Amateur de sport, assister à des Jeux Olympiques était en bonne place dans ma wishlist. J’avais étudié la possibilité d’assister à ceux de Tokyo en 2020 avant d’abandonner en réalisant le budget nécessaire. Pas de regrets, ils avaient été décalés à cause du Covid avant de se tenir à huis clos…
Je ne pouvais pas rater des Jeux Olympiques qui se déroulent en France, c’est chose faite ! Récit, pour m’en souvenir.
J’ai acheté un premier lot de tickets en mai 2023, lorsque j’ai été sélectionné à la « loterie » au 3e ou 4e tour.
Mes deux critères étaient alors : lieux emblématiques + sessions avec des médailles.
Lorsque la date des JO s’est approchée, j’ai fait d’autres achats pour compléter mon planning en fonction de ce que je voulais voir et des opportunités pas trop chères sur la plateforme de revente.
Ne me demandez pas le budget total, je n’ai pas calculé et je ne préfère pas savoir. C’est déraisonnable, mais les JO à Paris, c’est une fois par siècle !
Lundi 29 juillet 2024
Alors que nous logeons au Mans, nous prenons le train en direction de Paris pour rejoindre les Invalides et assister à notre première épreuve de Jeux Olympiques : tir à l’arc par équipe .
Sous un soleil de plomb, et sans le moindre espace à l’ombre, nous découvrons un site olympique somptueux. De notre tribune, nous apercevons la tour Eiffel en face, l’hôtel des Invalides à notre gauche. A droite, le grand palais et le pont Alexandre III.
Beaucoup de coréens sont présents pour encourager leur équipe qui domine la discipline.
La session commence par les 1/4 de finale et nous avons la bonne surprise, lors de la dernière d’entre elle, de découvrir l’équipe de France ! Je ne savais même pas qu’elle participait !
La discipline du tir à l’arc est impressionnante : les tireurs sont à 70 mètres. Il est rare que les flèches arrivent ailleurs que dans le 9 ou le 10 !
Nous sommes bien placés et, grâce aux jumelles que nous avons eues la bonne idée de prévoir, nous ne ratons rien de la concentration des tireurs et de l’endroit précis où arrivent les flèches. Sans avoir besoin de regarder l’écran.
Bonne surprise, l’équipe de France, qui n’a jamais obtenu de médailles olympiques, se qualifie pour la finale ! Elle est opposée à la Corée du Sud, qui est injouable et qui l’emporte dans une excellente ambiance.
La journée se termine après la cérémonie de remise des médailles, heureux, mais avec de jolis coups de soleil.
Le soir, nous logeons chez nos amis M. et E.
Mardi 30 juillet 2024
En effet, M. a eu la gentillesse de m’inviter à une session de hockey sur gazon.
La compétition se déroule à (l’ancien) stade olympique de Colombes, seul équipement des Jeux Olympiques de 2024 déjà utilisé lors des jeux de 1924 ! Avec de nombreux changements entre temps bien entendu.
Le premier match voit s’affronter la France et l’Espagne et se termine sur le score de 3 – 3.
Le deuxième match voit s’affronter deux nations importantes du hockey sur gazon : les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Leurs supporters sont en nombre dans la tribune. Score final : 2 – 2.
S’agissant d’un sport que je n’ai jamais pratiqué, je suis très impressionné par la technique des joueurs et leur aisance dans le maniement de la crosse.
Mercredi 31 juillet 2024
Aujourd’hui, nous faisons l’aller-retour depuis Le Mans pour assister à des séries de natation. Ce sont des tickets que j’ai achetés sur le tard quand Anh m’a dit qu’elle avait très envie d’assister à des courses de nage papillon.
La compétition se déroule à Nanterre au Paris La Défense Arena. Enceinte qui accueille habituellement du rugby, mais qui est transformée, le temps des JO, en piscine Olympique ! C’est impressionnant, difficile d’imaginer qu’il y a habituellement une pelouse dans cet espace !
Encore une fois, nous avons une très bonne visibilité depuis nos places. Nous arrivons bien en avance et pouvons voir l’échauffement des nageurs et les échanges avec leurs coachs. Avec nos jumelles, nous n’en ratons pas une miette et avons l’impression d’être à côté d’eux !
Nous assistons aux séries du 200 mètres brasse féminin, 200 mètres dos crawlé masculin et 200 mètres papillon féminin.
Ce qui est sympa avec la natation, comme dans l’athlétisme, c’est qu’il y a beaucoup d’athlètes de différents pays. Il y a donc des supporters de nombreux pays. Aujourd’hui, les américains sont en force.
Quelques heures plus tard, alors que nous sommes de retour au Mans, c’est dans cette même salle que Léon Marchand réalise une performance historique en remportant deux titres olympiques individuels.
Mardi 6 août
Désormais, nous sommes logés dans un hôtel à Paris pendant quelques jours pour faciliter les déplacements et n’avons plus besoin de prendre le train Le Mans – Paris. Les tickets de métro sont hors de prix mais j’ai pris un abonnement mensuel Navigo pour nous deux.
Hier, mon copain Manu m’a proposé d’assister avec lui aux compétitions de courses en ligne de Canoë au Stade de Nautique Vaires-sur-Marne. J’accepte, d’avantage pour passer du temps avec lui que pour la compétition en elle-même. En effet, il s’agit des qualifications et j’ai déjà des tickets pour la finale de ces mêmes épreuves dans quelques jours !
Depuis la région parisienne où je me trouve, cela fait une sacrée trotte. Je retrouve Manu à Paris qui me récupère en voiture. Je pense qu’il y aura plus d’ambiance lors des finales, mais c’était très cool de passer un moment avec lui.
Après cela, je passe en coup de vent au parc urbain de la Concorde. Il accueille les compétitions de différents sports urbains : skate, basket 3×3, BMX, … Comme le site est absolument magnifique, j’avais très envie de m’y rendre et Paris 2024 vendaient des places à un tarif très raisonnable pour accéder au site, mais pas aux compétitions… La promesse est de pouvoir suivre les épreuves sur écran géant, mais aussi d’assister à des démonstrations et les entraînements des athlètes. Je ne suis vraiment pas resté longtemps, faute de temps, mais je n’ai rien vu de tout ça 😀 Néanmoins, l’ambiance était bonne, le décor somptueux, mais ça reste frustrant d’être à côté des stades urbains, d’entendre les clameurs de la foule, mais de ne pas pouvoir entrer ^^.
Le soir, Anh et moi nous rendons au Stade de France pour de l’athlétisme ! Nous nous y rendons en voiture, j’ai réservé un parking à 10 minutes à pied du stade, hors de prix, mais très pratique !
C’est la première fois que j’assiste à une compétition d’athlétisme et le programme est alléchant !
La soirée commence avec quelques remises de médailles et notamment la médaille d’or d’Armand Duplantis qui, la veille, a battu son record du monde de saut à la perche.
Les deux fils rouges de la soirée seront le concours de saut en longueur masculin et de lancer du marteau féminin. On savait que plusieurs épreuves avaient lieu en même temps mais ne savait pas comment ça se passait concrètement et nous avons eu la réponse en assistant en direct. Les courses sont toujours suivies avec attention, mais entre deux courses, on porte notre attention sur tel ou tel sport, notamment quand les médailles sont en jeu.
Mais ce sont surtout les courses qui tiendront le public en haleine :
- Demi-finale de 400 mètres masculin
- Demi-finale de 400 mètres haie féminin
- Finale du 1 500 mètres masculin avec un finale haletant ponctué d’un record Olympique !
- Finale du 3 000 mètres steeple féminin, avec là aussi un record Olympique à la clé ! En plus de ça la française Alice Finot a battu le record d’Europe avec un dernier tour incroyable qui l’a vue remonter à la 4e place. C’était très émouvant de la voir si heureuse alors qu’elle est au pieds du podium et a fait un tour d’honneur bien mérité.
- Finale du 200 mètres féminin.
Nous avons vraiment passé une excellente soirée !
Le silence avant le départ de chaque course est impressionnant ! 80 000 personnes retiennent leur souffle et s’exclament dès que le coup de départ est donné !
Chaque champion Olympique est invité à faire sonner une cloche qui sera, après les JO installés dans l’une des tours de Notre Dame de Paris afin que le « son de la victoire olympique soit entendue dans la ville pour les décennies à venir ». J’aime beaucoup la symbolique !
En entrant dans le stade, on nous a remis des bracelets connectés qui se sont tous illuminés pour un petit show avec l’évènement majeur de la soirée, la finale du 200 mètres féminin. C’était magnifique bien qu’un peu trop court à notre goût (il faut reconnaître que la finale en elle-même ne dure que 20 secondes 😀 ).
Mercredi 7 août
Le matin, je retourne au Stade de France, je n’avais rien de prévu sur cette demi-journée et trouvé des places pas chères à la revente. Le hasard fait que mon frère Bruno est au stade au même moment, l’occasion de passer un peu de temps ensemble.
Pas de finales cette fois-ci, mais les épreuves complètent bien ce que j’ai vu la veille. J’assiste au début des concours de lancer de javelot féminin et de saut en hauteur masculin (avec les stars qatarie Barshim et italienne Tamberi). Ainsi que diverses séries.
Le soir, nous nous rendons à l’arena du champ de Mars pour assister à des finales de lutte. La lutte est un sport peu accessible aux néophytes que nous sommes et, si c’était à refaire, c’est sans doute la seule épreuve que j’enlèverais. J’avais pris ces tickets principalement pour le lieu iconique du champ de Mars, mais la lutte se déroulait au Grand Palais éphémère qui n’a pas de grand intérêt.
Jeudi 8 août
Nouveau coup de chance ! J’avais acheté sur la plateforme de revente un ticket pour le tennis de table. Par pur opportunisme, car je trouve ce sport impressionnant, sans savoir à quoi j’allais assister. Et je tombe sur la demi-finale France vs Chine ! Avec les frères Lebrun !
L’épreuve se déroule dans un des pavillons du parc des expositions porte de Versailles. La salle n’a aucun intérêt architectural (c’est un vulgaire hangar), mais l’ambiance est excellente !
Malheureusement, le suspens ne dure pas longtemps. La Chine est tout simplement imbattable, le journal L’équipe écrivait que leur équipe revenait à associer Federer, Nadal et Djokovic en tennis.
Malgré quelques points somptueux, la Chine s’impose sèchement 3 – 0. Le lendemain, a France remportera son match pour obtenir la médaille de bronze.
Le soir, nous nous rendons au Grand Palais pour assister à des finales de Taekwondo. Malheureusement, le français en compétition s’est fait éliminer dans la matinée, ce qui aura un fort impact sur l’ambiance. Mais le spectacle est agréable et le lieu absolument somptueux !
En sortant du Grand Palais, nous avons plaisir à marcher dans la zone piétonisée et nous admirons la vasque olympique dans le ciel parisien.
Nous partageons nos jumelles avec un groupe de français. Les enfants sont impressionnés par le zoom des jumelles, qu’ils utilisent pour la première fois. On discute un peu et passons un très bon moment ensemble.
Vendredi 9 août
Dans la matinée, nous nous rendons au jardin des Tuileries où nous pouvons nous approcher de la vasque Olympique (qui est au sol en journée avant de s’envoler au coucher du soleil). L’accès à la vasque nécessite un ticket gratuit qu’il n’était pas simple d’obtenir tant la demande était élevée, nous sommes ravi de pouvoir nous y rendre.
Même de près, on a vraiment l’impression de voir une flamme alors qu’il s’agit d’un effet de lumière avec une sorte de brumisateur.
Juste à côté, nous pouvons voir une lampe avec la « vraie » flamme olympique.
Le soir, nous nous rendons au Parc des Princes pour la finale du tournoi de Football. J’avais acheté ces places il y a un an en espérant que la France sera en finale et… c’est un pari réussi ! La France de Thierry Henry affronte l’Espagne en finale, ce qui était loin d’être acquis. Vue l’affluence, le stade n’est plus accessible en transport public, nous marchons 45 minutes jusqu’au stade.
Avec la France en finale, les places se revendent très chères sur le marché noir (650 euros minimum pour des places achetés 175 euros un an auparavant), mais hors de question de ne pas assister à cette finale, et j’ai très envie qu’Anh découvre ça également.
La France ouvre rapidement le score avant de se prendre trois buts en 10 minutes. Ca aurait pu en rester là, mais la France marquera deux buts en fin de match dans un scénario spectaculaire et une ambiance indéscriptible, avant de s’incliner en prolongation. L’accoustique du Parc des Princes est réputée pour être excellente et le volume sonore était tel que mon voisin de gauche devait régulièrement se boucher les oreilles. Je suis en parti responsable car je me suis complètement cassé la voix pendant ces deux heures.
Pas (trop) de regrets, l’Espagne était meilleure et nous avons assisté à une finale extraordinaire. Nous pouvons observer la plupart des buts de notre côté (sur la droite). Même si l’écran est petit, avec nos jumelles et notre emplacement, on voit tout ! Le journal l’Equipe décernera d’ailleurs la note de 6/6 à ce match, ce qui est peu commun.
Samedi 10 août
Le matin, je retourne assister à du sprint canoë, accompagné d’Anh cette fois-ci. L’ambiance est plus sympa cette fois-ci car il s’agit de finales et de nombreux hongrois et tchèques mettent l’ambiance dans les tribunes.
L’après-midi, je retourne au parc des expositions pour assister à un concours féminin d’haltérophilie. J’avais pris cette épreuve car elle n’était pas chère et permettait de compléter mon programme. Ce fût une excellente surprise !
L’ambiance était très bonne grâce à la présence massive de supporters équatoriens. Plusieurs records olympiques seront battus pendant le concours.
La (nouvelle) championne olympique norvégienne ne sera pas loin de me tirer une petite larme. J’ai appris que les entraineurs n’informaient pas les athlètes de l’évolution du classement pour qu’ils restent dans leur bulle de concentration. La salle a donc compris qu’elle l’avait remporté avant elle ! Son émotion, au moment où elle réalise, était magnifique !
Sur le podium, elle n’arrêtait pas de pleurer !
Dimanche 11 août
Le matin, nous retournons au Paris la défense Arena pour assister à notre dernière épreuve des Jeux Olympiques : la finale de water polo entre la Serbie et la Croatie.
Nous découvrons un sport incroyablement physique où il faut à la fois nager, gérer le ballon, et échaper aux griffes des adversaires sans avoir pied dans la piscine, c’est très impressionnant !
Et à 21h, clou du spectacle ! Nous sommes au Stade de France pour assister à la cérémonie de clôture !
En arrivant à notre place, je suis surpris de voir une multiprise sur le siège à côté du nôtre. Il se trouve que nous avons une excellente place et sommes à côté d’une trentaine de photographes accrédités. Concrètement, nous sommes en tribune haute, plein centre et faisons place à la tribune d’honneur où se trouvent le couple Macron, Attal, Hidalgo, Pécresse, Thomas Bach, Estanguet, …
La cérémonie de clôture est moins ambitieuse que la cérémonie d’ouverture mais l’ambiance est excellente et nous passons un excellent moment malgré quelques longeurs. Le défilé des artistes tout en couleur est magnifique et nous prenons plaisir à deviner les pays avec nos jumelles. En bonus, nous aurons même droit à une cascade de Tom Cruise qui vient récupérer le drapeau olympique pour le transmettre à Los Angeles qui accueillera les prochains JO ! Grâce à nos jumelles, nous pouvons espionner Macron, Brigitte Macron et Hidalgo tout au long de la soirée. Par contre, Tom Cruise nous tourne le dos et comme il est beaucoup trop petit par rapport aux athlètes, on ne le voit pas beaucoup.
Bref, ces Jeux nécessitent beaucoup d’organisation de notre part (tickets, parking, logement) et un énorme effort financier, mais on n’a qu’une vie et nous ne regrettons pas d’avoir été à Paris, quand tout le monde nous disait de ne pas venir, et de profiter de ces ambiances extraordinaires. Paris n’a jamais été aussi propre, safe, vide, agréable. Il y a plus de métros et moins de monde, 45 000 volontaires pour nous indiquer où aller, nous sourire… A vivre au moins une fois dans sa vie !
Jeudi 29 août 2024
Après des séries de natation, la finale de water polo, nous venons pour la 3e fois à la Défense arena. Cette fois-ci pour des finales de natation paralympique.
Petite déception : en arrivant un peu en retard, nous ratons la course d’Ugo Didier qui rapporte la première médaille d’or française des jeux paralympiques. Nous serons consolés un petit peu plus tard en assistant à la remise de sa médaille, avec une belle Marseillaise à la clé !
La natation paralympique se distingue par le fait qu’il y a beaucoup de catégories différentes : entre les multi-amputés, les déficiens visuels et ceux qui souffrent d’un handicap mental, les performances sont très différentes et se rapprochent parfois des performances des valides.
Quoi qu’il en soit, c’est très impressionnant à voir, et n’ayant aucune référence de notre propre vitesse dans l’eau, on se demande avec Anh si on serait en mesure de rivaliser avec tel athlète qui n’a qu’une jambe et qu’un bras (à priori non !).
Vendredi 30 août 2024
Je me rends aujourd’hui à Roland Garros pour assister à du « tennis fauteuil ».
J’ai eu beau travailler juste à côté, je n’ai jamais assisté au tournoi de Roland Garros. Les Jeux Paralympiques sont une excellente occasion de découvrir le lieu.
Il pleut aujourd’hui à Paris, mais ce n’est pas un problème puisque les deux courts principaux sont dotés d’un toit rétractable.
En achetant mon ticket, je devais choisir entre le court Philippe Chatrier (le fameux court « central » où se déroulent les finales) et le court Suzanne Lenglen, plus intimiste.
J’ai choisi le premier, qui est très impressionnant et peu accueillir 15 000 spectateurs !
Au moment où j’allais partir, je me suis débrouillé pour m’incruster sur le court Suzanne Lenglen pour voir ce que cela donnait. Il est beaucoup plus petit que le court central mais peu tout de même accueillir 10 000 personnes.
S’y déroulait un match de double, que j’ai trouvé plus rythmé que les matchs en simple.
Jeudi 5 septembre 2024
Dernière épreuve de Jeux olympiques / paralympiques pour moi ce matin, j’en aurais bien profité !
J’ai un petit peu la tête ailleurs puisque je pars demain pour 15 jours de randonnées en Corse et ai encore pas mal de choses à préparer (acheter un sac à dos par exemple !). Mais je ne voulais pas rater la possibilité d’assister à une épreuve dans ce qui est peut-être le stade le plus emblématique de ces Jeux Olympiques : le stade Tour Eiffel !
Ce stade temporaire, comme son nom l’indique, se trouve au pied de la Tour Eiffel et est peut-être, l’espace d’un mois, le plus beau stade du monde !
Durant les Jeux Olympiques, il accueillait les épreuves de beach volley. Très demandés (tant pour le lieu emblématique que pour le côté spectaculaire de ce sport), les billets coûtaient très chers.
Pour la session paralympique, ce stade accueille les épreuves de cécifoot (le football pour aveugle). J’assiste à un match de classement pour la 7e et 8e place, entre la Turquie et le Japon. C’est le billet le moins cher que j’ai acheté : 15 € !
La matinée démarre sous des trombes d’eau, et s’est trempé que j’arrive pour le début du match, moment que décide la météo pour arrêter de pleuvoir.
Rentrée de septembre, mauvaise météo, début de matinée, affiche peu emballante, sport confidentiel, … beaucoup de raisons qui expliquent que le stade est peu garni, sans doute même pas à moitié. Il le serait encore beaucoup moins sans les nombreux groupes scolaires présents.
Ca me permet de tricher en choisissant une bien meilleure place que celle que je suis censée avoir. Admirez cette vue !
Le cécifoot est étonnant : les quatre joueurs de champs sont malvoyants. Le gardien est voyant. Le ballon est équipé de grelots pour faire du bruit. L’entraineur de l’équipe se place derrière le but dans lequel ses joueurs doivent marquer pour guider avec sa voix, … Le public doit donc être silencieux pendant le jeu et peut s’exprimer pendant les arrêts de jeu.
Même si c’est très impressionnant (je ne m’imagine même pas courir en fermant les yeux… alors jouer au foot !), j’ai du mal à m’embaler pour la partie.
Je pars à la fin du match (victoire de la Turquie 2 – 0) alors que mon ticket permettait d’assister à un deuxième match une heure plus tard.
Mais ce stade, quelle beauté ! Avec un beau temps, en soirée, avec la tour eiffel éclairée puis scintillante, ça devait être incroyable !
C’est donc fini pour les premiers et sans doute derniers Jeux Olympiques auxquelles j’aurais l’occasion d’assister. Entre le 29 juillet et le 5 septembre, j’ai pu assister à 15 épreuves plus la cérémonie de clôture. C’est bien plus que ce que j’aurais pu rêver. Ce fût une superbe expérience et de très bons souvenirs qui vont rester longtemps !
