Soirée de Lucha Libre (catch mexicain) à l’Arena Mexico (Mexique)

Incontournable au Mexique, c’est à Oaxaca que j’ai découvert la Lucha Libre, le « catch mexicain ».

Si à Oaxaca, il y a 2 ou 3 soirée du Lucha Libre par mois réunissants quelques centaines de spectateurs, c’est très différent à Mexico City.

Ici, il y a plusieurs représentations par semaine et le temple de la Lucha Libre s’appelle l’Arena Mexico. Par chance, cette Arena se trouve à peine à 5 minutes à pieds de notre Airbnb.

L’Arena Mexico

L’Arena Mexico est tout simplement la plus grande salle de Lucha Libre, elle peut accueillir jusqu’à 17 500 spectateurs !

Elle accueille des combats 3 jours par semaine :

  • Le mardi à partir de 19h30
  • Le vendredi à partir de 20h30
  • Le dimanche à partir de 17h

Des combats se déroulent 52 semaines par an, pas d’interruption pendant les vacances.

La soirée la plus prisée est le vendredi où les combats sont même télévisés. Si vous souhaitez profiter au maximum de l’ambiance, essayez donc de vous y rendre ce jour là.

Combien ça coûte ?

Il y en a vraiment pour tous les prix : les places s’achètent entre 55 et 450 pesos.

Les places au niveau du ring se vendent entre 200 et 450 pesos en fonction de la rangée (450 pesos pour les 3 premières rangées, 200 pesos entre la 19e et la 29e).

Les places en tribune s’échangent 120 ou 130 pesos.

Les places dans les gradins, très en hauteur, s’achètent 55 pesos.

Pour bénéficier d’une bonne visibilité et profiter au maximum du spectacle, je vous conseille vivement de dépenser au moins 200 pesos. La visibilité sera moins bonne pour les places moins chère. Ne prenez pas une place en gradin, vous serez très loin du ring et risquez de ne pas voir grand chose.

Comment acheter des tickets

Vous avez plusieurs options :

  • En ligne sur le site Ticketmaster qui gère la commercialisation. Cependant, en essayant d’acheter des billets de foot sur Ticketmaster, j’ai eu des difficultés à payer avec une carte bancaire non mexicaine. Je ne suis donc pas sûr à 100% que ce soit possible.
  • Sur place directement. L’arena étant immense, il y aura toujours des places disponibles. Venez cependant en avance car il y aura de la queue, surtout si vous souhaitez une des meilleures places. Vous pouvez payer par carte bancaire si besoin (en présentant une pièce d’identité, carte d’identité française OK).
  • En prenant un tour organisé comme le propose Viator (lien) par exemple. Vous paierez plus cher qu’en y allant par vous même mais vous serez intégralement pris en charge, notamment pour le transport. Ca peut être intéressant.

ATTENTION : N’achetez surtout pas vos places auprès d’un revendeur sur le trottoir juste devant l’arena. C’est ce que j’ai fait et je me suis fait arnaqué comme un débutant. Explications ci-dessous.

Le gros fail

Après plus de 2 mois au Mexique, ce vendredi soir de Lucha Libre va être ma dernière activité avant de quitter le pays 2 jours plus tard. Je me suis donc fait plaisir en m’offrant une place au tout premier rang à 450 pesos, je vais en prendre plein la vue !

En arrivant 15 minutes avant le début des combats, les alentours de l’Arena sont en pleine effervescences : la billetterie est prise d’assault, ça sent bon les tacos des nombreux stands ambulants, des fans s’achètent les célèbres masques et la sécurité nombreuse contrôle les accès. La soirée s’annonce excellente.

Pourtant, mon début de soirée va être un enchaînement de fails.

Déjà, je me fait confisquer ma bouteille d’eau à l’entrée que je venais juste d’acheter au Oxxo d’à côté. Il est interdit d’apporter à boire, sûrement pour mieux consommer à l’intérieur.

Ensuite je me fait gentiment sermonner d’avoir un appareil photo sur moi (un modeste Sony) et je comprends qu’il me sera confisqué si on me surprend à l’utiliser.

Et ça va encore se gâter.

Une fois la sécurité passée, je tends mon billet à une personne chargée de placer les spectateurs et distribuer le programme de la soirée (prévoyez quelques pesos de pourboire). C’est lorsque j’arrive à ma place que je comprends stupéfait que je me suis complètement avoir. Le billet que j’ai ne correspond absolument pas au prix que j’ai payé. Après quelques minutes d’incrédulité, je constate que le billet a été altéré pour masquer le prix affiché. J’ai un ticket qui vaut 130 pesos au lieu des 450 que j’ai payé.

Je me retrouve donc en hauteur avec une visibilité qui serait correcte sans cette grande grille. Bref, la lose.

Retour en arrière : n’arrivant pas à acheter des places sur internet, j’ai décidé d’acheter mon billet la veille sur place. S’agissant de ma première expérience, je préfère éviter la frénésie de la billetterie le soir même.

Première tentative le jeudi matin : échec, tout est fermé.

Deuxième tentative l’après-midi, je suis tout content d’être abordé par un vendeur (quelle naïveté !). Celui-ci a des dizaines de billets en main ainsi qu’un plan de la salle. Je lui explique que je veux une place tout devant à 450 pesos. Il fouille dans ses billets et trouve une place qui indique « File A, place 19 », il me montre précisément où la place est située sur son plan. « File A, premier rang », ça semble logique.

Je suis intrigué par le prix affiché sur le ticket (30 pesos) qui ne correspond à aucun tarif. Je lui fait la remarque et il me répond quelque chose que je ne comprends pas. Je regarde ses autres billets qui affichent tous 30 pesos, je me dis donc que c’est un soucis d’impression. Ce n’est que trop tard que j’ai compris qu’il s’agissait de places à 130 pesos et que le « 1 » a été consciencieusement graté sur tous les billets pour être invisible.

J’ai péché par naïveté à cause de 3 points :

  • Le gardien (policier ?) juste à côté, témoin de la scène sans rien dire. Alors que je sais bien qu’au Mexique, ça ne signifie rien.
  • Je n’ai aucun doute qu’il s’agit d’un vrai billet car identique à celui que j’ai acheté pour le foot (commercialisé par Ticketmaster également)
  • Après être venu le matin même et avoir trouvé porte close, j’étais tout content de pouvoir acheté mon billet.

Ma plus grosse erreur a été de ne pas faire 10 mètres de plus, je pense que j’aurais trouvé la billetterie officielle ouverte et aurais pu acheter ma place en toute sécurité.

Bref, je me retrouve assis à une place bien moins bonne que celle que j’étais censée avoir, vexé de m’être fait avoir comme un débutant. Le combat débute à l’heure et je sens que je ne vais pas en profiter. J’envisage de partir pour revenir le lendemain mais il n’y a pas de combats le samedi et nous quittons le pays dimanche matin. Je réfléchis à l’idée d’acheter un autre billet mais je n’ai sur moi que quelques pesos pour acheter à boire et à manger.

Après quelques minutes de réflexions je décide de faire l’aller-retour à l’appartement pour récupérer mon portefeuille et me rendre à la billetterie (officielle cette fois !) pour acheter une nouvelle place. Je perdrais 450 pesos dans l’histoire, c’est très vexant, mais la soirée ne sera pas complètement ratée.

En quittant l’arena 20 minutes après le début des combats, il y a encore pas mal de queue à la billetterie. Lorsque je suis de retour 20 minutes plus tard, il n’y a presque plus d’attente.

La vraie billetterie 🙂

Tous les premiers rangs sont évidemment complets mais je peux tout de même acheter une excellente place à 320 pesos, juste derrière les commentateurs de télévision. J’aurais raté environ une heure de combat. Rien de très grave car la soirée est longue et que l’intensité va crescendo.

La soirée

A l’entrée des combattants sont disponibles pour pouvoir poser avec les spectateurs. En m’apercevant prendre une photo, celui-ci me fait admirer ses biceps impressionnant.

Il est possible d’acheter les célèbres masques de Lucha Libre. Les prix vont jusqu’à 6 000 pesos soit environ 300 euros ! Si vous voulez simplement en acheter un pour vous amuser pendant la soirée, ceux vendus par les vendeurs ambulants à l’extérieur de l’arena seront sûrement beaucoup moins chers.

Je retrouve la Lucha Libre que j’ai découvert quelques semaines plus tôt à Oaxaca mais tout est 100x plus intense :

  • Les combatants ne sont pas des amateurs mais des professionnels, véritables stars pour certains qui ont leur page Wikipedia relatant leur enfance, leur carrière, leurs exploits.
  • Si l’arena n’est pas pleine elle est bien garnie avec plusieurs milliers de spectateurs passionnés qui ovationneront, siffleront, insulteront copieusement les combatants.
  • Les combatants (une quinzaine en tout sur cette soirée) sont tous présentés avec tout un cérémoniel : des effets de lumière et de sons qui n’ont rien à envier au catch américain que vous avez peut-être déjà aperçu sur Canal+.
  • La technique des combatants est bien meilleure, les prises beaucoup plus variées et le spectacle très aérien.

Bref, un vrai show !

Par contre, malgré la « violence », le spectacle me semble plus policé qu’à Oaxaca où les combattants venaient se battre au milieu de la foule et n’hésitez pas à saisir une cannette de bière d’un spectateur pour la balancer sur son adversaire ! Rien de tel à l’Arena Mexico.

L’ambiance est survoltée, la performance sportive très impressionnante. Je reste cependant assez perplexe par cette capacité du public à s’enthousiasmer pour ce faux suspens puisque tout est scripté.

La soirée se termine par un ultime combat endiablé vers 23h. Il y aura donc eu 2h30 de combats sans interruption. J’en aurais donc profité environ 1h30 ce qui me semble amplement suffisant. La soirée aurait été bien meilleure sans la mauvaise surprise décrite ci-dessus mais je suis content de ma décision d’être parti pour racheter une meilleure place.

La Lucha Libre fait partie prenante de la culture mexicaine, une expérience à ne pas rater si vous êtes de passage dans la capitale.

Autres articles

Mexico City et environs :

Vous préparez un voyage au Mexique ? Notre partenaire Get Your Guide propose des tickets d’entrée et des excursions avec guide francophone à des tarifs très corrects. Cliquez-ici pour voir ce qu’ils proposent et réserver en ligne.

Mexico City ou Ciudad de México (Mexique) : Carnet de voyage
Assister à un match de foot au mythique Estadio Azteca de Mexico City (Mexique)
    Jean-Benoit

    Passionné de SEO, Jean-Benoit a toujours rêvé d'aventures et de grands espaces. Ce tour du monde est pour lui la réalisation de son plus grand rêve.

    Tous Mes Articles
    Write a comment

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.