons vers 16h.

Nous commençons l’ascension prévue demain pour découvrir l’utilisation des crampons et s’entraîner à la marche encordée.

L’expérimentation n’est pas facile, la météo est capricieuse et il est difficile de réguler la température, j’ai donc trop chaud. L’altitude me donne mal à la tête et j’ai un début d’ampoule aux talons.

Après environ 300 mètres de dénivelé, nous entamons la descente pour être à l’heure pour le dîner. Vincent nous gratifie d’une jolie glissade sur les fesses au ralenti (note artistique : 7/10), heureusement Franck est là pour arrêter son inexorable descente.

Durant la descente, je suis dernier cordé j’ai droit à un bon de coup de pression lorsque je vois une chute de pierres en amont. Heureusement, la plupart des pierres s’arrêtent en chemin et j’ai le temps de traverser pour éviter les résidus.

Nous sommes de retour à 18h30, pile à l’heure pour le dîner. Nous goûtons de nouveau au plaisir d’enlever nos lourdes chaussures pour glisser nos pieds dans de confortables Crocs.

Le dîner est délicieux : soupe, couscous et gâteau à la frangipane. Bonne surprise, l’eau est potable (il s’agit d’eau filtrée du glacier) alors que la plupart des refuges n’en disposent pas et vendent de l’eau en bouteille, livrée par hélicoptère, à un tarif prohibitif.

Pour ceux que ça intéresse, le refuge Albert 1er propose aussi des services de restauration aux randonneurs de passage en journée. Les tarifs sont très abordables.

Une fois le dîner terminé, nous ne faisons pas long feu, nous préparons nos sacs pour le lendemain et nous couchons vers 21h dans notre confortable dortoir de 12 personnes. Avec une vue magnifique sur le glacier ! Franck dort dans un autre dortoir dédié aux guides.

Jour 7 (samedi 11 août 2018) : au sommet de l’aiguille du Tour !

Le réveil sonne à 4h du matin, ce n’est pas si difficile que ça car la nuit a été bonne avec mes boules quiès et mon masque de sommeil.

Nous prenons un rapide petit-déjeuner (pas top, rien de salé n’est prévu pour ceux qui comme Vincent ou moi préférons de la charcuterie, des oeufs ou du fromage le matin).

Nous partons à 5h de nuit, casque et lumière frontale sur la tête. Nos sacs à dos sont légers car tout ce qui n’est pas indispensable est resté au refuge.

Après quelques minutes à grimper sur les rochers, nous chaussons nos crampons et nous encordons tous les cinq. Nous découvrons cette ambiance très particulière du silence que seule la pénétration de nos crampons dans la neige vient troubler et du noir quasi-total, mises à part les lumières des cordées parties plus tôt que nous apercevons au loin.

La nuit a été froide, la neige est gelée et plus dure que lors de nos repérages de la veille.

Durant la montée, le soleil se lève et nous avons droit à de magnifiques panoramas.

Après quelques heures de montée, nous arrivons en bas de l’aiguille. Nous abandonnons bâtons et crampons pour l’escalader. Mes grandes jambes sont bien utiles et après quelques minutes d’effort, nous sommes au sommet à 3 540 mètres d’altitude !

Nous restons quelques minutes pour admirer la vue et il est temps de redescendre, partie que je n’affectionne pas car traumatisante pour les genoux.

Nous sommes de retour au refuge vers 11h30. La montée nous as pris 4h et nous avons mis 2h30 à redescendre.

Pique-nique, bouclage des sacs et descente jusqu’au parking via les remontées mécaniques. Cette descente tout en pierre n’est pas une partie de plaisir. Si nos chaussures d’alpinisme sont parfaitement adaptée pour la neige, l’absence de souplesse rend éprouvante la progression sur de la caillasse.

Lors de cette descente, Etienne glisse sur une pierre et se fait mal à la cuisse. Si à chaud, la douleur n’est pas trop vive et lui permet de continuer, nous sommes inquiets pour la suite. Sera-t-il opérationnel dès demain pour la suite du stage ?

Nous sommes de retour au parking vers 13h et rentrons à Chamonix.

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Chamonix-Mont Blanc : 4 sommets au Mont Rose ! (3/3)
A la conquête du Mont-Blanc depuis Chamonix (France) : partie 1/3
    Jean-Benoit

    Passionné de SEO, Jean-Benoit a toujours rêvé d'aventures et de grands espaces. Ce tour du monde est pour lui la réalisation de son plus grand rêve.

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