N’est-ce pas drôle ? John Ruskin écrit un livre sur la cathédrale d’Amiens appelé « La Bible d’Amiens ». Proust suit ses pas et retrouve les mêmes mendiants indiqués par Ruskin en suivant ses traces, et arrive aussi par le côté Sud comme Ruskin. Et me voilà sur les traces de Proust… Je l’ai suivi jusqu’à Illiers-Combray, Cabourg… et là je reviens à Amiens.
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Partie 1 : Carnet de voyage
Amiens ne m’est pas inconnu car j’y suis allée une fois lors de notre tour de France, et j’y suis revenue une deuxième fois pendant quelques semaines en hiver où on était dans un airbnb un peu loin du centre. Cette fois, j’y reviens avec mon amie M. avec qui j’ai visité deux autres cathédrales gothiques à Rouen et à Chartres. Depuis Gare du Nord, le train ne met qu’une heure à peu près pour nous amener à Amiens. Les mendiants ne sont plus près de la cathédrale comme l’a indiqué Ruskin, ils sont juste en face de la gare. Et on arrive toujours du côté Sud, où la cathédrale se révèle à nous. C’est toujours à couper le souffler, que ce soit la 1ère ou la n-ième fois.

Je n’ai malheureusement pas beaucoup de choses à dire sur cette cathédrale parce que je n’ai pas encore eu le courage de lire « La Bible d’Amiens », ni la longue introduction faite par Proust (car celui-ci a traduit le livre de Ruskin bien qu’il ne connaisse pas du tout l’anglais). Mais comparée à Chartres, la cathédrale d’Amiens a beaucoup plus de sculptures, est plus chargée… mais ses vitraux ont été, pour la plupart, détruits donc les vitraux de Chartres restent les plus impressionnants. Je vais me contenter de vous balancer toutes les photos que j’ai prises de la cathédrale et vous laisser profiter de sa beauté.























La place devant la cathédrale est petite et peu envahie par les restaurants. Nous déjeunons dans un petit bistrot et j’en profite pour me recharger en énergie. J’en ai beaucoup perdu ces dernières semaines, en donnant trop aux amis et en les perdant dans l’ambiance morose du métro parisien. Je suis presque malade/enrhumée en fait et cette météo changeante n’aide pas. Il ne pleut plus quand nous arrivons à Amiens, mais il va pleuvoir ce soir. Et j’ai oublié mon parapluie à la maison.

L’énergie à Amiens n’est pas aussi forte qu’à Rouen, mais il y a un lieu où l’énergie est très forte, c’est à l’intérieur de la cathédrale, dans l’axe de la croix. C’est là où il faut s’asseoir si on veut se recharger un peu.
Nous profitons qu’il fasse encore plutôt beau pour aller aux Hortillonnages, à 10 minutes du centre-ville. Franchement, allez-y à pied, car vous verrez plein de jolies maisons colorées au bord de la Somme.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de prendre le bateau des Hortillonnages lors de mes deux dernières visites et on a de la chance d’avoir un bateau qui part tout de suite. Nous ne sommes que 8 dans ce bateau vs. 12 chez les autres, la chance ! Cette zone aurait pu devenir moche et industrielle sans l’intervention d’une association. On y cultive maintenant des légumes bio ou laisse les terrains vides pour que la nature en profite un peu. Il n’y a ni électricité ni eau courante. Les propriétaires y vont en mode camping avec leurs propres bateaux, surtout en été. L’agriculture est moins développée que le marais poitevin que JB et moi avons visité.



Nous rentrons à l’hôtel (Mercure Amiens (lien Booking), quasiment en face de la cathédrale, bien situé, super propre et il y a de nombreuses chaises au lobby pour s’asseoir et discuter). Je dors un peu, car je tombe de fatigue. Nous sommes en pleine Journée du Patrimoine et pouvons visiter gratuitement le Musée de Picardie – une copie du Louvre, nous a-t-on dit. C’est plutôt un concentré du musée du Louvre, musée d’Orsay et musée d’histoire naturelle. C’est très sympa, mais je ne l’aurais pas visité si ce n’était pas gratuit, on va dire. Ce n’est pas le genre de musées qui m’intéressent.










Le soir, nous bravons la pluie pour manger dans un petit restaurant marocain (Le Marrakech) où on nous sert un couscous absolument délicieux.

M. a un petit parapluie et on finit à moitié trempées à l’hôtel. Je me rends compte que je suis trop bête de ne pas avoir demandé à l’hôtel s’ils ont des parapluies à nous prêter. Bien évidemment, et de gros parapluies en plus ! Ce qui nous permet d’aller devant la cathédrale à 21h45 et assister au dernier « Son et lumière » de la saison.
Bon, M. a assisté au premier son et lumière à Amiens, le premier en France et me dit que celui de cette année n’est pas très bon. Heureusement, on finit sur une projection colorée sur toutes les sculptures en bas de la cathédrale et nous pouvons nous approcher pour les apprécier pendant de longs moments. Malgré la pluie.





Jour 2
Le lendemain, on se réveille à 9h (beaucoup trop tôt pour moi qui suis épuisée) pour visiter la Maison de Jules Verne (10 euros l’entrée). Je ne sais pas si c’est un hasard ou si Jules Verne est dans toutes les villes de France, je le vois partout. Même à la Villa du temps retrouvé qui est censée être dédiée à Proust à Cabourg. Je me demande si je suis les pas de Proust ou de Jules Verne ahaha. Il a vécu à Amiens pendant un long moment, car sa femme vient d’Amiens et sa maison est super super sympa. Cette véranda, j’aurais aimé l’avoir chez moi ! La cuisine n’est pas vraiment à mon goût, trop sombre, mais le bureau, la tour façon « princesse », j’adore !!! C’est un appel du pied pour que je finisse vraiment « Voyage au centre de la terre », un joli exemplaire Hetzel avec tranches dorées que j’ai acheté, et un des premiers romans de la série « voyages extraordinaires ».





Sur ce, nous faisons du check out, et dînons chez La Brasserie Jules, un restaurant tout près de la gare que j’adore parce qu’ils ont des huîtres Gillardeau, que j’aime beaucoup. En l’occurrence, des huîtres Gillardeau numéro 2. Elles sont tellement énormes que par la suite, nous avons beaucoup du mal à finir nos moules à la crème. Quelques minutes plus tard, nous voilà dans le train pour Paris et j’en profite encore pour dormir un peu.


Franchement, j’adore cette ville, enfin… le centre-ville. Tout se fait à pied et il y a suffisamment de restaurants et de boutiques pour qu’on ne s’ennuie pas. Depuis la cathédrale, longez la Somme, c’est magnifique ! Les Hortillonnages, c’est super super beau ! Je vais lire « La Bible d’Amiens » et je reviendrai pour mieux apprécier la cathédrale. De toute façon, c’est tout près de Paris, on peut faire l’aller-retour dans la journée si on le souhaite.
Partie 2 : Conseils pratiques
- Hôtel Mercure Amiens Cathédrale 100 euros la chambre avec lits jumeaux, sans petit-déjeuner. L’emplacement est idéal, je vous recommande vivement (lien Booking)
- Les hortillonnages : 10 euros/personne pour le bateau
- Le Marrakech : environ 18 euros/personne
- Bistrot près de la cathédrale : comptez 15-16 euros/personne
- Brasserie Jules : menu déjeuner 25 euros, à la carte, comptez 30-40 euros/personne
- Train Gare du Nord – Amiens A/R : 45 euros/personne
- Maison de Jules Verne : 10 euros
- Musée de Picardie : 9 euros