Nous avons acheté nos tickets sur internet 2 jours avant le départ.. dans l’optique de fuir le plus vite possible le Chili après notre première impression mitigée. Dans la précipitation, on a acheté les tickets à la 1ère compagnie vendant des billets en ligne, c’est-à-dire Bus-Sur (35 000 pesos/personne). Et le trajet était tellement marrant/bizarre qu’on a décidé de vous le raconter en détail.
Tarifs
Vous pouvez voir les horaires et acheter les tickets de bus sur Bus Bud
Le trajet : toute une aventure
Il y a 2 bus partant de Punta Arenas pour Ushuaia le même jour : l’un à 8h15 et l’autre à 8h30. On choisit bien évidemment celui à 8h15. Mais contre toute attente, les deux bus partent en même temps, tard : 9h, et l’autre bus arrivera plus tôt que nous. Où est la logique dans tout ça ?
Ayant réservé au dernier moment, il ne nous reste que 2 places côte à côte : 44 et 45, en face des toilettes (on doit choisir nos places au moment de l’achat). Ca sent les produits de nettoyage. Bon, au moins, ça veut dire qu’ils les nettoient régulièrement. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’une cliente, à peine 2 minutes après le départ (alors qu’il y a des toilettes au terminal de bus), décide d’aller repeindre les toilettes du bus.
Moral de l’histoire : plus jamais on se mettra près des toilettes. S’il reste des places séparées mais sur le devant, on les préfèrera aux places au fond.
Nous fuyons cet endroit pour nous placer sur le devant, où il reste miraculeusement des places libres. En fait, elles sont libres parce qu’à un moment, nous serons chassés de notre bus pour être regroupés avec un autre bus. Sans aucune explication de la part des employés de la compagnie. Tout se passe dans le désordre et les voyageurs s’assoient où ils peuvent sans respecter la numérotation des places.
Nous revoyons le groupe de vieux néerlandais/italiens croisés la veille sur le bateau vers l’île des pingouins. Ils sont particulièrement remontés contre ceux qui ne se mettent pas à la bonne place. Malgré les explications : « tout le monde se place là où l’on peut et non par son numéro de place », un vieux monsieur est particulièrement rancunier et n’arrête pas à donner des coups de pieds à sa jeune voisine de devant qui lui a « volé » sa place. S’ensuit une querelle en anglais/espagnol/italien où l’un fait semblant de ne pas comprendre ce que dit l’autre.
Sur le chemin, nous prenons un ferry de 10 minutes, très sympa. Mais 0 dauphin en vue (on peut en voir quelques-uns si on a de la chance).
Comme si ce trajet était fait pour être incompréhensible, nous nous arrêtons au point de contrôle de la sortie du Chili pendant une bonne heure. Nos deux chauffeurs font barrage et empêchent à tous les passagers bus de faire les démarches administratives, toujours sans explication. Une heure plus tard, ils nous laissent passer pour faire tamponner un pauvre tampon sortie. Pourquoi avoir fait barrage comme ça ? On ne le saura jamais.
On se demande combien de temps on va encore devoir patienter pour la frontière argentine (il y a un poste frontière pour quitter le Chili et un autre pour entrer en Argentine un kilomètre plus loin). Heureusement, cette fois, les chauffeurs ne font plus barrage de leur corps et on passe la frontière très rapidement.
Ici, la bio-sécurité est stricte aux deux postes frontières. Je regrette moins mon pot de miel manuka, jeté sans pitié à l’île de Pâques. Il n’aurait pas survécu aux multiples passages de frontières Chili – Argentine. Même s’il n’y a pas vraiment de contrôle du côté Argentine, du côté chilien, ils peuvent sortir des chiens quand ça les chante.
Ah oui, avant que vous ne me le demandiez : pour les passages de frontières terrestres, on a eu, à aucun moment, des questions liées aux billets de sortie/retour.
Alors ce trajet ?
A part quelques anecdotes marrantes sur ce trajet, il était BORING la plupart du temps. Tout le monde a dormi. La durée de 12h prend en fait en compte le passage des frontières (super long dans notre cas). Le snack fourni est bien, cependant, ils ne distribueront pas d’eau. Il faut en amener avec vous (l’eau ne sera pas confisquée pour la bio-sécurité).
Le trajet n’est même pas joli, à l’exception de la traversée en ferry et les 2 dernières heures où l’on traverse la Terra del Fuego. Avec un arrêt furtif pour admirer le lac Fagnano. On verra également quelques lamas.
Pour ceux qui veulent faire ce trajet avec une voiture de location, je déconseille. Avec le passage de frontières qui semble compliqué, 1000km de route non goudronnée et des paysages monotones, vous risquez de vous ennuyer à mourir.
Epargnez vos voisins, n’allez pas aux toilettes dans le bus, il y a des arrêts fréquents, aux frontières et sur le ferry.
Informatiques pratiques
- Bus-Sur : Punta Arenas -> Ushuaia 3 fois par semaine (lundi, mardi et vendredi). 8h15 – 20h. On peut acheter les billets en ligne. 35 000$CH/personne
- Buses Pacheco : Punta Arenas -> Ushuaia 2 fois par semaine (mardi et ?). On doit acheter les billets directement au bureau du bus. Je ne connais pas le prix
- A prendre :
- un peu de nourriture (barres céréales, biscuits, pas de fruits ou de viande)
- de l’eau
- des vêtements chauds
- des pesos argentins, il n’y a aucun bureau de change sur le trajet
- son passeport
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25 mai 2019, 10 h 52 min
Bonjour,
On ne comprends pas bien, nous avons vu sur d’autres sites qu’il y avait des bus le samedi pour Ushuaia, nous avons fait notre planning par rapport à ça.. Où avez-vous trouvé l’info ?
Merci 🙂
Noémie et Geoffroy
25 mai 2019, 17 h 39 min
Bonjour,
Nous avons eu les infos sur place 🙂
Comme vous pouvez le voir, l’article date de décembre 2016, il est possible qu’il y ait eu des changements depuis.
Bon voyage