Rio de Janeiro (Brésil) : le retour (2/2)

Après Ilha Grande, nous sommes de retour à Rio de Janeiro, en attente de notre avion. Consultez notre première partie sur Rio ici.

 

Jour 1 :

Après calcul, nous nous rendons compte que ça nous coûte exactement la même chose de rentrer à Rio en achetant nous-même les tickets de bateau/bus/Uber, que de payer un transfert « bateau – minivan avec drop-off », 110 reais/personne. Alors pourquoi se fatiguer ?

Nous prenons un speedboat puis un minivan. Le trajet dure au total 3h. La proprio de notre guesthouse nous attend déjà, le sourire aux lèvres. Elle comprend mon portugais, yes ! Nous avons un grand studio de 30m2 rien que pour nous deux, avec une petite cuisine et une petite salle de bain. Le luxe !

A Rio, à cause des problèmes de sécurité, tous les immeubles avec gardien sont protégés d’une grille comme ça. Un gardien est présent 24/24, juste pour ouvrir la porte principale.

J’appelle le bar à jazz que j’ai repéré il y a une semaine (TribOz). Je pensais qu’ils avaient un show demain (dimanche), mais en fait non. Le seul show dispo avant notre départ est pour aujourd’hui, à 21h. La fille au téléphone parle anglais et nous explique qu’il ne reste que 2 places minuscules en bas de l’escalier, ce ne sont pas de vraies places, mais il y aura une petite chaise en guise de table pour nos boissons et plats. No problem. Si je tiens autant à aller dans un bar à jazz, c’est parce que le Brésil est le berceau de la bossa nova (croisement entre la samba et le cool jazz).

Nous prenons un Uber pour y aller. Le quartier a l’air craignos, avec plein de prostitués dans la rue. L’extérieur du bar est banal, mais dès qu’on entre, on est émerveillé devant une décoration chic-tribale. L’entrée est de 30 reais/personne, consommation non incluse. La chanteuse, Alma Thomas, est une habituée du bar, elle est américaine, chante divinement bien, parle portugais comme une vraie brésilienne, et maîtrise plusieurs types de jazz (blues, bossa nova, bebop). Son batteur est français et on a pu discuter avec lui (hyper sympa !).J’aime beaucoup l’esprit de ce bar : un des proprios (australien) prend la parole avant le concert pour insister sur le fait qu’il s’agit d’un concert, et non d’un bar avec musique live. Il est donc interdit de parler pendant le concert -> Je recommande à 100%

Si le bar est full, c’est parce que l’American Society a quasiment envahi la salle aujourd’hui pour fêter les 100 ans de cette association. Le nom fait très « Illuminati » mais ce n’est qu’une sorte d’Alliance française à l’étranger.

Jour 2 :

Aujourd’hui, nous visitons enfin le mont du Pain de Sucre (Pão de Açúcar).

Le nom de Pain de Sucre serait apparu au xvie siècle à l’instigation des Portugais. Il devrait son nom à sa forme très particulière évoquant les blocs de sucre raffiné et placé dans des moules en argile pour être transportés par bateau à l’époque du commerce de la canne à sucre.

Nous sommes déposés par Uber (7 reais en Uber Pool, plus cheap qu’un bus urbain) devant le téléphérique. 76 reais/personne plus tard, nous prenons le téléphérique jusqu’au premier arrêt.

La vue est juste WOOOOOW !!! On a la chance d’avoir beaucoup de soleil, un peu de vent et une vue panoramique sans égale. A part la Montagne Magique à Moorea, c’est notre panorama préféré (cliquez sur les photos pour zoomer)

Le petit pic au loin, c’est le Christ !

Nous prenons un deuxième téléphérique (inclus dans le ticket d’entrée) pour monter jusqu’en haut du Pain de Sucre. La vue est encore plus spectaculaire puisqu’on aperçoit la plage de Copacabana. Oui oui elle est exactement comme sur les cartes postales, des km et des km de plages. Depuis ce point de vue, on voit encore plus loin et plus de plages. Eh ben, les cariocas ont l’embarras du choix quant aux plages paradisiaques. On aperçoit le Christ de loin, la mer et le ciel ne forment plus qu’un, c’est beau, sublime, irréel !

Jour 3, 4 & 5 :

Nous visitons Rio à petites doses car il pleut par intermittence. JB court au long de la plage de Copacabana tous les matins, ça lui plaît beaucoup. A un moment, un mec l’arrête en lui montrant des traces vertes sur ses chaussures et propose de les nettoyer. JB lui fait comprendre qu’il n’a pas d’argent sur lui. C’est une arnaque bien connue sur la plage de Copacabana. Heureusement que JB y est allé les poches vides. Les traces vertes en question doivent être de la peinture déposées discrètement par un complice, elles peuvent être nettoyées facilement.

Nous pouvons enfin nous permettre de faire un shopping pour faire des cadeaux à nos proches : des Havaianas plus précisément. Après avoir collecté une quinzaine de paires, je m’aperçois du volume que cela représente. Ce n’est peut-être pas une aussi bonne idée. La vendeuse a un petit sourire aux lèvres en nous voyant avec un panier remplir de tongs. J’espère que la douane ne dira rien 😀

Edit : la douane ne fera aucune remarque, que ce soit au Brésil ou en France

Dans la boutique, on trouve aussi des accessoires pour les Havaianas (pour changer les boucles abîmées ou tout simplement changer de couleur à sa guise).

Nous prenons le déjeuner chez Mr Fit qui propose un bar à salades super healthy. J’ai pris un wrap à base de poudre de tapioca. C’est un peu bizarre, mais la sauce de salade à base de moutarde et de miel est super bonne (à noter !). A droite se trouve un açai, une sorte de smoothie à base de fruits d’açai avec des tranches de bananes dessus. Je n’arrive toujours pas à aimer ce dessert, qui est pourtant mangeable.

Nous prenons un Uber pour aller à Praça Quinze. De là, nous pouvons prendre un ferry pour Praça Arariboia (Niteroi), de l’autre côté de la baie. Les deux zones sont des zones business, il y a beaucoup de monde qui prend ce ferry pour aller travailler chaque jour. Il y a un ferry toutes les 20 minutes (5,90 reais/personne one way).

La traversée n’est finalement pas si impressionnante que ça, je m’attendais à mieux, mais pour le prix, on ne va pas pleurer. Pour rentrer à Copacabana, on a droit à de gros bouchons. Notre chauffeur d’Uber est drôlement patient. Le même à Paris aurait déjà fait un monologue sur le trafic à Paris de 16h05 à 18H14 les jours impairs; ou un essai en trois parties (oui/non/peut-être) sur la question « pour ou contre les voitures volantes ? ».

Au supermarché près de notre guesthouse, je tombe sur une papaye verte ARRhhhh ! C’est l’occasion ou jamais de tester la recette vegan du som tum thaïlandais (salade de papaye verte). En remplaçant la sauce de poisson par la sauce de soja (et du sel), c’est vraiment très bon !

Retour en France

Ca y est, c’est le jour J. Nous sommes très impatients de rentrer et passer quelques jours en France avant d’aller à Cuba (et oui pour des questions de coût, il est plus économique de rentrer en France plutôt que d’aller à Cuba depuis l’Amérique du Sud), mais le jour même, la réalité nous fouette en plein visage : nous quittons l’Amérique du Sud pour de bon, et on ne sait pas quand on pourra y revenir.

C’est la panique qui secoue tout mon être, ce qui paraît paradoxal car depuis quelques semaines, je souffre de tout : de la nourriture, de l’insécurité, de la fatigue… et au moment de partir, je me réveille tout d’un coup en me disant « nooooon, je ne veux pas que ça s’arrête ».

Où est la logique dans tout ça, je vous demande ! Rio est triste aussi, il pleut des cordes. On prend chacun un pot de 400g de glace artisanale pour dépenser nos derniers reais avant de monter sur l’avion qui nous ramène en France. Quand est-ce que je pourrai en goûter de nouveau ? Peut-être jamais.

Au revoir l’Amérique du Sud, merci pour tout ! Pour tous ces moments de bonheur extrême, comme des moments de détresse et de souffrance. Merci pour tous ces paysages de rêve devant lesquels j’ai souvent eu les yeux remplis de larmes ! Merci de nous avoir fait sortir de notre zone de confort, de nous faire apprécier encore plus la chance que nous avons, merci de nous avoir appris à faire confiance en la vie. Merci merci !

 

 

 

 

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    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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