A 2h du matin, nous sommes réveillés par des bruits sourds, qui reviennent toutes les 5 à 10 minutes. Pendant une heure. Même si une analyse attentive du bruit nous fait conclure qu’il ne s’agit pas de tirs mais plutôt un pétard ou un feu d’artifice… ça nous fait sursauter à chaque fois. Confirmé par les locaux dans la journée qui nous indiquent que les fêtes d’anniversaire sont souvent accompagnés de feux d’artifice ou de pétards… surtout à 2h du matin.
Malheureusement, ce n’est que le début d’une journée qui va mal finir.
Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques
Partie 1 : Carnet de voyage
Escobar Tour
Nous commençons la journée par le Escobar Tour. RDV à 9h devant une des nombreuses anciennes maisons de Pablo Escobar (il en avait plus de 400 à Medellín !), qui appartient maintenant à son propre neveu, Nicolas. Nous devions montrer nos passeports, mais nous aurions dû venir seulement avec nos cartes d’identité, car ils ne servent juste à nous déclarer auprès de l’assurance.
Nous avons opté pour la visite du musée + une visite extérieure en anglais, à bord d’une voiture blindée qui, de l’extérieur, a l’air tout à fait ordinaire. Mais les portes sont très lourdes et les vitres font au moins 3cm d’épaisseur.
Le neveu d’Escobar se déplace encore dans ces voitures blindées, car le risque de représailles 30 ans plus tard, bien que minime, n’est pas inexistant. A bord de cette voiture, nous pouvons nous rendre à l’ancien immeuble Monaco, une sorte d’immense bunker qu’habitait la famille d’Escobar (l’immeuble a été détruit en février 2019, il ne reste plus que les ruines qui n’ont pas le moindre intérêt à être visitées) et voir les tombes de sa famille.
Au cimetière, les tombes sont à même le sol. Derrière chaque vie, ne reste qu’une petite plaque posée sur la pelouse bien tondue et bien verte.
La visite n’a rien d’extraordinaire, et les locaux voient d’un mauvais œil cette visite touristique plutôt morbide, mais pour nous il s’agit plus d’en savoir plus sur l’histoire du pays, et ce n’est absolument pas par admiration de ce célèbre criminel que nous venons ici.
Nous retournons ensuite à la maison où nous découvrons des photos et des objets ayant appartenu à Pablo Escobar. Pour être honnête, on n’est pas loin de l’attrape-touriste, l’intérêt est très limité.
Taxi à Medellín
Nous nous rendons ensuite au centre-ville en taxi (JB voulait appeler un VTC sur Cabify mais s’est trompé de bouton). Quand on appelle un taxi via l’application, c’est le chauffeur qui met lui-même le montant correspondant au compteur et le paiement se fait via l’app. Résultat : le tarif de la course est environ 2x plus cher, mais la course est légale (les VTC sont interdits en Colombie bien qu’ils exercent sans trop de problème).
Notre chauffeur est particulièrement gentil et articule super bien pour que je comprenne tout ce qu’il dit. Il affirme qu’il y a 40 000 taxis à Medellín, car les locaux en utilisent beaucoup. Depuis que nous sommes en Colombie, nous n’avons jamais eu de problème avec les chauffeurs de taxi, le compteur se lance toujours automatiquement, c’est agréable.
Ici aussi, il faut acheter une licence pour devenir taxi, et il nous encourage vivement à utiliser les taxis au lieu des VTC pour une question d’assurance en cas d’accident.
Parque Bolivar
Nous sommes le premier samedi du mois et un marché mensuel est censé avoir lieu ici. Malheureusement, à cause des travaux, nous ne voyons rien du tout et ne pouvons qu’entrer dans l’énorme église en brique (la plus grande église en brique au monde paraît-il). L’intérieur est en brique aussi, c’est magnifique !
Nous nous promenons au hasard dans les rues noires de monde.
Plaza Botero
Après un menu del dia très consistant à 7000COP (1,75€), nous nous rendons à la place Botero, où l’on peut voir 23 sculptures de l’artiste colombien du même nom.
Dans les petites rues perpendiculaires, on voit des monsieurs équipés d’une machine à écrire, rendant un service bien utile aux analphabètes. Un peu plus loin, un panneau indique 100COP/mn de communication. C’est l’équivalent de la cabine téléphonique, sauf qu’il s’agit d’un smartphone enchaîné à une table, et le vendeur surveille lui-même le temps de communication.
Philippe est trop content en voyant tous ces stands de bijoux et de pierres semi-précieuses, c’est tout à fait son style. Pendant qu’il se fait arnaquer fait du shopping, nous prenons une boisson tranquille au café du musée : Museo de Antioquia. L’entrée au musée coûte 18 000COP mais on peut y entrer juste pour se rendre au café, sans payer. Quelle havre de paix à quelques mètres de l’agitation de la place !
Palace of Culture
Juste à côté se trouve le centre culturel : Palace of Culture Rafael Uribe. Accès gratuit, il faut juste donner son nom et prénom. On y trouve une bibliothèque, des œuvres d’art et si vous montez jusqu’en haut, vous aurez une belle vue sur la place Botero.
Comment on s’est fait voler notre téléphone
C’est en entrant dans le métro que JB remarque un individu suspect qui a l’air de s’intéresser à mon sac. JB me pousse mais il est lui-même déconcentré et apparemment la complice de ce pickpocket en a profité pour lui voler son téléphone qui était dans sa poche. Tout s’est passé en 2 secondes.
On est très vexés et un peu traumatisés par l’expérience. Le sentiment d’insécurité est le plus désagréable de tous. Mais après une bonne nuit (la nuit porte conseil), on relativise beaucoup. Nous avons seulement perdu un téléphone et quelques cartes SIM (qui se trouvaient dans la coque du téléphone), heureusement les passeports qu’on avait sur nous n’ont pas été volés.
Ça peut arriver n’importe où dans le monde. Et nous avons déjà mis en place des protections de base et des sauvegardes automatiques, donc on n’a rien perdu et ne s’est pas fait hacker nos comptes.
Partie 2 : Conseils pratiques
Pour vous préparer à une éventuelle perte de téléphone sans trop d’emm*rdes, pensez à :
– utiliser dès maintenant Authy sur un autre appareil (un autre téléphone, une tablette, …), qui permet une resynchronisation en 30 secondes si vous perdez un appareil.
– garder les codes de secours (imprimés) dans un lieu sûr : au cas où vous perdez absolument tous les appareils ainsi que les cartes SIM (plus d’infos)
– mettre un mot de passe pour votre carte SIM (autre que 0000, 1234)
– mettre un mot de passe pour votre smartphone (+ déverrouillage via empreinte digitale)
– synchroniser vos photos et documents automatiquement avec Google Photos ou Dropbox.
Budget
- Escobar Tour : 150 000COP/personne pour une demi-journée
- Déjeuner : 7000COP/personne
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