Copacabana est la porte d’entrée pour la Isla del Sol, considérée comme le berceau de la civilisation andine. Contrairement à Copacabana au Brésil, ici, il n’y a pas de plage, bikini et eau chaude, mais une ambiance plus traditionnelle.
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Comment y aller
Depuis Potosí, nous prenons un bus de nuit à 21H30 pour La Paz, arrivons à La Paz à 6h30. Nous passerons une nuit à La Paz (pour des questions pratiques : j’avais trop besoin d’un bon repas coréen). Le lendemain, nous prenons le bus à 7h30 avec Bolivia Hop pour être à Copacabana à 11h30 (Bolivia Hop est une compagnie de bus hop-on hop-off où l’on achète un pass pour un trajet défini et on a un an pour compléter ce trajet).
Partie 1 : Carnet de voyage
Le trajet La Paz – Copacabana est très joli. On passe d’abord sur une des montagnes entourant La Paz et on a une vue panoramique sur la ville (c’est là où on se rend compte aussi de la pollution de cette ville au fond de la vallée, La Paz est d’ailleurs souvent comparée à une cuvette). Les boliviens prennent beaucoup de transport public, il y a peu de voitures individuelles sur les routes. C’est déjà une bonne chose !
Ensuite, nous nous arrêtons à Estrecho de Tiquina pour prendre un bateau jusqu’à San Pedro de Tiquina. Notre bus voyagera sur un ferry tandis que nous prenons un petit bateau bien odorant (à cause du moteur). Note pour plus tard : ne plus s’asseoir à l’arrière du bateau.
Nous reprenons le bus (très confortable, couverture et eau fournies) et avant d’arriver à Copacabana, tout le monde descend pour profiter du mirador qui donne une vue splendide sur le lac et la petite ville où nous dormirons ce soir.
Nous sommes déposés juste en face du port à 11H30. Le bus partira ce soir pour Puno au Pérou à 17h, ce qui permet de faire un tour un bateau à 13H30 pour visiter très (trop?) rapidement la Isla del Sol. Cette option est choisie par la plupart des backpackers de notre bus, sûrement pour économiser une nuit d’hébergement.
Quant à nous, nous sommes en mode « on a beaucoup de temps ». On passe même une nuit à Copacabana alors que la plupart des touristes se dépêchent d’aller sur la Isla del Sol. En remontant la rue (en pente) vers notre hostal, on découvre un quartier très touristique rempli de restaurants proposant tous le même menu à 25$B et des agences de tourisme.
Mais la ville n’est pas que touristique : elle abrite une très belle basilique toute blanche décorée de céramiques au style portugais. Dedans, il y a une statue de la Vierge de Candelaria. Les voitures (kitsch-ement décorées) viennent ici pour être bénies par les prêtres et éviter ainsi, des accidents pendant un long moment. Je vous montre ici une photo trouvée sur Internet de l’intérieur de la basilique (qu’on n’a pas le droit de prendre en photo).
En longeant la rue perpendiculaire à la basilique, on découvre un autre monde, le quartier des locaux, où le marché de la ville regorge de fruits de toutes les couleurs. A l’arrière du marché, on peut goûter au api, une boisson chaude à base de maïs et cannelle, pas mal du tout, pour 2,5$B.
A midi, près du « terminal de bus » (une rue où il y a plein de bus), il y a plein de stands dont un qui vend le meilleur ceviche de la ville pour 20$B. Le ceviche bolivien (poisson cru mariné au citron) est différent de celui qu’on a testé au Chili, et ressemble beaucoup plus à la version péruvienne. Il y a des patates douces en plus, et un petit goût de gingembre (je rêve peut-être) qui me plaît bien. Ce n’est pas acide comme au Chili. Enfin, c’est super frais car les poissons (truite ou king fish) viennent directement du lac Titicaca.
Le soir, tous les restaurants locaux sont ouverts, remplis de boliviens. Des stands de barbecue s’installent dans la rue pour nous vendre pour 6$B une petite assiette de pommes de terre marinées et brochettes de coeur de lama, ou 15$B un plat traditionnel hyper consistant à base de riz, de pommes de terre et de viande. Les chiens sauvages prennent place devant leur restaurant favori et regardent les gens manger avec une mine désespérée. De temps en temps, quelqu’un leur balance un morceau et ils sont tout contents. Un vrai contraste avec l’allée de restaurants touristiques sur la rue principale et au bord du lac. Tout semble plus authentique et chaleureux ici, ça parle aymara entre locaux.
J’attire beaucoup l’attention avec ma tête asiatique (j’espère ne pas être la 1ère asiatique qu’ils aient vue, imaginez la pression !!!), et surtout quand je parle espagnol alors là, les gens sont intrigués. Ce sont les enfants qui me regardent le plus, les plus courageux tentent même de me dire « Holà », ce qui est un énorme effort vu comment les boliviens sont timides à la base. C’est marrant ! Cela ne m’arrive qu’en Amérique du Sud.
Il fait très froid et malgré mes 4 couches de vêtements, je ressens le besoin d’un poncho ou pull en alpaga. Malheureusement, tout est vraiment très moche. Je vois beaucoup de touristes arborer les vêtements des boutiques de souvenirs, je ne sais pas si c’est pour faire « local » (dans ce cas c’est raté, les boliviens ne s’habillent pas comme ça), ou parce qu’ils n’ont pas amené suffisamment de vêtements chauds.
Comme nous n’avons strictement rien à faire l’après-midi, on opte pour une visite des îles flottantes en bateau avec Inca Tour. On savait que ces îles étaient construites pour les touristes, pour leur montrer à quoi ça ressemblait. Mais malheureusement, ni la construction ni les décorations ne correspondent aux vraies îles flottantes au Pérou. Ce n’est pas trop grave, on n’a perdu que 15$B/personne pour voir les îles flottantes sans intérêt façon Disneyland.
Notre hostal (Wendy Mar) est l’hôtel le plus propre et le plus agréable qu’on ait choisi depuis notre séjour en Bolivie. Ca fait du bien d’avoir une bonne douche chaude (même si entre eau chaude et forte pression il faut choisir), mais surtout des draps propres. La vue depuis la terrasse au coucher du soleil est magnifique, cela nous évite de monter jusqu’en haut de la montagne d’à côté (30mn). De plus, ils acceptent de garder nos sacs gratuitement pendant 2 jours, pendant notre escapade sur la Isla del Sol
Partie 2 : Conseils pratiques
Budget
- Transport :
- Potosi – La Paz : 100$B/personne en cama avec Trans Copacabana
- La Paz – Copacabana – Cusco : 39$US/personne avec Bolivia Hop
- La Paz – Copacabana tout court : à partir de 30 bolivianos/personne
- Nourriture :
- 60$B une très bonne pizza
- 15$B/plat dans un restaurant local
- 25$B/menu dans un restaurant pour touristes
- 6$B une assiette de brochettes dans la rue
- 6$B une bouteille d’eau 2L
- Hébergement :
- Wendy Mar : 194$B pour deux, chambre privée avec salle de bain privée et petit-déjeuner copieux. L’hostal peut garder gratuitement vos bagages pendant votre séjour sur la Isla del Sol. On peut trouver d’autres auberges moins chères, mais assurez-vous que l’eau soit bien chaude (car il fait très froid la nuit tombée)
- Garde de bagages : plusieurs hôtels, boutiques et agences de voyage gardent vos bagages pour 20$B (cf. la rue perpendiculaire au port; ou la rue perpendiculaire à la basilique). Faites attention à ne rien laisser de valeur, bien évidemment. Hostal Sonia a une consigne, mais gare à vos affaires de valeur.
- Excursion :
- 15$B aller-retour en bateau jusqu’aux îles flottantes. 1h sur place
- 25$B l’aller en bateau jusqu’à Isla del Sol (partie Nord)
- Les agences proposent des tours d’une journée, allant au Nord de l’île, puis au Sud, puis retour à Copacabana en passant par la Isla de la Luna, mais je vous déconseille, c’est trop court pour visiter
Astuces
- Ne passez pas par les agences pour vos tickets de bateaux (j’ai eu quelques retours négatifs), allez directement au port et achetez les tickets chez Inca Tour ou chez Asociacion Union Marines : les bateaux partent à 8h30 et 13h30, mais si vous êtes nombreux, vous pouvez louer un bateau privé
- Faites garder vos bagages à Copacabana avant d’aller à la Isla del Sol où vous serez emmené à beaucoup marcher et grimper (ça monte sec)
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