Road trip au Maroc : Noël au milieu d’une oasis (partie 1/3)


Aujourd’hui, nous prenons le bus CTM depuis Essaouira pour aller jusqu’à Marrakech. Si nous revenons à Marrakech c’est pour partir en roadtrip pendant une semaine avec Aurélien, avec qui nous sommes déjà partis l’année dernière visiter les temples d’Angkor.

Un an plus tard, nous nous retrouvons de nouveau pour fêter Noël et le nouvel An ensemble dans un roadtrip que nous espérons mémorable au Maroc. Ce voyage a été entièrement organisé en suivant les conseils de Lonely Planet. À la fois pour l’itinéraire mais aussi les hôtels et restaurants. C’est la première fois que nous suivons aveuglément leurs conseils, on verra bien s’ils sont judicieux (nous ne sommes pas sponsorisés par eux).

Note : cet article a été rédigé en partie à l’aide d’un outil de reconnaissance vocale donc excusez-moi d’avance pour les fautes d’orthographe éventuelles.

Jour 1 : Arrivée à Marrakech

JB a répéré un riad très bien noté en plein coeur de la médina (Riad Sabbah, lien Booking) – cette adresse n’est pas sur Lonely Planet 😀 Le proprio est un architecte français et il a transformé un terrain délabré en un magnifique riad trop tranquille. Les seuls points négatifs sont la petite taille des chambres et la mauvaise isolation sonore à l’intérieur du riad (on n’entend absolument rien du souk à l’extérieur).

Contrairement à la dernière fois, nous réussissons à bien négocier les tarifs de taxi. Le chauffeur nous a demandé de payer seulement 20 dirhams, mais un autre chauffeur lui a fait comprendre qu’il fallait arnaquer plus et que ce n’était pas correct de baisser le prix à ce point. Bref, même les chauffeurs honnêtes ne peuvent pas se permettre d’être honnêtes. En savoir plus sur les taxis à Marrakech ici.

Arrivés à 16h, il n’y a plus grand chose à visiter à Marrakech à part le Jardin Secret. L’entrée coûte 50 dirhams et nous entrons dans un espace rénové constitué de deux jardins. Le système d’arrosage et de canalisation est bien mis en évidence grâce aux panneaux explicatifs.

Ce que nous aimons beaucoup dans ce jardin c’est la présence de nombreux canapés très confortables et très jolis. Il y a même un café donnant sur le jardin principal. Je vous recommande vivement la visite, c’est un havre de paix au milieu de la médina.

Nous nous perdons de nouveau dans les petites ruelles à la recherche d’un foudrouk (coordonnées Google Maps), l’ancien « hôtel » des nomades. Nous y trouvons des boutiques de souvenirs ainsi que des artisans. Je craque pour un rouge à lèvres traditionnel fait de coquelicot. Le système n’est pas facile à utiliser, il faut mouiller son doigt puis gratter le morceau de céramique pour avoir un peu de rouge à lèvres. Le vendeur nous montre plein d’autres merveilles donc les morceaux de bois qui sentent très bon ou des recettes traditionnelles pour ne plus avoir le nez bouché. JB achète une pierre d’alun comme déodorant et après rasage.

Ce n’est pas un bouchon, mais un rouge à lèvres

Il y a moins de touristes dans cette partie de la ville, je vous recommande vivement de venir par ici. Pendant ce temps là Aurélien passe du temps avec un autre confrère SEO.

Nous profitons d’être à Marrakech pour aller manger dans un restaurant japonais Soto (je vous recommande). C’est pour faire le plein de saumon cru car il n’y en a pas à Essaouira où nous vivons actuellement.

Jour 2 : Ait Ben Haddou

Le lendemain nous nous donnons rendez-vous à 6h du matin sur la grande place. Nous hélons un taxi sans difficulté et le trajet Grande place – station de bus CTM coûte 30 dirhams (après négociation).

Nous achetons les tickets (90 dirhams en direction d’Ouarzazate). Notre chauffeur CTM n’est pas très prudent et passe son temps à rouler à gauche pour doubler tout le monde.

C’est pourtant une route dangereuse avec plein de virages. Les paysages sont magnifiques et nous voyons quelques sommets enneigés de loin. D’ailleurs, à cause des virages, je ne me suis pas sentie très bien. Je recommande à tous ceux qui ont le mal de transport de s’asseoir au milieu du bus, et pas à l’avant comme moi.

La ville que nous souhaitons visiter n’est pas desservie par le bus. Nous demandons à être déposés à un carrefour (qui s’appelle Oued el Maled, tapez le Carrefour Ait ben Haddou sur Google Maps pour voir où c’est) puis nous prenons un taxi pour y aller. JB négocie la course à 40 dirhams pour nous trois, ce qui est un prix acceptable, sans plus. Si vous arrivez à prendre un taxi collectif, le tarif est de 5 dirhams par personne et le taxi part quand il y a 5 clients.

Le chauffeur s’arrête à un point de vue panoramique pour qu’on puisse prendre en photo la jolie ville d’Ait Ben Haddou.

Notre hôtel se trouve dans la vieille ville et nous devons traverser à pied un petit pont pour y aller.

Si je ne me trompe pas, il n’y a que quatre hôtels dans la vieille ville. Tous les autres se trouvent de l’autre côté de la rivière, dans la nouvelle ville ville. Les habitants ne vivent plus ici parce que les anciennes maisons se sont effondrées. Les murs sont faits de paille et de terre. Les plafonds sont soutenus par les troncs de palmier les feuilles et une couche énorme de terre.

La vieille ville est plutôt petite et il ne nous faut que 30 minutes pour monter jusqu’en haut. Nous avons une vue à 360° sur toute la ville et la rivière. Il y a une petite colline à côté d’où nous avons une très belle vue sur la cité et le coucher de soleil. De nombreux films ont été tournés ici (Gladiator, Kingdom of Heaven, Lawrence d’Arabie…), et Game of Thrones.

On nous raconte que les habitants ont mis des plaques en plastique qui ne peuvent pas être supprimés sur l’ordinateur pour obliger le réalisateur d’aller les voir et monnayer le retrait de ces plaques. Il n’y a pas d’indication ni de vestige des anciens tournages. Certains vendeurs utilisent les photos des films tournés ici pour attirer l’attention des touristes et les faire venir dans leur boutique. Le proprio de notre hôtel se souvient encore du tournage de la série Game of Thrones et la présence de Khaleesi (« la belle blonde ») juste devant l’entrée principale de la cité. Apparemment, le tournage a duré deux semaines toutefois les acteurs n’ont pas séjourné ici mais dans la grande ville à côté. Regardez l’épisode 5 de la saison 3.

Il y a quelques groupes de touristes qui viennent visiter la cité pendant une ou deux heures mais la plupart des touristes ne dorment pas ici.

Nous repérons une auberge restaurant de l’autre côté de la rivière ayant une vue très sympathique (Auberge Azaddou Tamlalte).

Nous optons pour l’omelette berbère et passons tout notre temps à la terrasse du restaurant. Quelques berbères font leur lessive au bord de la rivière tandis que leurs enfants s’amusent à traverser les ponts faits de sacs de pierres. La vie est vraiment paisible, surtout le soir quand tout le monde quitte la vieille ville, sauf quelques touristes qui dorment ici.

si vous allez dans le désert, achetez tout de suite un de ces chèches, ça coûte 2 fois moins cher ici

Heureusement que nous avons opté pour le dîner proposé par notre kasbah (kasbah c’est une ancienne maison de riches faite de terre et de paille), 130dh/personne. En effet, la vieille ville est déserte le soir et il n’y a aucun restaurant.

sur la terrasse de notre kasbah

Notre kasbah, Dar el Haja (lien Booking), recommandée par Lonely Planet, fait partie des 4 dernières à héberger les touristes dans la vieille ville. Nous n’avons pas d’électricité dans tout l’hôtel (et aucune prise électrique dans les chambres) mais de l’énergie solaire donc nous dînons à la bougie et il y a un coin dans le canapé avec une multi-prise où nous pouvons recharger nos batteries de téléphone. Autant vous dire qu’il y a souvent du monde sur ce canapé 😀

L’eau chaude est également obtenu grâce à l’énergie solaire mais j’ai réussi à prendre une douche bien chaude. C’est étonnant d’avoir un tel confort dans une cité médiévale.

Jour 3 : Oasis de Skoura

Le lendemain nous petit-déjeunons en compagnie du chat de l’auberge qui est plus intéressé par le morceau de « vache qui rit » que par nous.

Nous visitons une ancienne kasbah à côté de notre auberge. L’entrée coûte 10 dirhams par personne, il y a quelques paniers et outils à l’intérieur mais ce n’est pas très intéressant. A un moment, nous montons à la terrasse et le sol tremble sous nos pieds. On a un peu peur que la kasbah ne soit pas si bien entretenue que ça et on se dépêche de partir. On apprendra plus tard que ce phénomène est normal pour ce genre de constructions. En regardant attentivement le plafond, on voit qu’il a été refait récemment, je pense qu’il ne faut pas avoir peur.

Nous retrouvons le chauffeur de taxi de la veille, à 11h « inchala », mais l’heure marocaine c’est 11h30. Pour 25 dirhams par personne, nous sommes déposés à Ouarzazate, qui se trouve à 22 km d’ici. Le chauffeur n’a pas le droit de nous déposer où il veut, mais seulement à la gare routière. Si on veut se faire déposer devant l’hôtel par exemple, il va falloir prendre un autre taxi.

Nous marchons jusqu’au bureau de location de voiture de Hertz. La prise en charge est douloureuse, c’est un franchisé qui met à disposition ses voitures sur différentes plates-formes (Hertz, budget, thrifty) et on dirait qu’il nous en veut d’avoir réservé et payé en ligne.

Première mauvaise surprise il nous annonce qu’il n’a pas le GPS que nous avons réservés et payés.

Deuxième mauvaise surprise : il nous demande une pré-autorisation bancaire de 1 200 € alors que nous avions pris l’option « rachat total de franchise » pour éviter ça. Le loueur est incapable de nous expliquer ce que couvre cette assurance (que nous avons déjà payés…). Nous téléphonons au support Hertz qui nous explique que malgré le « rachat total de franchise », nous devrons tout de même payer une franchise en cas d’accident.

A quoi sert donc cette option que nous avons payés ? Aucune idée !

Mais à la vue d’un 4×4 automatique tout propre et très récent (Citroën C4 Cactus), on oublie les inconvénients et sommes très contents de partir à l’aventure.

Comme il est déjà midi, nous devons changer de plan. Au lieu d’aller aux gorges du Dadès, nous nous contentons de visiter les alentours de l’oasis de Skoura, qui est composée d’une palmeraie à perte de vue.

Nous déjeunons à proximité, en choisissant un restaurant au hasard. La première adresse nous fait prendre des chemins boueux et à la fin, impraticable. Ce petit passage a suffi à salir toutes les roues de la voiture. On comprend mieux pourquoi le loueur a insisté pour qu’on rende la voiture propre et pleine d’essence.

La meilleure tajine au poulet citron du Maroc

La deuxième adresse sera la bonne. Nous découvrons une auberge très jolie avec piscine (Kasbah Ait BenHadda, lien Booking). Le menu coûte dix euros par personne tout compris et aujourd’hui il nous propose une tajine au poulet citron.

Ce sera la meilleure tajine au poulet citron de tout notre voyage (et autant vous dire qu’on en a beaucoup mangé !). L’employé de l’auberge nous montre les chambres, espérant sans doute nous héberger, mais nous avons déjà fait la réservation dans une auberge d’à côté. C’est quand même le réveillon de Noël.

Kasbah Amridil

Après ce déjeuner délicieux, nous nous rendons à la Kasbah Amridil qui est représentée sur le billet de 50 dirhams. Au début nous ne voulions pas opter pour la visite guidée mais il nous semble important de comprendre l’architecture et l’utilité des kasbahs donc on a payé 50 dirhams pour la visite guidée.

C’est Fatima qui est guide officielle du château. Elle nous explique que le château était deux fois plus grand, ensuite il a été divisé entre cousins. Le château des cousins propose des visites également. Donc faites attention à visiter la kasbah Amridil.

Nous visitons différentes chambres, espace de stockage, ainsi que les cinq tours du château. Apparemment, c’est le seul avoir à avoir les cinq, tous les autres n’en ont que quatre. Cependant, on découvre avec amusement que la cinquième tour n’était pas réservée à la défense ou à une chambre de luxe, mais pour aérer l’espace toilettes, qui était rempli d’excréments sur quatre étages. Ce stockage d’excréments peut vous sembler horrible, mais c’est un engrais naturel important. Je précise qu’à l’heure actuelle, il n’y a plus d’excréments là-bas 😀

La Palmeraie de Skoura

Fatima nous fait comprendre qu’elle est également guide de la palmeraie. Ainsi on lui demande de nous accompagner parce que nous ne savons pas comment y aller.

Elle monte dans la voiture et nous indique le chemin. Encore une fois, nous sommes contents d’avoir opté pour un 4×4 car nous ne faisons que de la piste, en traversant 3 rivières asséchées avant d’aller à la palmeraie.

Contrairement à ce que nous pensions, il y a moins des palmiers et entre deux palmiers se trouvent des champs de blé. Au printemps, apparemment on peut également manger tous les fruits qui sont sur les arbres. Mais aujourd’hui, la visite est moins gourmande car il nous reste qu’un seul palmier ayant encore des dattes.

Je ne le savais pas mais il y a des palmiers mâles (plus petits) et des palmiers femelles. Pour avoir des dattes, il faut mettre les graines des mâles dans celles de femelles, manuellement.

Fatima nous amène ensuite voir un potier. Il nous explique comment il fait de la poterie, et comment il va chercher de la terre à 5 km à dos d’âne pour ensuite la réduire en morceaux. La technique est loin d’égaler celle en Turquie mais elle a l’air plus artisanale. Ici, le plateau est fait d’une roue recyclée.

Le potier est très content de recevoir de la visite même si nous n’achetons rien. JB lui donne quand même 20 dirhams pour le remercier de la démo.

J’ai beaucoup aimé discuter avec Fatima, elle m’a fait une bonne impression, de la même manière que l’éleveur de dromadaire au Caire. Elle nous raconte qu’elle est la seule guide de la ville, car elle est divorcée et les autres femmes mariées ne sont pas autorisées à fréquenter d’autres hommes (c’est interdit par leurs maris). Mais elle s’en sort quand même très bien socialement, étant présidente d’une association visant à supprimer l’analphabétisme chez les jeunes et adultes. Elle donne aussi des cours particuliers de maths et de physique aux enfants. Si vous êtes au Maroc, courez visiter la kasbah pour la rencontrer car bientôt, elle travaillera pour un hôtel du coin.

Nous ramenons Fatima au château et elle nous indique la piste à prendre pour aller à notre hôtel. Au début nous voulions prendre le chemin goudronné qui semblait plus sûre et qui était indiqué pas de GPS. Alors que nous tournons sur la gauche, un scooter derrière nous klaxonne pour nous indiquer que l’on prend le mauvais chemin, Fatima court derrière nous pour nous indiquer de nouveau la direction.

Ne voulant vexer personne, nous faisons demi-tour et nous engageons dans la piste avec la douce lumière du coucher du soleil, en priant très fort d’arriver à bon port. Aurélien nous rappelle que nous ne savons toujours pas ce que couvre notre assurance.

Heureusement comme l’affirmait Fatima, le chemin a été vraiment facile, enfin, avec une voiture adaptée. Google Maps n’est pas très bien fait pour le Maroc (il ne permet pas le mode GPS en voiture), je vous recommande d’utiliser Maps.me comme nous, qui recense même les petits chemins de campagne (et les rivières asséchées).

Nuit chez Talout

Nous arrivons devant notre hôtel (Chez Talout, lien Booking) pour découvrir qu’il ressemble à un palais. Ce sera le meilleur hôtel de notre périple (pas recensé sur Lonely Planet, comme quoi Lonely Planet n’est pas une référence absolue). La porte s’ouvre comme par hasard lorsque nous arrivons tel un pont-levis d’un château fort et nous entrons dans la petite cour/parking, protégée par cinq mecs hyper musclés.

Le propriétaire nous accueille et nous lui transmettons le bonjour de la part de Fatima. Elle nous a dit que c’était un homme au grand cœur, qui a beaucoup contribué à son association locale.

Heureusement que Fatima nous a fait prendre la piste car à 10 minutes près, on aurait raté ce spectacle extraordinaire.

Nous sommes le 24 décembre et nous nous attendons à un dîner un peu plus luxueux, mais pour l’hôtel, c’est une journée ordinaire sans la moindre référence à npël. Pas d’alcool, pas d’huître, pas de foie gras, on nous propose une tajine au poulet & citron (en fait, on n’a pas le choix, il n’y a que ça au menu), c’est moins bon que celui que nous avons mangé à midi, mais cela reste délicieux. Ce que nous aimons beaucoup Chez Talout, c’est le chauffage dans la chambre. Ça fait vraiment du bien car les nuits sont fraiches !

Jour 4 : Gorges du Dadès et Vallée des Roses

Après une excellente nuit (la literie est top, le chauffage aussi), et un petit-déjeuner copieux, nous repartons de l’hôtel en prenant une route beaucoup plus agréable (vs. la piste prise hier).

Nous voulons aller jusqu’aux gorges du Dadès aujourd’hui. Le chemin ne prend que 1h30 si on roule non-stop, mais les paysages sont tellement sublimes que nous avons finalement mis 2h30 en multipliant les stops pour admirer la vue.

La destination finale c’est celle-ci : 4 virages successifs à 180°C. On était impressionnés par les photos, mais en réalité, la conduite n’était pas si difficile que ça et peu de voitures empruntent cette route.

On prend un thé à le menthe à cet hôtel au bord de la falaise, d’où nous avons pris la photo ci-dessus.

Morts de faim, on fait demi-tour et déjeunons rapidement dans ce restaurant avec vue panoramique.

Vallée des Roses

Nous reprenons le chemin vers Ouarzazate, sans oublier de nous arrêter à Kelâat M’Gouna, THE PLACE pour acheter des produits liés à la rose, car c’est ici que se trouvent des milliers de rosiers. Le Maroc exporte énormément d’eau de rose, d’huile essentielle de rose, ainsi que l’huile d’argan, les dattes etc.

Malheureusement, il n’y a pas de roses à cette époque de l’année donc on ne fait que tourner en rond sans voir de rosiers. Nous avons cependant vu beaucoup, beaucoup de boutiques vendant de l’eau de rose.

Les paysages restent magnifiques…

Je ne souhaite pas acheter de l’eau de rose au centre-ville et préfère m’éloigner. Je tombe sur la coopérative Rosamgoun, à environ 10km du centre-ville. Ici, la bouteille d’eau de rose de 150ml est vendue à 150dh (15€), hors de prix. La vendeuse affirme qu’il n’y a pas de produits chimiques… Après avoir testé cette eau de rose pendant 10 jours, je peux vous dire qu’elle est de grande qualité, et elle sent divinement bon. Mais essayez de négocier un peu les prix. Par exemple, pour 500dh de produits, on a eu une huile gratuite (valeur 100dh).

Nous avons été tellement fatigués que nous n’avons pas visité le Barrage El Mansour Eddahbi mais si vous avez du temps, faites-le !

Dar Kamar

Nous nous rendons à la kasbah Dar Kamar, figurant sur le Lonely Planet. Ce guide nous l’a vendue comme une « auberge avec beaucoup d’humour », le lavabo en forme de tajine, les tables faites d’anciennes machines à coudre… Comme c’est le jour de Noël, on s’est offert une suite à 150€, en espérant une expérience extraordinaire. Mais malheureusement, on n’a pas trouvé les éléments « pleins d’humour » en question. Même le hammam était payant malgré le prix exorbitant de la chambre (au final, il ne nous as même pas été facturé car il n’était pas bien chaud…).

En fait, Ouarzazate n’a pas beaucoup de jolis hôtels, donc celui-ci se démarque des autres. Mais je ne vous le recommande pas trop, l’expérience ne justifie pas un prix si douloureux.

Le gros plus de cette auberge, c’est la terrasse avec de nombreux espaces de repos et surtout une vue magnifique sur l’oasis, avec la petite brume qui va bien…

Nous dînons au restaurant d’à côté : Douyria et c’est une explosion de saveur ! J’ai particulièrement aimé la tajine de dromadaire (que je mange pour la première fois), c’est un peu cher (110dh) mais c’est très bon !

Jour 5 : Journée cinéma

Aujourd’hui, nous devons rendre la voiture à midi. Comme nous partons bientôt dans le désert, nous essayons de prendre une bonne douche le matin avant de partir. Sauf que l’eau est tiède, voire glaciale. Un petit renseignement à la réception, et on apprends que la nuit a été tellement froide que les bonbonnes de gaz servant à chauffer l’eau ont gelé. Le personnel de l’hôtel a dû mettre de l’eau chaude dessus mais ça n’a pas réglé le problème.

Cela nous inquiète un peu car s’il fait si froid même en ville, serons-nous congelés dans le désert ?

Lavage de voiture

Avant de rendre la voiture, nous décidons de la laver d’abord. C’est important car elle est sale comme tout et nous avons reçu comme consigne de la rendre propre et pleine d’essence. Ici, personne n’a à laver soi-même sa voiture. Tout le monde sous-traite, car ça ne coûte pas grand chose : à partir de 20dh (2€) pour l’extérieur uniquement. On opte pour l’option lavage intérieur-extérieur à 40dh (4€) et la voiture nous est rendue comme neuve !

Atlas Studios

Ouarzazate est les environs, surnommé Ouar-llywood, est un lieu de tournage prisé, grâce à sa belle lumière, son beau temps presque toute l’année, parfait pour les scènes de cités médiévales, dans le désert ou pays imaginaires. De nombreuses productions cinématographiques célèbres ont été tournées ici.

Comme il nous reste 45 minutes avant de rendre la voiture, on décide de se rendre aux studios Atlas, à l’extérieur de la ville pour une visite au pas de course en 30 minutes. Il y a deux grands studios à Ouarzazate : celui-ci (studios Atlas) et CLA Studios.

Si vous avez plus de temps, vous pouvez opter pour une visite guidée (fortement recommandée car aucun panneau explicatif n’est présent sur le site)

On y trouve de nombreux décors grandeur nature, faits de plâtre, de bois super cheap… mais l’ensemble est crédible. Avec quelques effets de cinéma, une bonne lumière et on se serait cru effectivement au Népal.

Décor de cinéma : les statues ne sont pas terminées à 100%

Ce qui me touche beaucoup c’est ce magnifique temple égyptien très coloré utilisé dans Astérix et Obélix mission Cléopâtre. Comme nous avons visité l’Egypte récemment, j’avais l’impression d’y revenir le temps de quelques minutes. En plus, avec toutes ces couleurs !! Ca permet d’imaginer les vrais temples que nous avons visités, dans leur splendeur. J’aime beaucoup !

L’extérieur d’un village : on voit que c’est fake
Mais à l’intérieur, on s’y croit à 100%
Qui aurait cru que c’était juste un décor de cinéma ?

Après cette visite, nous rendons la voiture (sans aucun problème) à Hertz et continuons à pieds ou en taxi. Note : à Ouarzazate, les taxis ont des prix fixes : 5dh/personne/trajet, super pratique !

La Kasbah des sables

Nous nous rendons à ce restaurant bénéficiant d’un énorme encadré sur le guide Lonely Planet. Il est un peu caché dans une petite ruelle mais les taxis le connaissent très bien. La nourriture est excellente, même si le serveur manque clairement de motivation. Cela nous a fait beaucoup de bien d’avoir un si bon repas, la veille de notre trip dans le désert.

Cependant, je pense sincèrement que ce restaurant sera plus beau le soir, avec les lumières et les cheminées allumées.

Musée du cinéma

Nous revenons à l’auberge récupérer nos sacs, et comme il nous reste du temps, nous visitons le musée du cinéma qui se trouve juste en face. C’est ici que Gladiator a été tourné (mais encore une fois, on ne saura pas dans quel décor et pour quelles scènes).

J’ai beaucoup aimé ce décor qui me rappelle étrangement le monastère au Mont Saint-Michel.

Celui-ci est tellement réaliste qu’on se demande si César lui-même ne va pas apparaître.

Nous nous rendons à la station de bus CTM. C’est la seule compagnie à proposer un bus jusqu’à M’hamid, alors que les autres compagnies s’arrêtent à Zagora et laissent leurs passagers se débrouiller pour prendre un taxi collectif. Ce soir, nous allons dormir aux portes du désert de Sahara.


En conclusion, Lonely Planet est excellent pour établir son itinéraire. Les infos concernant les transports sont fiables.

Cependant, les adresses (hôtels, restaurants) mentionnées dans le Lonely Planet sont correctes, mais pas non plus extraordinaires. Nous vous recommandons de vous en inspirer, mais vous pouvez toujours trouver mieux et moins cher en creusant un peu plus (sur les blogs, ou en cherchant sur Google Maps et Tripadvisor).

Finalement, nos meilleures adresses n’étaient pas citées dans le Lonely Planet (ni dans le Routard)

Je vous raconte la suite de notre périple dans cet article.

Partie 2 : Conseils pratiques

Budget

  • Transport :
    • Bus CTM Essaouira – Marrakech : 90dh/personne
    • Taxi station de bus CTM => centre-ville : 20dh à 30dh/taxi
    • Bus Marrakech – Ouarzazate : 90dh/personne
    • Taxi Oued el Maled => Ait Ben Haddou : 40dh/taxi ou 5dh/personne en taxi collectif
    • Taxi Ait Ben Haddou => Ouarzazate : 100dh/taxi ou 20 à 25dh/personne en taxi collectif
    • Location d’un 4×4 automatique chez Hertz : 112€/24h (assurance incluse)
  • Auberge ou Hôtel :
    • Marrakech : Riad Sabbah 37,8€ la chambre double, petit-déjeuner inclus lien Booking
    • Ait Ben Haddou : Maison d’hôtes Dar El Haja 45€ la chambre double, petit-déjeuner inclus. Supplément 10€/personne pour le dîner (lien Booking), je vous recommande de dîner sur place.
    • Skoura : Chez Talout 63€ la chambre double, petit-déjeuner inclus. Supplément 12€/personne pour le dîner. Notre hôtel préféré du périple lien Booking Attention pour aller à cet hôtel, prenez la petite route sur la gauche de l’embranchement (coordonnées Google Maps) puis suivez les panneaux au lieu de traverser les rivières asséchées. L’hôtel se trouve au milieu de nulle part donc optez pour un dîner à l’hôtel (12€/personne) g>Dar Kamar entre 100€ et 150€, petit-déjeuner inclus. Trop cher pour ce que c’est.
  • Restaurants :
    • Kasbah Ait Ben Hadda à Skoura : tajine poulet citron à tomber. 10€/personne entrée plat dessert boisson
    • La Kasbah des Sables à Ouarzazate : tout est bon, comptez 100dh/plat, portion généreuse
    • Douyria à Ouarzazate : tout est bon, comptez 80 à 100dh/plat, portion généreuse
  • Visites :
    • Marrakech : Jardin secret 50dh/personne
    • Skoura : Kasbah Amridil : 20dh/personne pour l’entrée. 50dh/groupe pour la visite guidée (je recommande !)
    • Visite guidée de la palmeraie de Skoura : 150dh/heure/groupe. Adressez-vous à la Kasbah Amridil
    • Studios Atlas à Ouarzazate : 50dh/personne. Un supplément est à payer si vous souhaitez payer un guide et/ou si vous souhaitez visiter les décors de Kingdom of Heaven à 1km des studios (là où ils ont re-créé Jérusalem)
    • Musée du Cinéma à Ouarzazate : 30dh/personne

Astuces

J’écrirai un article détaillé sur ce roadtrip plus tard. En attendant, voici les conseils principaux :

  • Pour le GPS, optez pour maps.me au lieu de Google Maps. Maps.me recense les routes de campagne et les rivières asséchées. Google Maps a plus de mal.
  • Si vous prenez le bus entre Marrakech et Ouarzazate, asseyez-vous au milieu du bus. Les virages successifs risquent de vous rendre malade si vous asseyez sur le devant.
  • Le trajet Marrakech – M’hamid en indépendant, avec un seul conducteur, c’est trop fatiguant et coûteux (la location du 4×4 nous a coûté 112€/24h). Je vous recommande de faire comme nous : effectuez les trajets difficiles en bus (Marrakech => Ouarzazate, et Ouarzazate => M’hamid), et louez un 4×4 pour explorer les alentours d’Ouarzazate et de Skoura en 48h.
  • Nous sommes passés par Hertz pour la location du 4×4 à Ouarzazate, mais plein d’autres agences locales proposent des 4×4 à un prix plus économique. Les voitures seront plus vieilles, certes, mais si vous ne roulez pas dans la boue, ça doit être bon. La location d’un 4×4 est recommandée car les plus belles kasbahs et les plus beaux lieux se trouvent souvent sur la piste.
  • Il existe des tours Marrakech – M’hamid, avec 1 ou 2 nuits dans le désert. En tour organisé, vous avez un chauffeur et un guide privés, mais c’est plus cher qu’en indépendant. Par exemple, nous avons payé 600€/personne pour tout (8 jours, 8 nuits), dans les meilleurs restaurants et hôtels. Alors qu’en tour organisé, vous allez être dans des hôtels moins luxueux, des restaurants moins gastronomiques, pour 750€ (7 jours, 6 nuits)

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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