[Carnet de voyage] Keukenhof 2023 et Champs de Tulipes (Pays-Bas)

Après plusieurs années à nous dire « il faudra qu’on y aille un jour », nous avons enfin pu nous rendre aux Pays-Bas fin avril 2023 pour voir ce que donne la fameuse « fête des tulipes ». C’est notre premier séjour aux Pays-Bas tout court et nous en avons profité au maximum.

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Des tarifs très élevés

Le logement autour d’Amsterdam a toujours été hors de prix, il l’est davantage encore entre mi-avril et mi-mai, où des millions de gens affluent pour voir des millions de tulipes fleuries. Avec nos compétences de voyageurs acquises ces dernières années, nous savons qu’il faut s’éloigner du centre-ville et opter plutôt pour une ville à côté, accessible en transport public (ou en train). Après réflexion, nous avons opté pour La Haye, ibis Styles La Haye (lien Booking), pour ses intérêts historiques et sa proximité avec Amsterdam.

Mais pour ceux qui y restent moins longtemps que nous, vous avez d’autres options plus près de Lisse et d’Amsterdam dont j’ai parlé dans ce guide pratique que j’ai écrit pour vous.

[Guide Pratique] Festival des Tulipes à Amsterdam 2023 (Pays-Bas) : Keukenhof & accès aux champs

Logement à La Haye

Nous avons opté pour l’hôtel ibis Styles La Haye (lien Booking, 70€/nuit), au sein d’un immeuble ancien absolument magnifique, juste en face d’une belle cathédrale. Je vous parlerai plus en détails de La Haye dans un autre article, mais sachez que nous avons beaucoup aimé cette ville dont le centre-ville est entièrement faisable à pied.

Les tulipes & le Pays-Bas

Pourquoi le Pays-Bas est le plus gros exportateur de bulbes de tulipes ? Pour le savoir, il faut revenir au 16ème siècle.

La culture des tulipes aurait commencé en Perse au 10ème siècle avant de devenir un symbole de l’Empire Ottoman. Les tulipes ont été introduites dans le monde occidental par le diplomate viennois Augier Ghislain de Busbecq, qui les a vues à Edirne en Turquie en 1551 et en a envoyé des graines en Autriche. L’arrivée d’un cargo de bulbes de tulipes à Anvers en 1562 a marqué le début de l’industrie horticole de la tulipe en Europe. Le botaniste français, Carolus Clusius, a été l’un des premiers à cultiver des tulipes en Europe et est crédité d’avoir introduit d’autres bulbes de printemps, tels que les jacinthes et les iris. En 1633-1637, une frénésie spéculative sur les tulipes aux Pays-Bas est connue sous le nom de Tulipomania.

Au lendemain d’une révolte de 1581 contre l’Espagne, de nombreux marchands et artisans d’Anvers et de Bruxelles ont migré vers la nouvelle République néerlandaise, tandis que des immigrants protestants d’autres parties de l’Empire espagnol ont afflué vers le nord, faisant gonfler rapidement de nombreuses villes néerlandaises. Ces immigrants ont apporté avec eux de l’argent à investir. A cette époque, les tulipes étaient encore rares, et sont devenues un symbole de richesse et de prestige pour les Hollandais riches et en quête de moyens de montrer leur richesse. Les spéculateurs ont commencé à acheter et vendre des bulbes de tulipes, avec des prix augmentant rapidement.

La folie des tulipes a culminé à la fin de l’hiver 1637, lors d’une vente aux enchères à Alkmaar au profit des orphelins de l’ancien tenancier d’auberge local et spéculateur de tulipes, Wouter Bartelmiesz. Un seul bulbe de Semper Augustus, la tulipe la plus précieuse de tous les temps, coûtait plus cher qu’une somptueuse maison sur le grand canal d’Amsterdam. Le prix moyen payé par bulbe à Alkmaar (qui n’incluait PAS les tulipes les plus précieuses de l’époque) aurait pu employer un maître charpentier pendant deux ans, les plus rares étant vendues à des prix bien plus élevés.

Cependant, en février 1637, le marché s’est effondré lorsque les vendeurs ont commencé à surpasser les acheteurs. Le commerce de la tulipe a été suspendu et même les tribunaux ont refusé d’entendre des affaires liées aux tulipes.

Après la crise, les Néerlandais savaient deux choses : ils étaient bons pour cultiver des tulipes, et la Tulipomania avait attiré l’attention du monde entier. Des acheteurs européens curieux de voir les beautés qui avaient poussé les collectionneurs et les spéculateurs néerlandais à la folie, ont formé la base du premier marché d’exportation néerlandais, mais le commerce d’exportation a vraiment décollé lorsque le sultan turc est tombé amoureux des tulipes au début du XVIIIe siècle. Les bulbes néerlandais complétaient les fleurs à pétales d’aiguilles que les Turcs cultivaient eux-mêmes. Le sultan Ahmet III commandait régulièrement des milliers de bulbes auprès des cultivateurs près de Haarlem.

Au fil du temps, la culture des tulipes s’est déplacée vers d’autres régions des Pays-Bas, et l’idée d’utiliser les tulipes comme élément de paysage est devenue populaire.

Aux États-Unis et en Europe, les Néerlandais ont appris à vendre leurs fleurs à travers de beaux catalogues et en faisant don d’échantillons considérables aux parcs publics. Au fil du temps, de nombreuses personnes ont commencé à aimer les tulipes, et les fleurs, bien qu’elles soient plus courantes, sont devenues infiniment plus abordables qu’elles ne l’avaient jamais été auparavant.

Quand venir voir les tulipes ?

Il y a des milliers d’espèces de tulipes mais elles peuvent être classées en 15 groupes. Ces groupes fleurissent à des moments différents, mais il est conseillé de venir fin avril, où la plupart des groupes sont en floraison et pendant la période d’ouverture du parc Keukenhof. En 2023, le parc est ouvert du 23 mars au 14 mai 2023.

Nous avons choisi d’être sur place au même moment que le défilé des fleurs (plus d’infos en bas), mais après avoir très déçus par celui-ci, on pense sincèrement qu’il ne faut pas caler la date de votre venue avec la parade.

Keukenhof, qu’est-ce que c’est ?

Keukenhof est le Disneyland des tulipes. C’est un parc à taille humaine où les tulipes forment des paysages plus ou moins variées. C’est là qu’on peut prendre la fameuse photo d’un moulin avec des tulipes, photo qu’on voit sur tous les guides touristiques.

Transport La Haye – Keukenhof

La Haye est un peu loins de Kenkenhof donc nous mettons 1h porte à porte pour nous y rendre. D’abord de la gare centrale jusqu’à Leiden Centraal, puis un bus public nous y amène. Pour les touristes qui n’ont pas de tickets de bus, un ticket combiné est proposé sur le site officiel ou sur Civitatis (lien), partant de plusieurs villes (Leiden, Haarlem, Schipol ou Amsterdam), entre 31€ et 36€ (bus + entrée au Kenkenhof), sachant que le ticket d’entrée à Keukenhof coûte seul, 19€ (site officiel, lien Civitatis). Il y a un horaire précis mais en réalité, vous y pointez quand vous voulez, en montrant le QR code de votre ticket.

Malgré le nombre élevé de touristes, je trouve que le parc est suffisamment bien organisé et grand pour que tout le monde trouve le temps et de l’espace nécessaires pour prendre des photos et bien profiter des fleurs. Evitez de tout prendre en photo dès l’entrée et éloignez-vous un peu de la cohue, il y a beaucoup moins de monde un peu plus loin ! Le point le plus négatif, c’est de devoir rester debout dans le bus pendant 45 minutes, mais au retour, nous avons pu monter en premier dans le bus et nous asseoir – donc ça va. De plus, il y a de nombreux stands et food trucks pour ceux qui n’ont pas préparé de sandwichs. Les prix sont un peu moins chers qu’à Amsterdam, mais restent élevés par rapport à la France (comptez 5€ pour une gaufre, 4€ pour un chocolat chaud).

Mon café préféré se trouve de l’autre côté du moulin, pas loin des champs… on dirait une serre avec vue sur un jardin champêtre.

Tout juste après l’entrée, nous sommes accueillis par une forêt de tulipes très colorées. Vous verrez, il y a des endroits où l’on est autorisés à s’approcher des tulipes et d’autres endroits où un fil est tendu pour nous l’interdire, donc on peut varier les plaisirs.

C’est très agréble car il n’y a pas que des tulipes ici. Il y a aussi des cerisiers (?!) en fleurs, et d’autres fleurs à bulbes comme les jacinthes et les jonquilles, de toutes les couleurs. Toutes les fleurs ne sont pas encore fleuries, donc ça laisse des surprises aux touristes qui visiteront après nous.

Ce coin me plaît beaucoup. On y voit une statue, entourée d’énormes photos tableaux de tulipes qui sont présents au musée Mauritshuis à La Haye.

Une attention particulière est portée par les paysagistes pour varier les couleurs, varier les espèces et varier aussi les moments de floraison. Pour une non-connaisseuse comme moi, les tulipes rouges se ressemblent toutes, mais je suis certaine qu’avec toutes les variétés qu’ils ont, les vrais connaisseurs seront ravis et repartiront avec quelques idées. Nous avons croisé quelques jardiniers, qui coupent les fleurs fanées, et plantent des fils métalliques pour soutenir chaque jacinthe.

Vous pouvez voir que les jardiniers alternent les fleurs avec temps de floraison différents.

et essaient tant bien que mal de créer des couleurs qui vont bien ensemble…

Le meilleur endroit, c’est celui-ci ! On dirait un tapis douillet, ça donne envie de dormir dessus 😀

Quelques jolis endroits sont prévus pour vous donner des clichés inoubliables, comme cette barque qui ne va nulle part.

Ou le moulin qui tourne vraiment mais qui est noir de monde. Oui c’est le même moulin que vous voyez sur les guides touristiques, celui où vous pensez être au milieu des fleurs. Non, c’est juste une illusion optique. C’est un peu décevant en vrai, mais bon…

Quand on monte sur le moulin, on peut voir de l’autre côté des champs de jacinthes et de tulipes… inaccessibles aux touristes. Certains paient 10€ pour une promenade en bateau parmi les champs, mais je vous le déconseille car il y a d’autres moyens de vous approcher des champs, gratuitement.

C’est vraiment dommage que malgré des millions de fleurs sous notre nez, il n’y a absolument aucune odeur. L’industrialisation nous donne maintenant de belles fleurs, mais elles perdent leur essence.

Bon, nous avons erré dans le parc, en passant d’un paysage à l’autre, mais ça devient répétitif à un moment. Nous cherchons en vain des tulipes noires, mais comme nous allons l’apprendre plus tard, la couleur la plus sombre possible est la couleur pourpre très foncée.

Nous nous rendons maintenant sur les points d’intérêt indiqués sur le plan, à savoir :

Juliana / Tulpomania : c’est juste un petit bâtiment qui explique la Tulipomania, et tout ce que je vous ai expliqué en haut concernant les tulipes. Il y a une vidéo qui vous montre comment planter les tulipes chez vous (ça vous encourage en passant d’acheter des bulbes en vente partout dans le parc). Il y a une machine pour rechercher les variétés de tulipes portant votre nom.

Oranje Nassau : on dirait qu’on est chez un fleuriste. Il y a toutes sortes de fleurs, je n’ai pas trouvé ce bâtiment très joli.

Willem-Alexander : c’est mon préféré, il y a une multitude de variétés de tulipes, vous avez des panneaux qui indiquent leurs noms. On voit beaucoup de tulipes très rares et très belles qui ne sont pas plantées à l’extérieur

Beatrix : j’aime beaucoup ce bâtiment aussi, où l’on peut regarder des milliers d’orchidées, de différentes variétés et couleurs

La visite du Keukenhof nous a pris quasiment toute la journée. Nous rentrons très fatigués mais très contents d’avoir pu voir autant de fleurs. Pour ceux qui ont encore de l’énergie, sachez que vous pouvez visiter des champs de fleurs juste à côté de Keukenhof en marchant, ou en louant en vélo (tout ce qui est à 2km à la ronde est plein de fleurs).

Parade de fleurs

Nous assistons aussi à la parade des fleurs, qui prend toute la journée pour parcourir les villes autour de Lisse. Nous avons calé nos dates de séjour pour pouvoir assister à cette parade mais je vous spoile tout de suite : ce sera une grosse déception. Nous avons payé pour avoir des places en estrade, mais il est tout à fait possible de regarder le défilé gratuitement depuis le trottoir, en arrivant un peu tôt. La parade aura 45 minutes de retard et sous un soleil inattendu, mes taches ont foncé et le soleil est parti pile au moment où on en avait besoin : pendant le défilé. Rien n’allait ! Je vais vous mettre quelques photos, c’est sympa mais ça ne mérite pas votre attention, gratuitement ou pas. Déjà parce que les chars sont faits essentiellement de jacinthes ! et pas de tulipes !!! et en plus, entre deux chars, il y a 3-4 sponsors qui passent avec leurs voitures moches. La vitesse de défilement est très lente. Bref, je n’y retournerai pas.

Champs de tulipes

JB tente de louer une voiture via des loueurs traditionnels mais sauf à l’aéroport d’Amsterdam, il n’est pas possible de rendre la voiture un dimanche. Il trouve un service équivalent à l’autolib, avec des voitures électriques ou à l’essence, qu’on peut débloquer via une app. C’est sous la pluie que nous avons pris la route, mais c’est sous le soleil que nous avons pu admirer les champs. Quelle chance !

A 2 kilomètres autour de Keukenhof, vous avez des milliers de champs de tulipes, à perte de vue. Trois solutions s’offrent à vous :

Vous pouvez louer des vélos depuis Lisse et/ou depuis Keukenhof
Vous pouvez prendre le train et explorer les champs juste à côté de la station
Vous pouvez louer une voiture à l’heure comme nous
Vous pouvez réserver des tours guidés de champs (lien Getyourguide à partir de 42€)

Il y a deux types de champs :

1/ des champs tout près de la route, où vous pouvez accéder avec respect (càd vous ne touchez pas les fleurs, vous ne marchez pas entre les deux rangées, vous restez loin des tulipes). Ces champs sont très impressionnants. Certains ont mis des barrières, d’autres non.

Je suis très étonnée de voir des fleurs complètement ouvertes. Qui voudrait des fleurs comme ça chez les fleuristes ? Je me suis renseignée et voici la réponse :

Les champs que vous voyez sont destinés à produire des bulbes de tulipes, vendues plus chers que les fleurs et exportés dans le monde entier.
Quand la fleur est bien ouverte, les agriculteurs sauront quelle fleur est malade, et ils pourront les éliminer et ne garder que les fleurs en bonne santé
Une machine passe pour couper la tête des fleurs, oui juste la tête 🙁 ils ne les récupèrent même pas, ça tombe dans les champs comme ça
La tige et les feuilles restent et tout le nutriment sert maintenant à nourrir les bulbes. Du bulbe principal va apparaître 2-3 petits bulbes
A la fin, l’agriculteur récupère les bulbes, les trie par taille et les revend, en faisant plus de bénéfices que de vendre des fleurs
Les fleurs coupées vendues chez le fleuriste sont cultivées en pépinières, et sont envoyées partout dans le monde quand elles sont encore fermées. Ainsi, elles vont être jolies quand elles arriveront chez vous, au lieu d’être fanées

Si nous avons maintenant autant de variétés, c’est parce que les néerlandais maîtrisent l’art du croisement des bulbes de tulipes pour créer de nouveaux hybrides et lignées génétiques. Ils choisissent les « parents » en fonction de leurs caractéristiques telles que la couleur, le taux de croissance, la résistance aux maladies, la forme de la fleur, la présentation du bourgeon, la croissance du bulbe et la qualité du bulbe. Quand on crée une nouvelle variété, on ne peut pas multiplier la nouvelle variété via des bulbes dès la première année. Il faut compter sur la pollinisation manuelle. Les graines sont récoltées en juillet et sélectionnées pour la qualité. Les bulbes sont récoltés après plusieurs années de sélection et de tests. C’est alors qu’on peut produire les bulbes en masse. Les meilleurs sont mis sur le marché avec un nom spécifique. Les agriculteurs doivent créer de nouveaux hybrides car les tendances et les demandes des clients changent.

Sachez qu’autour de Lisse, il n’y a pas que des champs de tulipes, vous verrez des champs de jacinthes et de jonquilles à perte de vue. Contrairement à Keukenhof, les champs de jacinthes sentent divinement bon. Mais ces fleurs sont encore plus fragiles que les tulipes donc ne marchez surtout pas près des fleurs !

En prenant le train pour Amsterdam, j’ai vu des champs tout proches de la station de train (Hillegom). Si vous n’avez ni envie de visiter des champs à vélo ni en voiture, venez en train. Cependant, l’agriculteur est déjà en train de couper les tulipes, vous pouvez voir des pétales coupées sur le champ. Les bulbes sont désormais en mode « production d’autres bulbes ». Comme quoi, à quelques jours près, on peut avoir un champ 100% fleuri… ou pas.

2/ le deuxième type de champs, ce sont des champs payants où vous pouvez marcher entre les fleurs, prendre autant de photos que vous voulez. Il y a trois adresses que j’ai testées :

Tulip Experience : 9,5€/personne (réservez sur ce lien) et vous partez en plus avec 5 tulipes venant des pépinières. Ce champ contient environ 1 million de tulipes de plus de 500 variétés, l’accent est mis sur l’éducation càd que vous allez en apprendre beaucoup sur l’industrie des tulipes à travers les panneaux et expos
- Comment se rendre à Tulip Experience ? Louez un vélo depuis Keukenhof (8 minutes en vélo) ou louez une voiture
Tulip Barn : c’est un mélange de vrais champs de tulipes et d’accessoires de décoration pour des photos Instagram. Il n’y a aucune information sur les tulipes, mais il y a 2 fois plus de tulipes, et des champs de jacinthes accessibles qui sentent trop trop bon. Cela coûte 7,5€/personne
- Comment se rendre à Tulip Barn ? Louez un vélo depuis Keukenhof (11 minutes en vélo) ou louez une voiture
Un petit champ où vous pouvez cueillir vos propres tulipes (coordonnées Google Maps), et vous payez 20 centimes la tulipe. C’est une adresse que j’ai trouvée par hasard, elle n’est même pas sur Google Maps. Il y a aussi des jonquilles à cueillir si ça vous dit. Il y a moins de choix de variétés, mais c’est fun de choisir ses propres tulipes, c’est une de mes meilleures expériences sur place. Aucune garantie cependant : je ne sais pas si c’était une vente de tulipes éphémères ou si c’est ouvert tous les jours de la saison touristique.
- Comment s’y rendre ? Louez un vélo depuis Keukenhof (18 minutes en vélo) ou louez une voiture

Tulip experience se soucie plus d’éduquer que de proposer seulement des photos Instagram. Il y a des schémas, vidéos… qui explique tout ce que j’ai écrit dans cet article. Les variétés sont nombreuses, moins qu’à Keukenhof mais suffisamment pour qu’on s’extasie devant telle ou telle couleur. Juste en face, vous avez des champs de jacinthes qui sentent trop bon. Il y a un mini food truck sur place avec des tarifs abordables (sandwichs) et on a accès aux tulipes cultivées en pépières (chacun part avec 5 tulipes). Je suis un peu déçue car je pensais pouvoir cueillir mes propres tulipes, mais on a bien vu que pour qu’elles soient fraîches, il vaut mieux que ça vienne des pépinières. Mais je pense quand même que s’il faut payer un seul champ, c’est celui-ci.

Tulip Barn est beaucoup plus grand et il y a plus de choses à prendre en photos. Leur parking est très grand. Il n’y a aucune info sur les tulipes. Juste à côté, vous avez des champs de jacinthes qui sentent trop bon. On a plus l’impression d’être chez un producteur ici.

Mon champ préféré : Tulipes à cueillir soi-même

J’ai failli enterrer mon fantasme de champ de cueillette quand j’ai vu un petit champ modeste, où les gens avaient l’air de s’activer de manière anormale. En observant attentivement, je me rends compte que ce sont des touristes qui sont en train de cueillir leurs propres tulipes !

Pour 0,20€ je peux cueillir la tulipe que je veux. Nous avons déjà les tulipes offertes chez Tulip Experience, mais je veux cueillir mes propres tulipes. Donc je cours pour prendre le seau disponible. La dame qui s’en occupe est très gentille et me montre doucement comment cueillir une tulipe : en tirant à la base de la tige tout simplement, on entendra un petit « plouc ». Elle a aussi de belles jonquilles donc je cueillir une dizaine de fleurs et ne peux qu’extasier devant le petit prix de mon bouquet : 2€, et la dame me fait un joli bouquet en plus !

La plupart des touristes arrachent des tulipes avec bulbes (ils ont dû tirer trop fort), mais la dame en question se contente juste de couper les bulbes et nous fait de jolis bouquets, donc n’ayez crainte. Cette adresse n’apparaît nulle part, donc si vous y allez et kiffez autant que moi, envoyez-moi en pensée une petite pensée positive, ça va augmenter mon karma ahahah (voici coordonnées Google Maps), garez-vous de l’autre côté du fleuve et franchissez la petite porte métallique.

Ayant choisi des fleurs fermées, je découvre qu’il suffit d’une heure dans la voiture pour que les plus fermées d’entre elles ouvrent le soir même. Donc si vous avez envie de ramener des tulipes, attendez le dernier jour pour acheter vos fleurs. N’ayant pas de vase à l’hôtel, j’ai opté pour un emballage en plastique et mes fleurs ont duré plusieurs jours. Une seule sent divinement bon et ça suffit pour embaumer toute ma chambre. Je suis trop contente ! Les tulipes sont des fleurs que je ne me permettais pas d’acheter. Au Vietnam, elles coûtent très cher, tellement cher que les gens n’osent acheter qu’une tulipe à la fois. Et là, j’ai un beau bouquet, dont 10 cueillies par moi-même, c’est peut-être un petit plaisir insignifiant pour vous, mais pour moi, c’est un rêve qui vient de se réaliser, je me sentais tellement vivante dans ce petit champ.

Si vous avez un petit creux, sachez que nous avons beaucoup beaucoup aimé notre repas chez Como & Co (coordonnées Google Maps) juste en face d’un lac. Comptez 15€/personne environ. Il y a des places à l’intérieur mais elles sont vite prises d’assaut.

Voilà, j’espèce que vous avez aimé cette expérience autant que moi. C’est moins bien en photos, et plus impressionnant en vrai, mais je vous conseille vivement, si vous avez le temps, de vous y rendre au moins une fois.

Partie 2 : Conseils pratiques

Pour les conseils pratiques et détaillés, rendez-vous sur mon autre article GUIDE PRATIQUE Keukenhof & champs de tulipes. Tout ce que j’ai fait peut être regroupé en une journée (en courant) ou deux journées (et il vous restera même du temps pour visiter La Haye).