Valparaíso (Chili) : una ciudad muy linda

Depuis quelques jours, le mot lindo(a) revient souvent, car on ne visite que les villes trop cute. Nous sommes à Valparaíso, à seulement 8,5km de Viña del Mar, la ville aux 42 collines, avec ses fameux graffitis et ses petites rues.

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Jour 1 :

Après avoir dit au revoir à nos voisins (à qui on s’est un peu attaché notamment suite à la fête du réveillon) à Viña del Mar, nous prenons un bus pour Valparaíso. A cause d’un malentendu avec le chauffeur de bus, il nous dépose au terminal de bus et non la cathédrale de Valparaíso. On doit donc prendre un deuxième bus pour aller jusqu’à la cathédrale et monter les marches jusqu’à notre auberge.

C’est une véritable labyrinthe, nous avons du mal à trouver notre auberge, la Casa Azul. Je remarque une maison peinte en bleu et me dis que c’est probablement celle-ci, mais comment la rejoindre ? Je remarque quelqu’un sortir sur la terrasse de la maison et lui demande. En fait, on était passé devant, mais l’entrée ne comportait que le numéro, pas de nom de la rue ni le nom de l’auberge.

Ce sera l’auberge la plus sophistiquée qu’on ait connue. Il y a 6 lits dans la chambre, soit 2 colonnes de 3 lits superposés. Chaque lit a sa propre lumière, son rideau, sa prise électrique et un espace de rangement + un énorme locker dans la chambre. C’est petit mais bien équipé.

Nous partons explorer la ville et son fameux cerro Conception en prenant l’ascensor Reina Victoria. La montée ne dure que 15 secondes, pour 100$CH


Les rues sont vraiment trop belles

La vue sur le port

La vue sur les autres collines

Le restaurant où on s’est arrêté pour manger est super joli aussi. Le lundi, il n’y pas beaucoup de boutiques ouvertes (il faut dire qu’on est le 2 janvier), quelques restaurants à proximité des funiculaires sont ouverts, mais ils coûtent très cher.

J’ai lu que les taules provenaient des anciens « containers » (je mets entre guillemets car c’était une sorte de containers). Elles sont recyclées pour isoler les maisons ici. Les peintures proviendraient de la peinture pour bateaux, d’où les couleurs criardes (pour donner plus de visibilité aux bateaux). Maintenant, la peinture n’est plus celle des bateaux, mais la tradition « couleur criarde » est restée. Le port de Valparaíso a eu son heure de gloire au 19e siècle car c’était un passage obligé pour les européens participant à la ruée vers l’or. Il était très fréquenté jusqu’à la construction du canal de Panama. Maintenant, l’export des fruits chiliens dynamise de nouveau Valparaiso, mais ce ne sera jamais comme avant.

Un gros vent commence à balayer la ville, on décide de rentrer pour se reposer tranquillement sur la terrasse quand soudain, une grosse fumée apparaît de nulle part.

Pour se transformer en quelques minutes à ça :

Depuis la plage de Viña del Mar, on peut voir l’incendie de Valparaíso (photo trouvée sur Twitter)

Au Sud de la ville, comme presque tous les ans, il y a un gros incendie au Parque Laguna Verde, quartier pauvre en haut des collines. L’électricité a été coupée dans notre zone pendant 1h, mais aucune alerte n’a été déclenchée. On suit les actus de près, car la zone n’est qu’à 5km de chez nous et avec un vent monstrueux comme aujourd’hui, on ne sait jamais… 2h après, le feu est maîtrisé. Bilan de l’incendie : 19 blessés et destruction de 100 des 500 habitations dans la zone.

Jour 2 :

Ce matin, JB fait son jogging quotidien tandis que je joue avec le chat de l’auberge. Si on se permet d’être oisif comme ça, c’est parce qu’on a décidé de prendre un walking tour en français l’après-midi.

Un déjeuner tardif chez Empanadas famosas (elles étaient vraiment bonnes et aussi grosses que ma tête), et nous voilà à 15h30 devant la statue de la Plaza Sotomayor, le point de rendez-vous. Jonathan, créateur de Valp’Otop Tours, un suisso-chilien, nous accueille avec le sourire. Le principe est simple : c’est un tour guidé à pied, en français, basé uniquement sur les pourboires. Il y en a tous les jours, ceux qui veulent participer viennent ici à 15h30, et à la fin du tour (3h après), si le tour leur a plu, ils peuvent donner ce qu’ils veulent au guide. Même si nous ne sommes finalement que deux « clients », Jonathan nous amène quand même faire le tour, on voit qu’il fait ça plus par passion que pour l’argent. Avec quelques petites surprises très très appréciées (indice : on pourra prendre les mêmes transports que les locaux).

Les 3h passent hyper vite tellement c’est intéressant. On a droit à de nombreuses explications sur les graffitis qui couvrent la ville, les adresses locales à ne pas rater, des miradors à couper le souffle, des zones un peu moins touristiques mais qui valent le coup. Il nous parlera également sans langue de bois de politique et de dictature, ce qu’on aurait probablement pas eu avec d’autres guides plus politiquement corrects. Bref, JB qui est déjà 100% conquis par Valparaiso, trouve ici de nouveaux arguments pour avoir envie de rester ici au moins un mois.

Nous apprenons en discutant avec lui que si les chauffeurs de bus sont aussi gentils avec nous (ils s’arrêtent souvent pour demander où l’on va), c’est parce qu’ils touchent aussi une partie des recettes, ce n’était donc pas complètement désintéressé ! Le camion poubelle ne passe pas toujours en haut des collines, ainsi, on voit souvent les enfants dévaler la coline pour descendre les poubelles.

On passe devant plusieurs graffitis et bâtiments qu’on a complètement loupés la veille. La ville est un vrai labyrinthe, il faut vraiment un guide pour découvrir les meilleurs coins.

A la fin du tour, on est tellement contents de tomber sur un restaurant français tenu par Christophe. Le restaurant s’appelle La Cantine, à côté du musée à ciel ouvert. On lui demande s’il a un tartare au menu. La réponse est positive. Cependant, nous sommes le 3 janvier, ses stocks sont épuisés et les fournisseurs ne se sont pas encore remis de la fête du nouvel an alors le restaurant sera fermé aujourd’hui. Il nous a parlé de son concept de petite maison de campagne française à Valparaiso et ça nous séduit à 100%. D’ici quelques mois, la boulangerie annexée à ce restaurant sera ouverte, avec un espace jardin et une piscine pour les plus motivés.

Sur les conseils de Jonathan, nous testons un plat typiquement chilien créé ici à Valparaiso : chorrillana, pour les lendemains de cuite. JB a la bonne idée de prendre une portion individuelle pour deux…. nous n’en mangerons que la moitié.

… parce que c’est très bourratif ! et assez gras.

Voilà, malgré notre gros coup de coeur, il est déjà temps de revenir à Santiago. Au revoir Valparaíso !

Partie 2 : Conseils pratiques

Comment y aller

Valparaíso n’est qu’à 1h30 de bus de Santiago, il y a des bus partant toutes les 15mn du terminal de bus, pour 4000$CH/personne

Depuis Viña del Mar, on peut prendre soit le métro, soit le bus.

Budget

  • Bus Viña  del Mar -> Valparaíso : 460$CH/personne
  • Funiculaire : 100 à 300$CH/personne
  • 8000$CH/lit/personne à l’auberge La Casa Azul Hostal, qu’on recommande vivement !
  • environ 5000$CH/personne le tour de 3H avec Valp’Otop Tours (en réalité, on donne ce qu’on veut, mais 5000$CH/personne est la moyenne).
  • Restaurants :
    • en haut des collines, à côté des funiculaires : 20000$CH pour deux
    • en bas des collines, dans les bui bui : 4000$CH à 7000$CH pour deux
    • les jus : 1000$CH/verre

Conseils

  • Il n’y a pas beaucoup de poubelles en haut des collines, gardez vos déchets sur vous
  • Quelques bus et taxis colectivos desservent les collines mais le moyen le plus simple est de prendre les funiculaires (que même les locaux prennent quotidiennement)
  • Il vaut mieux manger en bas des collines, c’est 4 fois moins cher
  • Si vous voulez passer le nouvel an à Valparaíso, réservez longtemps à l’avance. Il vaut mieux être en haut des collines (cerro) pour voir les feux d’artifice et non en bas, en face du port où il y a, certes, un concert, mais vous verrez moins bien les feux d’artifice.
  • Les locaux vous diront de rester aux alentours du cerro Conception et Alegre et ne pas s’aventurer beaucoup trop vers l’ouest. La colline Bellavista (où nous étions) est résidentielle, safe et moins touristique. Je vous recommande aussi.

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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