Antelope Canyon : réservation dernière minute – le bon plan ultime

Cet article a été rédigé par notre ami Kevin que nous croisons régulièrement lors de nos passages à Istanbul.

Antelope Canyon est une des expériences les plus folles de l’Ouest américain et chaque année, les touristes se ruent par milliers pour visiter ce lieu unique au monde, rendant les places rares et chères, impliquant de s’y prendre des mois à l’avance… Ou pas ! Voici comment s’en sortir dans cette jungle si on s’y prend au dernier moment.

Résumé de l’article

⁃ Il n’existe pas vraiment « un seul » Antelope Canyon, mais bel et bien plusieurs.
⁃ Cette attraction n’est pas ouverte au public, un guide navajo est obligatoire pour visiter ces gorges orangées.
⁃ Les tours opérateurs classiques sont chers, vous facturent leur marketing, produisent de la visite industrielle, rapide, et de faible qualité avec des groupes bien trop nombreux.
⁃ Il existe quelques pépites cachées qui vous feront vivre une expérience bien plus authentique, et qui vous permettront de faire la visite sans réservation !

Antelope Canyon en deux mots

« Antelope Canyon » est un terme générique pour désigner les « slot canyon », ces canyon très étroits faits de couches de sable et creusés par le passage de l’eau pendant des millénaires. C’est un lieu à la fois énigmatique, à forte charge spirituelle pour les indiens Navajo, et… très instagramable ! Les photos faites là-bas sont à couper le souffle. Pas étonnant que tout soit « sold out » des mois à l’avance.

Tout se situe autour de la ville de Page en Arizona, ville qui tourne autour de deux principales attractions :

  • Horseshoe bend, ce canyon gigantesque en forme de fer à cheval, qui occupe tout le champ de vision du spectateur. C’est très accessible, aucune réservation nécessaire, 10$ par véhicule (donc 2.5$ par tête si on est à quatre dans une voiture) et vue à couper le souffle au rendez-vous. Il est possible de s’éloigner un peu de la zone principale et on peut faire quelques photos sympas et passer un bon moment à l’écart du groupe de touristes. Il faut prévoir environ 1h sur place.
  • Antelope Canyon, canyons très étroits et créneau horaire prévu des semaines / mois à l’avance pour un jour précis à une heure précise. Les prix sont bien plus élevés et tournent aux alentours de 100-150$ par personne. C’est parfois très étroit et cela demande un peu d’effort physique par moment, on descend plusieurs échelles (le dénivelé total doit être d’une cinquantaine de mètres). Il faut prévoir environ 2h30 à 3h30 sur place.

On peut aussi louer un bateau sur le lac Powell : même sans permis bateau, il est possible louer un 200cv si on est un peu casse-cou (je déconseille si on n’a aucune expérience nautique, tout peut aller très vite sur un bateau de cette puissance).

Le danger des flash floods

Après plusieurs heures de route depuis le Grand Canyon, nous avons atteri à Page, en Arizona, lieu de départ des différents tours opérateurs pour faire notre visite d’Antelope. Comme tout bon touriste, nous avions naturellement tapé « antelope canyon » sur Google et réservé à l’avance sur le site qui nous inspirait le plus confiance.

En arrivant sur le parking, au moment de couper le contact, le verdict tombe : un email envoyé quelques minutes auparavant nous informe que, suite à une décision des autorités Navajo, en raison d’une forte pluie de la veille, les canyons sont impraticables et sont donc fermés aux visites pour la journée.

Evidemment, le tour opérateur nous prévient à la dernière minute et ne peut pas nous replacer dans in agenda déjà surbooké. Il ne nous reste que nos yeux pour pleurer. D’autres clients, américains eux, sont fous de rage, car ils ont conduit 5 heures exprès pour cette visite et vont repartir bredouille, à cause d’une communication tardive.

Nous nous dirigeons ainsi vers Horseshoe bend histoire de ne pas rester là à rien faire.

Prier pour une annulation de dernière minute

Le lendemain, nous repassons voir le tour opérateur en espérant que certains clients aient annulé, mais c’est peine perdue. Une employée nous suggère de tenter notre chance auprès d’autres tours opérateurs, mais nous dit d’entrée de jeu que ceux situés dans le centre-ville seront, eux aussi, archiremplis.

Suite à ses indications, en sortant de la ville de Page, nous apercevons un premier tour opérateur, qui a l’air un peu plus rustique : pas de camion flashé aux couleurs de l’entreprise, mais une mécanique malgré tout bien rodée, avec un système de file d’attente. Ici aussi refus catégorique, tout est déjà vendu.

En continuant notre route, nous apercevons un deuxième tour opérateur, qui, sans surprise, nous annonce qu’il est, lui aussi, sold out jusqu’à plusieurs semaines à l’avance.

Nous nous mettons donc en route pour Monument Valley, qui était l’étape suivante de notre road trip, en faisant le deuil d’Antelope Canyon et en rationalisant en nous disant que ça nous ferait un bon prétexte pour revenir aux USA.

La découverte de la pépite

Sur le bas côté, au milieu de nulle part, on aperçoit un panneau qui ne paye pas de mine, avec un parking désert. C’est décidé, on tente notre chance ! Après quelques centaines de mètres en offroad (merci le 4×4 !), on débarque devant une petite installation, un bâtiment, deux tipis et deux voitures. Au début, on croit qu’on s’est trompés et qu’on débarque chez des particuliers ! On aperçoit une navajo qui discute avec une touriste allemande accompagnée de ses 3 filles : il s’agit de Rose Ann, la personne qui s’occupe des lieux, et il se trouve qu’avec son mari Lester, ils organisent bel et bien des visites du Canyon.

Nous essayons d’en savoir plus sur leur planning et à quel point il est chargé. Et nous comprenons vite que nous avons affaire à une pépite : il s’agit d’un couple de navajo âgé, situés au milieu de nulle part, qui ne sont pas portés sur le marketing et qui, faute de clients, sont particulièrement flexibles sur les horaires et la durée de la visite.

Une discussion et 120$ cash par personne plus tard (moins cher que les tours opérateurs classiques !), nous embarquons pour une visite improvisée des fameux Antelope Canyon, au moment précis où nous avions perdu tout espoir !

La visite en elle-même

Pendant qu’elle nous emmène au lieu à proprement parler de la visite dans son Chevrolet Suburban relativement ancien, elle nous détaille les différents lieux, leur histoire et leur signification pour le peuple Navajo.

En arrivant à l’entrée des gorges, à l’aide d’une bouteille d’eau et d’un peu de sable, Lester nous fait la démonstration concrète et accélérée de comment se passe la formation géologique des lieux que nous allons visiter.

S’ensuit une visite assez incroyable des lieux, à notre rythme et avec des centaines de photos au rendez-vous. Lester nous conseille même sur les réglages à faire afin de rendre justice au mieux des lieux (« set your camera to vivid warm ! »). Nous aidons Lester, qui a une épaule en vrac, à remettre en place certaines de ses échelles à l’intérieur du canyon, et en apprenons plus sur le fonctionnement des lieux : il s’agit en fait d’une sorte de concession (usufruit) attribuée par les autorités Navajo à certains membres de la tribu, qui se transmet de génération en génération.

Certains ont transformé l’essai et ont industrialisé leur concession (les tours opérateurs ayant pignon sur rue), d’autres n’ont pas suivi cette voie et permettent de vivre une expérience plus authentique, comme celle que nous avons vécue.

Ils ne sont propriétaires d’aucun terrain et certainement pas des ressources souterraines. Tout ce qui est découvert sur le sol est automatiquement la propriété des autorités Navajo.

Quel créneau réserver ?

Je préconise le créneau de 11h car, le soleil est au zénith pendant la visite. Il permettra d’avoir davantage de lumière « plongeante » permettant ainsi les meilleures photos (la fameuse photo de la poignée de sable jetée en l’air permettra d’ajouter un côté encore plus énigmatique).

Comment les contacter ?

Voici les différents moyens :

N’oubliez pas qu’il s’agit de deux personnes qui mettent la main à la pâte et qu’ils sont très peu « connectés ». Générationnellement parlant, la culture n’est pas vraiment celle des réseaux sociaux, mais plutôt celle de l’appel téléphonique ou du message WhatsApp.

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