Un tour du monde : 15 kg en moins

Une bonne surprise du tour du monde, c’est ma perte de 15 kg et le retour à mon poids de ferme après… 10 ans de surpoids !

C’est d’autant plus satisfaisant que ce n’était pas un objectif du voyage et que cela s’est fait sans effort.

A 18 ans, j’ai quitté le cocon familial pour mes études. Au même moment, j’ai complètement arrêté le sport et démarré de très mauvaises habitudes alimentaires.

Pendant 10 ans, j’ai régulièrement changé de taille de pantalon (à la hausse vous l’aurez compris) et mon poids a oscillé entre 90 et 100 kg.

En 2010, pour notre mariage, j’ai tenté un régime qui a… fonctionné ! J’ai perdu 10 kg en quelques semaines. Le contraire eu été étonnant, lorsqu’on cesse quasiment de s’alimenter, il est assez logique de perdre du poids ! Cependant, 99 % des régimes sont inefficaces car ils ne modifient pas durablement les habitudes alimentaires. Au bout d’un moment, on ne supporte plus la frustration, on craque et on retrouve son poids d’origine en deux temps trois mouvements. Souvent avec quelques kilos en bonus ! C’est ce qui m’est arrivé.

En 2013, j’ai sur un coup de tête repris le sport sérieusement à travers la course à pieds. L’objectif n’était pas vraiment la perte de poids mais une volonté d’être en meilleure forme. Cette pratique régulière d’une activité physique est rapidement devenue nécessaire à mon équilibre et c’est plusieurs fois par semaine que je sortais courir le matin avant d’aller au boulot. En partant de zéro, j’ai fini au bout de 3 mois seulement à courir le semi-marathon (21 km) !

Cette augmentation importante de l’activité physique n’a pas eu vraiment d’impact sur mon poids, ou à la marge. Je me suis fais une raison en attribuant mon surpoids à mon métabolisme. Certes, mon alimentation n’était pas optimale, loin de là, mais je faisais quand même plus de sport que la moyenne. Anh ne fait pas de sport du tout, elle mange plus ou moins la même chose que moi et c’est un poids plume, c’est injuste !

Il a donc fallu partir en tour du monde pour que je me mette à fondre en quelques mois. N’ayant pas trop l’occasion de me peser et même si je sentais bien que je perdais du poids, la surprise a été grande lorsque j’ai découvert en Bolivie que je pesais 80 kg et que j’en avais donc perdu une quinzaine.

15 kg, le poids de mon gros sac à dos !

Comment expliquer cette perte de poids « sans effort » ? Tout simplement car en voyageant, par la force des choses, tout a changé.

Nomade vs Sédentaire

Lorsqu’on est employé de bureau sédentaire comme moi, l’activité physique quotidienne est quelque peu limitée. On se lève, on prend le métro, on pose nos fesses sur une chaise, on reprend le métro, on se couche et on recommence le lendemain.

On a connu rythme plus dépensier en calories.

En voyageant pendant un an, le rythme n’est évidemment pas le même, on bouge tout le temps. A quelques exceptions près, pas une journée ne passe sans qu’on se déplace pour une visite ou pour changer de lieu. Nous avons dû loger dans une centaine d’endroits différents !

J’ai cependant du mal à évaluer l’impact en terme de dépenses caloriques. J’étais sédentaire, je suis devenu nomade mais en même temps, j’ai beaucoup réduit la course à pieds ayant rarement l’occasion ou le temps d’en pratiquer pendant le voyage.

A faire après le voyage : même si nous allons continuer à voyager, notre mode de vie va tout de même être beaucoup plus sédentaire que pendant le voyage. L’objectif pour moi va être de reprendre très sérieusement le sport en me fixant un gros objectif : faire le marathon de Tours en septembre 2018 (si on est dans le coin à ce moment là). Si je réussis, le prochain objectif est déjà prévu : me mettre au triathlon !

Moins de tentations alimentaires

Qu’est ce qu’on mange bien en France !

Qu’est ce qu’on mange mal ailleurs !

Même si on s’est régalé dans certains pays, il faut bien reconnaître qu’il est difficile d’atteindre le niveau de la gastronomie française.

En ayant moins de tentations, j’ai eu tendance à manger plus « utile » et moins « plaisir ».

Nos deux mois en Inde et au Népal ont été une excellente introduction. Si globalement nous avons mangé à notre faim et que nous avons découvert que la cuisine végétarienne pouvait être bonne et variée, une alimentation sans viande, sans fromage, sans dessert sucré, ça aide à perdre du poids !

A faire après le voyage : en vivant hors de France, j’espère rester le plus possible loin des tentations. Il faudra cependant faire attention à la façon dont nous remplirons notre frigo. Objectif : aucune source de tentation dans l’appartement.

Moins de desserts

Pour moi qui finissais rarement mes repas sans un bon petit dessert, le changement a été drastique. J’ai assez peu de mérite, dans la plupart des pays où nous sommes allés, les desserts ne font pas envie visuellement et ne sont pas bons gustativement. A l’exception des pastéis de nata dont je me suis régalé à Macao et quelques glaces artisanales en Amérique du Sud et à Cuba, j’aurais passé un an sans dessert.

Ils ont été remplacés bénéfiquement par les fruits qui sont peu chers et délicieux en Asie et en Amérique du Sud.

A faire après le voyage : là aussi, notre éloignement de la France devrait aider mais il faudra rester vigilant.

Moins de fatigue et de stress

Avant de partir en voyage, j’avais la chance d’avoir un boulot qui me plaisait mais en bon parisien, mon rythme de vie était infernal. Je bossais tout le temps. Mes seules véritables coupures avec le travail étaient les trajets en métro (parfait pour se détendre !) et les repas du midi et du soir.

Ces repas étaient pour moi un moment de détente et de plaisir qui venaient compenser la fatigue et le stress quotidien. Il fallait manger « plaisir », tant pis si c’était gras et sucré.

Pendant le voyage, moins de fatigue (ça reste fatiguant de voyager mais c’est une « bonne fatigue ») et le stress est très limité. Je n’ai ainsi plus besoin de compenser.

Mon rapport à la nourriture a changé, je ne mange plus pour me faire plaisir, je mange pour me nourrir.

A faire après le voyage : sans doute l’un des points les plus difficiles. Nous allons nous remettre à travailler, source de fatigue. Nous nous mettons à notre compte, source de stress et d’incertitude. Je suis cependant confiant sur notre capacité à trouver le bon rythme pour avoir une vie équilibrée. Le fait de changer très régulièrement de ville et d’environnement devrait aider.

Moins de sodas

Au quotidien, je buvais beaucoup trop de sodas et tout le sucre qui va avec. Le début du voyage n’a pas rompu avec cette mauvaise habitude alimentaire. Si voyager nous oblige à modifier ce que l’on mange, ce n’est pas le cas de ce que l’on boit. On trouve les produits coca absolument partout sur la planète. Dans certains pays, un coca coûte même moins cher qu’une petite bouteille d’eau (d’ailleurs Coca Cola Company est le plus gros vendeur d’eau en bouteille sur la planète, ceci explique peut-être cela…) !

En sentant que je commençais à perdre du poids, je me suis dit que réduire ma consommation de sodas pourrait être une bonne idée. L’ayant réduite peu à peu, je n’en bois presque plus depuis notre arrivée en Amérique du Sud.

Là bas, les jus de mangue, de citron, d’oranges, de goyave, d’ananas, … sont incroyables ! Ces jus peuvent être traîtres car ils sont plus caloriques qu’on pourrait le croire mais c’est plein de vitamines et 100% naturel.

En fin de voyage, je me suis autorisé une entorse à ce « régime » : je ne pouvais décemment pas être à Cuba et ne pas profiter des Mojitos, Cuba libre et autres Pina Colada.

A faire après le voyage : j’ai l’impression que je suis guéri de ma forme d’addiction aux sodas. L’objectif sera d’éviter une rechute et d’avoir toujours des fruits à l’appartement pour pouvoir se faire de délicieux jus naturels.

Moins de viande

En France, rares sont les repas que je prenais sans viandes. Plus par habitude que par réel plaisir gustatif. La viande et spécialement le boeuf sont pourtant très caloriques.

En passant deux mois en Inde et au Népal, nous étions dans des zones végétariennes voire végétaliennes. Nous avons mangé extrêmement peu de viande pendant cette période et pris conscience que c’était possible de survivre ainsi 😃

En Asie, assez peu de boeuf et plus de poulet qui est déjà beaucoup moins caloriques. La Thaïlande et les Philippines ont aussi été l’occasion d’apprécier de manger du poisson tout frais.

En Argentine et au Chili, j’ai découvert les incroyables morceaux de boeuf. Un régal absolu ! Jamais je n’avais pris autant de plaisir en mangeant de la viande. Cela m’a d’autant plus encouragé à préférer la qualité à la quantité à l’avenir : manger moins de viande mais de meilleure qualité.

A faire après le voyage : même si j’ai compris en Argentine que je ne pourrais pas devenir végétarien, je suis décidé à réduire ma consommation de viande. Pour faire attention à ma ligne mais aussi par conviction. Une consommation trop importante de viande est en effet une catastrophe pour l’écologie et un scandale pour la souffrance animale induise. Lorsque j’en mangerais, j’essaierai de l’acheter chez le boucher et de privilégier la qualité.

Petit déjeuner

Encore une mauvaise habitude alimentaire que j’avais : je sautais le petit déjeuner depuis des années. Petit déjeuner avait tendance à me donner mal au ventre, j’ai alors arrêté d’en prendre.

Du coup j’étais en hypoglycémie toute la matinée et je dévorais à midi, mauvaise idée.

Dans beaucoup d’endroits où nous logions, le petit déjeuner était compris. Etant un peu radin sur les bords, je ne pouvais pas ne pas en profiter.

Contrairement à la France, la plupart des pays petits-déjeunent salé (des oeufs, du jambon, du fromage, …). J’ai alors pris conscience que c’est le petit déjeuner sucré qui ne me correspondait pas et qui me donnait mal au ventre. Un bon petit déjeuner salé avec un bon jus de fruit naturel me convient parfaitement, je suis en pleine forme la matinée et je mange moins à midi.

A faire après le voyage : faire en sorte que le petit déjeuner salé entre définitivement dans mes habitudes quotidiennes.

Des produits bruts, pas de produits transformés

La qualité de notre assiette dans les pays occidentaux s’est considérablement dégradés ces dernières décennies. La faute à nos changements d’habitudes (on ne cuisine presque plus) et à l’industrie agro-alimentaire. Les plats préparés tellement pratiques sont très caloriques (même les salades !) et même au restaurant il est très rare d’avoir droit à une cuisine faite maison à partir de produits bruts.

Que ce soit en Asie ou en Amérique du Sud, les produits surgelés n’existent (quasiment) pas et ce qu’on a dans notre assiette est généralement cuisiné à partir de produits frais. Je crains qu’on n’échappe pas aux pesticides ou aux OGMs (merci Monsanto !) mais j’ai tendance à penser qu’on s’en sort un peu mieux que dans les pays occidentaux.

A faire après le voyage : sans doute l’un des points les plus difficiles. Je souhaite supprimer les produits transformés de mon alimentation et cuisiner quotidiennement à partir de produits frais. Pour cela, il va falloir… apprendre à cuisiner ! En partant presque de zéro ! Le brief : une cuisine simple et rapide, saine à partir de produits bruts faciles à trouver partout dans le monde. J’ai pour ambition d’apprendre une nouvelle recette par semaine. Si je tiens ce rythme, dans un an je maîtriserais une cinquantaine de recettes, largement de quoi apporter de la variété tous les jours. Si vous avez des recettes, je suis preneur !

5 mois en Amérique du Sud & Cuba : Itinéraire & Transport (Argentine, Chili, Pérou, Bolivie, Paraguay, Uruguay, Brésil, Cuba)
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    Jean-Benoit

    Passionné de SEO, Jean-Benoit a toujours rêvé d'aventures et de grands espaces. Ce tour du monde est pour lui la réalisation de son plus grand rêve.

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